Plagiat par Selphie





Tout commença le jour où Shiguré reçut un coup de téléphone du manoir.
Il s'agissait d'une sombre histoire de jeune fille au pair. Je n'y fis pas beaucoup attention.
Pourtant l'évènement devait être de taille puisque le chien nous convoqua le soir même.

Shiguré : Je serai bref, il y a une étudiante qui débarque dans 5 minutes. On ne sait pas d'où elle vient, elle se dit membre de la famille. Akito nous la confie en attendant qu'on retrouve ses parents.

La réaction de Tohru se limitant à un sourire forcé et celle du chien a de la bave, je me rendis à l'évidence, si je n'étais pas là, il n'y aurait aucune personne responsable dans cette maison.

L'intrigante arriva à heure dite. Et il faut dire que son entrée fut très remarquée.

Aïko (défonçant la porte en papier de riz) : Bon sang cette porte ne s'ouvre pas!!!
Ah? Bonjour! Je suis Aïko. C'est ici la maison des bellos?
Shiguré : Du belo! Je m'appelle Shiguré, pour vous servir!
Qu'est-ce qui nous vaut votre visite mademoiselle?
Aïko : Tonton! Je suis ta nièce! Dans mes bras!

Elle le serra sur sa poitrine pendant que le chien jubilait d'idées perverses.
Je notai au passage qu'il ne s'était pas transformé, preuve s'il en fallait qu'elle était bien de la famille.

Aïko (tournant la tête vers Tohru) : Toi! Dehors! Il ne doit y avoir qu'une fille ici!
Tohru : Oo Etoo, anooo...gomen nasai deshita...
Aïko : Gomen tout ce que tu veux, je ne suis pas venue jusqu'ici pour partager.
De plus comme je suis de leur famille, c'est moi qui aie la priorité sur la chambre!
Ha Ha Haa!

Elle passa près de moi en me fixant tel un chacal, puis partit installer ses affaires à l'étage.
Cette arrivée brutale me mit dans un tel état de stress que je me retirai dans ma chambre.
___

Le lendemain matin, je me réveillai plus tôt que d'habitude.
L'esprit pas clair j'étais convaincu que les évènements de la veille n'avaient pas eu lieu.
Mais je redescendis rapidement sur terre en la voyant sortir en nuisette de la chambre de Shiguré.
Aïko (faisant une croix dans un carnet) : Et de un! Bon, c'était le plus facile aussi!
(me fixant) : Bonjour petite fée! *-*

Je lui répondis poliment et me hâtai vers la cuisine.
Tohru ne sembla pas comprendre pourquoi je la suivis comme une ombre ce matin là.
La jeune fille avait même poussé son mauvais goût jusqu'à aller faire du pied à l'Autre.
Ce dernier, toujours très maître de ses émotions, alla la noyer dans l'étang aux poissons.

Kyo (rentrant les manches mouillées) : Xsooo, on s'en débarrassera pas comme ça!
(secouant Tohru) Il faut faire quelque chose!!!
(à moi) : T'as pas une idée?

Eh bien...Akito ne sera pas content, mais on pourrait s'en débarrasser...
...de la plus horrible manière...

Kyo (s'approchant) : De quelle manière?

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Au même moment, la jeune fille s'étractait de la mare.
Sa description physique tenait en trois points : un physique banal, des yeux bruns et un sourire de hyène.
Bref, rien d'admirable en soi. Il suffisait de l'imaginer en kimono pour être prit d'un fou rire tenace.

Aïko (dérapant sur le bord vaseux) : Ouf! Je suis enfin sortie!
Qu'on vienne plus me vanter la tranquillité des jardins japonais.
Vu la grosseur de ces poissons, il est certain qu'ils n'en sont pas à leur première victime.
Quelle chance que ce crétin n'aime pas l'eau.

Kyo (frisant l'apoplexie) : Yuki elle arrive!! Oo Vite! Raconte ton plan stupide!!

Je m'apprêtais à lui dévoiler mon plan à l'oreille quand je fus pris d'un étrange sentiment.
A quel moment avais-je commencé à l'approcher ainsi?
Est-ce notre intimité forcée qui avait finalement eu raison de nos divergences?

Il me regarda drôlement quand je finit l'explication sourde de ma stratégie.

Kyo : Attends là! Je veux bien qu'elle soit chiante, mais elle n'a pas mérité ça! Oo
T'es vraiment vicieux comme mec!

Je lui répondis que nous n'avions pas le choix, ce qui était en partie véridique.
Heureusement Tohru ne se rendait pas compte de ce qui se passait, je ne me serais pas permis une telle chose autrement.
J'allai donc chercher l'ustensile de ma stratégie pendant que la malheureuse essayait de franchir le balcon.

Aïko (de mauvaise humeur) : Bon sang! C'est quoi ce pays de merde??
Charles de Gaulle - Hokkaïdo c'est pas assez!
Il faut encore qu'on essaye de me noyer à mon arrivée!
Vous avez pas des sortes de serviettes en riz ici?

Mais ils n'avaient d'yeux que pour moi, qui rentrait tel un gladiateur dans la fosse aux lions.
Etant donné son QI de jacinthe, je me donnais une minute pour arriver à mes fins.
Sans surprise, elle se mit à me crier dessus.

Aïko : Tu pourrais pas lui dire toi que ça ne se fait pas de noyer les invités??
Yuki : Oui, d'ailleurs pour nous faire pardonner nous avons un cadeau pour toi.
Aïko (suspicieuse) : Un cadeau? Quel genre de cadeau?

Sous les yeux horrifiés du chat, je sortis l'objet de ma poche.

Yuki : Tiens.
Aïko : C'est...une carte de visite? Une carte de visite de qui?
Yuki : Tu es de notre famille et tu ne lis même pas le japonais.
Aïko (décontenancée) : AH! Si si! ^^;
A...Aaa...Akata?
Yuki (soupirant) : Ayamé Soma. Nous te proposons d'aller habiter gratuitement chez lui.
Aïko (observant la carte) : Ayamé Soma? Tu es sûr? Parce que moi je lis clairement Akata...
Yuki : As-tu entendu ce que je viens de dire?

___

Trop tard! Aïko tenait dans la main un couteau de cuisine et de l'autre la nuque de Tohru.

Aïko : Hahaaa! Mais vous ne m'aurez pas comme ça!
Range cette chose ou je ne réponds plus de rien!!

Je ramassai donc la carte et la mis dans ma poche.
Cet objet devait être maudit, dès que je tentais de le donner, il me revenait aussitôt.
Je méditais à ce sujet lorsque Kyo me poussa violement sur le côté.

Kyo : Lâche là tout de suite! Tu ne vois pas que tu l'étrangles??
Tohru : haaaarrrgggg haaaaargggg

J'avais encore raté une opportunité de faire valoir ma virilité.

Kyo désarma rapidement la jeune fille et entraîna Tohru vers lui.
C'est alors qu'il se passa un phénomène étrange, malgré leurs corps qui se touchaient, Kyo ne se transforma pas.
Tohru ne s'en rendit pas compte le moins du monde, s'agenouillant en face de son agresseur, elle se mit à ânonner son habituel discours humaniste.
Mais l' étrangère avait blêmit. Du coin de l'oeil, elle observait nos réactions, prête à détaler.

Mauvais, Kyo l'attrapa par le col.

Kyo : Toi tu as sûrement quelque chose à nous expliquer.
Aïko (paniquée) : Je ne vous dirai rien! Niente! Nada! Même sous la torture je resterai muette!!
Kyo (plaçant le couteau sous sa gorge) : Ca tombe bien, c'est justement ce que je voulais faire...
Tu tiens à cette oreille?
Aïko (débit rapide) : okédaccord!! lamalédictionestfinie! Akitoaeudesremordsetvousalibéré!
Jelailudansledernierhanatoyumejaijustevouluenprofiter!!!
Kyo (se tourant vers moi) : Tu as compris quelque chose?
Yuki : Non, son japonais est vraiment trop mauvais.

Mais à part moi je jubilais : la malédiction était finie!
Cet imbécile ne l'avait même pas compris et me laissait par là un avantage certain!
Quelle belle journée!

Kyo (donnant le couteau à Tohru) : Quoi qu'il en soit, tu ferais mieux de déguerpir.
Je ne comprends toujours pas pourquoi tu es venue, mais tu ne trouveras pas ce que tu cherches ici!
Aïko (choquée) : Vous ne pouvez pas vous débarrasser de moi comme ça!!
Après tout ce que j'ai fait pour vous!!
Ca ne se passera pas comme ça!! Je vais revenir avec toute une armée d'avocats et vous verrez!!

En reculant elle se prit les pieds dans un coussin de table et tomba en arrière.
Tohru se précipita pour la rattraper, mais oublia d'émotion le couteau entre ses mains.

Cet accident stupide déclencha chez moi un malaise hilare.

Tohru (blanche) : Je...je l'ai tuée? Aïko san!! Répondez-moi! Dites quelque chose Aïko san!!

Je pris le bras du cadavre et le fit aller en avant.

Yuki : Mais non, tu vois bien qu'elle est toujours vivante. On ne meurt pas d'un coup de couteau dans le dos! Ca se saurait!

Tohru soupira d'aise.

Yuki : Kyo, on va la conduire à l'hôpital. Je reviens, je vais prendre ma bêche.

Tout se poursuit comme dans un rêve, laissant Tohru éponger le sang, nous nous rendîmes à ma base secrète, que Kyo découvrit pour la première fois.
Plus étonnant, nous nous disputions plus. Notre intérêt commun à faire disparaître ce corps avait eu un effet semblable sur nos divergences.
Pour la première fois, nous étions dans le même camp. Cette révélation soudaine me mit mal à l'aise. Devais-je l'informer de la fin de la malédiction?
Cette question me lancinait.

Kyo : Oy, Yuki, tu sais vraiment pas ce qu'elle a voulu dire tout à l'heure?
Yuki : Humm...je pense qu'elle en voulait à Tohru.
Kyo : Alors elle n'a eu que ce qu'elle méritait! Par là! On va l'enterrer sous les poireaux!
Yuki : Okay.
Kyo : C'est bizarre, je te trouve plus sympa que d'habitude. Tu ne t'apprêtes pas à refaire le Don Juan n'est-ce pas?
Yuki (sourire) : Pas le moins du monde! ^^

Les choses sérieuses pouvaient enfin commencer.





FIN