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Full Version: AKITO-domo (tout sur Akito)
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manga fan
ton avis est partagé !

car moi aussi je pense qu'elle a du mal a s'accepter en tant que femme !

et c'est peut etre pour ca qu'elle se regardait dans le miroir ,nu , sortant du bain !

mais d'un autre coté ,shigure lui dit qu'elle s'habille comme un homme ,hors elle se sert de sa feminité pour certaine chose !

ca se passe dans le chapitre ou elle lui dit de l'utiliser comme une femme ,et qu'ils finissent par terre ,akito toute nu ^________________^'!

donc en fait N.T. nous fait douter !
myhime
j'ai eu raison j'ai eu raison sa tenais la route ce que j'avas dis lol^^' (j'arrête) akito a belle et bien blessé kuréno je m'en doutais avec sa rage c'étai ou ren ou kuréno sa cible c'est critique car maintenant c'est tohru sa deviens tendu tout sa tout les scénarios sont possibles c'es critiques haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
Basileus

Bon, après avoir lu le très PALPITANT chapitre 118, je ne pouvais que revenir sur la personnalité fort riche de notre petite Akki...

C'est magnifique comme Takaya-sensei joue avec le retournement de situation... Comme en un chapitre, la pitié, la compassion qu'on a pu ressentir pour Akki, s'est automatiquement changée (à nouveau) en répulsion! Bon, je dois dire que je resterai toujours fidèle à mes pensées, donc, pour ma part, je reste sur ma tentative d'empathie pour ce perso...
C'est vrai! Dans ces cases, c'est fou la douleur qu'on peut lire en elle : Akki est littéralement tiraillée entre l'amour et la haine, entre la folie et (oserai-je le dire?) la sagesse (car elle ne tue pourtant pas sa mère et son geste contre Kuréno conserve une certaine logique...), entre le passé et le présent... Et on peut tout de même constater que sa mère ne l'aide en rien! Non! Elle lui conseille d'aller se suicider! C'est tout de même carrément démentiel!

Quand je dis que le geste d'Akki envers Kuréno conserve une certaine logique, je m'explique maintenant... Bien, résumons ce qui vient de se passer. Momiji est libéré. Akki le supplie de rester, mais il refuse (contrairement à Kuréno autrefois), elle est désespérée, son monde s'effondre: les convictions de son père, le fait qu'on l'ai toujours traitée en dieu, les liens du sang... Jusque là, son existence même était fondée, mais si la malédiction disparait, alors Akki n'a plus de raison d'être (en tout cas, à ses yeux, puisqu'elle ne conçoit son existence qu'en tant de dieu homme, tandis que notre cher Guré-san sent bien que si Akki-homme disparait, il restera alors [pour lui...] Akki-femme)
=> Elle décide d'éliminer la cause de sa déchéance: sa mère, Ren. Seulement il y a un problème... Bien qu'elle la haïsse, elle sent qu'il y a comme une sorte de lien du sang: elle a toujours voulu prouvé à sa mère qu'elle était le dieu, parce qu'elle voulait que sa mère la reconnaisse (voire, et ceci est totalement subjectif de ma part, qu'elle l'aime...) => elle ne peut la tuer.

=> Hiro est libéré. Ca me fait d'ailleurs un peu l'effet d'un chateau de cartes... Et tandis que Kuréno vient la réconforter (un peu comme s'il reprenait le rôle d'Akira, pour la rassurer sur son rôle de dieu), elle sent que cela n'est plus possible: elle ne peut plus vivre comme ça en se cachant la vérité: elle est impuissante et seule au monde (car Kuréno la maintient dans une bulle tiède, mais il manque quelque chose >> je dirais bien des sentiments, voire de l'amour)
=> Tout ça la rend folle (ce confinement, la façon dont la traite Ren et le faux attachement de Kuréno pour elle) >>> elle doit s'en libérer (symboliquement)
=> elle suit donc sa logique (tout en tombant dans une sorte de folie douce) et poignarde le symbole de son échec: Kuréno, celui qui la maintient depuis tant d'années dans un mensonge.

Elle se rend chez Shiguré (peut-être pour poignarder Tohru, qui sait?), mais je crois aussi que c'est pour obtenir une sorte de rédemption également... Tohru est considérée comme un véritable calmant... Calmera-t-elle Akki de sa folie? (je rajouterai que la symbolique des plumes noires pour Akki semblent un symbole de sa chute dans la folie, en tout cas, c'est mon avis...)


Yuna Sôma
Je suis tout-à-fait d'accord avec ton analyse, Basileus.
Enfin, moi personnellement, j'ai toujours beaucoup aimé Akito, et encore plus depuis qu'on a découvert que sa " méchanceté " n'est pas gratuite... Il y a d'ailleurs une raison à tout, me diriez-vous. Malgré son geste envers Kureno dans ce chapitre, je ne peux m'empêcher de toujours l'apprécier. Ce qu'elle a vécu n'est pas facile, et ce qu'elle vit ne l'est pas non plus, et elle ne sait même pas ce qu'elle deviendra... devant un passé douloureux, un présent difficile, et un passé si incertain, je pense que nous serions quasi tous devenus comme elle (ce n'est que mon avis). De plus, elle poignarde Kureno, mais même si l'intention de Kureno de prendre Akito dans ses bras ne venait pas d'un mauvais sentiment, il n'a pas été très malin dans le choix du moment... Il faut dire aussi que j'ai toujours vu Kureno (ainsi que Ren et Akira) comme une source de souffrance pour Akito. Nous savons tous qu'Akito est instable, et qu'elle l'était encore plus étant jeune à cause de la mort d'Akira et du sentiment de rejet de la part de Ren, et lorsque Kureno est libéré et qu'Akito le supplie de rester, il accepte de rester près d'elle (geste très noble, mais assez inutile et mauvais pour Akito) et Akito, de son côté, ne trouve rien de mieux qu'offrir son corps à Kureno pour le faire rester (ou le remercier, qui sait), et celui-ci l'accepte bien sûr. Akito étant très instable et ayant beaucoup souffert, son geste est compréhensible, mais c'est comme si Kureno, dans un certain sens, avait profité de sa faiblesse. Kureno est donc une certaine source de souffrance pour Akito, il reste près d'elle sans vraiment le souhaiter, il se sent forcé à rester près d'elle, c'est quand même moche, vous ne trouvez pas ? Je pense donc que le geste d'Akito dans ce chapitre 118 peut être pris de manière plus symbolique (plutôt que de se dire " aah, méchante Akito "..), une sorte de rupture (très radicale, oui, mais tout ce que Akito fait est très radical, lol !) avec son passé... c'est pourquoi après cela elle se rend chez Guré-san pour affronter son présent. Qui sait ! ^^;
Enfin, beaucoup de choses ont pu pousser Akito a agir comme elle l'a fait, mais ce qui est bien avec Akito, c'est qu'il y a toujours une explication pour comprendre ses actes.
evatchina
d'accord, le passé d'Aktio est dur, mais je ne comprend pas son geste. pourquoi a-t-elle tuée Kuréno ? je l'aimais bien moi ...

¤edit coconuts¤ Merci de poster des choses qui font avancer le débat.. ^^;
Sumi
Je pense qu'Akito agit en fait comme une personne sous influence... La famille Soma ressemble en bien des points à une secte, elle sait enfermer les maudits dans des codes qu'ils doivent dépasser pour exister par eux-mêmes, et ainsi se libérer. Or Akito n'est pas le gourou de cette secte, elle en est aussi victime, elle est droguée à la malédiction pourrait-on dire. Parfois, on a même l'impression qu'elle voudrait que Tohru la brise, comme dans le tome 11 où elle répond tristement à Kyo qu'il la considère à tort comme un ennemi quand celui-ci lui demande pourquoi elle a accepté que Tohru reste.
Shigure est peut-être le seul maudit qui pense que le dieu est fragile et Akito le sait ; inconsciemment, elle s'en remet à lui pour qu'il la libère, car elle n'a pas la force ni la possibilité mentale de le faire, embrigadée qu'elle est dans sa légende maudite.
Car je crois qu'Akito a deux facettes : elle est un automate qui se comporte en tyran infantile et qui frappe si on lui résiste, mais elle est aussi une petite fille perdue qui s'accroche secrètement à son seul amour afin, peut-être, de se sauver. Dans son regard, parfois violent, parfois éperdu, on sent très bien l'appel à l'aide d'une personnalité étouffée par la violence et le mensonge environnant.
Basileus
Je rajouterai également que la famille Soma est un modèle de famille japonaise traditionelle où chacun a un rôle à jouer et où l'individu est nié.

Les sentiments, la personnalité de chaque membre sont niés parce que chacun doit respecter des codes bien précis (pas seulement Akki, mais bon, ça on s'en doutait...) Dans ce cas, j'ai personnellement l'impression que Shiguré représente (paradoxalement) la modernité et la libération de ce carcan traditionel (je dis "paradoxalement" parce qu'en apparence, il est vêtu traditionellement et représente une vision un peu stéréotypée de l'écrivain dans toute sa splendeur.)

Comme tu le dis, Sumi, je crois qu'Akki est prisonnière de ces règles stupides... Mais, au lieu de les remettre en question, elle s'enfonce d'elle-même dedans. Parce que si elle les remet en cause, alors, c'est son existence même qu'elle remet en cause... De fait, elle vit en se voilant la face et en laissant les autres la lui voiler (n'oublions pas ce qu'elle a dit à Kuréno dans le chapitre 118...)
Cara
Je voulais aussi ajouter en passant, que remettre ces règles en cause, se serait aussi remettre en cause ce que lui a apprit et répété sans cesse son père. Or on sait tous l'amour quel vouait à son père.
Elle est restait bloqué à cette époque, représenté par cette boîte vide à laquelle elle s'est désespérément accrocher.
Là elle a totalement perdus pieds, surtout les réflexions des servantes sur cette boîte que je trouve très durs mais pourtant si vrai.
Akki m'a d'ailleur fais beaucoup penser à Tohru avec la photo de sa mère, élevant un simple objet au rang de relique à vénérer. Elles ont toutes les deux étaient profondément marqué par la perte d'une personne chère, au fond je trouve qu'elles se ressemblent beaucoup....

Enfin voilà ce que j'avais à rajouter à vos très bonnes réflexions sur le sujet ^^

¤edit coconuts¤ le langage sms est interdit en dehors de Discussion générale. Merci d'éditer ton post pour te corriger et de faire attention à l'avenir.
Sumi
QUOTE(Basileus @ Nov 20 2005, 10:19 AM)
Je rajouterai également que la famille Soma est un modèle de famille japonaise traditionelle où chacun a un rôle à jouer et où l'individu est nié.

Les sentiments, la personnalité de chaque membre sont niés parce que chacun doit respecter des codes bien précis (pas seulement Akki, mais bon, ça on s'en doutait...) Dans ce cas, j'ai personnellement l'impression que Shiguré représente (paradoxalement) la modernité et la libération de ce carcan traditionel (je dis "paradoxalement" parce qu'en apparence, il est vêtu traditionellement et représente une vision un peu stéréotypée de l'écrivain dans toute sa splendeur.)



Oui, tu as raison Basileus, on retrouve souvent dans les mangas cette tension permanente entre le choix de la modernité et le respect des traditions, c’est conforme à la société japonaise contemporaine. Et effectivement, Shigure, sous ses airs traditionnels, est véritablement un anarchiste, il refuse d’être soumis à la loi des Soma. J’ai parfois l’impression qu’Akito, qui se réfère à cette loi parce que seule cette loi justifie son existence de dieu, est lasse de ce rôle ; elle a comme des éclats de lucidité triste qui lui feraient prendre conscience que sa perte est au bout de ces traditions, aussi est-ce pour cela qu’elle s’accroche à Shigure, peut-être parce qu’elle sent en lui la force inébranlable d’aller jusqu’au bout, force qu’elle n’a pas. Pour rejoindre le commentaire de Cara, Akito doit à présent choisir symboliquement entre son père et l'homme qu'elle aime, entre le passé et le futur.
Basileus

Tout à fait!

Et c'est également pour ça que j'avais dit sur un autre topic que Fruits Basket était une allégorie du passage de la vie d'enfant à la vie d'adulte (et ce, pour tous les persos!)
Et je crois en fait que le seul perso qui représente le monde des adultes dans ce manga est Guré-kun. (c'est le seul qui sait ce qu'il veut, où il veut aller, dans quel but => en cela, c'est tout à fait une preuve de maturité et c'est pourquoi, Akki doit se tourner vers lui afin d'évoluer.)
C'est pourquoi également le couple Guré-Akki est l'un des plus intéressants du manga, parce que le plus instable (à égalité en ce moment avec le couple Kyo-Tohru)... En effet, bien que Kyo et Tohru soient à ce jour dans la tourmente, on espère fortement qu'ils vont bien finir... Tandis que pour Shiguré et Akito, cela est bien moins sûr... Ils en sont arrivés à un tel niveau de surenchère (ils ont littéralement joué à un jeu d'échec), que nous, lecteurs, ne sommes pas sûrs que leur destin sera heureux (bien que je le souhaite!!!! )

Voilà voilà... Et vive le couple de Shiguré et d'Akki-chan!!!!!
Sumi
Basileus, tu as raison, le couple formé par Shigure et Akito est bien le plus instable du manga, car c'est celui qui est fragilisé de l'intérieur, à la différence du couple formé par Kyo et Tohru, qui est fragilisé par les événements extérieurs. Ce qui signifie que Kyo et Tohru ont plus de chances de s'en sortir que Shigure et Akito, même si ceux-ci ont encore les cartes en main pour essayer de vivre leur amour.
Shigure et Akito, c'est l'amour d'un adolescent pour une enfant spéciale ; Shigure est un adolescent (un « adulescent » comme tu me l'as suggéré) parce qu'il est révolté en permanence et que cette révolte le détruit autant qu'elle le stimule. Un adulte peut être révolté (il faut d'ailleurs garder en soi une saine révolte, ça rend la vie plus intéressante), mais il doit savoir se situer dans sa rébellion, or Shigure ne trouve pas sa place dans le « complot » qu'il imagine, il veut bien être le manipulateur, mais accepte-t-il de penser à un futur tranquille ?
Certes, il a un but, mais il a déjà affirmé que rester maudit ne le gênerait pas plus que cela, et je crois que c'est parce que ce personnage n'est pas bien avec lui-même, parce qu'il est « condamné » à aimer quelqu'un qui le tirera toujours vers le mirage de l'enfance, et ce, même si Akito trouve peu à peu ses repères dans la vie.
Akito est pour l'instant une enfant triste de n'être plus gâtée, peut-elle devenir une jeune femme épanouie dans sa relation amoureuse ? Peut-être, je le souhaite, mais ça ne se fera pas du jour au lendemain. D'où le passage de l'enfance à l'âge adulte dont tu parles à juste titre et que Tohru, par exemple, expérimente dans le chapitre 119, puisqu'elle doit choisir entre sa mère et son amour, ce qui est une métaphore de la fin de l'enfance.
Personnellement, je crois que les personnages les plus adultes du manga sont ceux qui sont extérieurs à la malédiction (ce qui est logique, car la malédiction représente un lien fœtal entre le dieu et les maudits) : Kazuma est adulte, il est sainement révolté, Kyoko est adulte aussi, elle l'est devenue le jour où son mari est mort...
Mais pour revenir à Akito, c'est la plus infantile, et c'est là un paradoxe intéressant, car elle, le dieu, devrait être sage et nourricier ; or, c'est elle qui doit être rassurée en permanence.
Basileus
QUOTE(Sumi @ Nov 27 2005, 03:49 AM)
Akito est pour l'instant une enfant triste de n'être plus gâtée, peut-elle devenir une jeune femme épanouie dans sa relation amoureuse ? Peut-être, je le souhaite, mais ça ne se fera pas du jour au lendemain.

Mais pour revenir à Akito, c'est la plus infantile, et c'est là un paradoxe intéressant, car elle, le dieu, devrait être sage et nourricier ; or, c'est elle qui doit être rassurée en permanence.




Quelle superbe analyse, Sumi!

C'est tout à fait juste! La personnalité d'Akki-chan est un véritable paradoxe entre sa fonction de dieu et ses réactions puériles. Takaya-sensei use parfaitement du paradoxe et nous tisse des personnalités magnifiques de contradiction! En effet, ce n'est pas l'image qu'on aurait pu avoir d'un dieu... (eh oui, quand on parle de dieu, on imagine plutôt un homme... [et ce retournement de situation était génial de la part de notre petite mangaka!], quelqu'un de sage, de puissant, voire d'âgé) et c'était en cela qu'Akki était un perso fort intéressant dans ce manga...
kihou
C'est vrai que le paradoxe entre le dieu "tyran" et l'enfant gâtée est très intéressant chez Akki...
Peut-être faut-il voir également dans sa face violente, celle qui exige une soumission et un amour exclusifs, la trace de la malédiction ? (peut-être en avez-vous déjà parlé ?).
Akki est maudite comme les douze et je pense que son corps et ses paroles sont conditionnés à sa nature de dieu : tout comme Kyo ne peut s'empêcher de fuir lorsqu'il est en colère et de faire le gros dos comme un chat, par exemple, Akki possède peut-être elle-aussi un "instinct" de dieu qui l'oblige à imposer son autorité par la violence la plus extrème lorsqu'elle se sent défiée ? Par exemple, lorsqu'Hatori vient lui demander la permission d'épouser Kana, peut-être est-ce le dieu qui refuse cet amour en punissant le maudit qui transgresse la règle tandis que la "femme" ne comprend pas son propre geste et se précipite auprès d'Hatori pour voir si il n'a pas mal ? Mais c'est ambiguë...
Il existe peut-être une vraie différence entre Akito, la forme "maudite" (dans un certain sens) qui doit agir comme un dieu absolu et Akki, la femme niée qui déteste son rôle d'homme et la tâche qui lui incombe, la petite fille qui rêve à son amour impossible (enfin, j'espère qu'il ne le sera pas !). C'est certainement très subtil parce que les craintes de la petite fille se mêlent aux exigences du dieu ce qui lui fait revendiquer avec une même intransigeance un amour et un attachement sans faille... Peut-être Akki souffre-t-elle autant de sa forme "maudite" que Kyo par exemple : si elle acceptait cet aspect de son être, la malédiction serait-t-elle brisée ? (mais là, je suis hors-sujet !).
En tout cas, son personnage est très attachant... (malgré ce qu'elle nous fait en ce moment !)
Ses réactions sont tout à fait compréhensibles (même si je n'approuve pas du tout ce qu'elle fait !) : elle ne sait rien du monde puisqu'elle a toujours été enfermée (aussi bien mentalement que physiquement), elle répète des phrases stéréotypées sur chaque maudit... J'ai presque l'impression que son esprit est parfois en "convalescence", tout comme son corps... Hum, je m'explique : je veux dire qu'elle doit se "refaire" au monde tout comme un malade qui est resté couché longtemps et dont le corps est devenu faible parce qu'il n'a fait aucun effort physique... Akki semble avoir tout à apprendre des émotions, des sensations de la vraie vie !
Je me demande si sa révolte dans l'avant-dernier chapître ne montre pas une sorte de prise de conscience "adulte" : bien sûr son cocon d'enfant est malmené depuis l'arrivée de Tohru mais là, il vient vraiment d'éclater comme une bulle et Akki se retrouve seule et nue dans un monde qui la dépasse, dont elle n'a plus la clé... Elle réalise peut-être dans quels mirages elle a toujours vécu, elle sort peut-être brusquement de l'enfance pour rentrer dans un monde plus adulte... Sa réaction est-elle celle de l'enfant gâtée ou bien celle d'une femme désespérée de tout perdre ? Mais d'un autre côté, elle semblait le savoir depuis longtemps, comme cette boîte vide qu'elle gardait précieusement auprès d'elle comme si celle-ci contenait un trésor alors qu'elle savait qu'elle était vide...
De même n'est-ce pas l'adulte en elle qui demande à Shiguré de garder Tohru auprès de lui et de ne pas faire effacer sa mémoire ? Une adulte qui souhaite à tout prix être libre elle-aussi et perdre la face maudite de son être, même si celle-ci n'est pas animale mais divine ?
Enfin, peut-être que ces réflexions en désordre ont déjà été écrites !!!
evatchina
pour moi, Akito n'est pas tyran. c'est l'image qu'elle veut essayer de faire croire, qu'elle est un dieu-tyran. c'était une enfant (c'est évident ! ) , mais je trouve que c'est toujours que c'est toujours une enfant. elle pique des crises, elle s'énerve contre les maudits inutilement en les blessant (physiquement et mentalement), ... c'est vrai que c'est une attitude d'enfant gatée, mais est-elle vraiment gatée ? elle a perdu son père jeune, sa mère la déteste depuis toujours, Kuréno c'est libéré alors qu'elle était toute petite, ce qui a engendré le fait qu'elle c'est mise à douter de son statu de " dieu " , ... bref, pour moi, ce n'est pas une enfant gatée.
Basileus
QUOTE(evatchina @ Nov 28 2005, 08:26 PM)
pour moi, Akito n'est pas tyran. c'est l'image qu'elle veut essayer de faire croire, qu'elle est un dieu-tyran. c'était une enfant (c'est évident ! ) , mais je trouve que c'est toujours que c'est toujours une enfant. elle pique des crises, elle s'énerve contre les maudits inutilement en les blessant (physiquement et mentalement), ...


Je ne pense pas qu'elle veuille se donner une image de tyran... On l'a élevée comme si elle était un dieu (c'est-à-dire que tout ce qu'elle souhaitait, elle l'obtenait -je précise, de la part des 12 et des servantes.) Elle a donc toujours vécu en sentant son omnipotence sur les autres (sauf pour deux personnes très spéciales à ses yeux: sa mère qui la déteste mais dont elle ne peut pourtant se détacher et bien sûr notre petit Guré-kun pour qui elle ressent quelque chose de vraiment particulier...) En fait, son comportement pourrait tout à fait être comparé à celui de "l'enfant-roi" que nos sociétés occidentales voient désormais apparaître.

QUOTE
c'est vrai que c'est une attitude d'enfant gatée, mais est-elle vraiment gatée ? elle a perdu son père jeune, sa mère la déteste depuis toujours, Kuréno s'est libéré alors qu'elle était toute petite, ce qui a engendré le fait qu'elle c'est mise à douter de son statut de " dieu " , ... bref, pour moi, ce n'est pas une enfant gatée.



Ce n'est pas parce qu'on a eu un début d'enfance malheureuse qu'on ne peut pas être un enfant gâté... Tout dépend de la façon dont on est élevé! Elle a été élevée dans la certitude (et même après qu'Akira est mort) qu'elle était LE dieu des Sôma et donc qu'elle avait tout pouvoir... Or, cette conviction est remise en cause à partir du moment où Kuréno est libéré => Elle fait un caprice (comme un enfant qui n'obtient pas ce qu'il veut) : elle pleurniche pour ne pas que Kuréno s'en aille. => résultat: comme les parents d'aujourd'hui, Kuréno abandonne et par là même démontre à Akki-chan qu'elle reste dans une position de force, dans son rôle de dieu (elle continue donc à se voiler la face et à se mentir...)
Donc, en un sens, si... Akki est une enfant gâtée (tout est relatif...), c'est une "enfant-roi".
evatchina
QUOTE
Or, cette conviction est remise en cause à partir du moment où Kuréno est libéré => Elle fait un caprice (comme un enfant qui n'obtient pas ce qu'il veut) : elle pleurniche pour ne pas que Kuréno s'en aille.


je ne pense pas qu'Akito est fait un caprice en suppliant Kuréno de ne pas la laisser. elle croyait si fort au fait que la malédiction était éternelle, que lorsqu'elle a vu Kuréno libéré, elle a eu peur ! c'est très compréhensible ! tu crois toute ta vie en quelque chose, et tout d'un coup, ça s'écroule !
Basileus

Je comprends tout à fait ton point de vue, mais je continue de penser qu'Akki a été élevée comme une "enfant spéciale" (il suffit pour se convaincre de se pencher sur sa relation avec son père... Il l'a élevée dans l'idée qu'elle était le dieu des maudits, qu'elle était spéciale >>> qu'elle avait le droit de faire ce qu'elle voulait. Même si de l'autre côté, il y avait Ren, elle ne pouvait rien faire contre Akki à cause d'Akira [et même lorsqu'il est mort, étant donné que Ren n'a toujours été considérée par les Sôma que comme une servante...] Pour gâter un enfant, il ne suffit que d'un seul parent, c'est amplement suffisant...)

Lorsqu'Akira est mort, Akki est devenue le chef de famille (tout ce qu'elle désirait, elle l'obtenait: de la part des servantes comme des 12 [et même bien plus des 12], sauf de Ren, mais bon, elle reste sa mère, ce qu'il fait qu'elle garde un statut à part...)

Seulement, un jour, tout s'effondre. Kuréno est libéré (ce qu'il fait qu'il n'est plus sous l'emprise d'Akki: il n'est ni un serviteur, ni un maudit bien que faisant partie des 12.) Bien sûr, comme tu le dis très bien toi-même, Akki-chan est désemparée: elle est déchirée physiquement comme moralement >>> il faut qu'elle récupère son "joujou" -excuse-moi de dire ça comme ça, mais je pense que c'est son point de vue...- Or, observe bien ce qu'il se passe dans les grands magasins à cette période de l'année ;-) >>> les petits, pour obtenir le jouet dont ils ont envie et devant le refus de leurs parents, se mettent à pleurer toutes les larmes de leur corps afin d'attirer la pitié de leur parents... Et c'est en cela qu'Akki me paraissait "enfant-gâtée"... Pour une fois qu'elle n'obtient pas ce qu'elle veut (ou, si tu préfères, qu'elle perd ce qu'elle considérait comme acquis), elle se met à pleurer pour que Kuréno prenne pitié d'elle... (ce geste peut tout à fait être inconscient de sa part, étant donné qu'elle n'a reçu quasiment aucune éducation, et c'est pourquoi je comprends ton point de vue...)

Voilà, j'espère avoir été claire...
evatchina
oui, c'est vrai que pour elle les maudits ne sont que des pions, des jouets qu'elle manipule comme bon lui souhaite, et il est normal que lorsque tu pers se jouet, tu souhaite le récupérer ! mais est-ce vraiment des jouets pour elle ? en effet, si on regarde bien, sans les maudits, Akito n'est rien. les maudits sont en quelque sorte sa "raison d'être", comme dit Tohru à Ritsu. en fait, ce n'est pas ton idée qui me gène, mais le mot "jouet".
Sumi
Je crois que ce débat que vous soulevez, Basileus et evatchina, est très pertinent. Sans ses maudits, Akito perd toute « raison d'être », effectivement, quelle crédibilité aurait un dieu qui ne serait plus que le dieu de rien ? Ce rien, c'est le vide de la boîte, Akito doit comprendre qu'à trop vouloir retenir dans sa main, on ne serre plus que du vent...
Akito est malade d'un point de vue psychologique, on pourrait considérer qu'elle a deux personnalités bien distinctes : l'enfant gâtée et spéciale qui refuse que ses jouets lui échappent, comme vous le soulignez, et la femme fragile, perdue, voulant aimer, mais ne sachant pas comment s'y prendre, et qui croit que personne ne l'aime.
Ce qui est intéressant chez Akito, c'est que ce n'est pas sa face enfantine qui est fragile, mais sa face féminine ; l'enfant qui demeure en elle est cruelle, immature, inconséquente, mais la femme qu'elle cache est tendre (car elle peut l'être au détour d'une conversation).
evatchina
c'est vrai que c'est un beau débat ... ^^ mais en effet, Akito pers toute crédibilité sans les maudits. mais je pense que quand même, sa face enfantine est aussi fragile. certes, pas de la même façon que sa face féminine, mais "cette enfant" est fragile : je m'explique : être fragile mentalement, c'est avoir des faiblesses, et sa grande faiblesse, c'est la malédiction. la simple idée de perdre un des maudits la terrorise ( il n'y a qu'à regarder sa tête lorsque Kuréno c'est libéré ! ), l'idée que les maudits l'abandonnent, le simple fait de penser qu'un des maudits croit ou est suppérieur à elle la rend furieuse. en même temps, je pense que la malédiction est sa plus grande force.
Sumi
Tu as tout à fait raison, evatchina, la malédiction est la plus grande force et la plus grande faiblesse d'Akito, et c'est là probablement le drame de notre petite déesse.
Car Akito est un dieu fragile, c'est un dieu qui a besoin d'être aimé, c'est un dieu qui est prêt à quémander de l'amour parce que justement, ce n'est pas de l'amour qu'on donne à un dieu en premier lieu, mais du respect car on le craint. La relation entre un dieu et ses sujets est en effet basée sur la crainte (c'est l'image qu'on se fait en général des religions, mais je ne m'étendrai pas ici sur les subtilités à donner à ce sujet, subtilités qui sont multiples) ; Akito utilise cette crainte que ressentent les maudits pour préserver le poids qu'elle a sur eux, peur qui se double dans son cas d'un lien du sang viscéral qui oblige sans cesse les maudits à être reliés à elle.
Dans ce sens, la malédiction est une force pour Akito parce que c'est la seule raison de son existence, Akito ne vit que parce qu'elle est au cœur de la malédiction ; mais cette situation est paradoxalement bien inconfortable, car Akito prend de plus en plus conscience que l'amour qu'elle reçoit n'est pas gratuit, mais obligé. Ce qui fait que la malédiction l'emprisonne peu à peu dans un rôle de mendiant d'amour que personne n'écoute, sauf Shigure.
On peut imaginer que la malédiction a duré jusqu'à aujourd'hui parce que le dieu était un homme qui devait se moquer d'être aimé ou non et que les maudits n'envisageaient aucune rébellion à son égard, car le système devait les en empêcher.
Or Akito a fait vaciller la malédiction malgré elle ; elle est dans une cage dorée dont elle n'a pas la clef et une part d'elle voudrait ne pas la quitter, tandis qu'une autre part voudrait crier. Akito lance des appels au secours dans le manga, mais seul Shigure semble les entendre.
Il faut que notre petite déesse comprenne que l'amour n'est jamais une exigence, mais toujours un don ; pour l'instant, elle ne sait pas vraiment donner, elle ne fait qu'ordonner, mais espérons qu'elle va apprendre à donner et recevoir de l'amour sans que cela soit une obligation.
Basileus
QUOTE(Sumi @ Dec 7 2005, 04:02 AM)

Car Akito est un dieu fragile, c'est un dieu qui a besoin d'être aimé, c'est un dieu qui est prêt à quémander de l'amour parce que justement, ce n'est pas de l'amour qu'on donne à un dieu en premier lieu, mais du respect car on le craint. La relation entre un dieu et ses sujets est en effet basée sur la crainte (c'est l'image qu'on se fait en général des religions, mais je ne m'étendrai pas ici sur les subtilités à donner à ce sujet, subtilités qui sont multiples)

Et là, on pourrait tout à fait se pencher sur cette tension présente dans beaucoup de manga mais également dans la société japonaise en général: savoir doser la tradition et la modernité... Akki représente les traditions: elle est le chef d'une famille "aristocratique" japonaise où le poids des traditions est vraiment très présent, de plus, elle est le symbole d'une religion ancienne (un dieu tutélaire, craint et respecté)... La société japonaise tend à la modernité (toujours plus loin...) et la religion moderne, c'est la religion chrétienne (une religion aux yeux des japonais très exotique) où le dieu est amour >>> Akki est déchirée entre haine (elle tend à inspirer le respect des maudits...) et amour (ce que tu dis bien mieux que moi...)

QUOTE
Akito prend de plus en plus conscience que l'amour qu'elle reçoit n'est pas gratuit, mais obligé. Ce qui fait que la malédiction l'emprisonne peu à peu dans un rôle de mendiant d'amour que personne n'écoute, sauf Shigure.
Or Akito a fait vaciller la malédiction malgré elle ; elle est dans une cage dorée dont elle n'a pas la clef et une part d'elle voudrait ne pas la quitter, tandis qu'une autre part voudrait crier. Akito lance des appels au secours dans le manga, mais seul Shigure semble les entendre.
Il faut que notre petite déesse comprenne que l'amour n'est jamais une exigence, mais toujours un don ; pour l'instant, elle ne sait pas vraiment donner, elle ne fait qu'ordonner, mais espérons qu'elle va apprendre à donner et recevoir de l'amour sans que cela soit une obligation. 



Exactement. Akki se trouve encore dans une logique enfantine, voire puérile (mais contrairement aux enfants normaux qui évoluent avec l'adolescence, elle reste empêtrée dans cette logique et ne peut grandir ou évoluer) et seul Shi-san est capable de la sauver car il est le seul à pouvoir lui donner cet amour qu'elle attend (non pas le respect qui est dû à un dieu, mais l'amour qui est dû à une femme...)
Sumi
QUOTE(Basileus @ Dec 7 2005, 11:29 PM)
Akki représente les traditions: elle est le chef d'une famille "aristocratique" japonaise où le poids des traditions est vraiment très présent, de plus, elle est le symbole d'une religion ancienne (un dieu tutélaire, craint et respecté)... La société japonaise tend à la modernité (toujours plus loin...) et la religion moderne, c'est la religion chrétienne (une religion aux yeux des japonais très exotique) où le dieu est amour

Tout à fait, la fracture entre la tradition et la modernité est au cœur de ce manga et cette fracture n'est pas forcément manichéenne. Tu as raison, Akito est la voix du passé et de la tradition comme on peut penser que Tohru est celle de l'ouverture (et non celle de la modernité), leurs deux éducations étant radicalement différentes.
Mais la tradition est aussi un peu brisée parce qu'Akito est une femme... Il y a là une volonté de la part de la mangaka de donner aux femmes un rôle majeur dans l'évolution de la société (si on considère que le cercle des Soma représente la société en microcosme) ; le dieu est une femme, Tohru est l'autre déesse, les mères des maudits ont un grand pouvoir (nous en parlions dans le topic sur la famille)...

Je suis bien d'accord sur ce que tu dis à propos de la tension religieuse observée dans ce manga ; nous trouvons l'opposition classique entre une religion fondée sur le respect et les lois (celle de l'Ancien Testament en quelque sorte) et une religion dont le maître mot est amour (le Nouveau Testament). Bien sûr, là encore, la limite n'est pas aussi manichéenne et les religions ne sont pas aussi codées, mais on peut faire le rapprochement entre les préceptes religieux et le rapport au divin dans Fruits Basket.
kihou
QUOTE(Sumi)
Tu as raison, Akito est la voix du passé et de la tradition comme on peut penser que Tohru est celle de l'ouverture (et non celle de la modernité), leurs deux éducations étant radicalement différentes.
Mais la tradition est aussi un peu brisée parce qu'Akito est une femme... Il y a là une volonté de la part de la mangaka de donner aux femmes un rôle majeur dans l'évolution de la société (si on considère que le cercle des Soma représente la société en microcosme) ; le dieu est une femme, Tohru est l'autre déesse, les mères des maudits ont un grand pouvoir (nous en parlions dans le topic sur la famille)...


Je suis tout à fait d'accord !

Akito et Tohru sont les deux pôles du manga, l'une sert de négatif à l'autre...
Toutes les deux sont en quête d'amour mais chacune agit à l'inverse de l'autre : là où Tohru est tout entière dans le don, Akki ne sait que recevoir... Elle pense l'amour comme un dû car elle ne sait rien de la liberté... Elle sait juste ordonner et en quelque sorte recevoir ce qu'elle a demandé. Un dieu se serait contenté de ce rapport de "demande" et d'"offre" (je plaisante !).
Mais c'est là toute l'ambiguité d'Akki (et aussi la beauté du personnage), la déesse est fragile et elle espère bien plus qu'un devoir d'amour...

Peut-être porte-t-elle en elle finalement la fin de la malédiction car elle souhaite profondément connaître elle-aussi l'ivresse de la liberté, le bonheur d'un amour "sans retenue", un amour qui serait un partage et pas un ordre... La fameuse boîte vide qu'elle garde comme un trésor illustre toute l'ambiguité du personnage : l'enfant "gâtée" garde sa boîte comme un trésor mais cette boîte est vide... Désespérément vide ou bien heureusement vide ? Peut-être Akki ressent-elle ce vide comme un petit bout de cette liberté à laquelle elle aspire sans pour autant savoir comment l'approcher...

QUOTE(Basileus)
Akki se trouve encore dans une logique enfantine, voire puérile (mais contrairement aux enfants normaux qui évoluent avec l'adolescence, elle reste empêtrée dans cette logique et ne peut grandir ou évoluer) et seul Shi-san est capable de la sauver car il est le seul à pouvoir lui donner cet amour qu'elle attend (non pas le respect qui est dû à un dieu, mais l'amour qui est dû à une femme...)


Là aussi, je suis entièrement d'accord ! Peut-être faudrait-il juste rajouter qu'Akki doit aussi apprendre à donner de l'amour... Bien sûr Shi-san va lui montrer qu'il l'aime et pas parce que c'est son dieu ! C'est déjà un déclic pour Akki.
A Akki de montrer qu'elle l'aime d'un amour véritable et non pas comme sa chose... (ben oui, faut penser à Shiguré quand même ! Héhé, je sais, Basileus, que tu ne l'oublies pas !!! )
Basileus
QUOTE(kihou @ Dec 8 2005, 07:37 PM)
Peut-être faudrait-il juste rajouter qu'Akki doit aussi apprendre à donner de l'amour... Bien sûr Shi-san va lui montrer qu'il l'aime et pas parce que c'est son dieu ! C'est déjà un déclic pour Akki.
A Akki de montrer qu'elle l'aime d'un amour véritable et non pas comme sa chose... (ben oui, faut penser à Shiguré quand même ! Héhé, je sais, Basileus, que tu ne l'oublies pas !!!   )


Merci de me rappeler à l'ordre, Kihou!

C'est tout à fait exact! Car c'est au moment où l'on arrête de recevoir pour commencer à donner que l'on se met à grandir soi-même! Quand Akki arrêtera de se "regarder le nombril" et qu'elle jettera un regard autour d'elle, elle comprendra les motivations de Guré-kun: ce sera le déclic!

Quand tu parles de pôles au sujet de Tohru et d'Akki-chan, je suis là aussi entièrement d'accord avec toi... Je l'ai déjà dit auparavant, mais je ne vais pas hésiter à me répéter: Tohru et Akki sont comme le yin et le yang (elles sont opposées et complémentaires)... D'ailleurs, à l'époque, Sumi m'avait suggéré une idée totalement juste: ce n'est pas pour rien que Takaya-sensei avait choisit de les représenter l'une à côté de l'autre (Akki-chan en robe blanche et tohru-chan en robe noire...) Si je ne me trompes pas dans la symbolique asiatique, le blanc représente le Yin (symbole féminin, de tendresse, de maternité, etc...) tandis que le noir représente le Yang (symbole masculin de force physique et mentale...) Ce n'est pas rien que dans la vie de tous les jours, ces "couleurs" soient inversées... (Akki-chan préférant se vêtir en noir et Tohru-chan en blanc et en couleurs claires)>>> Par là, je veux dire que l'une et l'autre jouent un jeu, elles vivent en se mentant à elles-mêmes et cela ne peut continuer ainsi... (Akki se la joue "virile" alors qu'elle est si fragile et Tohru ne se rend pas vraiement compte de sa grande force et que la libération de Kyo est entre ses mains...)
kihou
QUOTE(Basileus)
Merci de me rappeler à l'ordre, Kihou!


Héhé, non, non, je ne te rappelle pas à l'ordre, Basileus ! Ta manière de parler de Shi san est très belle...

QUOTE(Basileus)
Si je ne me trompes pas dans la symbolique asiatique, le blanc représente le Yin (symbole féminin, de tendresse, de maternité, etc...) tandis que le noir représente le Yang (symbole masculin de force physique et mentale...) Ce n'est pas rien que dans la vie de tous les jours, ces "couleurs" soient inversées... (Akki-chan préférant se vêtir en noir et Tohru-chan en blanc et en couleurs claires)>>> Par là, je veux dire que l'une et l'autre jouent un jeu, elles vivent en se mentant à elles-mêmes et cela ne peut continuer ainsi... (Akki se la joue "virile" alors qu'elle est si fragile et Tohru ne se rend pas vraiement compte de sa grande force et que la libération de Kyo est entre ses mains...)


C'est très intéressant ! Oui, je vois l'image dont tu parles, c'est tout à fait juste... Ca m'avait frappé, moi aussi, de voir Akki en blanc et Tohru en noir, ce n'est pas habituel, disons, dans notre esprit occidental : on s'attend à voir l'héroïne lumineuse, du blanc de la pureté et de la douceur tandi que la méchante est en noir, c'est classique. Tu as raison pour cette inversion de couleurs : Tohru ne s'aperçoit pas de sa force tandis qu'Akki est profondément friable...
En lisant ces derniers jours un livre sur les couleurs, je suis tombée sur un petit passage qui explique que le noir est aussi la couleur du Yin (hum, je ne remets pas en cause ce que tu dis, je ne connais pas beaucoup la civilisation chinoise, donc, je me trompe peut-être) : le noir est associé à l'eau et à l'hiver dans le taoïsme et il renvoie ainsi au Yin car l'eau est "féminine"...
si j'ai bien compris, le blanc et le noir appartiennent au Yin mais à une sous-partie du Yin:
- le blanc est lié à la planète Vénus, à l'automne, aux poumons et au tigre (pour aller vite), c'est-à-dire au Jeune Yin
- le noir est attaché à la planète Mercure, à l'hiver, aux reins et au nombril, à la tortue, c'est-à-dire au Grand Yin.

J'espère que je n'ai pas fait d'erreur !

En tout cas, je trouve ça très intéressant : si Tohru s'approche du Jeune Yin, Akki serait le Grand Yin. Je m'explique : Tohru serait attachée à la planète de l'amour (ceci dit, j'ai peut-être une lecture occidentale sur cette planète !). Du moins dans la mentalité européenne, Vénus agit comme un aiguillon qui ébranle les certitudes et renverse ce qui est stable : le désir n'a pas de limite et, pour reprendre le joli air de Carmen "l'amour est enfant de bohême qui n'a jamais, jamais connu de loi". Tohru agit comme le petit grain de sable (de riz ?) qui dérègle petit à petit la grande machine de solitude et de souffrance qu'est la malédiction; mais elle le fait sans aucun calcul, elle est "sans retenue" come le dit Yuki.
Pour les parties du corps, c'est assez juste, vous ne trouvez pas ? Si Akki est profondément liée au nombril (elle a été élevée comme le "nombril" des maudits, le dieu vers lequel doivent se diriger tous les regards... De plus, le lien avec sa mère est complexe, son rapport à la féminité et à la maternité de même. Et elle poignarde Kuréno dans les reins, non ?), Tohru se rattache aux poumons (elle apporte le souffle et la liberté au monde asphyxié des maudits, elle donne vie à la flamme intérieure de chacun... ).
Enfin, pour l'animal, je crois savoir que le tigre en question est Byakko tandis que la tortue est Genbu, c'est-à-dire deux des quatre dieux de la mythologie chinoise. Je trouve que l'idée de la tortue va particulièrement bien à Akki : elle se couvre d'une carapace pour se protéger mais elle est fragile en dessous. Notre petite Nigiri, elle, se fait tigre quand on touche à Kyo, elle possède une force extraordinaire sous sa grande douceur !
Les deux personnages se rattacheraient ainsi au Yin toutes les deux (je ne suis pas assez calée dans ce domaine pour l'affirmer !!! Il y a certainement, et même sûrement du yang car les deux pôles n'existeraient pas sinon !) : Akki dans sa fragilité mais également son intransigeance, Tohru pour les flots d'amour qui coulent en elle et la puissance irrésistible de sa douceur.

Je crois que je vais arrêter mon petit délire mythologique, oups, gomen ! mellow.gif
Sumi
Ce débat sur le yin et le yang est absolument passionnant, merci à vous deux, Basileus et kihou !
Je voudrais reparler brièvement de la complémentarité des contraires (et non de leur opposition systématique) pour dire que peut-être, dans ce dessin métaphorique, Akki et Tohru ne s'opposent-elles pas, mais qu'elles représentent à elles deux l'équilibre.
En effet, si l'on commente le célèbre dessin du cercle du yin et du yang, on se rend compte que la symbolique correspond à la relation d'Akki et de Tohru. Je m'explique...
Dans le cercle, la partie noire représente le yin, qui est féminin, tandis que la partie blanche représente le yang, qui est masculin ; aussi Tohru serait-elle la figure féminine du manga et Akki la figure masculine, dominante et lumineuse, le yang étant plus positif que le yin.
Les deux parties du cercle du yin et du yang sont emmêlées, cela de manière à nous rappeler qu'aucune des deux parties ne peut exister sans l'autre ; aussi Tohru ne peut-elle pas supplanter Akki, mais la compléter.
Observons à présent quelques principes du yin et du yang : lorsqu’on est en colère, on est yang, quand on se calme, on est yin, ce qui correspond bien là encore à Akki et à Tohru. Quand on est passif, on est yin, quand on actif, on est yang ; cela voudrait-il dire que le dieu est celui qui agit et Tohru celle qui subit ? Cela est exact au début du manga, mais à présent, c'est Akki qui est yin et qui subit la loi yang de Tohru, les forces s'inversant petit à petit.
Aussi la remarque de Basileus est-elle intéressante : Akki révèle peu à peu sa part yin, c'est-à-dire sa fragilité et ce qui est sombre en elle, tandis que Tohru fait preuve de plus en plus de force et de magnétisme, ce qui est yang.
Au sujet de la force, on peut rapidement souligner que dans bien des symboles occidentaux, elle est féminine et non masculine, ce qui correspondrait à notre petite Tohru.

On pourrait aussi remarquer que le noir et le blanc sont les couleurs du deuil, et Tohru comme Akki sont confrontées à la perte des êtres aimés et du passé. Enfin, le noir est l'absence de couleurs alors que le blanc est leur somme, ce qui place Akki dans son rôle de dieu sur lequel se reflètent les couleurs de chaque maudit et Tohru dans le rôle de celle qui n'a rien, du moins au début de l'histoire.

Kihou parle justement du nombril comme symbole pour Akki ; effectivement, notre petite déesse a un lien ombilical avec les maudits, elle est la matrice originelle, celle qui doit nourrir et aimer, même si Akki semble être plus une ogresse (c'est-à-dire une mère dévoreuse) qu'une mère nourricière.
Je disais dans un autre topic que le ventre était symbolique chez Akki ; elle est l'origine de la vie, mais elle est aussi celle qui offre son corps aux maudits, et c'est le ventre qui symbolise cette soumission viscérale aux hommes. Quand elle se donne à Shigure, ce n'est pas son cœur qu'elle offre, mais son corps, je dirais même ses entrailles au sens médiéval du terme, car Akki joue apparemment sa vie quand elle désire être aimée.
kihou
QUOTE
Je voudrais reparler brièvement de la complémentarité des contraires (et non de leur opposition systématique) pour dire que peut-être, dans ce dessin métaphorique, Akki et Tohru ne s'opposent-elles pas, mais qu'elles représentent à elles deux l'équilibre.


Oui, tu as raison... C'est vrai qu'Akki et Tohru ne s'opposent pas vraiment mais qu'elles se complètent...

Cette complémentarité pourrait peut-être s'axer autour des notions de vide et de plein... et ces deux notions sont fortement liées à l'idée de féminité et de maternité, je crois...
On pourrait penser Akki au tout début comme symbole même du plein : la petite déesse est au centre de la famille Sôma, elle est le pôle attractif des maudits ; elle donne une étrange énergie vitale aux maudits qui ne peuvent pas trop s'éloigner d'elle : elle serait à priori le "plein".
A l'inverse, Tohru est sans attache : elle n'a plus (presque) de famille, elle serait le "vide".

Mais, presque comme deux vases communicants, les deux pôles semblent s'inverser...
Tohru "remplit" les maudits de tendresse : Nigirette déborde d'amour et elle nourrit les corps vides, elle abreuve de sa tendresse les corps maudits assoiffés d'amour... A l'inverse, Akki semble se vider, elle ne semble plus être aussi importante au niveau énergétique pour les maudits.
De même, Tohru s'affirme en tant que femme petit à petit : elle ose dire qu'elle aime Kyo et elle se bat avec douceur, certes, mais elle se bat pour sauver son amour.
Akki, quant à elle, est une petite fille qui ne sait pas comment devenir femme. La part féminine d'Akki est tapie, elle aimerait être révélée mais comment faire lorsqu'on doit assumer le rôle du dieu ? Le "ventre" d'Akki est désespérément vide (c'est drôle dit comme çà ! Tout le drame d'Akki, c'est qu'elle a faim ! hihihi...), il est en famine d'amour et de féminité... Tout comme cette petite boîte qu'elle garde près d'elle. On croyait la petite déesse pleine et forte, mais voilà, Akki est fragile, elle ressemble à sa boîte : pas de trésor mais un vide douloureux...Peut-être que Toto (vas-y p'tite boulette !) saura comment remplir de sa chaleur la petite déesse...
La malédiction parle aussi de vide et de plein, celui du contact des corps, de l'interdiction de serrer quelqu'un, de le sentir contre soi et non pas d'étreindre du vent....

Je voudrais finir avec Léonard de Vinci qui disait que le mélange du noir et du blanc donnait du bleu...
J'aimerais bien que la fin de Fruits Basket soit comme ce bleu de Vinci, qu'Akki et Tohru finissent par se comprendre et que la haine cesse. Parce que le bleu porte toujours l'espoir (c'est la couleur de ce forum en plus, vous êtes visionnaires ! :-D )...
maru-chan
QUOTE(kihou @ Dec 12 2005, 07:43 PM)
Akki, quant à elle, est une petite fille qui ne sait pas comment devenir femme. La part féminine d'Akki est tapie, elle aimerait être révélée mais comment faire lorsqu'on doit assumer le rôle du dieu ? Le "ventre" d'Akki est désespérément vide (c'est drôle dit comme çà ! Tout le drame d'Akki, c'est qu'elle a faim ! hihihi...), il est en famine d'amour et de féminité... Tout comme cette petite boîte qu'elle garde près d'elle. On croyait la petite déesse pleine et forte, mais voilà, Akki est fragile, elle ressemble à sa boîte : pas de trésor mais un vide douloureux...Peut-être que Toto (vas-y p'tite boulette !) saura comment remplir de sa chaleur la petite déesse...
La malédiction parle aussi de vide et de plein, celui du contact des corps, de l'interdiction de serrer quelqu'un, de le sentir contre soi et non pas d'étreindre du vent....



Je suis totalement d'accord........
En fait,si vous regardez le symbole du ying et du yang ensemble(l'harmonie) il y a toujours un petit point de l'autre élement dans chaqu'un.C'est comme ca que l'harmonie se crée et on obtient le "plein"...Or,a Fruits Basket,on n'a pas encore atteint cette harmonie...Quoique les roles changent d'un chapitre à l'autre,il y a toujours un charactère qui déborde d'un élement et un autre auquel il manque.Alors ces deux doivent faire un échange...C'est le cas de Tohru et Akito...C'est deux charactères auxquels manque "le petit point".Et elles doivent faire la paix entre elles pour que l'harmonie soit parfaite...........
Basileus

Il est vrai que Fruits Basket est un manga qui joue sur la subtilité...

En fait, les persos sont tous d'une très grande complexité: ils ne sont pas tout noirs ou tout blanc, mais de toutes les couleurs...
-Hiro est un perso plutôt sarcastique, qui aime se moquer des autres et jouer avec leurs faiblesses, mais quand on le voit avec Rin, il devient tout autre: il culpabilise un peu, je pense, de ne pas avoir pu la sauver, elle non plus, et il tient à la soutenir dans sa bataille contre la malédiction...
-Haru semble distant, un perso plutôt lunaire, un peu embrumé... Mais Yuki, lui, a perçu tout de suite sa véritable nature: il s'occupe *un peu trop?* des autres, il est généreux et tout simplement gentil.
-Rin est une rebelle. Maussade avec tout le monde, on dirait qu'elle va vous sauter dessus dans la seconde qui vient. Et pourtant, c'est une enfant qui a été maltraitée par ses parents et qui est complètement "fêlée" dans son intérieur (elle a le coeur brisé et ne peut concevoir d'être aimée par quelqu'un comme Haru...)
-Yuki, le beau prince, Yuki l'élève parfait, Yuki adulé par tout le monde est aussi Yuki qui doute de lui-même, Yuki qui est mis à l'écart de tous, Yuki qui se trouve incapable de "servir à quelque chose"...
-Kyo est violent, grognon, bourru, colérique, mauvais perdant, mais Kyo est aussi perdu dans sa culpabilisation, il est tendre et compréhensif envers Tohru...
-Shi-san est certainement LE perso aui incarne le mieux ma démonstration. Il est joyeux, un peu "fou-fou", il fait des blagues de plus ou moins bon goût, mais il sait être également très sombre (à la limite du cruel), totalement réfléchi et hésitant entre la haine et l'amour sans jamais être capable d'afficher l'un ou l'autre de ces émotions...


Pour ce qui est d'Akki-chan, là aussi la subtilité est de mise... Le lecteur se trouve, ces derniers temps, à hésiter entre comprehension et imcompréhension, entre sympathie et antipathie... Elle est horrible avec les 12, elle leur parle en utilisant des mots blessants, elle va même jusqu'à les blesser physiquement... Mais elle a eu une enfance très malheureuse, avec une mère qui l'a toujours rejetée, et en étant considérée comme un homme... Mais (nouveau retournement de situation...), au lieu de punir *justement?* sa mère, c'est Kuréno (celui qui avait dédié sa vie à la déesse) qui est poignardé >>> Tollé de la part de certaines lectrices (alors que dans un sens, si on suit la logique d'Akki-chan, c'est totalement justifié, puisque lui aussi se met à la trahir!)
Elle est en train de se diriger vers la maison de Shi-san *avec l'intention de blesser Tohru?*, mais n'est-ce pas plutôt dans l'espoir secret d'une rédemption, le même que les 12 ont obtenu de Tohru quand ils sont allés la voir??


Tori-san
moi, ce que je ne comprend pas, c'est pourquoi akito est si méchante. elle a eu une enfance difficile, ok, mais est-ce une raison valable pour s'attaquer aux "13" ?
Basileus
QUOTE(Tori-san @ Dec 21 2005, 05:44 PM)
moi, ce que je ne comprend pas, c'est pourquoi akito est si méchante. elle a eu une enfance difficile, ok, mais est-ce une raison valable pour s'attaquer aux "13" ?



Allez, je me charge de répondre... ;-D

Je pense qu'on peut trouver facilement trois sortes de réponses :
-Tout d'abord, il ne faut surtout pas oublier qu'Akki-chan est considérée comme le dieu des Sôma. Depuis sa naissance, on l'a élevée comme une "enfant spéciale": son père n'arrêtait pas de lui répêter qu'elle était "spéciale" et il l'a choyait comme l'enfant unique qu'elle était (car il ne faut pas omettre ce détail très important: c'est une enfant unique, et on peut aussi voir en elle le symbole des "enfants-rois", cette génération d'enfants gâtés par leurs parents. En effet, au lieu d'avoir plusieurs enfants, les parents de la nouvelle génération préfèrent n'en avoir qu'un ou deux >>> les temps changent, les deux parents travaillent et ont désormais une vie plus qu'active...) Autrement dit, tout ce qu'Akki désirait, elle l'obtenait automatiquement parce qu'elle est le dieu...

-Ensuite, il ne faut pas oublier que puisqu'elle est le dieu, c'est elle la plus maudite. En effet, elle attire à elle les malédictions des 12: Elle est donc la plus fragilisée des maudits (autant se dire qu'elle souffre en permanence... Bon, je sais, ce n'est pas une raison, mais je pose tout de même ce paramètre qui, à mon avis, doit être pris en compte...)

-Deuxième raison: Akki, comme tu le dis toi-même a eu une enfance difficile... Comme peuvent très bien le démontrer les psychologues en tous genres, la personnalité se forme à la période de l'enfance... Observons l'enfance d'Akki-chan... Elle nait et par sa naissance instaure une tension au sein du cocon familial: d'un côté elle est choyée comme je viens de le dire: elle est un dieu, mais d'un autre côté, elle est jalousée: elle est un ennemi aux yeux de Ren, sa propre mère. D'un côté, elle est physiquement une femme, d'un autre côté, elle est moralement un dieu et DONC un homme.
Ce qui fait que la personnalité d'Akki-chan était en balance constamment... Or, cet équilibre se romp tout à coup >>> Akira, son père, meurt. L'univers d'Akito est totalement déséquilibré (voire défiguré...) et ce qui fait qu'autour d'elle tout devient sombre... Elle est obligée de devenir un homme, elle doit faire le deuil de son père qu'elle adorait, elle se retrouve confrontée à la haine de sa propre mère... Comment peut-elle devenir douce et affectueuse quand elle n'a connu que la haine et *le désespoir?*

-Dernière raison: Quelle est la seule raison de vivre d'Akki-chan?... C'est la raison pour laquelle elle est née! C'est parce qu'elle est le dieu. Autrement dit, si cette raison se révelle fallacieuse.... (hum... mellow.gif...), pourquoi est-elle née?? Je m'explique... Lorsque que Kuréno s'est libéré, Akki a remis en cause la malédiction... Etait-elle un dieu valable? Etait-elle assez forte? Heureusement, Kuréno l'a confortée dans son aveuglement >>> il est resté auprès d'elle. Mais il restait au fond d'elle-même cette peur de la déchirure, la même déchirure qu'elle avait ressentie à la libération de Kuréno. Autrement dit, à chaque fois qu'un des 12 faisait mine de s'éloigner d'elle (Hatori avec Kana, Haru avec Rin, Hiro avec Kisa, Yuki...), ça avait l'air d'un prélude à la destruction de la malédiction.
Quelle est alors la seule solution possible pour Akito? Elle doit leur donner envie soit de se rapprocher d'elle (mais cela est très dur, car, comme elle le dit très bien *en tout cas dans le tome 15 japonais*, elle ne sait pas aimer.), soit elle doit leur donner envie de s'éloigner de l'objet de leur affection: Quand elle prouve aux 12 qu'ils sont incapables de protéger ceux auxquels ils tiennent, elle provoque leur isolement volontaire...

Voilà, voilà... J'espère que tu m'as bien suivie malgré ce roman!!
Tori-san
oui, merci ! mais je me demande aussi, quand Akito a pleuré pour qque Kuréno ne parte pas, si elle l'a fait exprès ou si elle était vraiment sincère.
Basileus
QUOTE(Tori-san @ Dec 22 2005, 02:05 PM)
oui, merci ! mais je me demande aussi, quand Akito a pleuré pour que Kuréno ne parte pas, si elle l'a fait exprès ou si elle était vraiment sincère.



Eh bien, si tu veux mon avis, je pense qu'elle était sincère...

Je crois que cette scène se passe avant que le monde d'Akki-chan ne "devienne noir" et qu'elle se mette à peindre les murs et à devenir vraiement "glauque"... Par contre, je me demande si ça ne s'est pas passé après la mort d'Akira... (en effet, si je ne trompe pas, sur les scans, on peut la voir habillée au masculin), donc elle a dû reprendre son rôle de dieu... Mais bon, je ne suis pas spécialiste des kimonos...)

Imagine... Elle est déjà fragilisée par la mort de la personne à laquelle elle tenait le plus, sa mère lui répête qu'elle n'est rien, que la malédiction va disparaître à cause d'elle et que personne ne l'aime. Que se passe-t-il?? Kuréno se libère (on ne connait pas encore la cause, malheureusement pour nous lecteurs...) et Akki-chan ressent moralement et physiquement la douleur de la perte du lien du sang. Qu'est-ce que ça veut dire pour elle?? Elle est une enfant spéciale, elle est le dieu des Sôma, mais comme le lui a dit sa mère, elle est une femme, elle est donc trop fragile pour supporter le poids de la malédiction...
>>>> A ses yeux, Akki est donc un mauvais dieu
>>> Elle est désespérée. Que peut-elle faire?? Que lui reste-t-il à faire??
>>> Elle supplie Kuréno de rester auprès d'elle (parce que s'il était parti, Akki n'aurait pas été un bon dieu, donc, n'aurait plus eu de raison de vivre (Cf. ce que j'ai dit au-dessus.]
Tori-san
je pense que le monde d'Akito est devenu noir à la mort de son père. on voit dailleurs une très belle image dans le tome 15 de Shiguré enlaçant Akito. je pense qu'il la consolait car son père était mort, ou quelque chose dans le genre. autrement, merci d'avoir répondu ! ^^
Cinedaria
QUOTE(Tori-san @ Dec 23 2005, 01:58 PM)
je pense que le monde d'Akito est devenu noir à la mort de son père. on voit dailleurs une très belle image dans le tome 15 de Shiguré enlaçant Akito. je pense qu'il la consolait car son père était mort, ou quelque chose dans le genre. autrement, merci d'avoir répondu ! ^^



Il me semble que quand Yuki rencontre Akito pour la première fois, Akira est déjà mort... Il a donc dû se passer autre chose qui a rendu son monde noir finissant par "tordre" notre petite déesse.

N.B. : Je me trompe peut-être sur la mort d'Akira...
Sumi
QUOTE(Basileus @ Dec 21 2005, 09:58 PM)
elle est un dieu, mais d'un autre côté, elle est jalousée: elle est un ennemi aux yeux de Ren, sa propre mère. D'un côté, elle est physiquement une femme, d'un autre côté, elle est moralement un dieu et DONC un homme.
(...) Elle est obligée de devenir un homme, elle doit faire le deuil de son père qu'elle adorait, elle se retrouve confrontée à la haine de sa propre mère...


Akki est obligée de se comporter comme un homme pour deux raisons, me semble-t-il : tout d'abord, parce que sa mère voit en elle une rivale et ensuite parce que sa position divine exige d'elle qu'elle travestisse sa nature.
C'est parce que le dieu est pour la première fois une déesse que la malédiction va cesser ; en effet, si la malédiction dure, c'est parce que les maudits sont reliés à leur dieu par un lien à la fois viscéral et nourricier. Mais quand ce dieu substitue le désir à l'attachement, le lien avec les maudits s'en trouve affecté ; en effet, Akki se comporte avec ses maudits comme une femme qui cherche à être aimée, mais jamais comme un dieu qui garde une distance. C'est l'affirmation de la féminité qui trouble la malédiction, car il faut reconnaître que cette malédiction repose sur la négation permanente de la femme et des émotions apparentées au yin (les mères sont blessées, les sentiments sont interdits...).
La chance des maudits, c'est la naissance d'une déesse, c'est probablement le sens du rêve de Shigure, d'Hatori et d'Ayame.
Akki est la promesse de la libération intérieure des maudits, comme Tohru est leur promesse de libération extérieure. On peut grimer Akki, exiger d'elle qu'elle se comporte comme un homme, cela ne change rien : c'est parce qu'elle est femme qu'Akki ébranle (involontairement) le cycle fatal.
Je ne suis pas certaine que le fait qu'Akki soit une fille gênait Akira, du point de vue du statut du dieu, j'entends. Peut-être Akira voyait-il en sa fille divinisée une chance pour rompre le cycle...
Tori-san
QUOTE
La chance des maudits, c'est la naissance d'une déesse, c'est probablement le sens du rêve de Shigure, d'Hatori et d'Ayame.


je ne pense pas... pour Shiguré, se rêve était synonyme d'une annonce heureuse, alors que pour Ayamé et Hatori, c'est un souvenir "malsain". en effet, Shiguré aime AKito, mais ni Hatori et Ayamé ne l'aiment. enfin, pas de la même façon.c'est comme si, quelque par, ils étaient "obligés" de l'aimer. c'est peut-être une facette de la malédiction...

QUOTE
Je ne suis pas certaine que le fait qu'Akki soit une fille gênait Akira, du point de vue du statut du dieu, j'entends. Peut-être Akira voyait-il en sa fille divinisée une chance pour rompre le cycle...


je ne pense pas que Akira voulait forcément que la malédiction se rompe, bein au contraire.
Basileus
QUOTE(Sumi @ Dec 24 2005, 05:54 AM)
Akki est obligée de se comporter comme un homme pour deux raisons, me semble-t-il : tout d'abord, parce que sa mère voit en elle une rivale

c'est l'affrontement symbolique de deux sortes de féminités qui entraîne chez le lecteur une réflexion... Akki en cachant ses formes, en parlant d'elle comme un homme, en agissant comme un homme reste-t-elle une vraie femme. Et la réponse est OUI. Absolument, elle ne PEUT refouler ce qu'elle est (ce qui est terrible à ses yeux, parce qu'avouer [et accepter] sa nature féminine, c'est refouler sa nature divine et de maudite [et vice versa...])
QUOTE
et ensuite parce que sa position divine exige d'elle qu'elle travestisse sa nature.

En fait, sa vie en elle-même EXIGE qu'elle ne vive qu'à moitié. (c'est-à-dire qu'elle rejette soit sa nature de femme, soit son rôle de dieu.) Si elle rejette le dieu, elle n'a plus de raison de vivre, si elle rejette la femme, elle n'a plus le goût de vivre [sans Shi-san, j'entends... ;-D]

QUOTE
Akki se comporte avec ses maudits comme une femme qui cherche à être aimée, mais jamais comme un dieu qui garde une distance. C'est l'affirmation de la féminité qui trouble la malédiction, car il faut reconnaître que cette malédiction repose sur la négation permanente de la femme et des émotions apparentées au yin (les mères sont blessées, les sentiments sont interdits...).

Je pense en effet que la tension du manga repose essentiellement sur les femmes. Ce sont elles qui ont le pouvoir de faire avancer les choses (et par là, la malédiction...)
QUOTE
La chance des maudits, c'est la naissance d'une déesse, c'est probablement le sens du rêve de Shigure, d'Hatori et d'Ayame.

QUOTE(Tori-san @ Dec 24 2005, 02:26 PM)
je ne pense pas... pour Shiguré, ce rêve était synonyme d'une annonce heureuse, alors que pour Ayamé et Hatori, c'est un souvenir "malsain". en effet, Shiguré aime AKito, mais ni Hatori et Ayamé ne l'aiment. enfin, pas de la même façon.c'est comme si, quelque par, ils étaient "obligés" de l'aimer. c'est peut-être une facette de la malédiction...

Ce rêve, c'est l'annonce de la venue du dieu (ici, de la déesse...) Je pense que ce rêve n'est pas spécifique à la naissance d'Akki, mais qu'à chaque naissance de dieu, cela devaitse passer ainsi. La seule différence pour cette génération, c'est qu'Akki-chan est une fille, une déesse [triste]... Les larmes qu'ils ont tous versées, à mon avis, sont le symbole du lien qui les unit (un peu comme lorque Yuki rencontre Akki pour la première fois...) Pour Shi-san, c'est un rêve "d'amour" parce que, je pense, au moment même où il l'a vue dans son rêve, il est tombé amoureux d'elle, tandis que pour les autres, c'est un rêve "triste" parce que cette déesse est triste, point. Je ne pense pas qu'il s'agisse d'aimer ou de ne pas aimer la déesse, parce que dans cette famille, ces deux sentiments vont ensemble, on ne les choisit pas... Les maudits aiment TOUS Akki, mais en même temps, ils la HAÏSSENT tous. et vice versa.
QUOTE(Sumi)
Akki est la promesse de la libération intérieure des maudits, comme Tohru est leur promesse de libération extérieure.

rolleyes.gifBravo!!! Je suis tout à fait d'accord!!! rolleyes.gif
QUOTE
Je ne suis pas certaine que le fait qu'Akki soit une fille gênait Akira, du point de vue du statut du dieu, j'entends. Peut-être Akira voyait-il en sa fille divinisée une chance pour rompre le cycle... 


QUOTE(Tori-san @ Dec 24 2005, 02:26 PM)
je ne pense pas que Akira voulait forcément que la malédiction se rompe, bein au contraire.


Je ne sais pas si Akira voyait en Akki une chance de briser la malédiction... Bien entendu, comme tu le dis très bien, Sumi, le fait qu'elle soit une fille ne le gênait ABSOLUMENT PAS, c'est certain, mais je crois que c'est pour une autre raison... En fait, je pense qu'il voyait en elle le dieu des Sôma (ce qui faisait d'elle un être exceptionnel...), mais plus que tout, elle était une fille, ce qui n'tait jamais arrivé auparavant (ce qui faisait d'elle un être UNIQUE) >>> Autrement dit, aux yeux d'Akira, Akki était beaucoup plus la preuve que l'union d'Akira et de Ren était "spéciale"... Il voyait donc en elle la preuve de son amour pour Ren...
Sumi
QUOTE(Basileus @ Dec 24 2005, 05:49 PM)
Je ne sais pas si Akira voyait en Akki une chance de briser la malédiction... Bien entendu, comme tu le dis très bien, Sumi, le fait qu'elle soit une fille ne le gênait ABSOLUMENT PAS, c'est certain, mais je crois que c'est pour une autre raison... En fait, je pense qu'il voyait en elle le dieu des Sôma (ce qui faisait d'elle un être exceptionnel...), mais plus que tout, elle était une fille, ce qui n'tait jamais arrivé auparavant (ce qui faisait d'elle un être UNIQUE) >>> Autrement dit, aux yeux d'Akira, Akki était beaucoup plus la preuve que l'union d'Akira et de Ren était "spéciale"... Il voyait donc en elle la preuve de son amour pour Ren... 


Tout cela me semble très juste. Je pense qu'Akira était un insoumis au sein de la famille Soma ; on sait qu'il avait imposé son amour pour Ren et que cela avait divisé le clan Soma, clan qui s'était retrouvé déchiré entre les détracteurs de cette union considérée comme dégradante (c'est-à-dire ceux qui font tout pour maintenir en place les traditions ancestrales) et les partisans de ce mariage. En imposant son amour, Akira s'éloignait déjà du carcan familial et on peut supposer qu'il n'aurait pas demandé à Akki de se comporter comme un homme s'il avait vécu ; c'est Ren qui a travesti sa fille en garçon et l'a jetée dans le piège des traditions familiales.
Aussi suis-je bien d'accord avec Basileus : Akira n'avait peut-être pas pensé que sa petite déesse romprait la malédiction, mais le fait même de se rebeller contre les traditions annonçait déjà les actuels bouleversements qui frappent la malédiction. Cela rejoint ce que je disais par ailleurs sur la fin de la malédiction : le déclin de celle-ci avait commencé avec la précédente génération des maudits puisque le grand-père de Kazuma avait brisé la fatalité qui pesait sur le neko (en ne se montrant pas monstrueux) et qu'Akira avait préféré son bonheur personnel et les joies de la paternité à la soumission familiale.
Le drame d'Akki vient de là : elle est une femme qui doit faire fi de ses désirs de femme et se comporter en reine, c'est-à-dire au dessus des sentiments. Or Akki ne sait pas faire cela et quand une reine choisit sa vie personnelle à sa nature royale et dominante, ça entraîne la fin de cette domination. Cela me fait penser (toutes proportions gardées bien sûr) au destin de Marie-Antoinette : on répète souvent que la reine a péri sur l'échafaud parce qu'elle a privilégié son destin de femme à son destin de reine.
Il en va de même pour Akki, elle perd ses repères parce qu'elle ne sait pas choisir entre ses désirs de femme toute simple et son carcan de dieu. Être un dieu implique d'être un peu seul et Akki refuse cette solitude.
Avec ses maudits hommes, elle se conduit comme une femme et non comme un dieu, il suffit de regarder ses attitudes quand elle parle à Haru, à Kyo ou bien sûr à Shigure.
Voilà le drame d'Akki, mais aussi paradoxalement sa chance (par rapport à Shigure) : elle a remplacé l'adoration que l'on doit à un dieu par le désir, elle ne veut pas que ses maudits l'adorent, mais elle souhaite qu'ils la désirent plus que tout.
C'est parce qu'Akki est née femme que ce désir voit le jour et c'est parce que ce désir s'immisce au cœur de la malédiction que celle-ci va échouer, tout simplement parce qu'une autre femme va se révéler plus désirable qu'Akki, il s'agit bien sûr de Tohru.
evatchina
En quoi Akito est désirable de Kyo, Yuki, Hatsuharu, Momiji, Rin, Kagura... Ils ne savent pas que c'est une fille. Akio est désirable par Shiguré, Kuréno, Hatori et Ayamé, car ils savent que c'est une femme. C'est se qui la rend "désirable", c'est le fait que ce dieu soit une femme, je pense. Particulièrement pour Shiguré, qui lui voit plus loin que le "dieu", il voit en elle la "femme".
Basileus

Akki-chan est désirable aux yeux de tous les maudits parce qu'elle est LE dieu. Ce n'est pas une question de femme ou d'homme, c'est le fait du lien du sang. Ils sont irrésistiblement attirés par elle (et j'entends par là, Yuki, Kyo, Haru, et tous ceux de la jeune génération...)

Mais il ne faut pas oublier que dans cette relation, il y a une place importante pour la haine. Ils l'aiment et la détestent en même temps: Cf. le tome 15, lorsque Yuki rencontre Akki pour la première fois: "je veux te serrer dans mes bras"/"je veux m'enfuir" (hmm... Je cite ces paroles approximativement... )

Je pense que pour les maudits, la position du dieu est toute particulière. Il a une place bien au-delà de la simple relation binaire Féminin/Masculin... Je pense que l'on peut la comparaître avec la relation d'un homme ou d'une femme avec une partie de lui-même... Ce lien du sang fait qu'Akki devient aux yeux d'un maudit une partie de sa propre chair... Il faut essayer de s'observer soi-même. Nous sommes tous à peu près les mêmes... Nous nous aimons et nous nous détestons, nous apprécions certaines parties de nous-mêmes, tandis que nous en détestons d'autres. Je crois qu'on peut mettre la relation des maudits avec Akki sur le même plan que l'exemple que je viens de donner...
Sumi
Pour compléter ce que dit Basileus, je crois qu'il faudrait différencier le désir, l'attachement et l'adoration.

Dans une relation d'ordre religieux, le lien qui unit Dieu et l'homme est fait d'attachement et de vénération, ce qui crée le processus d'adoration. Or, qui dit adoration ne dit pas désir ; le désir fait référence à la chair, au besoin viscéral de faire corps avec l'autre, et c'est là une particularité de la religion chrétienne qui place Jésus comme l'incarnation de Dieu, c'est-à-dire que cette religion a fait de l'adoration un désir d'amour.

Observons à présent les raisons pour lesquelles Akki diffère des précédents dieux Soma ; avant elle, les dieux des Soma étaient des hommes et il y a fort à parier que la relation qui liait les maudits et le dieu était apparentée à de l'adoration, et non à un désir inexprimé. On peut le deviner en observant l'image du dieu dessiné dans le premier tome, c'est un dieu tel que le décrit l'Ancien Testament par exemple, un dieu lumineux qui aime ses fidèles tout en maintenant une distance nécessaire.

Or Akki ne sait pas imposer son autorité divine et lumineuse, elle entre immédiatement dans un rapport de séduction et non dans un rapport d'adoration. Elle offre ainsi son corps à deux de ses maudits (et on pourrait voir là une métaphore détournée de la religion chrétienne où le Christ donne son corps à ses fidèles), elle se comporte même avec tous ses maudits hommes comme une femme en quête d'amour.
Regardez les poses que prend Akki avec Haru, avec Kyo, avec Shigure, ce ne sont pas des allures d'un dieu, mais bien des attitudes d'une femme qui cherche de la tendresse auprès d'un homme. Ce n'est d'ailleurs guère étonnant qu'Akki délaisse ses maudites filles, car elle est en rivalité avec celles-ci ; ce désintérêt est la preuve même qu'Akki se comporte en déesse assoiffée de désir et non en dieu bienveillant à l'égard de tous.

Aussi Evatchina, ce ne sont pas Kyo ou encore Haru qui désirent Akki, c'est Akki qui se comporte avec eux comme une femme et non comme un dieu, si on regarde par exemple sa façon sensuelle et maternelle de les enlacer (car elle enlace Kyo dans le tome 11).
C'est pour cela que je disais qu'Akki condamnait la malédiction à partir du moment où elle remplaçait le sentiment d'adoration par un sentiment de désir.

Et c'est cette substitution qui explique en partie la cohabitation de la haine et de l'amour dans l'esprit des maudits. Quand on renvoie à une personne un sentiment de désir, on éveille chez cette personne une dépendance. Et c'est précisément cette dépendance qui fait que les maudits aiment leur dieu (comme on est attaché à une drogue, si vous voulez, même si l'image est un peu forte), mais qui fait aussi qu'ils le détestent, car on ne peut pas aimer une chose qui nous ronge (tout comme le fait une drogue).

Le lien divin établi par Akki est un lien de dépendance, c'est pour cela que ce lien fait autant souffrir, parce qu'il est douloureux de rompre avec ce qui nous nourrit et nous tue à la fois.
On pourrait voir dans cette relation une métaphore de la religion, qualifiée par ses détracteurs de palliatif douloureux et néanmoins vital. Mais on peut aussi penser la religion comme une libération et un choix, et c'est peut-être le nouveau chemin qui s'ouvre aux Soma.

Faut-il désirer un dieu ou se libérer de ce dieu, voilà la question posée aux Soma... Cependant, la libération n'est pas fatalement un détachement, mais plutôt la prise de conscience qu'un dieu et des hommes peuvent cohabiter dans l'amour et non plus dans la dépendance.
Basileus
Très belle analyse, Sumi! rolleyes.gif

Je crois qu'il faut à partir de ton analyse se pencher sur la position du dieu dans la société... Il y a dans ce manga (comme dans toute la culture japonaise tout particulièrement...) une réelle confrontation de la tradition avec la modernité... Je m'explique... Les dieux des Sôma jusqu'à la naissance d'Akki-chan représentaient la conservation de la tradition au sein de la famille Sôma, et plus généralement au sein de la société japonaise. Mais ce qui se passe depuis plusieurs années déjà, c'est une fêlure de la société entre modernisme et conservation.

La conservation, c'est le respect des cultures: les japonais se rendant au culte shinto, s'habillant en kimono ou en yukatakimono d'été... C'est également le respect dû au dieu des Sôma: qui dit respect, dit "conserver ses distances avec lui, le vénérer, voire en avoir peur..."

Le modernisme, c'est l'attirance des japonais pour les nouvelles technologies, c'est leur oubli (plus que néfaste...) de leur passé... C'est également Akira qui s'éprend d'une jeune servante, c'est la naissance d'une déesse et c'est cette déesse qui se met sur le même plan que les maudits...

Bon. Je m'explique sur ma dernière phrase. Akito se met sur le même plan que les maudits parce qu'elle reste accessible, les maudits peuvent être touchés par elle, elle leur parle directement, elle cherche même à être aimée d'eux. Ce n'est pas forcément l'image que l'on pouvait avoir d'une divinité... Au lieu de conserver son rôle divin, elle se place sur un plan plus charnel, plus humain >>> La divinité (qui est asexuée par rapport aux maudits) apprend l'humanité, et je crois que c'est ce qui cause ses rapports tendus avec les maudits: elle ne sait pas comment agir avec eux, elle apprend à devenir humaine, à comprendre ses propres sentiments (c'est pourquoi elle donne son corps, comme tu le dis, Sumi... Avec Kuréno, elle ne savait pas le symbole de son geste, tandis qu'avec Shi-san, elle a déjà assimilé plusieurs sentiments...) >>> Akki-chan est un symbole de l'enfance, elle évolue constamment en s'éveillant à l'humanité.
Sumi
Basileus, ton analyse est très juste et elle m'amène à préciser ceci.
Je crois qu'Akki est un dieu qui ne conçoit la relation « mystique » que par le corps et cette idée rejoint celle de la boîte vide de notre petite déesse. En effet, cette boîte vide serait le corps d'Akki, toujours en manque d'amour et en manque d'âme, parce qu'Akki ne fait que reproduire une mécanique divine ; en aucun cas, elle n'insuffle une âme à sa position de dieu.
Cela n'est guère surprenant, car Akki est la fille de Ren ; aussi imite-t-elle malgré elle l'attitude de sa mère qui est de séduire pour posséder. C'est ainsi qu'Akki pense posséder ses maudits comme on domine des corps ; et ce n'est pas étonnant que Natsuki Takaya dessine Akki avec un corps malingre, tantôt brisé, tantôt dressé, qui essaie de se maintenir dans l'espace sans qu'aucune âme ne semble animer ce corps de pantin malhabile.
Aussi, si Akki se conçoit comme un corps vide qui ne demande qu'à être rempli de l'amour de ses maudits, n'est-il guère choquant qu'elle envisage les maudits comme des objets et non des personnes. Pour Akki, il est question des personnes comme des boîtes, on peut les déplacer, les casser, les enfermer, cela n'a aucune importance puisque pour elle, ces boîtes sont vides.
C'est parce qu'elle retient par le corps qu'Akki punit aussi par le corps ; elle mutile l'œil de celui qui a regardé une autre femme (Hatori), elle brise le corps de celle qui a été regardée par un autre (Kisa), elle repousse le corps de celle qui a trouvé refuge dans les bras d'un autre (Rin), elle frappe le corps de celui qu'elle tient pour responsable de sa vie (Kureno)... C'est aussi parce que son monde se limite à la matière qu'elle possède ou non qu'elle veut enfermer Kyo : le neko n'est pour elle qu'un monstre de chair dont le corps doit être ôté de la vue des autres.
Enfin, si Akki s'approche de Tohru avec un couteau à la main, c'est parce qu'elle veut la supprimer physiquement, et c'est là encore une destruction du corps qu'Akki souhaite entreprendre. Certes, elle essaie bien le harcèlement psychologique, mais devant la résistance des maudits à de telles attaques, il ne lui reste comme seul recours que la destruction purement matérielle de la personne.
Pour résumer, Akki est un dieu qui donne son corps et qui reprend le corps des autres, si ces autres se rebellent contre elle.
maru-chan
QUOTE(Sumi @ Dec 28 2005, 06:03 AM)
Pour résumer, Akki est un dieu qui donne son corps et qui reprend le corps des autres, si ces autres se rebellent contre elle. 



Et pas seulment ça...Akito est une deesse insatisfaite...........Car c'est un autre type d'adoration qu'elle demande a ses maudits et qu'elle ne reçoit pas...

Akito est assoifee d'amour car elle ne l'a que rarement reçu...Sa mere etait jalouse de la nouvelle femme qui allait lui voler l'amour d'Akira,son pere,le seul a l'aimer vraiment a l'epoque est mort tot.Donc,Akito n'a reçu que des traces d'amour de ses parents,qui sont les premiers a adorer(pas seulment aimer)leur enfant...Et puis,souvenez-vous qu'Akito est celle qui leve la malediction la plus forte a ce qu'on dit...

Et ainsi elle est devenue ce qu'elle est:tout son comportement envers les maudits de sexe masculin est un cri d'amour(car elle n'a connu que l'amour paternel,donc,dans le plus profond de soi elle croit que les femmes sont incapables d'aimer),mais en meme temps,le dieu qui et en elle se nie d'accepter le vrai amour envers elle(celui de Shigure)...Akito cherche l'amoir,mais ne sait point le reconnaitre.........

Sumi parle d'Akito comme "une boite vide"...
C'est vrai qu'on dirait que quelques fois Akito n'a pas d'ethique,ce qu'elle fait depasse de loin les "lois" qu'on nous apprend quand on est encore petits...Mais Akito(quelque chose qu'on n'a pas trop mentionne)n'a pas reçu d'education...Elle n'a ete entourree que de servantes qui la respectaient mais qui ne l'aimaient pas...
Ces lois qu'on nous enseigne a l'ecole matrenelle(sois sage,ne frappe pas ton camarade),Akito ne les a jamais apprises,car elle a ete pourvue d'education.Je ne doute pas qu'elle aie une concience......Mais comme elle est le Dieu,elle peut tres facilement la faire taire en disant que "je peux faire ce que je veux car je suis superieure a tout le monde"

Et finalement,le role d'Akito mais aussi son comportement, lui a fait sentir la solitude.Dans le tome 15,on voit le petit Yuki assis a cote d'Akito,qui voit tous les autres petits enfants ensemble sent la solitude.On peut logiquement penser qu'Akito la sent aussi...Elle aurait tant aime etre la et jouer avec eux,mais comme elle est le dieu elle ne doit pas "se meler a la foule"..........

Donc,Akito se characterise par le manque d'amour,le manque d'education(dans tous les sens),et la solitude.Et on doit prouver a Akito qu'elle n'est pas obligee a etre seule,que c'est son tour maintenant de se lever,jouer avec les autres enfants et choisir son prefere d'entre eux........
kihou
QUOTE
Je crois qu'Akki est un dieu qui ne conçoit la relation « mystique » que par le corps et cette idée rejoint celle de la boîte vide de notre petite déesse. En effet, cette boîte vide serait le corps d'Akki, toujours en manque d'amour et en manque d'âme, parce qu'Akki ne fait que reproduire une mécanique divine ; en aucun cas, elle n'insuffle une âme à sa position de dieu.


QUOTE
Aussi, si Akki se conçoit comme un corps vide qui ne demande qu'à être rempli de l'amour de ses maudits, n'est-il guère choquant qu'elle envisage les maudits comme des objets et non des personnes. Pour Akki, il est question des personnes comme des boîtes, on peut les déplacer, les casser, les enfermer, cela n'a aucune importance puisque pour elle, ces boîtes sont vides.
C'est parce qu'elle retient par le corps qu'Akki punit aussi par le corps ; elle mutile l'œil de celui qui a regardé une autre femme (Hatori), elle brise le corps de celle qui a été regardée par un autre (Kisa), elle repousse le corps de celle qui a trouvé refuge dans les bras d'un autre (Rin), elle frappe le corps de celui qu'elle tient pour responsable de sa vie (Kureno)... C'est aussi parce que son monde se limite à la matière qu'elle possède ou non qu'elle veut enfermer Kyo : le neko n'est pour elle qu'un monstre de chair dont le corps doit être ôté de la vue des autres.


Je me demande parfois si cette boite ne représente pas l'enveloppe animale, "maudite" et le vide de cette boîte, la place réservée à l'humanité, aux sentiments...
Akki ne possède qu'une boite vide car elle connaît seulement la possession, le matériel, comme l'explique Sumi... Mais on ne conserve une boîte le plus souvent que pour ce qu'elle contient (oui, certaines boîtes sont très décoratives, c'est vrai...). Akki connait le domaine du palpable, celui du concret mais elle ignore la liberté, elle ne sait rien de la gratuité des sentiments. La seule forme d'amour qu'elle approche est celle du besoin et du désir, les formes charnelles de l'amour. Mais cet amour rayonnant et libre qui émane de Tohru lui échappe.
Au contact de Tohru, chaque maudit a appris à remplir d'émotions, de sentiments sa propre boîte mais la boite d'Akki reste vide car elle ne sait encore agir que sous forme de pulsions et de besoins...
Au fond, Akki ne connait encore que la forme maudite de son corps : celle qui est divine... Elle ressent pourtant au fond d'elle-même les émotions humaines mais elle en a peur car elle ne sait pas du tout à quoi celles-ci peuvent lui servir, ce qu'elle peut faire de ces "sensations" qu'elle ne sait pas maîtriser mais qu'elle aimerait tant connaître... Le monde d'automates dans lequel elle tenait le rôle principal s'effondre car le mécanisme de la malédiction ne fonctionne plus. Les ficelles des maudits se délient car les marionnettes d'animaux apprennent à devenir humaines... et Akki reste seule dans son monde de poupée...

QUOTE
Sumi parle d'Akito comme "une boite vide"...
C'est vrai qu'on dirait que quelques fois Akito n'a pas d'ethique,ce qu'elle fait depasse de loin les "lois" qu'on nous apprend quand on est encore petits...Mais Akito(quelque chose qu'on n'a pas trop mentionne)n'a pas reçu d'education...Elle n'a ete entourree que de servantes qui la respectaient mais qui ne l'aimaient pas...
Ces lois qu'on nous enseigne a l'ecole matrenelle(sois sage,ne frappe pas ton camarade),Akito ne les a jamais apprises,car elle a ete pourvue d'education.Je ne doute pas qu'elle aie une concience......Mais comme elle est le Dieu,elle peut tres facilement la faire taire en disant que "je peux faire ce que je veux car je suis superieure a tout le monde"


Oui maru-chan, Akki réagit comme une enfant "tyrannique" : elle a eu tous les droits et ne connait donc aucune limite. (Je crois que Basileus en parlait déjà dans un autre post.)
L'idée d'éducation dont tu parles est très intéressante, je crois...
Cela me fait penser à la jolie image de Tohru (au tout début du manga, lorsqu'elle tente avec Yuki de sauver le potager de ce dernier de la tempête.)
Tohru explique que l'être humain nait avec les instincts de désir, de besoin et que la gentillesse est une éducation (je cite de mémoire...). Chacun possède sa propre gentillesse mais il doit la faire grandir en lui, l'éduquer, la nourrir de sentiments, d'expériences, de pleurs et de joies...
Tohru fait dès le départ la distinction entre l'instinct primaire (qui fait tout de même partie de l'homme, Tohru ne rejette pas cette part sauvage de l'homme... En cela, elle ne rejette pas non plus le fait que Kyo ait une part sombre en lui ; elle accepte l'animal car elle aime l'homme) et la part de l'homme qu'il faut travailler, celle qui s'acquiert. On retrouve là les notions d'instinct et d'éducation. (et également de nature et de culture, d'acquis et d'inné).
A l'opposé d'Akki, Tohru est peut-être celle qui possède la gentillesse comme don ?
Datchu
Alors en un je mets la partie qui "ne-fait-pas-avancer-le-débat" en remerciant toutes celles et ceux qui postent leurs analyse sur la personnalité d'Akki qui est, avec celle de Shiguré, une des plus complexe de l'histoire

Alors la deuxième partie risque d'être très confuse parce que je vais y mettre tous ce que je pense d'Akki et de sa personnalité.
AVERTISSEMENT: Je suis Fan d'Akki, donc je risque de ne pas être parfois très objective...

Pour me rependre, je dirais que la personnalité d'Akito est très complexe et je suis d'accord avec vous quand vous dites que c'est encore une enfant.
Et c'est là, selon moi, que réside tout le mystère de sa personnalité, comme il a souvant été dit dans ce topic, Akito ne fait que reproduire les gestes qu'elle connait, en gros elle imite sa mère (Ce qui est d'ailleur une attitude tout a fait enfantine, c'est vrai les petites filles jouent à la "maman", tandis que les petits garçon se passionnent pour les mêmes centres d'intêret que leur père).
Donc elle imite sa mère car c'est la SEULE présence adulte qu'elle a connut, je m'explique: Son père est mort aux alentours de ses huit ans, donc à un ages où l'on est fort influançable, avec cette mort elle à perdus la seule personne capable de la défendre face à Ren, (qui en a profité pour lui faire payer l'attachement qu'Akira lui portait) ce que je veux dire c'est qu'un enfant est trop innocent [Et là je prends le mot dans le sens de "pur"] pour pouvoir comprendre la méchanceté et la cruauté des adultes,et comme l'Akki enfant qu'elle était aimait quand même sa mère (je me demande d'ailleur comment elle fait...) elle a reproduit ses actes.

En ce qui concerne le dégoût d'Akki pour les femmes, Je suis d'accord avec vous quand vous dites qu'Akki croit que les femmes sont incapables d'aimer puisque le seul modèle féminin qu'elle a eu n'était pas franchement le meilleur (bien que Ren, dans sa relation avec Akira représente assez bien la femme fatal tel qu'on l'imagine: Séduisante, passionné [je parle de son amour pour Akira] et prête à tous pour garder son amour auprès d'elle) mais je crois qu'il y a aussi une certaine jalousie en elle, elle envie ces femmes qui peuvent s'assumer en temps que tel et donc avoir un relation avec des hommes. N'oubliez pas que Akito est persuadée que Shiguré et Ren ont couché ensemble (Je me demande comment elle a pu le croire vu que Ren n'appartenant pas à la malédiction, ça aurait vite tourné à de la zoophilie...[Gomen, je crois que je devient aussi perverse que Shiguré...]) donc elle considaire les femmes comme des traitresses, des personnes à jamais insatisfaites, toujours en quête de conquête masculine (ce qui finalement aussi un trait de sa personnalité puisqu'elle cherche aussi l'amour des hommes qui l'entourent).
En gros je pense que ses sentiments pour les femmes sont: Envis, Jalousie, Dégoût et finalement Haine mais il y a aussi une certaine admiration, car le symbole même de toute ses choses qu'elle déteste chez les femmes (Ren...) elle n'a jamais oser la toucher physiquement (j'entends par là qu'elle ne la jamais passer par la fenêtre ou balancer contre un mur...) De plus la pression que Ren à dû lui mettre pour en faire en "homme" n'a pas dûl'aider non plus...

Pour ça relation avec les maudits, je ne vais rien apporter de nouveau en disant qu'elle s'accroche à ce seul lien qu'elle connait et comprend.Mais on a aussi appris réssement que Akira était l'ancien dieu du Juunishi, donc peut-être qu'elle prend la malédiction pour le dernier lien qu'elle puisse entretenir avec son père.

Je pense donc qu'Akki ne pourra pas assumer d'être une femme normal, tant qu'elle n'aura pas eu un modèle féminin qui soit aussi "pur" qu'elle (c'est à dire aussi innocent qu'un enfant) et c'est la que Tohru entre en jeux, car celle-ci symbolise tous ce que Akito à toujours souhaiter: L'amour sincère et l'attachement de ses maudits, or pour ce faire, Tohru n'a pas le moins du monde utilisé la séduction, elle c'est contenté d'être elle même et d'être une bonne figure maternelle et chaleureuse.
Pour moi, Tohru est, avec Shiguré, la seule personne qui pourrait aider Akito, et c'est, parce que d'une certaine manière elle à dû le sentir, qu'Akki a accepté que Tohru reste parmis les maudits... Elle ne peut pas s'empêcher d'être attirer par elle (Comme Rin dans le Tome 14, quand elle dit [en gros] qu'elle la détestait justement parce qu'elle voyait en elle une mère et une confidente auprès de qui pleuré) c'est pour cette raison qu'elle n'a jamais ordonné à Hatori de lui effacer la mémoire...

Je voudrais aussi faire un parrallèle avec la chanson que Thigi à mis quelque part dans ces post: Être à la hauteur de la comédie le roi soleil, c'est exactement la même chose, la vie d'Akki et de Louis XIV sont assez semble:
-Une mauvaise éducation
-Une mère peut attentionné (Quoique Anna d'autriche vaut 100 fois mieux que Ren)
-Mais surtout ils sont tous deux les plus haut placer, ce que tous admirent de loin, aime mais déteste en même tant
Un roi n'est pas un homme, c'est quelqu'un au dessus, mais c'est aussi et surtout quelqu'un de seul, or Akito à peur de la solitude et c'est pour cette raison qu'elle veut garder les maudits avec elle... Et si on continue par là aussi on note que en attendant les maudits libérés sont tous du sexe masculins...

Voilà c'était mes impressions sur Akito j'espère ne pas trop vous faire cette effet là: et que je n'ai pas radoter...

Sinon j'ai une question: Pourquoi Shiguré, Hatori, Ayamé et Kureno, qui devaient quand même comprendrent la psychologie de Ren, n'ont rien fait pour substraire Akki à l'influence de Ren, ils auraient dû voir que c'était néfaste pour elle (et par la suite pour eux...)?
evatchina
je pense que c'est parce que :
1) ils étaient encore enfants à cette époque
2) Akira était quelqu'un de très haut placé il semble dans la famille
Sumi
QUOTE(Datchu @ Jan 11 2006, 08:21 PM)
comme l'Akki enfant qu'elle était aimait quand même sa mère (je me demande d'ailleur comment elle fait...) elle a reproduit ses actes.

Je pense qu'Akki aime sa mère, et ce, malgré le comportement de Ren... Il est en effet très difficile pour un enfant de ne pas aimer sa mère, même si celle-ci se comporte mal.
Par exemple, Akki aurait pu poignarder Ren dans les derniers chapitres ; or, elle ne l'a pas fait, préférant reporter sa colère sur Kureno, parce qu'il lui a été impossible de frapper sa mère...
D'ailleurs, dans cette scène, on sent l'amour hésitant et étrange qui unit Ren à sa fille, parce que pour la première fois peut-être, Akki vient de ressentir publiquement la sensation affreuse de perdre l'amour d'un être cher. En effet, au moment où la boîte est ouverte, Akki se rappelle que son père n'a jamais cessé d'aimer sa mère et elle se sent abandonnée ; or c'est le même sentiment d'abandon qu'avait ressenti Ren à la naissance d'Akki. Aussi, dans la scène où Akki tient le couteau, est-ce cette sensation d'abandon qui réunit Akki et sa mère, car elles peuvent paradoxalement se comprendre.

QUOTE
N'oubliez pas que Akito est persuadée que Shiguré et Ren ont couché ensemble (Je me demande comment elle a pu le croire

Ren et Shigure ont bien eu une liaison, une planche du manga le suggère et elle n'est guère équivoque ; mais comme je le disais récemment, cette relation fait de Shigure un personnage profondément malheureux et cela enrichit le manga.

QUOTE
Je pense donc qu'Akki ne pourra pas assumer d'être une femme normal, tant qu'elle n'aura pas eu un modèle féminin qui soit aussi "pur" qu'elle (c'est à dire aussi innocent qu'un enfant) et c'est la que Tohru entre en jeux, car celle-ci symbolise tous ce que Akito à toujours souhaiter: L'amour sincère et l'attachement de ses maudits, or pour ce faire, Tohru n'a pas le moins du monde utilisé la séduction, elle c'est contenté d'être elle même et d'être une bonne figure maternelle et chaleureuse.

Tu as raison, Akki a besoin de Tohru, car c'est la figure féminine du manga qui est à la fois son opposé et son reflet ; comme Tohru, Akki représente une image maternelle, elle est la déesse nourricière...
Mais je ne crois pas que Tohru soit seulement une figure maternelle dans le manga, parce que ce n'est pas la seule façon d'être une femme que d'agir uniquement comme une mère, loin de là... Être une femme et être aimée comme une femme, ce n'est pas seulement se comporter en mère, c'est avant tout se comporter en femme justement, et c'est ce qu'Akki doit apprendre, elle n'est ni une mère, ni une petite fille ; elle doit assumer sa féminité exactement comme Tohru l'assume dans le chapitre 120.

QUOTE
Pour moi, Tohru est, avec Shiguré, la seule personne qui pourrait aider Akito, et c'est, parce que d'une certaine manière elle à dû le sentir, qu'Akki a accepté que Tohru reste parmis les maudits...

Je suis entièrement d'accord avec toi. Akki a accepté Tohru au sein des maudits pour deux raisons qui sont contradictoires, mais bien perceptibles ; elle l'a d'abord acceptée parce qu'elle pensait qu'une jeune fille attiserait la rivalité entre Kyo et Yuki, rivalité dont Akki a besoin pour maintenir sa main mise sur le Jûni-shi. Mais Akki a aussi accepté Tohru parce qu'elle devait ressentir au fond d'elle que cette jeune fille pouvait la sauver de sa prison mentale.
En effet, pour comprendre les réactions d'Akki, il faut l'envisager sous deux angles, celui du dieu qui fait d'elle un personnage mécanique et sans conscience, et celui de la jeune femme, qui est plus riche parce qu'Akki est consciente du drame de sa vie.

QUOTE
Un roi n'est pas un homme, c'est quelqu'un au dessus, mais c'est aussi et surtout quelqu'un de seul, or Akito à peur de la solitude et c'est pour cette raison qu'elle veut garder les maudits avec elle...

Ton parallèle entre Akki et Louis XIV est intéressant, même si le Roi Soleil avait surtout souffert dans son enfance des troubles de la Fronde. Ce qui est certain, c'est que le pouvoir isole et demande de se situer au dessus de ses propres désirs pour bien gouverner ; or Akki refuse de se sentir seule et agit toujours selon son désir, c'est même en cela qu'elle condamne la malédiction.

QUOTE
Pourquoi Shiguré, Hatori, Ayamé et Kureno, qui devaient quand même comprendrent la psychologie de Ren, n'ont rien fait pour substraire Akki à l'influence de Ren, ils auraient dû voir que c'était néfaste pour elle (et par la suite pour eux...)?

Je pense, comme Evatchina, que les quatre cousins étaient trop jeunes pour tenter quoi que ce soit. De plus, aucun maudit ne devait avoir la possibilité de s'opposer à Ren, d'autant plus qu'Akki ne voulait probablement pas être séparée de sa mère, toujours pour la même raison qu'un enfant a besoin de sa mère, même si l'éducation de celle-ci est particulière.
La question que l'on peut se poser, c'est pourquoi aucune servante d'habitude fort zélée n'est-elle intervenue pour protéger Akki de Ren et ainsi préserver l'équilibre mental de la déesse ; je pense que c'est précisément parce que l'attitude de Ren correspondait à ce qu'on voulait faire d'Akki. En effet, si Ren avait élevé Akki en lui disant de se comporter en petite fille, il est presque certain que les serviteurs de la malédiction au sein de la famille Soma auraient séparé Ren de sa fille afin de maintenir la tradition d'un dieu masculin.
Aussi Ren n'est-elle pas la seule coupable, on s'est servi de son comportement malade (car je ne pense pas que Ren soit une personne méchante, elle a d'ailleurs une personnalité intéressante) pour couvrir la malédiction.

Merci Datchu pour tes remarques très intéressantes.
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