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 [Spy Myina], new - 11/09 - Oneshot I'll
Spy Myina
Jan 10 2006, 07:08 PM
Message #1


~Apprentie auteur sadique~


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Listing des créations * = [explicit content] réservé aux + de 18 ans
* = [spoilers]


Et pour finir, voici mon blason fait par Tsukiko ^^
(IMG:http://img197.imageshack.us/img197/7314/newffspy0iv.gif)
URL : http://img197.imageshack.us/img197/7314/newffspy0iv.gif
 
Spy Myina
Jan 10 2006, 07:32 PM
Message #2


~Apprentie auteur sadique~


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Voici ma premiere fic Fruits Basket ^^ Les premiers chapitres sont assez courts et je m`en excuse mais ca ira en s`alongeant, c`est promis ^^

Disclamer : Les perso de Fruits Basket ne m`appartiennent malheureusement pas (Kyooo T_T), ils sont la propriété de Natsuki Takaya.

Partie 1

Chapitre 1: La découverte de Momiji

Notre histoire commence lors d’une magnifique matinée ensoleillée du mois de septembre. Tohru étendait tranquillement son linge dehors tout en réfléchissant à ce qu’elle allait préparer pour le déjeuner de ses charmants colocataires. Soudain, elle fut tirée de ses pensées culinaires par une voix très familière :

??? : Bonjouuuuuuuur Tohruuuuuuuuu !!!

Un jeune garçon blond s’élança vers la jeune fille tout sourire.

Tohru : Bonjour Momiji ! Tu as l’air d’être en pleine forme, comme toujours !
Momiji : Oui ! Regarde ce que mon père m’a offert pour mon anniversaire !
Il sortit de sa poche un baladeur mp3 en forme de lapin jaune (nda : j’veux le même !!!)
Tohru : Oh ! Que c’est mignon ! Tu as été très gâté Momiji.
Momiji : Oui ! Dis, tu veux écouter une chanson avec moi ?
Tohru : Bien sûr !

La demoiselle abandonna son linge et s’agenouilla près du jeune garçon qui lui tendait une oreillette. Puis la musique commença.

Tohru : Oh, mais c’est For Fruits Basket de Ritsuko Okazaki ! Je l’aime beaucoup, c’est une très jolie chanson.

Bercée par la mélodie, Tohru se mit à fredonner l’air, puis le chanta de pleine voix. Surpris, Momiji retira son oreillette et l’écouta. Elle semblait si différente à cet instant. La timide et étourdie Tohru dégageait à ce moment précis une aura que Momiji ne lui connaissait pas.

Cette sensation… Oui, il y a quelque chose qui émane de Tohru… On dirait qu’elle arrive à ressentir ce qu’elle chante et… elle arrive à me le transmettre… Je… Je me sens si bien. Cette chanson est tellement apaisante… Non, c’est la façon dont Tohru l’interprète qui la rend apaisante…

Quand la jeune fille s’arrêta, elle remarqua enfin le regard de Momiji qui ne la quittait pas des yeux. Ses joues s’empourprèrent :

Tohru : Qu… Qu’est-ce qu’il y a Momiji ? Pourquoi me fixes-tu comme ça ?
Momiji : Tohru… Tu as un don !!!

La rougeur de la demoiselle redoubla (si c’est possible).

Tohru : Qu… Quoi ? Mais non voyons ! Ne dis pas ça Momiji !
Momiji : Hi hi, mais si, crois-moi ! OH !

Son visage s’illumina tout d’un coup et un sourire remontant jusqu’à ses oreilles s’y dessina.

Momiji : Je viens d’avoir une idée géniale !
Tohru : Ah, et qu’est-ce que c’est ?
Momiji : Non, je ne vais pas te le dévoiler tout de suite. C’est une surprise.

Momiji lui souris malicieusement.

Tohru : Bon, d’accord. J’ai hâte de la découvrir. Au fait Momiji, tu manges avec nous ce midi ?
Momiji : Oui, Shigure me l’a proposé tout à l’heure.
Tohru : Chic, ça me fait très plaisir.

Les deux adolescents se firent un petit câlin et descendirent rejoindre les autres au salon.


Chapitre 2: Une journée bien trop longue

Momiji avait beaucoup réfléchi à son projet et plus il y pensait, plus il voulait le mettre à exécution le plus rapidement possible.

Ce sera formidable ! Nous ferons quelque chose… Nous partagerons quelque chose… tous ensemble…


Un matin, au lycée Kaibara, commençait une nouvelle journée de cours.

Momiji : Bonjour Tohru ! Bonjour Yuki ! Bonjour Kyô ! Comment allez-vous tous les trois ?
Tohru : Bonjour Momiji-kun. Je vais très bien, je te remercie.
Yuki : Bonjour… Tu es toujours aussi en forme… ~Et aussi bruyant~
Kyô : ‘ jour… ça pourrait aller mieux si tu évitais de crier !

Notre petit lapin ignora les propos très aimables du neko et alla droit au but :

Momiji : Il faut que je vous parle, ainsi qu’à Haru, de quelque chose de très important à la fin des cours. Peut-on tous se retrouver chez Shigure ce soir ?
Tohru : Je pense qu’il n’y aura pas de problème. Je ne travaille pas ce soir et Kyô-kun ne va pas au dojo. Par contre, Yuki-kun, as-tu une réunion avec le conseil ?
Yuki : Non, je n’ai rien de prévu pour ce soir.
Momiji : Super !!! A ce soir alors !
Tohru : Oui. Nous t’attendrons toi et Haru à la sortie du lycée.
Momiji : D’accord !

Le blondinet s’éloigna heureux et satisfait. Puis la journée s’écoula… lentement…. trop lentement selon Momiji qui passa plus de temps à regarder sa montre qu’à suivre les cours.

Que c’est long… Je voudrais déjà être à ce soir… Je me demande comment ils vont réagir ? Ah ! Et s’ils refusaient ?! Oh, je trouverais bien un moyen pour les convaincre… Ce sera tellement fantastique !

??? : SOMA MOMIJI !!!

Le jeune garçon bondit de sa chaise et se retrouva nez à nez avec son professeur qui le fusillait du regard.

Prof : Auriez-vous l’obligeance de nous dire ce que vous faite monsieur Sôma ?
Momiji : Je regardais ma montre monsieur.
Prof : Tiens donc… Et oseriez-vous insinuer que votre montre est plus digne d’intérêt que mon cours sur la reproduction des drosophiles dans un sac plastique exposé au soleil et à température ambiante ?
Momiji : Et bien, pour être franc…

Mais Momiji ne put (heureusement !) achever sa phrase car la sonnerie annonçant la fin des cours retentit dans le couloir. Profitant de l’inattention de son professeur, notre lapinou se faufila astucieusement dans le groupe d’élèves qui se dirigeait vers la sortie et eut peu de difficulté à rejoindre Haru.

Haru : Ah, te voilà… C’est rare que tu sois si peu attentif en cours.
Momiji : Et c’est rare que TOI, Haru l’insouciant, tu t’intéresses autant à un cours.
Haru : Hum, je dois dire que ces petites bêtes me fascinent. Quel que soit l’environnement dans lequel elles évoluent, elles n’oublient jamais l’essentiel à leur survie…

Momiji leva les yeux aux ciels. Vraiment, ce Haru ne changera jamais…
Enfin, ils rejoignirent Tohru, Yuki et Kyô qui les attendaient à la sortie du lycée.


Chapitre 3: Réunion au sommet

??? : Ah ! Mes jeunes amis ! Que c’est aimable d’être venu me rendre visite !

Shigure accueillit la petite troupe à l’entrée avec son enthousiasme habituel, voire plus qu’habituel… Puis, il tenta de se rapprocher de Tohru mais Yuki le prit par l’épaule et le repoussa.

Yuki : Dis-moi Shigure, n’est-ce pas aujourd’hui que Mit-chan passe à la maison récupérer ton texte ?
Shigure : Ha Ha ! Comment as-tu deviné ?
Yuki : Je lis sur ton visage la joie que tu te fais de lui avouer que tu n’as pas fini tes pages… Va dans ton bureau immédiatement et écris.

Mais Shigure ne l’entendait pas de cette oreille, il prit Tohru par le bras et s’apitoya sur son sort.

Shigure : Tohru, ma charmante épouse, console-moi de cet être vil !

Kyô et Yuki tiltèrent au même moment et, faisant preuve d’une synchronisation remarquable, ils envoyèrent Shigure dans son bureau à coup de pied au derrière. Résigné, ce dernier décida d’écrire quelques lignes et laissa les jeunes discuter entre eux.

Yuki : Enfin, un peu de calme.

Les adolescents s’installèrent autours de la table du salon et savourèrent un thé glacé bien mérité.

Tohru : Alors Momiji ? De quoi voulais-tu nous parler ?
Momiji : Voilà, ça fait quelques semaines que j’y pense sérieusement. Ça va sans doute vous paraître bizarre ou même complètement fou mais ce sera une fantastique expérience ! Et je suis certain qu’à long terme, ça nous sera bénéfique. Evidemment, il faudra maîtriser l’aspect technique de la chose avant tout mais comme les Sôma ont pour la plupart des facilités, ça ne vous posera pas trop de problème je pense. Et de toute façon, si vraiment ça vous en pose, je serai tout à fait apte à vous aid…
Kyô : Hey, l’gamin bavard ! Abrège et dis-nous ce que tu nous veux, qu’on en finisse !
Momiji : Un peu de patience Kyô, j’y viens… En deux mots, je vous propose de former tous ensemble UN GROUPE DE MUSIQUE !!!

Dans son enthousiasme, Momiji avait levé son bras et haussé la voix mais celle-ci se noya dans un silence teinté de stupeur. Pensant que son idée était mal accueillie, des larmes perlèrent aux bords des yeux de notre petit lapin.

Momiji : Vous pensez que cette idée est stupide ?
Tohru : Ah ! Mais non, pas du tout ! C’est même une idée très séduisante mais… mais c’est que nous n’y connaissons rien en musique mon Momiji.
Haru : Tu te trompes Tohru-kun. Yuki et moi avons suivi des cours de musique quand nous étions plus jeunes. J’ai appris à jouer de la guitare et Yuki est un excellent pianiste.
Tohru : Coââââââ !!! Mais… mais… vous ne me l’aviez pas dit, je ne savais pas !

Puis se tournant vers Yuki, elle lui demanda :

Tohru : Pourquoi tu ne me l’as pas dit Yuki-kun ?!
Yuki : Oh, je n’aimais pas trop ça. C’est ma mère qui tenait à ce que j’en fasse. J’ai arrêté depuis un moment.
Haru : C’est dommage car tu étais très doué… Ce qui est normal puisque tu es le rat.

Cette remarque blessa Yuki. Il n’aimait pas que l’on ramène tout à la malédiction. Il est certain qu’il avait des facilités pour le piano mais il aurait aimé qu’on les lui attribue à lui, Yuki, et non à l’animal qui le hantait.

Tohru : Tout va bien Yuki-kun ?

La main douce de la jeune fille s’était posée sur celle de Yuki. Cela suffit à le réconforter. Il lui répondit avec un de ces sourires tendres dont il a le secret :
Yuki : Oui, Honda-san, tout va bien, ne vous inquiétez pas… Bien, Momiji, reprit-il, tu as un guitariste et un pianiste. Mais qu’as-tu prévu pour Kyô et Honda-san ?
Momiji : Et bien, Tohru sera la clé de voûte de notre groupe : elle chantera !!!

De nouveau, la surprise rendit tout nos protagonistes muets de stupeur mais Momiji ne se laissa pas démonter cette fois-ci.

Momiji : Je sais que ça vous surprend mais dès que vous l’entendrez chanter, vous réaliserez que c’est un choix très judicieux.
Tohru : Et toi Momiji ? Quel sera ton rôle dans ce groupe ?
Momiji : Moi ? Je jouerai du violon évidemment.
Haru : Et pour Kyô ?
Momiji : Ah ! Je lui ai choisi un instrument qui lui ira à merveille : la batterie !
Kyô : Et pourquoi ça m’irait à merveille ?
Momiji : Parce que je me suis dit que quand il s’agit de taper, c’est toi le plus fort !

PAF ! A peine avait-il répondu que Momiji dégusta une tape sur la tête.

Kyô : Qu’est-ce que t’insinues par là sale mioche !?
Momiji : OUIIIIIIIN !!! Kyô est méchant ! Il m’a tapééééé !
Yuki : Tu viens de lui donner raison, ba-ka neko.
Kyô : La ferme ! Et de toute façon, qui vous dit que je vais accepter de faire partie d’un stupide groupe ?
Momiji : Quoi ?! Tu ne veux pas entendre Tohru chanter ?!
Kyô : Je peux très bien l’écouter en tant que spectateur !
Tohru : Mais Kyô-kun, ce sera tellement moins amusant si tu ne participes pas…

Une teinte de déception assombrit le visage de la nigiri et des larmes perlèrent sur le bord de ses yeux. Non, pensa le neko, non, pas ce regard… Je ne peux vraiment pas y résister… Kyô lutta et lutta mais rien à faire. Tohru était vraiment son point faible.

Kyo : D’accord, d’accord ! J’accepte de jouer le jeu mais si ça m’kiffe, je me tire !
Tohru : Merci Kyô-kun ! Tu verras, je suis sûre qu’on va bien s’amuser tous ensemble.
Kyô : Mouais, on verra bien…

C’est sur cette parole très « positive » que s’acheva la petite réunion des lycéens car Mit-chan venait d’arriver. Et, au grand amusement de Shigure, elle offrit à la maisonnée un concert de plaintes et de pleurs contre l’écrivain pendant tout le reste de la soirée.


Chapitre 4 : Premiers pas ou redécouverte

Suite à la décision de former un groupe, nos jeunes amis s’étaient mis d’accord sur le fait qu’il était nécessaire de répéter chacun de son côté pendant un ou deux mois avant la première répétition.

Momiji avait ainsi proposé à Kyô et Tohru de leur apprendre les quelques rudiments de solfège qui pourraient leur être nécessaires. Le neko fut dans un premier temps réticent mais accepta bien vite suite à l’insistance de Tohru…

Au fur et à mesure qu’il apprenait, Kyô prit de plus en plus de plaisir à suivre ces cours extra scolaires. D’une part, parce que, comme les arts martiaux, cette activité lui faisait oublier le temps de deux heures par jour tout ses soucis et toutes ses peines. D’autre part, tout ce temps consacré à l’apprentissage de la musique, il le partageait avec Tohru et rien n’importait plus à ses yeux.

Profiter ainsi de sa présence… avant d’être séparés… est pour moi le plus grand bonheur qui me soit actuellement donné de vivre…

Tohru, quant à elle, était ce que l’on peut appeler une élève modèle. Elle comprenait et apprenait très rapidement, ce qui conforta Momiji dans son idée qu’elle était née pour faire de la musique.

En parallèle, le neko et la nigiri prenaient des cours de batterie pour l’un et de chant pour l’autre dans une école de musique de quartier. Ainsi, Tohru gagna en technique vocale et de tous les élèves de la classe de chant, c’est elle qui avait la plus jolie voix.
Kyô, de son côté, dut reconnaître que Momiji n’avait pas eu tord : il était plutôt doué pour « taper » et il admit que ce n’était pas pour lui déplaire.

C’est ainsi que ces deux jeunes débutants firent leurs premiers pas dans le monde de la musique.

Quant aux deux autres, ils durent se replonger dans leurs gammes et vieux cahiers de solfège. Pour Yuki, ce ne fut guère une partie de plaisir. Enchaîner gammes et arpèges lui rappelait de sombres souvenirs d’enfance. Tohru en fut d’ailleurs bien vite consciente et fit de son mieux pour l’encourager à se créer de meilleurs souvenirs avec la musique. Ainsi, elle l’accompagnait tous les jours dans la salle de musique du lycée pour l’écouter faire ses exercices et jouer des morceaux les uns plus beaux que les autres.

Une fois de plus, tu es là quand j’ai besoin de toi… Merci de m’encourager comme tu sais si bien le faire… Merci d’être là pour moi… Mon cœur déborde de reconnaissance pour toi… qui m’es si précieuse…

La nigiri appréciait énormément d’écouter la nezumi : son jeu sur le vieil instrument était d’une pureté à en couper le souffle. Chaque nouveau morceau la faisait frissonner de plaisir.

Pour ce qui concerne Haru, la reprise de la musique ne fut pas plus aisée pour lui que pour son cousin.
Bien que lui aussi ait cessé de prendre des leçons particulières de guitare, il avait malgré tout continué à en pratiquer régulièrement. Cependant, ses tête-à-tête avec son instrument s’étaient fait plus rares depuis sa récente séparation avec Rin. Toutes ses merveilleuses soirées qu’ils avaient passé ensemble à chanter des airs populaires sur fond de guitare lui revenaient à l’esprit dès qu’il se hasardait à gratter les quelques cordes de nylon et métal. Elle lui manquait… affreusement.

Rin… Je n’arrive pas… je n’arrive pas à t’oublier… Si tu savais… si tu savais à quel point je tiens à toi… à quel point tu me manques… Mais il faut que j’avance… Il faut que je surmonte tout ça… pour pouvoir peut-être te venir en aide un jour.

Haru grattait sa guitare tous les jours depuis la formation du groupe. C’était sa façon à lui de se débattre pour pouvoir atteindre la surface. Heureusement, il n’était pas seul. Kisa venait très souvent pour l’écouter. Elle savait que son cousin souffrait et voulait lui venir en aide tout comme il l’avait fait pour elle auparavant.


Chapitre 5 : Deux nouveaux membres

Au cours des semaines qui suivirent la formation du groupe, Yuki eu beaucoup de mal à concilier toutes ses activités : entre son travail scolaire, son potager, le conseil des élèves et la musique, il ne savait plus où donner de la tête.

Il lui arrivait souvent d’être en retard aux réunions du Conseil, ce qui ne manquait pas d’étonner ses collègues… Yuki était si ponctuel d’habitude… Qu’avait-il bien pu lui arriver ?

??? : Tu as une maîtresse que tu entretiens Yun-Yun ?

Yuki, plongé dans la lecture de papiers administratifs, ne releva même pas la tête.

Yuki : Qu’est-ce que tu me chantes encore Kakeru ?
Manabé : Ben ouais, j’me pose la question ! Car je te signale que c’est la cinquième fois ce mois-ci que t’arrives en retard… Alors, t’en as une ou pas ?

Yuki ne répondit pas car s’il l’avait fait, il n’aurait pas pu s’empêcher de traiter Manabé d’baka et ça aurait dégénéré. Pour une fois que Nao et Kimi n’étaient pas là et qu’il avait le droit à un peu de calme, il n’allait pas tenter le diable. Mais suite au silence du président, Manabé le pointa du doigt en s’écriant :

Manabé : Ah ! Ton silence en dit long ! Tu vois bien, Machi, que j’avais raison.
Yuki : Ta question était tellement stupide que j’en suis resté sans voix, c’est tout… Et ne mêle pas Machi à tes interrogations tordues s’il te plaît !
Manabé : Ben alors, si c’est pas ça, dis-nous pourquoi tu n’es jamais à l’heure.
Yuki (relevant la tête de ses papiers) : C’est quoi ça ? Un interrogatoire ? Je te ferai remarquer que ma vie privée n’appartient qu’à moi.
Manabé : Non justement ! Tu appartiens corps et âme à l’armée de défense des élèves et ce, jusqu’à la fin de l’année !

La nezumi soupira. Il ne voulait vraiment pas en discuter d’avantage… Quand Manabé se mettait dans cet état, il devenait vraiment impossible.

Yuki : J’étais dans la salle de musique… et j’y jouais du piano.

Interloqué, le vice-président ne su quoi répondre. Machi prit alors la parole pour la première fois depuis le début de la conversation :

Machi : Tu es musicien Président ?
Yuki : Non, enfin si… J’avais arrêté le piano depuis un bon bout de temps mais je m’y suis remis récemment car un de mes cousins souhaite que l’on monte un groupe de musique.
Manabé : Quoi ?! Alors tu nous abandonnes ?!
Yuki : Mais bien sûr que non, espèce d’idiot ! C’est juste que j’ai un peu de mal à tout assumer… Vous n’avez pas d’activité en dehors du lycée vous ?
Manabé : Bien sûr que si ! Je suis un grand sportif moâ monsieur. Je fais du basket dans un club. Et je suis un musicien moi aussi ! Je fais du violoncelle depuis que j’ai six ans… Mais récemment, j’ai commencé à faire de la basse. C’est bien plus cool ! (nda :Gomen Tsuki mon amour mais c’est pour les besoins de la fic >o Yuki : Et toi Machi ? Tu fais de la musique aussi ?
Manabé (répondant à la place de sa sœur) : Bien sûr ! C’est même une musicienne accomplie. Elle pratique la harpe et l’alto depuis l’âge de quatre ans, pas vrai frangine ?
Machi : Oui, mais j’ai arrêté depuis la naissance de notre petit frère.

A ces mots, Yuki comprit que la jeune fille avait les mêmes sentiments que lui envers la musique. Elle aussi avait sans doute voulu faire plaisir à sa mère en apprenant la pratique d’un instrument, elle aussi avait sans doute été exhibée pour des intérêts égoïstes et elle aussi en avait sans doute beaucoup souffert car au bout du compte, cela n’avait servi à rien. Sa mère ne l’en aimait pas plus pour autant.
C’est alors qu’une idée germa dans l’esprit du prince.

Yuki : Et… que diriez-vous de vous joindre à nous ?

Machi stoppa net ce qu’elle était en train de faire et dévisagea Yuki comme s’il venait de lui avouer qu’il était maudit (nda : pas terrible la comparaison MDR !) Manabé, quant à lui, ne dissimula pas sa joie :

Manabé : Super Yun-Yun ! Je n’osais pas te le demander ! Avec toi, tes cousins et moi, les filles et la gloire seront à nos pieds !!!
Yuki : Je ne plaisante pas Kakeru… Ma proposition est très sérieuse.
Manabé (choqué) : Mais moi non plus, je ne plaisante pas !
Machi : Attends Kakeru, je ne suis pas sûre que…
Manabé : Rhaaa, ne joue pas les rabats joie Machi ! Je trouve que l’idée de notre président bien aimé est géniale ! Et c’est l’occasion pour toi de te réconcilier avec la musique tu ne crois pas ?

Machi ne répondit pas. En réalité, elle n’avait pas vraiment envie de se remettre à jouer de la harpe ou de l’alto. Surtout s’il fallait subir le regard ou le jugement d’autrui. Mais elle ne pouvait pas nier que la proposition spontanée de Yuki lui avait fait plaisir. Cela prouvait qu’il lui faisait confiance. Et Kakeru n’avait pas tout à fait tord, peut-être était-ce l’occasion de mettre à profit toutes ces heures de cours pour une meilleure cause que le plaisir de gonfler l’orgueil de sa mère. Alors qu’elle était plongée dans ses pensées, elle n’avait pas senti Manabé se rapprocher d’elle et lui glisser dans le creux de l’oreille :

Manabé : Cesse de fuir Machi… Le passé est le passé, laisse le derrière toi. Par contre, l’avenir est là, juste devant toi. Ne le rejette pas et accueille-le les bras ouverts.

Oui, il avait raison. Elle devait affronter son futur et donc ses peurs et ne plus les fuir. D’un pas décidé, la jeune fille se plaça devant Yuki et se courba en guise de remerciement.

Machi : Je te remercie pour ta proposition Président et je l’accepte avec joie.
Yuki : J’en suis très heureux Machi. J’en parlerai aux autres ce soir même. Je suis sûr qu’ils en seront aussi ravis que moi ~A part peut-être cet idiot de chat~

Manabé se mit à danser au milieu de la pièce en criant :

Manabé : Hourra !!! A nous les filles et la gloire !!!

En le regardant s’exciter ainsi, Yuki ne put s’empêcher de penser qu’avec lui, Kyô, Momiji et éventuellement Black Haru, les répétitions ne seraient pas de tout repos.

Mais, malgré tout, je crois que tu as raison Momiji… Cette expérience nous sera bénéfique à tous.


Chapitre 6 : Première répétition (1)

La proposition de Yuki d’inclure deux nouveaux membres au groupe fut évidemment bien accueillie par tout le monde, excepté Kyô qui râla comme l’avait si bien prédit la nezumi. Momiji fut sans doute le plus ravi : la formation instrumentale du groupe s’élargissant, il leur serait possible d’adapter et de jouer des morceaux d’un genre bien différent les uns des autres. Ainsi, plusieurs idées avaient commencé à germer dans sa petite tête de lapin.

Il fut décidé d’allonger les répétitions en solitaire de quinze jours afin que Machi puisse retrouver ses anciennes aptitudes musicales. Deux ans d’arrêt n’était pas facile à rattraper. Mais grâce à un travail acharné et aux encouragements de son frère et de Yuki, ses doigts recouvrèrent relativement rapidement leur ancienne agilité.

Enfin, c’est par une froide après-midi de novembre qu’eut lieu la première répétition collective. De par son poste de président du conseil des élèves, mais aussi de par son charme, Yuki avait obtenu des responsables de l’établissement l’autorisation d’utiliser l’auditorium du lycée pendant deux heures deux fois par semaine. A cette nouvelle, Momiji fut aux anges puisque d’une part, les instruments imposants tels harpe, piano et batterie seraient fournis, et d’autre part, la sonorité de cette salle était un délice pour tout musicien qui se respecte.

Quand Kyô, Tohru et Yuki firent leur entrée dans l’auditorium, ils y découvrirent non sans surprise Haru et Momiji discutant gaiement avec Saki et Arisa.

Kyô : Mais ? Qu’est-ce que tu fous là Yankee ?!
Arisa (se tournant vers le neko) : Moi aussi je suis contente de te voir kyon kyon…
Kyv : Rhaaa ! M’appelle pas comme ça ! Et réponds à ma question !
Arisa : Et bien, tu as devant toi la présidente, en l’occurrence moi, et la vice-présidente du fan-club officiel de votre groupe.
Kyô : Quoi ? Et pour quoi faire ?
Arisa : Et bien, au début, nous voulions juste faire un fan-club pour Tohru mais on s’est dit que si on y incluait tout le monde dont le Prince, ça refroidirait les membres du fan-club de Yuki de venir vous déranger. En gros, nous sommes vos gardes du corps.

Et elle ne croyait pas si bien dire car cachées derrière la sortie de secours, Minami et ses compères ruminaient et fusillaient du regard les deux jeunes filles.

Puis, une petite voix timide se fit entendre :

???: Est-ce que je peux moi aussi être membre de ce fan-club ?
Tohru : Oh, Kisa-chan ! Tu es là toi aussi !

Tohru et Kisa tombèrent dans les bras l’une de l’autre au grand mécontentement d’Hiro qui suivait de peu la jeune tigresse.

Arisa s’avança vers la petite fille :

Arisa : C… Comme elle est mignonne !

A son tour, elle prit Kisa dans ses bras en lui disant :

Arisa : Bien sûr que tu peux être membre ! Et d’ailleurs, en tant que présidente, je te proclame secrétaire !
Kisa (étouffant légèrement) : Oh, merci.

Mécontent qu’on lui monopolise sa Kisa, Hiro fit ce qu’il savait faire le mieux… C’est-à-dire râler :

Hiro : Et moi alors ? C’est pas parce que je suis qu’un gamin de douze ans qu’il faut m’ignorer comme ça !

Arisa, qui n’aimait pas qu’on lui manque de respect, libéra Kisa et s’apprêta à remettre le mouton à sa place, quand Tohru l’attira vers elle et lui souffla quelques mots à l’oreille :

Arisa : Oh, je vois… Bien, Hiro-chan c’est bien ça ? Sur le conseil de ma chère amie, je te nomme assistant de la secrétaire. Ton rôle sera de l’aider dans sa tâche.
Tohru : Félicitation Hiro-chan.
Kisa (prenant Hiro par la main) : Nous ferons du bon travail ensemble, n’est-ce pas ?

Elle lui adressa alors un sourire si tendre que le petit cœur du mouton se mit à fondre.

Hiro (souriant à son tour) : J’en suis sûr Sa-chan… ~Comme j’aime te voir sourire… Et comme j’aime t’entendre prononcer ce mot… « Ensemble »… Il a une si jolie sonorité quand c’est toi qui le prononce…~

Les tendres pensées du mouton furent brutalement interrompues par l’arrivée on ne peut plus bruyante de Manabé, suivi de près par sa sœur.

Manabé : Salut la compagnie !!! Désolés d’être en retard mais on a croisé un extraterrestre en chemin et il a fallu que l’on se débatte pour arriver en un morceau.
Yuki (d’un ton blasé) : Dis plutôt que tu as mis plus de temps que d’habitude pour te réveiller…
Manabé : Mais euh, au lieu d’être si cynique avec moi Yun-Yun, si tu nous présentais à tout ce beau monde ?

Yuki fronça les sourcils. Il aurait du prévenir Kakeru d’éviter de l’appeler ainsi en présence du neko. Mais visiblement, ce dernier était plus occupé à se disputer avec Arisa qu’à relever les sobriquets que l’on attribuait à son cousin.

Yuki : Hum, d’accord, finit-il par répondre, suivez-moi.

La nezumi leur fit faire le tour de tous les Soma et non-Soma présents. Quand vint le tour de Tohru, Manabé s’inclina bien bas :

Manabé : Bonjour Honda-san. Komaki a tenu à ce que je vous salue de sa part. Alors voilà, je m’exécute.
Tohru (toute confuse) : Ah, merci beaucoup ! Je suis très touchée ! Euh, euh, vous lui rendrez son salut de ma part s’il vous plaît.

Yuki se rapprocha suivi de très près par Machi.

Yuki : Honda-san, je vous présente Machi Kuragi, la sœur de Manabé. Elle occupe le poste de comptable au sein du conseil.

Tohru se courba afin de saluer Machi :

Tohru : Je suis très heureuse de faire votre connaissance Kuragi-san. J’espère que vous vous plairez en notre compagnie.

Machi fut irrésistiblement attirée par l’aura bienveillante de la nigiri. Elle ne se l’expliquait pas mais, l’espace d’un instant, elle avait eut envie de se jeter dans les bras protecteurs de la jeune fille.

Machi (s’inclinant à son tour) : Je vous remercie pour votre accueil et je suis moi aussi ravie de vous rencontrer mais… vous pouvez m’appeler par mon prénom si vous le souhaitez…

Surpris, Yuki se retourna vers Machi. Puis un sourire se dessina sur son visage.

Toi aussi Machi… Toi aussi tu te sens en confiance à ses côtés…

Tohru adressa un sourire très doux à Machi qui, sans le faire paraître, en fut toute retournée.

Tohru : C’est d’accord Machi-san. Mais, dans ce cas, appelez-moi par mon prénom vous aussi, d’accord ?
Machi : D’accord… Tohru-san.


Chapitre 7 : Première répétition (2)

Manabé et Machi avaient été présentés à tous, excepté Kyô. Yuki, bien que peu enthousiaste, se décida tout de même à le présenter aux deux jeunes gens.

Yuki : Et enfin, voici Kyô, mon cousin.
Machi (se courbant) : Très heureuse de faire votre connaissanc…ATCHOOOUM !!!

Surpris, les deux cousins sursautèrent tandis que la pauvre Machi fut prise d’une crise d’éternuements à n’en plus finir. Manabé s’écria :

Manabé : Mais ?! C’est bizarre ! Je n’en vois pourtant pas…
Yuki : De quoi parles-tu ? Que lui arrive-t-il ?
Manabé : Machi est allergique aux poils de chat. Mais, il n’y en a visiblement pas ici donc je ne vois pas ce qui peut la mettre dans cet état.

Le sang des deux Sôma ne fit qu’un tour. Horrifié, Kyô recula de la jeune fille tandis que Yuki, la prenant par le bras, l’éloigna en lui disant :

Yuki : Allons dehors prendre l’air. Ça va passer…

Et, en effet, une fois à l’extérieur, les éternuements s’estompèrent pour finalement complètement s’arrêter.

Suite à tout ces rebondissements et une fois que Kyô fut assuré qu’il était assez éloigné de Machi, la répétition put enfin commencer.
Chaque musicien s’installa à son instrument pendant que Saki, Arisa, Kisa et Hiro prirent place dans les sièges confortables de l’auditorium. Puis, Momiji annonça en quoi consisterait cette première répétition :

Momiji : Dans un groupe, il y a une règle essentielle que tous les musiciens se doivent de respecter. Il s’agit de l’écoute. Il est vraiment indispensable de s’écouter les uns les autres afin d’être toujours en rythme et en harmonie. Il suffit qu’il n’y qu’une seule personne qui n’écoute pas pour qu’un morceau soit une catastrophe… Donc, voilà ce que nous allons faire : chacun va jouer tout seul pendant quelques minutes et les autres l’écouteront attentivement. Ce sera aussi l’occasion pour vous de vous familiariser avec les instruments des autres. Qui veut commencer ?
Yuki : Moi, je veux bien essayer.

Chacun fit silence pendant que Yuki disposait des partitions devant lui. Puis après avoir prit une bonne inspiration, il commença à pianoter avec douceur des arpèges. Momiji reconnut tout de suite l’introduction arpégée de l’Avé Maria de Gounod. C’était un morceau calme et apaisant, mais aussi un peu mélancolique. Un morceau qui correspondait tout à fait au caractère de Yuki. Quand ce dernier eut achevé l’air sur un bel accord brisé, une sorte de frisson s’empara de l’auditoire. Puis les applaudissements fusèrent.

Momiji : Bravo Yuki ! Tu maîtrise à la perfection l’art de la nuance…

Haru se porta volontaire pour être le suivant. Le morceau qu’il choisit était un classique de la guitare. Il s’agissait de l’air dont le compositeur était anonyme et qui avait fait le succès du film Jeux Interdits. C’était une mélodie arpégée elle aussi, triste et mélancolique. Exactement ce qu’il ressentait depuis que Rin l’avait quitté…

Puis ce fut le tour de l’excentrique Manabé. Il saisit son violoncelle et annonça solennellement qu’il « s’apprêtait à donner vie au Cygne de Saint-Saëns ». Contrairement aux deux précédents, ce morceau ne correspondait pas du tout à la personnalité de son interprète. C’était une mélodie douce et suave qui illustrait parfaitement la grâce du magnifique oiseau. Bref, cela ne ressemblait en rien à notre Manabé. Mais cela dit, l’interprétation était très réussie.

Machi fut la suivante. Etant donné qu’elle jouait deux instruments, elle demanda à la petite troupe sur lequel ils souhaitaient l’entendre jouer et il fut unanimement décidé qu’elle jouerait un morceau de harpe. Elle choisit un air basé sur un thème et quatre variations du compositeur anglais John Thomas et dont le titre annonçait déjà la couleur : L’Adieu du Ménestrel à Son Pays Natal. Le thème introduisait la mélodie de base du morceau : c’était un air triste, lancinant. Au fur et à mesure des variations le morceau croissait au niveau du tempo, ajoutant au caractère triste de la mélodie une pointe de drame. Yuki fut plus que surpris en l’écoutant jouer. La Machi réservée et morne de tous les jours avait laissé la place à une Machi réellement investie dans son morceau, presque passionnée. Tous était sous le charme ; même Kyô ressentit l’émotion lui tirailler l’estomac pensant au jour où comme le ménestrel il devrait faire ses adieux.

Puis Momiji annonça qu’il serait le suivant. Il sortit son violon de son étui, le posa sur son épaule et commença à faire glisser l’archer sur les cordes de l’instrument. Dès qu’elle entendit les premières notes, Tohru afficha un large sourire : il s’agissait de la chanson Vœu à l’Etoile qu’elle aimait tant et que le lapin lui avait promis d’interpréter un an plus tôt. C’était une mélodie douce et apaisante, remplie d’espoir. A cette pensée d’espoir, la nigiri y associa l’image de Kyô. Son sourire s’effaça alors de son visage. L’enfermement funeste était prévu pour le printemps prochain, dès que le lycée serait fini. Le cœur de Tohru se serra : elle ne savait pas comment empêcher cela et Kyô lui même semblait s’y être résolu. Mais elle ne perdait pas espoir pour autant, et même si le jeune homme n’espérait plus un salut possible, et bien elle espérerait pour eux deux.

Ce fut d’ailleurs le neko qui pris la suite une fois que Momiji eut fini son morceau. Jouer de la batterie en solo n’était pas très évident à cause du manque de mélodie. Mais le rouquin n’en fut pas démonté pour autant. Pour lui, c’était l’occasion de montrer ce qu’il avait appris lors de ces deux derniers mois et ce qu’il était capable de faire. Il improvisa donc un rythme entraînant et dynamique qui correspondait parfaitement à sa nature impulsive. En le voyant se défoncer ainsi, la boulette de riz ne put s’empêcher de penser que Kyô était vraiment très beau et qu’il n’avait rien à envier à la beauté efféminée de Yuki. A cette pensée, ses joues s’embrasèrent.

C’est donc une Tohru rouge pivoine qui conclut ce petit tour musical. Yuki et Kyô attendaient ce moment avec impatience, depuis que Momiji leur avait révélé le rôle qu’aurait la nigiri au sein du groupe. Ils ne l’avaient jamais entendue chanter. A la maison, elle fredonnait souvent quelques airs quand elle faisait la vaisselle ou encore repassait le linge. Mais on ne pouvait pas appeler ça « chanter ». Ils étaient donc très pressés de découvrir ce fameux talent que leur avait caché leur amie. La jeune fille prit une bonne inspiration et commença à entonner un air. C’était une berceuse : la berceuse de Brahms en Japonais (car Tohru n’était pas très douée dans la prononciation d’autres langues que la sienne). La mélodie se mariait parfaitement avec la personnalité de la demoiselle : elle était douce, apaisante et rassurante. Dès l’instant où la voix douce et sucrée de la nigiri avait envahi l’espace sonore, tous les auditeurs avaient ressenti un incroyable sentiment de sérénité s’emparer d’eux. Tohru chantait avec son cœur et elle voulait partager toutes ces merveilleuses sensations que lui apportait la mélodie avec les auditeurs. Kyô ne pouvait détacher son regard de la nigiri. Avec ses yeux à demi-clos et les mains jointes sur son cœur, elle lui apparaissait telle un ange.

Jamais je ne me serais douté que tu pouvais être encore plus belle que d’habitude…

Une fois que la boulette de riz eut fini, le silence s’installa dans l’auditorium pendant plusieurs secondes. Les auditeurs avaient l’impression d’émerger d’un rêve très doux. Dès qu’ils recouvrèrent leurs esprits, moult ovations furent faites à la jeune chanteuse qui ne savait plus où se mettre tant elle était gênée.
Puis Momiji annonça que le second exercice consisterait à préparer un morceau à deux ou trois et à l’interpréter devant tous lors de la prochaine session. Les groupes formés furent les suivants : Yuki et Tohru, Manabé, Machi et Momiji et Kyô et Haru. La répétition se termina sur une dernière chanson de Tohru exigée par le fan-club et le reste du groupe.


Chapitre 8 : Doutes et réconfort

Cela faisait presque un mois que nos jeunes amis se retrouvaient deux fois par semaine pour répéter. Momiji était plus que satisfait des progrès que chacun avait accompli au sein du groupe. Mais il était surtout très heureux de constater que tout le monde prenait du plaisir à partager ces quelques heures à faire de la musique.

Un jour, alors que tout le groupe et son fan-club étaient rassemblés dans l’auditorium, Yuki demanda le silence et prit la parole.

Yuki : J’ai quelque chose à vous annoncer ! Les responsables de l’établissement m’ont convoqué aujourd’hui. Ils sont revenus sur leur décision pour l’auditorium.
Momiji (effrayé) : Quoi ?! Ils ne veulent plus que l’on y joue ?!
Yuki : Non, ce n’est pas vraiment ça. Ils nous imposent une condition.
Kyô (méfiant) : Et qu’est-ce que c’est ?
Yuki : Que l’on conclue le festival du lycée qui aura lieu en Février par un concert.
Tous : QUOI ?!
Tohru : Mais Yuki-kun, on aura beaucoup de travail à ce moment là. Il y aura le projet de notre classe à préparer et les examens de fin d’année auront lieu un mois plus tard !
Yuki : C’est ce que je leur ai dit Honda-san, mais ils m’ont répondu qu’afin de préparer le concert, ils nous autorisaient à ne pas participer aux préparations du festival.
Manabé (catégorique) : Dans ces conditions, va leur dire tout de suite qu’on accepte !

La nezumi fusilla Manabé du regard.

Yuki : Nous sommes un groupe Kakeru. Il faut que tout le monde soit d’accord.
Momiji (tout heureux) : Moi je pense que c’est une très bonne idée ! Nous jouons pour nous-même toutes les semaines. Il est temps de partager notre musique avec d’autres personnes ! On pourrait apporter quelques petits plus au groupe pour l’occasion ! Kuragi-san pourrait chanter avec Tohru par exemple. Oui, ça pourrait être très amusant !
Kyô : Ben moi, je ne suis pas d’accord. Il est hors de question que je m’exhibe devant tout le lycée !
Yuki : Ça ne m’étonne pas de toi baka neko…
Kyô : Tu m’cherches k’so nezumi ?!

Kyô avait serrés ses poings, prêt à se battre avec Yuki, quand Manabé lui sauta presque dessus et, lui frottant le haut du crâne (foutant en l’air sa mise en plie par la même occasion), il lui demanda :

Manabé : Allons Kyon Kyon, ça ne t’excite pas de penser à tous ces filles qui te dévoreront du regard ?
Kyô (rouge) : Non ! ça ne me tente absolument pas ! Et m’appelle pas comme ça !
Tohru : Yuki-kun ! Manabé-kun ! Machi-san ne sent pas bien !

Tous les regards qui étaient alors centrés sur Kyô et Manabé se tournèrent vers Machi. Elle était assise devant la harpe, complètement repliée sur elle même et tremblant de tous ses membres. Ses doigts étaient accrochés aux cordes de l’instrument et étaient si crispés que chacun pensa que ces dernières allaient céder sous la pression. Manabé et Yuki s’élancèrent vers elle.

Manabé : Machi, que t’arrive-t-il ?!
Machi : Je…JE NE PEUX PAS !!!
Manabé : Quoi ?! Qu’est-ce que tu ne peux pas ?!

Machi ne répondit pas et se crispa de plus en plus. Yuki sentit qu’elle n’allait pas tarder à « exploser ». Alors, se tournant vers Manabé, il lui demanda :

Yuki : Kakeru, puis-je lui parler ?
Manabé : Oui, bien sûr.
Yuki (s’adressant à tous) : Pouvez-vous me laisser seul avec elle s’il vous plaît ?
Tohru : Mais Yuki-kun…
Yuki : ça va aller Honda-san. Je vais m’occuper d’elle, soyez sans crainte.
Tohru : Très bien…

Tous se dirigèrent vers la sortie. Avant de les rejoindre, Manabé murmura à Yuki :

Manabé : Je te la confie. Elle est sous ta responsabilité.
Yuki : D’accord.
Manabé : Je te fais confiance.

Puis, il se redressa et prit le chemin de la sortie. Une fois seul avec Machi, Yuki lui demanda le plus doucement qu’il put :

Yuki : Maintenant, dis-moi Machi, qu’est-ce que tu ne peux pas ?
Machi : Je… je ne m’en sens pas capable…

La jeune fille était toujours aussi crispée et tremblante, les doigts s’accrochant presque désespérément aux cordes de la harpe. Afin de la rassurer, la nezumi posa sa main sur celle de la harpiste. A ce contact, Machi sentit la chaleur du prince l’envahir. Elle relâcha sa prise et posa ses mains sur ses cuisses, les entortillant dans les plis de sa jupe.

Machi : Je ne peux pas jouer et chanter devant un public ! Je ne m’en sens pas capable ! J’ai… J’ai tellement peur de me tromper ! Et je ne veux plus être jugée ! Plus jamais !!!

Puis elle fondit en larmes. A la vue de la jeune fille en pleurs, dont le visage habituellement inexpressif était déformé par les sanglots, Yuki se sentit émut. Il se surprit même à devoir se retenir pour ne pas la prendre dans ses bras. Elle semblait si fragile à cet instant, si touchante aussi. Derrière son air froid qui ne trahissait aucune émotion, Machi cachait en elle une grande sensibilité. Mais elle s’était trahie lors de la première répétition. En l’entendant jouer avec tant de passion, Yuki avait pu discerner cet aspect de sa personnalité qu’elle refoulait.
Le jeune homme entreprit de la réconforter. Déposant une main sur sa joue mouillée, il l’obligea à relever la tête et à le regarder droit dans les yeux :

Yuki : Moi, je suis certain que tu en es capable Machi. Tu joues divinement bien, je t’assure… Mais tu sais, personne ne te demande d’être parfaite. Tout ce qu’on te demande, c’est de faire les choses comme tu le sens, à ton rythme. Si tu ne te sens pas capable de jouer devant un grand nombre de personnes, alors ne le fais pas. Personne ne t’en tiendra rigueur pour ça… Par contre, sache que tu as ta place dans ce groupe…

Les sanglots de Machi s’estompèrent. La nezumi poursuivit :

Yuki : Tu sais, toutes les personnes présentes dans ce groupe, à part peut-être ton frère, ont un point commun. A un moment de leur vie, elles ont été violemment rejetées. Et je pense que chacun d’entre eux a encore le souvenir de ce rejet bien ancré dans sa mémoire. Mais en créant ce groupe, nous nous sommes créés de nouveaux souvenirs. Et mon souvenir à moi sera celui d’un endroit accueillant avec des gens chaleureux parmi lesquels je me suis trouvé une place… Toi aussi Machi, tu as ta place dans cet endroit, avec ces gens. Tu ne seras pas seule à jouer ce jour-là. Nous serons tous avec toi et tu seras avec nous.

Machi avait cessé de pleurer. Elle écoutait Yuki, le cœur battant. Il savait toujours trouver les mots pour la réconforter. Il était toujours là quand elle en avait besoin. Près de lui, elle n’était plus transparente, elle se sentait si vivante. La jeune fille superposa sa main sur celle de Yuki qui lui caressait tendrement la joue droite. Puis lui adressant un sourire reconnaissant, elle lui dit :

Machi : Merci, président…

La nezumi se sentit défaillir. Quel joli sourire ! Une vrai perle rare dans le cas de Machi qui ne souriait jamais… Et il n’était adressé qu’à lui…

Yuki : ~Je me demande si je l’ai trouvé… cette personne rien que pour moi… Je me demande si Machi pourrait être cette personne…~

Alors qu’il se posait la question, le visage de Yuki se rapprochait inexorablement de celui de la jeune fille quand un bruit sourd attira leur attention. Il s’agissait de Tohru, qui visiblement inquiète, était entrée dans la salle. Mais à la vue du charmant tableau qui s’offrait à elle, elle réalisa qu’elle dérangeait plus qu’autre chose.

Tohru : Oh ! Je m’excuse de vous avoir dérangé mais je m’inquiétais pour Machi-san…

Dès qu’elle avait aperçu Tohru, Machi avait ressenti la même sensation que le jour où Yuki les avait présentées, un fort désir de se jeter dans ses bras la tenaillait. Alors, elle quitta la nezumi et s’élança vers Tohru pour finalement se blottir dans les bras protecteurs de la nigiri, plus que surprise.

Machi : J’accepte de chanter avec toi, Tohru-chan… Je pense qu’à tes côtés, tout se passera pour le mieux.

Revenant peu à peu de sa surprise, Tohru afficha un sourire tendre et entoura la harpiste de ses bras. Un peu en retrait, Yuki assistait au charmant tableau, un sourire aux lèvres. Il avait trouvé la réponse à sa question.


Chapitre 9 : Quand Sa Majesté prend les choses en mains (1)

Les journées et les semaines passèrent sans que rien de très notable vienne importuner le quotidien de nos musiciens en herbe, à part évidemment la fête du Nouvel An qui avait eu lieu une semaine plus tôt. Kyô, Yuki et Rin s’étaient d’ailleurs permis de ne pas y assister et avaient fêté le passage de la nouvelle année en compagnie de Tohru et Kazuma au dojo. Les répétitions allaient bon train au grand bonheur de Momiji qui s’activait avec Yuki et Haru pour dénicher et arranger des morceaux qu’ils seraient susceptibles d’interpréter lors du concert tant attendu.
Lors d’une froide après-midi du mois de Janvier, Tohru et ses charmants colocataires recevaient Momiji et Hatsuharu pour la journée. Yuki, quant à lui, avait invité Manabé et Machi à se joindre à eux.

Yuki : Ah Machi, il faut aussi que je te prévienne…Hum, le chat des voisins rodent souvent dans la maison alors…
Machi : Ne t’inquiète pas pour moi Président, je prendrai mes médicaments avant de venir.
Yuki (soupirant) : ~Me voilà réduit à lui raconter des salades à cause de ce baka neko…~

Lorsqu’ils arrivèrent, Shigure s’était élancé vers eux (ou plutôt vers Machi), un large sourire aux lèvres.

Shigure : Bienvenue à vous jeune et jolie jeune fille… Je suis Shigure Sôma, le maître de ces lieux et accessoirement le cousin de Yuki, Kyô, Momiji et Hatsuharu. Vous vivez chez vos parents ?

Il obtint pour toute réponse un coup de pied bien placé du Prince qui le renvoya bon gré mal gré au salon.

Yuki : Désolé, il a échappé pendant une demi seconde à mon contrôle.
Manabé : Vraiment Yun, j’adore ta famille !
Yuki : Venant de ta part, je ne sais pas si je dois prendre ça comme un compliment. Enfin bref, entrez toujours.

Machi et Manabé se déchaussèrent et rejoignirent le reste de la troupe. Yuki retint son souffle lorsque la jeune harpiste passa devant un Kyo immobile puis soupira de soulagement en constatant que rien ne se produisit. Tohru les salua avec son air enjoué habituel puis, s’apprêtant à se lever, elle annonça :

Tohru : Puisque tout le monde est arrivé, je vais faire le thé.
Shigure (la retenant par l’épaule) : Une seconde Tohru-chan, il manque encore quelqu’un.
Tohru : Ano ? Vous attendez quelqu’un Shigure-san ? De qui s’agit-il ?

Pour toute réponse, l’écrivain lui décocha un de ses fameux sourires malicieux et mystérieux à la fois, ce qui, du point de vue de Yuki et Kyô, n’annonçait rien de bon.

Yuki : ~J’ai un mauvais pressentiment tout d’un coup~
Kyô : ~Je le sens mal. Il nous prépare encore une de ses sales magouilles~

Soudain, la porte d’entrée coulissa violemment et un grand rire résonna dans la pièce.
??? : HA HA HA ! Salut la compagnie !!!

Yuki : ~Je m’en doutais… La journée va être longue… Très longue…~

Shigure : Aya, my love, je me sens revivre maintenant que tu es de nouveau près de moi !
Ayame : Gure-san, amor de mi vida, nos folles nuits d’amour m’ont tant manqué !
Shigure : Voyons Trésor, n’oublie pas qu’il y a de jeunes oreilles sensibles ici.
Aya & Gure : Yosh !

Une fois la surprise passée, Manabé fut le premier à réagir.

Manabé : Mon Roi ! C’est un si grand honneur de vous revoir !
Ayame : Ha Ha ! Force noire, n’est-ce pas ?
Manabé : Ouiiiii ! Vous vous souvenez donc de moi ?!
Ayame (se rapprochant de Machi) : Je constate que la fameuse miss jaune est là aussi !

Yuki, revoyant Machi agrippée à Mogueta dans la boutique d’Ayame quelques mois plus tôt, voulut lui éviter tout nouveau traumatisme.

Yuki : Dis-moi Onii-san, pourquoi es-tu là ?
Ayame : Mais mon cher frère adoré, c’est évident voyons ! Je suis venu pour renforcer ce merveilleux lien fraternel qui nous unit ! Et il y aussi la mission que m’a confié Gure-san…
Momiji (les yeux pétillants) : La mission ?! Quelle mission ?!
Ayame : Les costumes mon petit lapin, les costumes !
Yuki : Mais de quels costumes parle-t… Mon Dieu, j’ai peur d’avoir compris.
Kyô : Ben pas moi ! Alors si tu voulais bien nous expliquer !
Ayame : Si tu le permets Yuki, je vais éclaircir la lanterne de ce baka de Koko.
Kyô : T’es suicidaire ou quoi ?! Je t’ai déjà dit que mon nom est Kyô !
Ayame : Ha ha ! Je le sais bien Koko ! Quoiqu’il en soit, j’ai reçu un coup de fil de mon merveilleux Gure-san hier soir. Après avoir longuement parlé de mon charme et de ma prestance royale, il a fait appel au professionnel qui est en moi et à mon génie créateur pour vous fournir de jolis habits pour votre concert. Et j’ai évidemment immédiatement accepté me réjouissant à l’avance de contribuer à la future gloire de mon frère adoré !
Kyô : Ah bravo Shigure ! Idée royale !!!
Shigure : Serait-ce de l’ironie Kyo ?
Kyô : Devine !!!

Yuki ne sut pas vraiment comment réagir. La perspective de se trémousser en public affublé d’un costume des plus loufoques et excentriques ne l’enchantait pas vraiment. Mais d’un autre côté, l’intention de son frère était loin d’être mauvaise et il savait qu’il ne pensait à rien d’autre qu’à les aider.

Yuki : Je suis d’accord.
Kyô : Quoiiii ?! Mais t’es tombé sur la tête !
Yuki : Libre à toi de refuser Kyô. Pour ma part, je veux bien accompagner mon frère pour un essai. Mais je te préviens onii-san, pas de robe de mariée et autre étrangeté de ce genre !
Ayame : Ha ha ha ! C’est promis !

Un à un, chacun accepta finalement d’accompagner la nezumi. Kyô fut évidemment plus difficile à convaincre mais un regard suppliant de Tohru le fit vite craquer. C’est ainsi qu’après une bonne tasse de thé, le petit groupe se dirigea joyeusement vers la boutique du serpent.


Chapitre 10 : Quand Sa Majesté prend les choses en mains (2) Dédié a Lady hime

Mine accueillit la petite troupe à l’entrée de la boutique dans sa jolie robe de velours noir et de dentelle blanche.

Mine : Oh ! Vous avez réussi à tous les convaincre patron ! C’est magnifique !
Ayame : Les enfants, je vous présente Mine, mon assistante. N’est-elle pas charmante ?
Mine : Hi hi hi, vous allez me faire rougir patron. Bien, par qui commence-t-on ?
Manabé : Moi moi !
Momiji : Non, moi d’abord !
Ayame : Ha ha ha ! Très bien, Mine, je m’occupe de l’ami de mon frère et je laisse Momiji entre tes mains. Vous autres, je vous autorise à admirer l’expression de ma fibre artistique en attendant.

Momiji et Manabé, excités comme des puces, accompagnèrent Ayame et Mine dans l’arrière boutique. Ils réapparurent quelques minutes plus tard, accueillis par des exclamations admiratives de la nigiri.

Tohru : Manabé-san, Momiji-kun, vous êtes magnifiques !

Et ils l’étaient vraiment ! Momiji était vêtu du costume tyrolien traditionnel arrangé façon Ayame. Ses culottes tyroliennes étaient d’un vert tendre, ce qui mettait ses jolies boucles blondes en valeur. Des motifs en velours bordeaux ainsi que de petites perles jaunes y avaient été cousues afin d’enrichir l’habit. Sous les bretelles richement brodées qui supportaient les culottes, Momiji portait une magnifique chemise de tulle blanc. Manabé, lui, avait opté pour un habit inspiré du costume européen du début du XIXe siècle. Son pantalon en culotte de cheval était un blue jean très léger, de longues bottes noires le recouvrant jusqu’au dessous du genoux. Le col de sa chemise blanche assez ample était remonté et était fermé par une cravate en tissu bleu. Ainsi vêtu, il était un parfait Mr Darcy japonais. Ces costumes exotiques convenaient parfaitement aux personnalités hors normes de ces deux jeunes messieurs.

Manabé (se regardant dans un miroir) : Magnifique !!! Avec ça, elles seront folles de moi !
Yuki : Kakeru, parfois j’ai l’impression que tu oublies que tu as déjà une petite amie.
Manabé : Bien sûr que je ne l’oublie pas ! Mais il n ‘empêche que c’est toujours bien agréable de se sentir désiré !
Yuki : Sans commentaire…

Kyô et Haru furent désignés pour être les suivants. Le neko suivit ainsi Ayame dans l’arrière boutique avec beaucoup d’appréhension. Haru fut le premier à réapparaître, toujours sous les exclamations de Tohru. Mine avait voulu respecter son look « rebelle » qui lui allait si bien. Le résultat en était que plus réussi : il portait un pantalon de cuir noir relativement moulant et un débardeur blanc crème mettant en évidence le collier en forme de tête de mort qu’il arborait fièrement. Des espèces de larges bracelets d’argent lui entouraient les poignets et des tatouages en forme de symboles indiens ornaient ses biceps.
Puis ce fut le tour de Kyô de se montrer. Mais cette fois-ci, Tohru resta sans voix et le dévisagea de la tête aux pieds. Le neko était vêtu d’un pantalon moulant couleur noire et d’une chemise de soie rouge orangée à demi ouverte et mettant en valeur sa carrure musclée.

Tohru :~ Oh la la, pourquoi je n’arrive pas à lui parler ? Et pourquoi mon cœur bat-il si fort tout d’un coup ? Il faut pourtant que je dise quelque chose sinon il va croire que son ensemble ne me plaît pas.~ Euh… Kyô-kun, tu es… euh… ça… ça te va très bien…
Kyô (rouge pivoine) :Ah bon ? Ben…euh… merci…

Pour rien au monde il ne l’aurait avoué à Ayame mais lui aussi aimait bien ces vêtements. Il s’y sentait à l’aise et en confiance.
Ensuite, vint le tour de Tohru et Machi. Leur réapparition dans la boutique, une fois changées, retourna plus d’un cœur. Machi portait une longue robe chinoise noire, brodée de fil d’or et fendue tout le long de la jambe droite. Ainsi, sa fine silhouette élancée était parfaitement mise en valeur. Elle portait aux pieds d’adorables ballerines noires et or elles aussi.

Manabé : Ma… Machi ? Wouah, tu es…méconnaissable ! Je dirais même que tu es superbe ! Qu’en penses-tu Yun ?

« Yun » ne pouvait vraisemblablement plus penser dans l’état actuel où il se trouvait, la vision de la jeune fille ayant complètement retourné son petit cœur. Heureusement, un léger coup de coude de la part d’Haru lui permis de recouvrer ses esprits.

Yuki : Euh, oui… Superbe… Tu es…
Kyô : …une poupée de porcelaine.
Yuki : Pardon ?

Chacun se tourna vers l’auteur de cette réplique et découvrit un Kyô subjugué par une ravissante jeune fille toute de rose vêtue. Tohru portait en effet une mini robe à bretelle rose pâle, superposée par une sorte de tee shirt de gaze, rose également, aux manches ondulées et dénudant une partie de ses épaules. Tout comme Machi, elle portait de jolies ballerines roses rattachées par deux rubans à ses chevilles.

Tohru : Ano ? Tu as dit quelque chose Kyô-kun ?
Kyô (s’éclaircissant légèrement la voix) : Hum, non non. Je me disais juste que tu…enfin que ça… que ça t’allait pas trop mal, voilà !
Momiji : Oui, c’est vrai Tohru, tu es très jolie !
Tohru : Ah ! Mais…mais non ! Enfin, je veux dire… il ne faut pas trop exagérer !
Ayame : Ha ha ha ! Notre princesse ne change pas ! Bien, je me suis réservé le meilleur pour la fin ! Suis-moi cher frère adoré, je vais personnellement m’occuper de ton cas !

Yuki suivit son frère sans grand enthousiasme dans un premier temps, puis quand il passa devant Machi, celle-ci inclina légèrement de la tête en guise d’encouragement. Son courage fut alors multiplié par dix et c’est d’un pas plus assuré qu’il franchit la porte menant à l’arrière boutique. En l’attendant, le petit groupe se mit à discuter joyeusement. Mais Tohru resta un peu à l’écart ; elle connaissait les relations quelques peu tendues qui existaient entre les deux frères et ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter pour eux. Elle fut tirée de ses pensées par le poing de Kyô, posé sur sa tête.

Kyo : Ne te fais pas de bile comme ça. Ce sont des grands garçons tu sais. Ils ont passé l’âge de se disputer comme des gamins.
Tohru : Euh, oui. Tu as raison… ~Et une fois de plus, tu as compris…~

Quelques minutes plus tard, Yuki fit son apparition sous les regards médusés de ses amis. Son ensemble était tout à fait à l’image de notre nezumi : simple et élégant à la fois. Son pantalon était en coupe droite à rayures bleu marines et grises argent. Le haut se composait d’une chemise de soie grise argentée dont le col, impeccablement rabattu, était refermé par une cravate bleu marine et d’un pardessus bleu marine également. L’unique fantaisie qu’Ayame avait ajouté était des boutons de manchettes en forme de souris.

Manabé : Mais Yun-Yun, pourquoi faut-il que tu sois si beau ?! Tu vas nous piquer la vedette à toi tout seul.
Yuki : Je prend ça comme un compliment.
Haru (très sérieux) : S’il n’y avait pas Rin, je crois que je tomberais amoureux de toi.
Yuki : Ha ha ! Fais-moi penser à la remercier la prochaine fois que je la verrai.
Ayame : Ha Ha Ha !!! Je savais que vous seriez bluffés par mon sens aigu de la création artistique !
Yuki : Je dois reconnaître onii-san que tu m’impressionnes : tu as parfaitement su adapter nos personnalités à nos costumes… J’ignorais que tu nous connaissais si bien.

Ayame fut pris de cours par le compliment de Yuki. Visiblement ému, il murmura :

Ayame : Tu es sérieux petit frère ?
Yuki : On ne peut plus sérieux.

Le serpent serra les lèvres sous le coup de l’émotion puis enfouit sa main dans une de ses poches. Yuki lui saisit le bras en susurrant :

Yuki : Ce n’est même pas la peine d’y penser… Hatori n’a pas besoin d’être dérangé pour si peu.
Ayame : Si peu ?! Mais tu n’imagines pas l’importance que ces paroles ont pour moi ! Juste un petit texto…
Yuki : Non !
Tohru : Euh, Yuki-kun, il se fait tard. Il serait peut-être temps de rentrer.
Ayame : Attendez ! Avant de partir, rappelez-moi quand aura lieu votre concert. Je ne voudrais manquer le jour de gloire de mon petit frère pour rien au monde !!!
Tohru : Ce sera le dernier jour du festival de notre lycée, le 14 février.
Ayame : Merveilleux !!! Quoi de plus beau que la Saint Valentin pour chanter l’amour ! Et quel est le nom de votre groupe, que je prépare ma banderole de fan…
Momiji : Un nom ? Tiens, c’est vrai, nous n’avons pas nommé le groupe.
Ayame : COAAAA ?! Mais il en faut un absolument ! Que pensez-vous de « Love & Beauty’s Army » !?
Yuki & Kyô : Rejeté !!!
Tohru : Euh… et que pensez-vous de … Fruits Basket ?
Manabé : Fruits Basket ? Comme le jeu ?
Tohru : Oui. Admettons que nous sommes chacun un fruit un peu commun. Seul, nous ne sommes pas très intéressants. Mais une fois rassemblés dans la corbeille de fruit, notre différence devient notre richesse et participe à la beauté harmonieuse des fruits réunis.
Machi : Cette idée me plaît beaucoup Tohru-chan.
Haru : Moi aussi, j’aime le concept.

« Fruits Basket » fut donc adopté à l’unanimité. Avant de rentrer, les jeunes retournèrent dans l’arrière boutique pour se changer. De derrière son paravent, Yuki entendit la voix de son frère s’exclamer:

Ayame : Allô Tori-san !! Tu ne devineras jamais ce qui s’est passé aujourd’hui !
Yuki : ~Décidément, il ne changera jamais…~

Sondage les enfants: lequel (ou laquelle, je connais pas vos penchants XD) vous a fait le plus baver ???
 
Spy Myina
Jan 10 2006, 08:00 PM
Message #3


~Apprentie auteur sadique~


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Partie 2

Chapitre 11 : Gros plan sur un cœur tourmenté

Dans une pièce sombre, une fenêtre était ouverte. Affalée sur le rebord, une jeune femme tentait d’échapper à la tension et à l’air suffocant qui avaient envahi la chambre. Elle respirait à plein poumon l’air froid et regardait d’un air mélancolique le vaste jardin qui, au cours de la nuit précédente, avait revêtu son habit neigeux pour l’hiver.
Vêtue d’un large kimono, ses cheveux noirs ébène encadrant son visage, la jeune femme chantait. Elle chantait pour oublier, pour s’échapper : plus de maudits, plus de dieu, plus de malédiction, juste elle et la mélodie. Sa voix grave, presque celle d’un homme, était douce et suave et contrastait avec la dureté que la jeune femme exprimait dans son regard. La mélodie était profondément triste et semblait même traduire un certain désespoir.
Dans l’entrée de la chambre, caché dans l’ombre, un homme la regardait tendrement.

Shigure : ~Je me languis de t’entendre un jour chanter une autre mélodie… Quelque chose de gai et joyeux, qui respire la vie… Pendant combien de temps encore vas-tu vivre dans ce rêve éveillé dans lequel tu t’es enfermée ? Combien de temps l’illusion durera-t-elle ?~

Quand Akito cessa de chanter, toute la dure réalité s’empara à nouveau d’elle : le lien qu’elle sentait de plus en plus faible, les maudits qui s’éloignaient inexorablement d’elle, le pari de Ren qu’elle perdait lamentablement, la solitude qui l’envahissait un peu plus chaque jour. Même Kureno semblait ailleurs ces derniers temps, perdu dans des pensées qui lui étaient inconnues. Mais qui d’autre qu’elle pouvait occuper son esprit de cette manière ? Et Shigure, parlons-en de celui là, il n’avait jamais été aussi froid et dur envers elle.

Shigure : Bonjour Akito ! Belle journée, n’est-ce pas ?
Akito (se retournant brusquement) : Qui t’a permis d’entrer ?!
Shigure : Personne. Je suis passé voir Hatori alors j’en ai profité pour te saluer.
Akito : Que me veux-tu ?
Shigure : Rien de particulier. Je voulais juste prendre des nouvelles sur ta santé.
Akito : Je vais mal. J’ai très mal au cœur et à la tête.
Shigure : Dans ce cas tu ferais mieux de ne pas rester en plein courant d’air comme tu le fais.
Akito : Ce n’est pas à toi de me dire ce que je dois ou ne dois pas faire !!! N’oublie pas que je te suis supérieure !

Sur ces mots, Akito ferma la fenêtre et s’allongea sur son futon tandis que Shigure se rapprocha d’elle et s’agenouilla.

Shigure : Pour être honnête, je voulais te proposer de m’accompagner au festival culturel du lycée de Yuki, Kyô, Haru et Momiji qui aura lieu dans quinze jours.
Akito : Et pourquoi je devrais y aller ?
Shigure : Je pense que sortir te ferait le plus grand bien… Et tu pourras assister au concert des enfants.
Akito : Quel concert ?
Shigure : Yuki, Hatsuharu, Momiji, Kyô et Tohru ont formé un groupe de musique avec deux de leurs amis. Les responsables du lycée leur ont demandé de clôturer le festival par un concert.

La colère et la tristesse s’empara d’Akito.

Akito : Non, je n’irai pas ! Rien que l’idée de cette fille hideuse et de ce monstre s’exhibant en public me dégoûte !!! ~Encore elle ! Toujours elle !!! Mais pourquoi !? Qu’a-t-elle de plus que moi qui suis spéciale ?! Qu’a-t-elle de plus qu’un dieu !? ~
Shigure : Allons Akito, tu peux faire cet effort.
Akito : Je ne vois pas pourquoi je le ferais !!! Le lien n’a jamais été aussi faible Shigure, la malédiction est en train de se briser tout doucement ! Je le sais, je le sens au plus profond de moi… Je suis en train de tout perdre…
Shigure : Ne penses-tu pas plutôt que tu as tout à gagner que la malédiction se brise ?
Akito le fixa, mi choquée mi furieuse. Elle se releva brusquement et lui lança :

Akito : Comment oses-tu ?! Tu le sais mieux que personne que sans la malédiction, je ne suis rien !!! Si le lien disparaît, plus rien ne rattachera les maudits à moi ! Je serai seule au monde…
Shigure : Mais moi, je ne te quitterai jamais. Je te l’ai déjà dit Akito : je t’aime.
Akito : Alors aide-moi ! Aide-moi à les ramener au manoir près de moi !
Shigure : Je suis désolé mais je ne peux pas. Si je le faisais, c’est que je ne t’aimerais pas assez.
Akito : Tu te contredis Shigure : tu dis m’aimer et pourtant tu refuses de m’aider.
Shigure : Non, c’est toi qui n’a rien compris Akito. Tu veux que je t’aide à faire ce que tu penses être bon pour toi, c’est tout.
Akito : S… Sors d’ici !!! Je ne veux plus te voir ! Dehors !!!

Shigure se releva et se dirigea lentement vers la porte coulissante. Avant de la refermer, il adressa un sourire triste à la jeune femme et déclara :

Shigure : Tu refuses de voir les choses en face Akito. Mais je souhaite de tout mon cœur que tu ouvriras les yeux à temps.
Akito : Dehors !!!

Sur ce, l’écrivain sortit, laissant une Akito bouillante de rage.

Akito : Comment ose-t-il ?! Il ne vaut pas mieux que les autres ! Lui aussi m’abandonne sans remords !

Prostrée sur elle même, Akito tremblait de rage. Elle avait envie de pleurer mais n’y parvenait pas. Pourtant, cela l’aurait soulagé ; cela faisait si longtemps que ses larmes n’avaient plus couler.

Akito : ~Il faut que je trouve un moyen pour empêcher ça. Peut-être… peut-être que ça ira mieux quand l’autre se fera enfermé. Oui, ça ira sûrement mieux s’il n’est plus en liberté. Il me faut juste patienter deux petits mois…~

Soudain, une idée lui traversa l’esprit, une idée machiavélique … mais aussi brillante ! Ses tremblements cessèrent et relevant la tête, un sourire mauvais déforma son visage.

Akito : A nous deux mon petit chat…


Chapitre 12 : Le choix de Kyô

Assis sur le perron du dojo, un jeune homme roux vêtu d’un kimono d’art martial reprenait son souffle.
Nous étions le 13 février, veille du concert. Depuis une semaine, le groupe « Fruits Basket » répétait intensivement tous les jours et la générale s’était achevée un peu plus tôt dans l’après midi. Momiji avait fièrement déclaré qu’ils seraient parfaits.
Afin de finir la journée en beauté, et surtout pour évacuer le trac qui lui prenait l’estomac, Kyô avait décidé de s’entraîner au dojo. Une fois les cours terminés, Kazuma lui avait fait le plaisir de le défier en combat singulier. Bien sûr, le neko avait perdu, cependant, il avait tenu beaucoup plus longtemps que la dernière fois. Ainsi, Kazuma l’avait félicité pour les progrès qu’il avait accomplis.

Kazuma : Je suis certain que d’ici quelques mois, tu pourras me battre.

Kyô soupira et s’allongea, fixant le ciel entièrement dégagé qui s’assombrissait au fur et à mesure que l’astre solaire disparaissait.

Kyô : ~Malheureusement, ce jour n’arrivera jamais. Dans un mois, je serai enfermé.~

A cette idée, le cœur du jeune homme se serra. Il avait beau s’être résigné, il ne pouvait s’empêcher d’éprouver de profonds regrets. Il aurait tant aimé continuer à pratiquer les arts martiaux et pourquoi pas, en faire son métier. Il aurait également souhaité poursuivre l’aventure musicale dans laquelle il s’était lancé avec les autres. Certes, il ne nourrissait pas pour la musique la même passion qu’il éprouvait pour les arts martiaux mais il devait reconnaître qu’elle avait prit une place importante dans sa vie. Il aimait les sensations et les émotions qu’elle lui apportait. Mais par dessus tout, il aimait l’idée qu’il pouvait créer quelque chose avec les autres, qu’il n’était pas un « bon à rien » comme Akito prenait plaisir à le lui rappeler.
Enfin, son regret le plus profond était sans aucun doute les personnes chères à son cœur qu’il laisserait derrière lui, en particulier une petite nigiri maladroite. Pendant un temps, il s’était dit qu’il ne supporterait pas de ne plus voir son air étourdi, son sourire chaleureux, ses yeux pétillants de vie, toutes ces petites choses qui lui étaient propres et qu’il aimait par dessus tout. Il avait même un instant songé à en finir dès qu’il se retrouverait seul dans sa cage. Mais il avait bien vite retiré cette idée de son esprit. Un tel acte était faire preuve de lâcheté et était contraire à ce que Tohru lui avait enseigné. De plus, elle en pleurerait. Non, le mieux était de profiter du temps qui lui restait pour se créer un maximum de souvenirs heureux avec elle et sur lesquels il pourrait se raccrocher une fois que le désespoir viendrait à l’envahir.
Il en était là de ses pensées quand un bruit de moteur le ramena sur Terre. Il se redressa et aperçut une limousine noire se garer devant le dojo.

Kyô : ~Shishio ne m’avait pas dit qu’il attendait du monde~

Il s’apprêtait à rentrer afin de prévenir son maître qu’il avait de la visite mais fut cloué sur place lorsqu’il reconnut le dieu tant redouté sortir de voiture et se diriger vers lui, un petit sourire aux lèvres. Kyô n’osait faire un mouvement. Il devina aisément que le chef des Soma n’était pas venu pour voir Kazuma mais pour le voir lui. Un mauvais pressentiment envahit tout son être.

Akito (d’une voix mielleuse) : Bonsoir mon cher monstre.

Aucun son ne pouvait sortir de la gorge de Kyô, il était littéralement terrifié, au grand plaisir de la jeune femme.

Akito : La fille hideuse m’a dit que je te trouverai ici… C’était amusant de voir à quel point ma venue l’a terrifiée.
Kyô :~Le salaud ! Maintenant, Tohru doit être morte d’inquiétude !~ Qu’est-ce que tu m’veux ?!
Akito : J’ai appris par des sources sûres que tu participeras à un concert demain.
Kyô : Et alors ?!
Akito : Alors, je suis profondément scandalisé ! Comment oses-tu te montrer et te trémousser en public après ce que tu as fait à ta pauvre mère ?
Kyô : Ferme-la !!! Je ne suis pas responsable de sa mo…

Mais le neko ne put finir sa phrase car le chef des Soma le plaqua violemment contre le mûr et lui enserra la gorge.

Akito : Je constate avec peine que tu trompes toujours autant mon pauvre monstre. Mais venons-en au but de ma visite. Je ne t’interdirai pas de participer au concert, mais si tu le fais, il y aura un prix à payer.
Kyô (d’une voix étouffée) : Et quel est-il ?
Akito : Le mois de liberté qu’il te reste… Si je constate que tu n’as pas tenu compte de mon avertissement et que tu as joué avec les autres, je t’accompagnerai moi même, pas plus tard que le lendemain, dans la pièce réservée au chat.

Le cœur de Kyô fit un bond et son estomac se retourna. Il lui sembla qu’on venait de le poignarder en pleine poitrine. Akito le libéra et se délecta du spectacle. Malgré la faiblesse croissante du lien, elle était encore capable de les terrifier et de les soumettre. Tout n’était pas encore perdu.

Akito : Bien, je te laisse y réfléchir. A demain cher monstre… Ou à dans un mois…

Elle tourna les talons, se dirigea vers la limousine et s’y engouffra. Alors que la poussière soulevée par la voiture s’était déjà envolée au loin, Kyô n’avait pas bougé. Il restait debout, le regard perdu dans le vide. Ce fut Kazuma qui le ramena sur terre :

Kazuma : Que se passe-t-il Kyô ? Tu es dehors depuis presque trois quart d’heure. Quelque chose ne va pas ?

Le neko ne répondit pas tout de suite et secoua légèrement la tête pour retrouver ses esprits. Une fois qu’il avait remis ses idées en place, il se tourna l’air grave vers son maître et lui demanda :

Kyô : Je dois vous parler Shishio. C’est important.

Intrigué, et même un peu effrayé par la sombre mine de son fils adoptif, Kazuma invita Kyô à entrer. Ils s’installèrent à la table basse, se faisant face. Kyô prit une bonne inspiration et raconta tout à son maître : la visite d’Akito et le choix qu’il lui imposait de faire. Puis, dès qu’il eut finit, il scruta sa réaction. Fidèle à lui même, le sage Kazuma était resté calme et attentif. Mais, et il ne pouvait le cacher, un air de profonde tristesse s’était dessiné sur son visage.

Kazuma : En t’écoutant parler, j’ai ressenti de la tristesse dans ta voix… Mais j’y ai également ressenti une forte détermination. Je suppose donc que ton choix est fait…
Kyô : Ne m’en veuillez pas Shishio… Mais je ne peux pas faire faux bond aux autres maintenant. Nous nous sommes tant investis ! ça me dégoûterais de tout gâcher ! A quoi me servirait un mois de liberté si je n’étais pas capable de les regarder à nouveau en face… Même cet idiot de Yuki… Et puis, je me suis rendu compte que ce concert est vraiment important pour moi… Il me permettra de me créer un souvenir impérissable… Avec tout le monde…

Kazuma ne répondit pas. A la grande surprise de Kyô, il se leva, fit le tour de la table basse pour enfin s’accroupir près de son fils et le prendre dans ses bras.

Kazuma : Comment veux-tu que je t’en veuille ? Mon fils, je suis si fier de toi. Tu as décidé de ne pas fuir, d’affronter ton destin… Mais, je ne peux m’empêcher d’être effrayé par ce destin cruel qui t’attend… On peut peut-être trouver une autre solution.
Kyô : Non Shishio… Si je ne fais pas ce qu’Akito veut, il pourrait s’en prendre à des personnes qui n’ont rien à voir avec cette histoire.

Kazuma dégagea Kyô de son étreinte et lui fit face, le sourire aux lèvres.

Kazuma : Tu penses à Tohru, n’est-ce pas ?
Kyô (les joues en feu) : Euh… oui… Enfin, en partie. Je ne voudrais pas qu’il vous arrive quelque chose à vous aussi Shishio.
Kazuma :Tu n’as pas en t’en faire pour moi, je sais me défendre… Mais toi…
Kyô : Je ne veux pas que vous vous fassiez du soucis pour moi… Je…j’ai de bonnes raisons de croire que je retrouverai ma liberté tôt ou tard.
Kazuma : Comment cela ?
Kyô : Lorsque Akito m’a empoigné, j’ai senti pendant un court instant que j’aurais pu me dégager et même me battre… C’est comme si ce lien qui est dans mon sang avait disparu pendant cet instant.
Kazuma : Tu veux dire que la malédiction…
Kyô : Oui, elle est en train de se briser.

Kyô marchait dans la nuit noire vers la maison de Shigure, repensant aux derniers événements de la soirée. La lueur d’espoir qui avait brillé dans l’œil de son maître l’avait soulagé. Mais la mélancolie l’envahit de nouveau. Certes, la malédiction était en train de se briser. Mais combien de temps cela prendrait-il ? Combien de temps allait-il devoir rester enfermé ? Un mois ? Un an ? Dix ans ?

Kyô : ~Non, je ne dois pas me laisser aller. Un espoir est un espoir ! Je dois m’y accrocher…~

Arrivé devant la porte d’entrée, il fit une pause, essaya d’afficher son air renfrogné de tout les jours et prépara une réplique cinglante pour le rat. Il ne fallait pas inquiéter Tohru. Plus que jamais, il avait besoin de voir son sourire et d’entendre son rire cristallin… Les seules choses capable d’apaiser son cœur…


Chapitre 13 : Effervescence et promesses

14 Février : le grand jour était arrivé. L’agitation était à son comble au sein du groupe, il ne restait plus qu’une demi-heure avant la levée du rideau.
Hiro et Kisa étaient au guichet, occupés à vendre les tickets tandis qu’Arisa et Saki géraient l’arrivée des spectateurs dans l’auditorium avec une efficacité exemplaire.

Arisa : Hey ! L’vieux croûton, j’te cause ! J’ai dit que ces places étaient réservées à la famille et aux amis du groupe ! T’es sourd ou tu connais pas les cotons-tige ?!

Bref, revenons-en à nos musiciens. Momiji était l’un des plus excités et courait à droite à gauche. Il vérifiait avec l’aide de Machi que les instruments étaient bien accordés, relisait ses partitions, donnait les dernières recommandations, testait les micros… L’autre excité était bien évidemment Manabé. Mais contrairement à Momiji, il n’était pas très efficace. Il tentait de convaincre Haru à grands cris et pleurs de lui prêter un de ses bracelets. Dans un premier temps, le bœuf était resté de marbre mais le trac aidant, Manabé commença à lui taper sérieusement sur le système. Inévitablement, il devint black et une bataille verbale peu orthodoxe s’ensuivit. Kyô et Yuki se firent alors un plaisir de les calmer en les assommant à moitié.

???: Aaah, toute cette agitation d’ondes est très agréable.

Les deux cousins sursautèrent et firent face à Saki, arrivée de nulle de part.

Kyô : Rhaaa, tu pourrais faire une entrée un peu moins fantomatique ! T’es vraiment flippante parfois.
Saki : Je ne vois absolument pas de quoi tu parles. Je suis passée par la porte comme tout le monde.
Kyô : Laisse tomber. Qu’est-ce tu veux ?
Saki : Je cherche Tohru. Vous ne l’auriez pas vue par hasard ?
Yuki : Mais nous pensions qu’elle était avec toi et Uo.
Saki : C’ était le cas mais elle nous a faussé compagnie… Je suis inquiète, ses ondes m’ont semblé perturbées quand elle est arrivée.
Yuki : Tu veux dire que quelque chose la tourmente ?
Saki : Oui, en gros.
Kyô (soupirant) : Alors je crois savoir où la trouver… Je vais la chercher.

Le neko se saisit de son blouson et sortit en vitesse. Saki resta un instant à fixer la porte par laquelle il était sorti puis se retourna vers Yuki :

Saki : Lui aussi est perturbé par quelque chose… Ses ondes sont plus chaotiques que d’habitude.

La nezumi ne répondit pas mais devina aisément que l’entrevue de la veille avec Akito n’y était pas étrangère.
Arrivé sur le toit, Kyô constata qu’il avait vu juste : la nigiri était bien là, vêtue de sa robe rose, les jambes ramenées contre sa poitrine et entourées de ses bras, le regard absent, plongée dans ses pensées. Il resta quelques instants en retrait à la contempler, le cœur serré. Puis il remarqua qu’elle tremblait légèrement. Alors, il secoua la tête afin de se ressaisir, retira son blouson et se dirigea vers elle en râlant le plus naturellement possible :

Kyô : Ah ! Te voilà baka ! C’est pas très malin de sortir par ce temps sans te couvrir. Tu veux choper la crève ou quoi ?!

A ces mots, il déposa maladroitement le blouson sur ses épaules et s’assit à ses côtés. Tohru remarqua qu’il portait lui aussi sa tenue de concert. C’est alors qu’elle se mit à rougir violemment et son cœur à battre la chamade. C’était vraiment étrange mais le voir habillé ainsi la rendait toute chose. Elle lui jeta un petit regard en coin et le remercia timidement. Kyô grommela quelque chose qui ressemblait à un « De rien » et demanda :

Kyô : J’espère que tu ne t’inquiète pas pour hier soir ! Je te le répète : il ne s’est rien passé d’important entre Akito et moi.

Tohru releva la tête et le regarda tristement.

Tohru : ~Tu mens. Je sais que tu mens… Si Akito-san a voulu te voir, cela avait forcément un lien avec ton enfermement… Et pour moi, c’est important…~

Le neko sentit son cœur se briser quand il croisa le regard de Tohru. Non, il ne fallait pas qu’elle s’inquiète comme cela pour lui, il ne fallait pas qu’elle soit triste en ce jour si important pour eux.

Kyô : To… Tohru ! Dis-moi ce que je peux faire pour te convaincre de ne pas t’en faire pour moi ! Je n’aime pas te voir comme ça !

La nigiri plongea ses grands yeux bruns dans ceux du neko qui ne put s’empêcher de rougir par ce regard si franc.

Tohru : Promets-moi quelque chose Kyô-kun. Promets-moi que si tu dois un jour t’en aller, tu ne partiras pas sans m’avoir dit au revoir.
Kyô : ~Que… Je ne peux pas lui promettre ça ! Mais, d’un autre côté, si ça peut la soulager…~ D’accord Tohru, c’est promis… Mais à ton tour je veux que tu me promettes quelque chose.
Tohru : Quoi donc ?
Kyô : Je ne veux plus que tu penses à tout ça de toute la journée. Aujourd’hui est censé être un jour qui restera gravé dans notre mémoire. Alors faisons en sorte qu’il soit le meilleur possible.
Tohru (lui adressant un sourire) : Oui, tu as raison Kyô-kun. Je te promets de ne plus y penser.
Kyô (souriant à son tour): Je préfère ça. Bon, alors allons-y, les autres doivent nous attendre maintenant.
Tohru : Attends ! Avant d’y aller, j’ai quelque chose à te donner.

La nigiri fouilla dans le petit sac qui traînait à côté d’elle et en sortit une petite boite emballée dans un papier orangé et ornée d’un ruban jaune qu’elle lui tendit.

Tohru : Joyeuse Saint Valentin Kyô-kun ! Je voulais te les offrir après le concert mais je ne pouvais plus attendre.

Kyô prit la petite boite et lui demanda en souriant :

Kyô : J’espère que tu ne t’ai pas ruinée cette fois ?
Tohru : Hi hi hi, non, ne t’inquiète pas. Cette année, je n’ai rien acheté, j’ai tout fait moi-même !

Le neko sentit son cœur devenir plus léger. Oui, c’est comme cela qu’il l’aimait : gaie et souriante. C’est alors qu’emporté par la vague de tendresse qui le submergeait, il se pencha et déposa un léger baiser sur la joue de la jeune fille. La pauvre Tohru crut qu’elle allait s’évanouir tant ce geste l’avait surprise. Mais malgré le rouge de ses joues et les battements de son cœur, elle réussit à soutenir le regard intense du neko.

Kyô (lui prenant la main) : Maintenant allons-y, sinon on va se faire engueuler par c’te K’so nezumi et le lapin surexcité.

Ils se levèrent et se dirigèrent vers l’auditorium, main dans la main. Sur le chemin, Tohru posa ses doigts sur sa joue droite et un petit sourire se dessina sur son visage.


Chapitre 14 : Fruits Basket entre en scène (1)

Note : En cliquant sur le titre des chansons que j`évoque, vous accederez a un site ou il vous sera possible de les écouter et/ou télécharger. Pour cela il vous suffit de cliquer sur la petite note en face du titre de la chanson. Pour les pianistes, vous avez acces aux partitions en cliquant sur la clé de sol ^^

Réunis dans les coulisses, nos musiciens attendaient patiemment que le directeur du lycée finisse son discours de clôture du festival. Ils faisaient tous semblant d’écouter car en réalité le trac leur rongeait une partie de l’estomac et ne leur permettait pas de se concentrer sur autre chose pour le moment.

Tohru : ~Ce n’est pas une sensation très agréable… J’ai des sueurs froides et mon estomac est tout retourné. J’espère que je ne me tromperai pas et que tout se passera bien…~
Yuki : Vous avez peur Honda-san ?
Tohru : Hein ?! Quoi ?! Il faut y aller ?!
Momiji (souriant) : Tu as le trac Tohru. Mais si ça peut te rassurer, moi aussi.
Machi (d’une voix très calme) : Moi je suis pétrifiée…
Tohru : Vraiment ?! On ne dirait pas pourtant…
Momiji : Ne vous inquiétez pas. C’est une sensation tout à fait naturelle au début. Mais dès que nous jouerons tous ensemble, vous vous sentirez plus en confiance… Et vous avez moins de raison de stresser que ce pauvre Yuki qui va jouer le premier morceau tout seul !
Yuki (d’un ton ironique): Merci pour ces paroles rassurantes Momiji. Je me sens beaucoup mieux…
Tohru : Ah ! Mais non, il ne faut pas que tu t’inquiètes Yuki-kun ! Tu joues tellement bien, il n’y a pas de raison que tu te trompes. Et dis-toi que nous sommes tous là avec toi !

Le sourire de la nigiri embauma le cœur de notre nezumi et la chaleur qu’elle lui offrait fit fondre son trac. A cet instant, le discours du directeur s’acheva et Arisa introduisit le premier morceau qui allait être joué.

Arisa : Mesdames et messieurs, nous allons commencé avec un air de piano interprété par Yuki Soma. Il s’agit de To Zanarkand de Nobuo Uematsu.

Il était temps pour Yuki d’entrer en scène. Mais avant, il se retourna vers les autres membres du groupe. Chacun l’encouragea :

Haru : Bonne chance Yuki.
Manabé : Go Yun ! Tu vas faire un malheur !
Momiji : On est tous derrière toi !
Tohru : Oui, exactement.
Machi (un petit sourire aux lèvres) : Bonne chance président…

Yuki ne s’attendait pas à une parole d’encouragement de son neko de cousin mais il fut surpris de croiser un regard vide de toute animosité qui semblait lui dire : « Fais de ton mieux ». C’est donc blindé par la chaleur de Tohru, les encouragements de ses amis, le sourire de Machi et ce mystérieux regard de Kyô qu’il fit son entrée sur scène. De vifs applaudissements l’accueillirent ainsi que…des pleurs ?! La nezumi fixa l’assemblée et put distinguer Takei, Motoko et le fan club du Prince les larmes inondant leurs joues, levant les bras vers lui et des regards effrayants déformant leurs visages. Lorsqu’il s’inclina afin de saluer le public, il reconnut une voix qu’il ne connaissait que trop bien :

???: C’est lui !!! Regardez-le, c’est mon petit frère !!! Ha ha ha ! Admirez cette prestance et ce port royal ! C’est mon portrait craché !!!
Hatori : Ayame, tu fais trop de bruit. Calme toi.
Ayame : Ha ha ha !! Oui tu as raison Tori-san ! Ce serait dommage que je loupe sa sublime performance !

En se relevant, Yuki vit que toute la première rangée était occupée par sa famille, celle de Manabé ainsi que de Saki et Arisa. Parmi les Sôma, il reconnut Ayame, Hatori, Hiro, Kisa, Kagura, Rin, Ritsu et Kazuma. La nezumi esquissa un sourire en constatant que la fille aux ondes s’était assise près du maître : ~Le neko va encore râler~ Par contre, il eut une pensée triste pour Machi dont la mère était visiblement absente. Puis, alors qu’il s’installait au piano, il pensa que sa propre mère n’était pas venue également bien qu’Ayame l’eût prévenue.

Yuki : ~ Finalement, cela m’affecte beaucoup moins que je ne l’aurait cru. Sans doute parce que je ne suis plus seul comme autrefois. Des gens me soutiennent et m’offrent de leur chaleur. Des gens tels que Honda-san, Kakeru, Machi, Haru et même mon narcissique de frère… Ecoutez moi tous… C’est pour vous que je vais jouer. ~

Yuki ferma les yeux, inspira et délicatement posa ses doigts sur les touches noires et blanches de l’instrument. Le magnifique air de To Zanarkand occupa tout l’espace sonore de l’auditorium et pas un bruit, ne serait-ce qu’une inspiration, ne vint troubler la performance du pianiste. Yuki enchaînait les passages piano d’un caractère mélancolique aux passages forte plus dramatiques avec une aisance incroyable. La nezumi aimait ce morceau car il lui évoquait une personne qui lui était chère. Telles les mesures piano, elle était calme et secrète. Telles les mesures forte, elle cachait une nature explosive et terriblement triste. Mais à l’image de l’arpège qui achevait cet air en suspens, il restait de l’espoir pour Machi. Le sourire qu’elle lui avait dévoilé lors de la première répétition en était une preuve irréfutable.
Yuki marqua une pause à la fin du morceau. Puis il se leva et s’inclina devant les spectateurs. A cet instant, un tonnerre d’applaudissements le fit sursauter.

Ayame : Ha ha ha !!! Bravo ! Bravi ! Brava ! Il ne fait aucun doute qu’il a du penser très fort à notre amour fraternel pour mettre autant de sentiment dans ce morceau ! Yuki, cher petit frère, onii-san est si fier de toi !
Hatori : ~ Mon Dieu, j’espère que ça ne va pas être comme ça pendant tout le concert… Je me demande s’il me reste de l’aspirine au manoir… ~

La nezumi, plus émue qu’elle ne voulait le laisser paraître, s’inclina de nouveau en guise de remerciement au public et rejoint les autres musiciens dans les coulisses. Les louanges sur la performance de Yuki ne manquèrent pas mais lorsque ce fut Machi qui s’avança pour le féliciter, le cœur du jeune garçon se mit à battre encore plus vite que sur scène.

Yuki : ~ Je n’ai plus aucun doute. Machi est l’élue de mon cœur… Et je ferai tout pour revoir ce si joli sourire qu’elle m’a adressé il y a quelques mois… ~

Soudain il fut tiré de ses pensées par la voix d’Arisa qui annonça le groupe dans son intégralité.

Arisa : Je vous demande d’accueillir bien chaleureusement le groupe Fruits Basket et sa merveilleuse chanteuse Tohru Honda.
Tohru (en murmurant) : Quoi ? Elle… elle n’aurait pas du dire ça…

Mais elle n’eut pas le temps de tergiverser d’avantage car le moment tant attendu était enfin arrivé pour eux. Chacun s’envoya des regards encourageants et le groupe fit son entrée en scène. Arisa donna le micro à Tohru qui présenta la chanson que le groupe s’apprêtait à jouer.

Tohru : Euh… Mesdames et messieurs… Nous allons maintenant vous interpréter la célèbre chanson de Final Fantasy X, Suteki Da Ne.

Le silence se fit et tous les regards convergèrent vers le groupe. Momiji donna le tempo à suivre avec son archet et fit signe à Haru de commencer. Le silence fut alors brisé par le son métallique des cordes d’une guitare classique, puis s’y superposa le son doux et suave du violon de Momiji et un peu plus tard l’alto de Machi. Cette petite introduction instrumentale ne dura que quelques secondes mais parut s’éterniser pour la pauvre Tohru qui ne devait pas tarder à chanter. C’est alors qu’elle vit les Soma assis à la première rangée. Kisa lui fit de grands signes et souleva une petite banderole où il était écrit : « Nous sommes avec toi Tohru-chan ». Il n’en fallu pas plus pour raviver le courage de la jeune fille. Alors que le violon et l’alto venaient de se taire pour laisser place à la douce voix de la nigiri, celle-ci ferma ses yeux et imagina sa mère dans l’assemblée, assise à la première rangée avec les Sôma, ces êtres qui lui sont si chers, sa nouvelle famille. Quand elle ouvrit la bouche pour laisser sa voix envahir l’auditorium, chaque auditeur retîTakaya sensei son souffle et frissonna. La magie de la musique opéra sur eux : leurs esprits se vidèrent pour accueillir les émotions de cette chanson d’amour transmises par notre Tohru.

Kaze ga yoseta kotoba ni
Oyoida kokoro
Kumo ga hakobu ashita ni
Hazunda koe

Tsuki ga yureru kagami ni
Furueta kokoro
Hoshi ga nagare koboreta
Yawarakai namida


Au fur et à mesure, les instruments s’ajoutaient à la voix de Tohru pour finalement former un magnifique ensemble lors du refrain : tout n’était qu’unité et harmonie.

Suteki da ne
Futari te wo tori aruketa nara
Ikitai yo
Kimi no machi ie ude no naka

Sono mune
Karada azuke
Yoi ni magire
Yumemiru


Après le refrain, la voix de Tohru devait laisser la place au violon de Momiji qui reprenait le flambeau de la mélodie. Mais peu avant son entrée, le lapin aperçut dans le public son père accompagné de sa petite sœur Momo. La joie envahit alors son cœur et les larmes aux yeux il joua comme il n’avait jamais joué auparavant. Kyô, qui l’accompagnait à la batterie, en fut d’ailleurs si surpris qu’il faillit se tromper dans ses rythmes. Tohru, elle, avait également repéré Momo et devina aisément qu’elle était la cause de la magnifique performance de son ami. Elle se sentit très heureuse pour le lapin et se retourna discrètement vers lui afin de contempler son visage radieux. Puis, quand le violon se tut, elle dirigea son regard vers le public fasciné et entama la deuxième partie de la chanson.

Kaze ha tomari kotoba ha
Yasashii maboroshi
Kumo ha yabure ashita ha
Tooku no koe

Tsuki ga nijimu kagami wo
Nagareta kokoro
Hoshi ga yurete koboreta
Kakusenai namida

Suteki da ne
Futari te wo tori aruketa nara
Ikitai yo
Kimi no machi ie ude no naka

Sono kao
Sotto furete
Asa ni tokeru
Yumemiru



Lorsque la voix de Tohru s’éteignit, les instruments l’accompagnant l’imitèrent peu à peu jusqu’à ce qu’il ne reste que le son métallique de la guitare classique d’Haru qui acheva le morceau sur un accord brisé.
Le silence s’abattit pendant quelques secondes et soudain un tonnerre d’applaudissements fit trembler les mûrs de l’auditorium. Les spectateurs ne semblaient pas vouloir s’arrêter d’applaudir et Tohru, rouge de plaisir et peut-être aussi de confusion, ne cessait de s’incliner en guise de remerciement.

Tohru : ~ Maman, j’espère que tu me voies de là-haut… Et que tu es fière de moi.~

Chapitre 15 : Fruits Basket entre en scène (2) Dédié a Chris-chan ^^

Note : Comme pour le chapitre précédent, j`ai mis des liens vers des sites ou vous pourrez télécharger les chansons ^^ Petite précision pour "You are my love", il s`agit de la version de ce cd : Torikago no Shima no Himegimi (Tsubasa Chronicle film) : Main Theme Single - Amrita (et non celle de l`ost). Je reprécise aussi que la formation instrumentale du groupe ne correspond pas tout a fait a celle des chansons. Bonne lecture musicale ^^

Le trac et le stress qui s’étaient emparé de nos jeunes musiciens n’étaient plus qu’un mauvais souvenir. A partir du refrain de Suteki Da Ne, lorsqu’ils avaient commencé à jouer tous ensemble, chacun s’était senti à l’aise et rassuré. Tout ce qui importait alors était de faire de son mieux afin d’offrir aux auditeurs un beau moment d’émotion.
C’est donc d’une voix beaucoup plus assurée que Tohru annonça le morceau suivant.

Tohru : Voici maintenant une très jolie chanson de Yui Makino qui s’intitule You are my love.

Pour cette chanson, la nigiri n’était accompagnée que de Yuki au piano et de Manabé au violoncelle. Elle décrocha alors le micro de son support afin de se rapprocher d’eux et offrit par la même occasion une meilleure vue à Kyô qui était sur le point d’attraper un torticolis à force de tendre le cou pour l’observer. Le silence régnait à nouveau dans l’auditorium. Tohru et Yuki se regardèrent avant de se lancer puis la nezumi lui donna le signe du départ et commença à jouer. Le morceau débutait par deux courts arpèges au piano dont la tonalité annonçait quelque chose de doux et mélancolique à la fois. Puis la voix de Tohru au timbre si doux se fit entendre et une fois de plus retint tout les souffles. Le piano était presque de trop. L’assistance n’avait qu’une envie : fermer les yeux et se laisser bercer par la mélodie, s’évader… Lorsque Tohru reprit une deuxième fois le thème principal, le violoncelle s’ajouta en tant que basse et accentua ainsi le caractère mélancolique de la mélodie. Ensuite, le rythme s’accéléra, le piano devint mezzo forte et la mélancolie devint tristesse. Tohru la transmit si bien qu’elle arracha une larme aux plus sensibles. Kyô lui-même, dont l’enfermement était tout proche, dut se retenir de toutes ses forces pour ne pas craquer.

Kyo : ~ Mais à quoi peut-elle bien penser quand elle chante comme ça ? ~

La réponse aurait probablement surprit le neko mais aussi étrange que cela puisse paraître, Tohru ne pensait à rien. Elle ne faisait que ressentir des émotions à l’écoute de la mélodie et tenter de les transmettre le plus fidèlement possible au public. Car la musique est bien plus qu’une simple suite de note imprimées sur une partition. C’est avant tout un moyen d’expression auquel il faut savoir donner vie et surtout qu’il faut être capable de pratiquer avec son cœur. Un morceau parfaitement interprété et à la technique irréprochable mais vide de toutes émotions n’aura pas le même effet sur l’auditeur qu’un morceau pour lequel on a donné tout ce qu’on avait. Il lui manquera ce petit quelque chose qui fait qu’on en frissonne rien qu’à l’entendre.
Kyô ne se lassait pas d’observer Tohru chanter. Bien qu’il ait en quelque sorte signer son arrêt de mort en participant à ce concert, il n’avait aucun regret car enfin il pouvait prouver qu’il n’était pas qu’un bon à rien et qu’il était capable de créer quelque chose. Mais était-ce l’unique raison ? Bien sûr que non : avant tout autre chose, ce concert lui permit de découvrir une nouvelle facette de la personnalité de Tohru qui lui était totalement étrangère. Pendant les répétitions, elle avait toujours cet air étourdi et naïf qu’il lui connaissait, et bien qu’elle chantait magnifiquement bien, il pouvait ressentir de la timidité dans sa voix. Bref, c’était Tohru. Mais là, sous ces yeux, il avait l’impression que se tenait une personne différente. Ce n’était plus la timide et naive jeune fille qu’il avait l’habitude de côtoyer mais une jeune femme sûre d’elle et dont la voix ne trahissait aucune crainte. Cela le surprit au départ mais il ne lui fallut qu’une seconde avant de réaliser que cette autre Tohru lui plaisait énormément. Alors non, il ne regrettait vraiment pas d’être venu.
Le morceau s’acheva en douceur sur un accord brisé au piano. S’ensuivit alors une nouvelle ovation du public que notre Tohru avait visiblement envoûté.

Ayame : Magnifique ! Sublimissimement merveilleux !!! Tohru-chan, ta voix aussi pure que le cristal me transporte ! Si je m’écoutais, je t’enlèverais et nous irions filer le parfait amour dans mon superbe château, ha ha ha !!!
Yuki (essayant d’être discret) : Tu dis encore une absurdité de ce genre et je te noie dans les douves de ton superbe château.

Ayame répliqua mais Yuki ne l’entendit pas car Momiji s’était emparé du micro pour présenter la chanson suivante.

Momiji : Merci infiniment pour vos chaleureux applaudissements ! J’espère que vous passez tous un excellent moment musical ! La chanson suivante sera interprétée par les membres masculins du groupe et a pour but de vous faire bouger le bassin ! Alors, debout tout le monde et dansez sur cette chanson de Seiichi Shindou, Melissa !!!

Le brouhaha des chaises déplacées accueillit cette annonce fort énergique. Tohru rejoingnit discrètement Machi dans les coulisses pendant que les garçons s’installaient à leurs instruments respectifs. Une fois qu’ils furent prêts et que le silence s’installa de nouveau, Manabé donna le départ tel qu’il avait toujours rêvé de le faire :

Manabé : One two… One two three four !!!

Le vice-président se fit ensuite une joie d’introduire la chanson avec Kyô à la batterie en faisant vibrer sa belle basse toute neuve. Haru à la guitare, Yuki au synthé et Momiji au chant se joignirent à eux dans un ensemble énergique et endiablé. Le spectacle de ces cinq garçons se donnant à fond était un vrai plaisir pour les yeux et les oreilles. Le public enthousiaste jouait le jeu en dansant et les acclamant. Ayame se dandinait avec grâce et majesté en face d’une Kagura énergique qui hurlait le nom de son cher et tendre Kyô. Ritsu dansait du mieux qu’il pouvait mais cela ne lui suffit malheureusement pas à éviter d’écraser les pieds de ses voisines. Rouge de honte, il s’excusait avidement tout en continuant de se déhancher. Rin et Hatori, dont la danse n’était pas une activité qui les enthousiasmait particulièrement, craignaient de se transformer au milieu de cette foule en délire. Ils se mirent donc en retrait et tremblèrent pour leurs compagnons qui n’hésitaient pas à se rapprocher dangereusement de personnes du sexe opposé. Kazuma les rejoingnit jugeant qu’il était maintenant trop vieux pour balancer son bassin dans tous les sens. Il fut suivi de Saki qui tenait à profiter de ce concert d’ondes musicales en bonne compagnie. Hiro, quant à lui, les aurait bien suivi mais la perspective de laisser Kisa seule au milieu de mâles inconnus ne lui plaisait guère. Il prit donc sur lui même pour entraîner son amie vers la masse mouvante. Il se ridiculiserait certainement mais au moins il serait avec Kisa. Enfin, Arisa, qui maudissait Saki de l’avoir lâchement abandonnée, avait agrippé le premier garçon venu et, grâce au solide argument de la barre de fer, l’avait convaincu de danser avec elle.

Dans les coulisses, Tohru s’essayait à la danse maladroitement à côté d’une Machi inerte.

Tohru : Tu ne danses pas Machi-san ?
Machi : Euh… C’est que… Je ne sais pas danser…
Tohru (riant) : Hi hi hi ! Moi non plus ! Regarde, je fais n’importe quoi ! Mais je me sentirais moins ridicule si tu dansais avec moi…

Machi hésita quelques instants puis finit par se lancer en esquivant quelques pas timides. Riant aux éclats, Tohru l’agrippa à la taille et les firent tourner. La jeune harpiste en fut tout d’abord surprise mais elle se laissa faire. C’était assez amusant finalement. A son tour, elle s’accrocha à Tohru et elles tournoyèrent encore et encore, de plus en plus vite jusqu’à en avoir le vertige. Puis, le rire de Machi se joignit à celui de Tohru, sa première amie. Celle qui avec Yuki lui avait rendu ce qu’elle croyait avoir perdu : son sourire.


Chapitre 16 : Fruits Basket entre en scène (3)

Note : Les liens vers les chansons vont conduisent sur des pages du site Animellusion.com ou vous pourrez les écouter. Pour It`s only the fairy tale, il s`agit de la piste 16 et pour Kaze no Machi he, piste 09 et pour For Fruits Basket, piste 10.

La chanson des garçons avait définitivement séduit le public. Lorsqu’ils l’avaient conclue sur un accord vif et sec, les applaudissements, les sifflements et les hourras leur avaient fait comprendre que même sans la jolie voix de Tohru, ils valaient quelque chose.
Manabé fut particulièrement heureux lorsqu’il entendit des jeunes filles crier son nom. Yuki dut même le stopper dans son élan passionnel d’aller les rejoindre en plongeant dans la masse.
Kyô, quant à lui, sentit son cœur se remplir de chaleur dès qu’il entendit son nom résonner plus fort que les autres. Lui, le maudit d’entre les maudits, le monstre et le renégat, lui aussi était applaudit et ovationné. Il ressentit alors un sentiment de satisfaction intense. La satisfaction d’être apprécié pour ce que l’on offre et la satisfaction plus orgueilleuse mais ô combien humaine de plaire. Décidément, il ne pourrait jamais oublier cette journée.

Pendant que l’on remettait les chaises en place, Tohru et Machi rejoignirent les garçons sur scène et se préparèrent pour la chanson suivante. Une fois que chacun fut en place, Momiji prit la parole :

Momiji : Voici Tohru de retour pour notre plus grand bonheur. Elle va nous interpréter une chanson de Miyamura Yuuko : It Is Only The Fairy Tale.

Le lapin fit place à Tohru et s’armant de son violon, il donna le tempo à suivre et fit signe à Machi de commencer. La jeune fille inspira un grand coup et de ses doigts légèrement tremblant pinça les cordes de sa harpe. Deux mesures plus tard, Yuki superposa aux accords de la harpiste le thème de la mélodie qu’il joua au xylophone accompagné de Haru à la guitare. Cette mélodie était légère et entraînante bien qu’un peu mélancolique. Elle pouvait représenter un ballet de feuilles mortes portées par un vent d’automne ou encore une ronde dansante de fées et de lutins qui se volatiliseraient à l’approche d’un humain. Pour cette chanson, l’imagination de l’auditeur était en éveil et participait à rendre le chant plus beau. Lorsque le xylophone se tut, Tohru prit le relais et reprit le thème de sa voix mélodieuse. Elle chantait dans un Anglais maladroit mais avec toujours autant d’émotions.

Who are those little girls in pain just trapped in castle of dark side of moon
Twelve of them shining bright in vain like flowers that blossom just once in years


Par la suite, Machi joint sa voix à celle de Tohru dans un ton plus grave mais très doux. Les deux voix se complétaient parfaitement et offraient une harmonie très agréable.

They're dancing in the shadow like whispers of love just dreaming of a place where they're free as dove
They've never been allowed to love in this cursed cage
It's only the fairy tale they believe


Lorsque les voix se turent, Momiji au violon et Manabé au violoncelle jouèrent un interlude langoureux accompagnés par Kyô à la batterie, rompant ainsi avec la légèreté initiale du morceau.
Puis Tohru et Machi reprirent, avec les cinq autres musiciens, la seconde partie de la mélodie qui s’acheva enfin sur un rapide arpège à la guitare.
Une fois de plus, le public leur fit un triomphe.

Ayame : Bravissimo !!! Hip hip hip hourra pour Fruits Basket ! Ha ha ha !!!
Hatori : Tu ne pourrais pas avoir un peu plus de pitié pour mes oreilles s’il te plaît ?

Et heureusement pour les oreilles du médecin, Momiji s’empara du micro et demanda un peu de silence.

Momiji : Encore merci pour votre gentillesse. Nous avons beaucoup travaillé pour que ce concert soit parfait et vos applaudissements sont notre plus belle récompense.

De nouveaux applaudissements accueillirent ce petit discours. Une petite fille blonde au fond de la salle près de son papa était particulièrement fière du jeune violoniste et applaudissait du plus fort qu’elle pouvait de ses petites mains.

Momiji : J’espère que vous réserverez le même triomphe pour Machi qui va remplacer Tohru au poste de chanteuse pour vous interpréter une magnifique chanson, Kaze no Machi he.

Momiji tendit le micro à Machi et lui glissa à l’oreille :

Momiji : Ne t’inquiète pas, tout va bien se passer.

La jeune fille aurait bien aimé s’en convaincre mais son manque de confiance en elle était trop fort. Elle le remercia tout de même d’un sourire et prit place devant la foule. Tant de regards étaient rivés sur elle ! C’en était effrayant… Mais pourtant, elle devait faire de son mieux pour Yuki et Manabé… Et aussi pour Tohru et les autres. Elle se tourna vers Yuki qui fit un signe de la tête pour lui indiquer le départ. Il commença alors à jouer au piano une petite introduction tout en douceur pendant que Machi se préparait mentalement à enchaîner. Ses tremblements n’échappèrent pas à l’œil de Tohru qui se rapprocha d’elle et lui prit doucement la main comme pour lui faire passer un peu de son courage par ce lien physique. Machi se tourna vers la nigiri qui lui fit un sourire radieux. Elle lui sourit en retour et dirigea de nouveau ses yeux vers le public. Le piano avait cessé de jouer, Machi planta son regard dans celui de Yuki qui lui envoya un sourire en plus d’un hochement de tête. Ils démarrèrent alors en parfaite synchronisation. La voix de Machi était plus mûre, plus grave que celle de Tohru et une chaleur douce et rassurante s’en dégageait. Elle convenait parfaitement pour cette chanson suave. Une fois lancée, elle prit plus d’assurance et ignora ce qui l’entourait. Elle était dans un autre monde, un monde où elle n’avait pas besoin de se créer une façade pour se protéger du regard des autres, un monde où elle pouvait être elle même. C’est ainsi que Yuki reconnut à cet instant la jeune fille sensible qui s’était confiée à lui quelques mois plus tôt.
Dans un premier temps, seul le piano l’accompagnait. Puis quand le tempo gagna un peu en vitesse, la batterie s’ajouta. Puis vint le violoncelle dont les sonorités graves et langoureuses convenaient parfaitement à la voix de Machi. Arrivé à la moitié de la chanson, Manabé passa le relais à Tohru qui accompagna le temps d’un couplet la jeune harpiste. S’ensuivit un interlude musical mené par Momiji au violon et soutenu par le violoncelle, la batterie, le piano et la guitare. Celui ci se termina par une note tenue au violoncelle. Puis il y eut cinq secondes de silence avant que Machi ne reprenne le chant accompagnée de Yuki. Lorsqu’elle approcha de la fin de sa chanson, elle se tourna vers lui et chanta ces quelques paroles qui se terminèrent sur une note suspensive : « Kaze no Machi he ». La nezumi en fut quelque peu troublé tant le regard de la jeune fille avait été intense. Mais il su garder son self-control pour conclure la chanson par une courte reprise du thème et un accord brisé et léger.

Lorsque le public applaudit à tout rompre et acclama la jeune chanteuse, celle-ci ne réalisa pas tout de suite ce qu’il lui arrivait. Ce ne fut qu’au moment où Manabé vint la féliciter discrètement qu’elle sortit plus ou moins de sa transe.

Manabé : Bravo nee-chan. Je suis particulièrement fier d’être ton grand frère ce soir.

Machi rougit de plaisir et un léger sourire vint enjoliver son visage. Elle salua plusieurs fois le public qui applaudissait encore et toujours. Puis, lorsque Momiji vint prendre sa place pour annoncer la suite et qu’elle s’en retourna vers son alto, elle croisa le regard de Yuki. Elle y lu beaucoup de choses : de la fierté, de l’admiration mais surtout de la tendresse. Et c’est sans aucun doute cette dernière petite chose qui la fit rougir comme une écrevisse. Timidement, elle lui sourit et les yeux rivés sur le sol, elle retourna à son alto pendant que Momiji prit de nouveau la parole :

Momiji : Le concert touche malheureusement à sa fin. Mais comme nous ne souhaitions pas vous quitter n’importe comment, nous avons choisi pour dernière interprétation une chanson qui nous tient particulièrement à cœur et qui signifie beaucoup pour nous. Il s’agit de For Fruits Basket de la très regrettée Ritsuko Okazaki.

Le cœur du lapin se serra quelque peu lors de cette dernière annonce. Pour lui, ce concert avait été un franc succès mais surtout un excellent moment passé avec des amis chers. Il était triste que cela se termine.

Momiji : ~ Mais il ne faut pas se laisser abattre. Ce sera un merveilleux souvenir que je garderai en moi toute ma vie…(Se tournant vers Kyô) Et qui sait, malgré l’avenir sombre qui se dresse devant nous, peut-être aurons-nous de nouvelles occasions de rejouer tous ensemble…~

Et c’est le sourire aux lèvres que Momiji prit son violon, donna le tempo à suivre au groupe et fit signe à Tohru et Yuki de commencer.

Lorsque la nigiri entama les premières mesures, elle ne put s’empêcher de penser à quel point cette chanson d’espoir convenait aux maudits. Elle voulait la leur dédier, et de cette façon leur envoyer un message d’espoir et d’amour.

Totemo ureshikatta yo / kimi ga warai kakede ta
Subete o tokasu hoho emi de

Haru wa mada tookute / tsumetai tsuchi no naka de
Me fuku toki o matte ta 'n da


De nombreux souvenirs défilaient dans les esprits maudits à l’écoute de cette chanson. Des souvenirs tristes comme Kana pour Hatori, ou des souvenirs effrayants comme le désespoir de Kisa pour Hiro ou encore des souvenirs nostalgiques comme Rin pour Haru.

Tatoeba kurushii kyou da to shite mo
Kinou no kizu o nokoshite ite mo
Shinjitai / kokoro hodo ite yukere to

Umare kawaru koto wa dekinai yo
Dakedo kawatte wa ikeru kara
LET'S STAY TOGETHER / itsu mo


Mais grâce à Tohru, ils avaient appris à faire face à ces souvenirs douloureux et à aller de l’avant. Ainsi, de nouveaux souvenirs avaient pu être créés. Des souvenirs de joie comme le jour où Kisa se remit à parler, des souvenirs de franche rigolade comme la fois où Kagura poursuivit le pauvre Kyô pour que celui ci l’embrasse ou encore des souvenirs émouvants comme le jour où quelqu’un vous dit qu’il vous aime…

Boku dake ni waratte / sono yubi de / nee sawatte
Nozomi bakari ga hateshinaku

Yasashiku shitai yo / mou kuyanu you ni
Nageki no umi mo koete ikou


Ils l’entendaient tous. Le message de Tohru à travers la chanson parvenait très clairement jusqu’aux maudits. Certains, les plus sensibles comme Kisa, Kagura, Momiji et Ritsu, ne purent empêcher quelques larmes de couler. Mais comme l’aurait dit la nigiri, c’étaient de très jolies larmes.

Tatoe kurushii kyou da to shite mo
Itsu ka atatakana omoide ni naru
Kokoro goto subete nage daseta nara

Koko ni ikiteru imi ga wakaru yo
Umare ochita yorokobi o shiru
LET'S STAY TOGETHER / itsu mo


D’autres, comme Hatori, Ayame, Haru et Yuki souriaient sereinement pensant qu’ils étaient bien chanceux de connaître quelqu’un d’aussi exceptionnel que Tohru.

Tatoeba kurushii kyou da to shite mo
Itsu ka atatakana omoide ni naru
Kokoro goto subete nage daseta nara

Koko ni ikiteru imi ga wakaru yo
Umare ochita yorokobi o shiru
LET'S STAY TOGETHER / itsu mo


Et enfin, Rin, Hiro et Kyô étaient pensifs. Ils pensaient à la nigiri qui une fois de plus s’occupait des autres avant de s’occuper d’elle même. Ils pensaient que finalement, c’était sans doute cela qui la rendait si adorable à leurs yeux.

Lorsque la chanson s’acheva sur un dernier coup d’archet de Momiji, le public leur fit leur dernière ovation. Cependant, la première rangée n’applaudissait pas. Les Sôma fixaient Tohru très tendrement, les regards remplis de reconnaissance.

Pendant ce temps, personne ne fit attention aux deux personnes du fond qui quittaient discrètement l’auditorium. L’un était un grand et bel homme mais si l’on s’attachait de plus près à son visage, l’on y remarquerait l’expression d’une grande tristesse. L’autre était habillé de noir et affichait un sourire satisfait.

Akito : Bien, Kureno, demain nous sommes de sortie.
Kureno : Où irons-nous Akito ?
Akito : Chez Shigure…
 
Spy Myina
Jan 10 2006, 09:44 PM
Message #4


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Oneshot Final Fantasy


Vis ! - Clad/Aéris

Arrête s’il te plaît…
Arrête de fuir l’instant présent
Arrête de vivre à travers le passé
Te voir ainsi me fait tant de peine…

Te pardonner ?
Mais qu’y a-t-il à pardonner ?
Je savais ce qui allait se produire
C’était mon destin… mon sacrifice
Pour le salut de la planète
Pour l’Humanité que j’aime tant
Pour que la Vie l’emporte sur la Mort.

Tu m’aimais ?
Moi aussi je t’aimais…et je t’aime encore.
Mais je veux que tu sois heureux.
Je serais bien égoïste
Si j’exigeais de toi
De n’aimer que moi…
Qui ne suis rien de plus qu’un souvenir.

Et il y a « elle » aussi
Je sais qu’elle peut te rendre heureux
Alors laisse-la t’aimer
Laisse-la prendre soin de toi
Offre-lui la clé de ton cœur
Et ne t’inquiète pas pour moi
Je possède un double…

Je te manque ?
Mais je suis là
Je serais toujours là
Tant que mon souvenir vivra à travers toi
Tant que tu garderas une place pour moi dans ton cœur.

Aie confiance
Nous nous retrouverons un jour
Nous serons de nouveau ensemble
Nous rirons et pleurerons ensemble
Comme autrefois…

Tu as encore tant de choses à faire
Tant de choses à découvrir
Tant de choses à vivre
Ne laisse pas le désespoir t’envahir
Alors va et vis !

Illustration de Padawan Miluihad : Admirez !

Je te retrouverai ! - Tidus/Yuna
Sur une chanson de Within Temptation Somewhere

Lost in the darkness, hoping for a sign.
Instead there is only silence,
Can’t you hear my screams ?


Déjà deux ans…Deux ans que nous nous sommes rencontrés… Deux ans que nous avons combattu Sin côte à côte… Deux ans que je t’aime… Deux ans que tu as disparu…
Deux longues années de doutes, de peine et de déceptions…

Never stop hoping,
Need to know where you are,
But one thing is for sure,
You’re always in my heart.


Mais quelque chose au fond de moi se révolte… Je t’ai vu sauter dans le vide… Et disparaître… Pourtant, mon cœur me dit que tout n’est pas perdu ! Il refuse d’abandonner, de me laisser t’oublier. Tu es vivant, je le sais !

I’ll find you somewhere.
I’ll keep on trying until my dying day.
I just need to know whatever has happened,
The truth will free my soul.


Un jour, je te retrouverai ! Peu importe le temps que cela prendra, peu m’importent les sacrifices. Je te retrouverai !

Lost in the darkness, try to find your way home.
I want to embrace you and never let you go.
Almost hope you’re in heaven so no one can hurt your soul.
Living in agony cause I just do not know
Where you are.


Alors je cherche encore et toujours, poussée par cette irrésistible envie de te revoir et de te presser sur mon cœur meurtri. La flamme de l’espoir est si vive en moi ! « Désespoir » et « découragement » sont des mots bannis, interdits… Grâce à toi, j’ai appris à ne jamais baisser les bras.

I’ll find you somewhere.
I’ll keep on trying until my dying day.
I just need to know whatever has happened,
The truth will free my soul.


Je continuerai à parcourir tout Spira. Je fouillerai les maisons une à une, explorerai le moindre petit lac, la moindre petite forêt. Et s’il le faut, je te chercherai dans ton monde, l’antique Zanarkand. Pour toi, je remonterai le temps. 1000 années ne suffiront pas à m’arrêter ! Je préfère mourir d’épuisement que de rester là à ne rien faire… Je te retrouverai !

Wherever you are, I won’t stop searching.
Whatever it takes, I need to know.

I’ll find you somewhere.
I’ll keep on trying until my dying day.
I just need to know whatever has happened,
The truth will free my soul.


Surtout, ne bouge pas et attends moi ! Je te retrouverai… Tidus…

Traduction
Quelque part…

Perdue dans les ténèbres, j’attends un signe.
Mais il n’y a que le silence,
N’entends-tu pas mes cris ?
Je n’ai jamais cessé d’espérer,
J’ai besoin de savoir où tu es,
Mais une chose est sûre,
Tu es toujours dans mon cœur.

Je te trouverai quelque part.
Je continuerai de chercher jusqu’à ma mort.
J’ai juste besoin de savoir, peu importe ce qui s’est passé,
La vérité libérera mon âme.

Perdue dans les ténèbres, j’essaie de te retrouver.
Je veux te prendre dans mes bras et ne plus jamais te laisser partir.
J’espère presque que tu es au Ciel afin que personne ne puisse blesser ton âme.
Je vis dans l’agonie car je ne sais pas
Où tu te trouve.

Je te trouverai quelque part.
Je continuerai de chercher jusqu’à ma mort.
J’ai juste besoin de savoir, peu importe ce qui s’est passé,
La vérité libérera mon âme.

Où que tu sois, je ne cesserai pas de chercher,
Peu importe le prix, je dois savoir.

Je te trouverai quelque part.
Je continuerai de chercher jusqu’à ma mort.
J’ai juste besoin de savoir, peu importe ce qui s’est passé,
La vérité libérera mon âme.
 
Spy Myina
Jan 10 2006, 10:13 PM
Message #5


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Divers


A la recherche d`une idylle

Un vieux bourgeois aigri
Qui dormait tout seul dans son lit
Se rendit un jour à la ville
Pour y acheter un idylle.

Au marché travaillait Marie
Vingt ans tout juste et bien jolie.
"Tu me plais. Veux-tu m'épouser ?
Je suis riche mais bien solitaire
Tu as la beauté pour parfaire
Le bonheur que je te promets.

- Mais vous aimer, le pourrais-je ?
Mon coeur est épris de Julien.
L'amour est un doux sortilège,
Je ne veux mourir de chagrin.

-Jeune fille, j'ai beaucoup d'argent
Un amour meurt, un autre vient
Ainsi va la vie ; le temps
S'amuse de tout et de rien.

- Vous vous trompez. J'aime Julien
Il est pauvre, soit, mais j'y tiens.
Et que m'importent vos trésors
C'est à lui que je confie mon sort."

Un peu déçu mais débonnaire,
Le bourgeois songea à part lui :
Trop jeune, la passion les enserre
L'or et l'argent les indiffèrent.

Mais il finit par conclure une affaire
Avec la verte poissonnière
Qui ne fit pas trop de manière
Pour vendre son coeur et sa chair.

Avant le curé, le notaire
Enregistra le compromis
Le bourgeois, heureux et prospère,
A la poissonière fut uni.

La noce eut lieu mais le mystère
Entourant toute forme de vie
Exauça l'humble poissonnière.
Il décéda avant minuit.

La leçon fut pour lui amère.
Se présentant devant Saint Pierre
Le vieillard se crut bien servi :
"Ma bourse contre le Paradis.
- Une vie pour ne rien comprendre.
C'est du temps perdu, mon ami,
Répondit l'apôtre poli,
Aucune chose n'est à vendre,
Que ce soit le destin ou le Paradis".
- Fable

Je me souviens... Dédié a mon Ninou, Rusty

Je me souviens…
Lorsque tu as débarqué dans notre vie un jour de fin d’été : une petite boule de poils noiraude, pleine de vie, haute comme trois pommes, si adorable…et si fripon. Tu étais notre premier chien, nous étions un peu peureux, un peu maladroits. Mais finalement, nous n’avons pas résisté à ta petite frimousse espiègle et ton affection débordante. Tu nous as adopté et nous t’avons adopté.

Je me souviens…
Lorsque tu disais bonjour à ta façon ou lorsque tu nous accueillais après une longue journée passée sur les bancs de l’école. Telle une flèche, tu courais d’un bout à l’autre de la maison, battant tout les records de vitesse. Et, remuant la queue, tu nous sautais dessus brutalement, réclamant une caresse, un compliment ou un bisous.

Je me souviens…
Lorsque tu te sauvais pour respirer l’air marin sur la grève. Nous te cherchions toujours la peur au ventre… Peur que tu ne reviennes plus, peur de te découvrir écrasé sur la chaussée… Et lorsque enfin nous te retrouvions, tu te faisais tout petit, l’air penaud de celui qui sait qu’il a fait une bêtise… Mais tu as toujours su te faire pardonner…

Je me souviens…
De ta petite truffe se posant sur mes genoux lors des repas, et de tes yeux qui quémandaient un bout de ce délicieux poulet dont l’odeur te chatouillait les narines. Tu étais difficile, un vrai chien de riche ! Monsieur refusait les pâtés bon marché mais ne disait jamais non à un bel os de pot-au-feu. Et gare à vous si vous tourniez autours de lui lorsqu’un os était en sa possession ! Tu savais bien nous faire comprendre qu’une fois entre tes crocs, pas question de le reprendre… Et ne parlons pas de ta drogue ! A l’heure du café, nous savions tous où te trouver : dans le salon à lorgner la boîte de chocolats… Et pas question de la quitter d’un pouce. Quelqu’un s’en emparait ? Qu’a cela ne tienne, tu te levais et le collais jusqu’à obtenir le doux aphrodisiaque tant adoré.

Je me souviens…
Lorsque nous nous promenions tout les deux à la grève. Toujours le même moment : après la baignade quotidienne à 18 heure. Une patte, deux pattes et hop à l’eau ! Tu te couchais sur le bord, profitant de la fraîcheur de l’eau bretonne. Puis nous partions à l’aventure, dans les rochers… tout les deux. Et lorsque je m’asseyais pour profiter de ce beau paysage sous le soleil de fin d’après-midi, tu t’asseyais aussi, tout contre moi…Il n’y avait que le bruit des vagues, du vent et des goélands qui nous parvenait. Nous étions juste bien…tout les deux.

Je me souviendrai…
Bien plus qu’un simple chien… Un ami…


Ça va aller Dédié a Godchild pour ses 18 ans ^o^


Cachée derrière la porte, elle attend pendant que l’ennemi n°1 gagne sa première bataille. Un frisson… Des sueurs froides la prennent toute entière et les tremblements commencent… Une douleur, là, dans le ventre. Vraiment désagréable... Ses mains moites tiennent des feuilles froissées serrées contre sa poitrine. Elle sent, là, tout près de son sein gauche, les battements effrénés de son pauvre cœur.

Calme-toi… ça va aller…

Cherchant à occuper son esprit par autre chose, elle se met à écouter les notes qui s’échappent de l’entrebâillement. Mais la musique ne l’atteint pas. Non, son esprit ne veut pas, elle reste focalisée sur cette idée terrifiante : elle est la suivante.

Peut-être aurait-elle dû suivre le conseil de sa mère et prendre ces cachets homéopathique pour vaincre le monstre. Mais ça ne marche pas ces trucs là. Ce n’est que psychologique, n’est-ce pas ?
Peut-être aurait-elle dû ne pas aller en cours ce matin et répéter encore et encore. Mais au fait, quelle nuance doit-elle respecter déjà à la mesure 12 ? Et si elle avait un trou ?! Qu’est-ce que les gens vont penser d’elle ?!

Assez !! Tais-toi !! ça va aller !

Fermant les yeux, elle essaie d’étouffer la voix de l’ennemi qui ne cesse de grandir en elle. Elle inspire profondément… Puis expire… Une fois, deux fois… Le monstre se rétracte mais est toujours là.

Il n’y a pas de raison pour que ça se passe mal… J’ai beaucoup travaillé pour être au point donc ça va aller…

A peine sa pensée achevée, la musique cesse et cède la place à une valve d’applaudissements. Le monstre remonte de plus belle. Oh non ! Elle a déjà terminé ! Son cœur à peine calmé reprend un rythme alerte et ses mains serrent un peu plus les feuilles contre sa poitrine.

La porte s’ouvre et une femme aux cheveux gris et aux traits tirés, son professeur, apparaît au seuil.

- C’est à toi Léa.

Elle hoche nerveusement la tête et entre dans l’immense auditorium suivie de son professeur. Ah oui ! Se tenir droite, ne pas rentrer la tête dans les épaules, et la relever…

Quelle horreur, j’ai l’impression de marcher comme un robot !

Le public l’accueille par quelques timides applaudissements pendant que Léa tente de se débarrasser de cette désagréable sensation d’une centaine de paires d’yeux braquées sur elle. Et alors qu’elle se dirige vers le magnifique clavecin de concert trônant au milieu de la scène, elle croise la précédente candidate qui s’en retourne dans les coulisses. Celle-ci lui adresse un sourire rassurant.

- Bonne chance…

Une fois de plus, le monstre se rétracte sensiblement, la chaleur d’un sourire procurant un peu de courage à la jeune fille. Rapidement, elle étale ses partitions froissées sur le pupitre de l’instrument bien que ce ne soit pas indispensable, puisqu’elle connaît le morceau par cœur. Mais avoir ses partitions devant les yeux la rassure quelque peu. Alors autant mettre toutes les chances de son côté…
Assise sur le tabouret, elle attend que son professeur et les examinateurs lui donnent le signal du départ. Elle inspire, elle expire, elle inspire, elle expire… Ses doigts prêts à démarrer tremblent légèrement. Et une phrase, LA formule magique, envahit son esprit.

Tout va bien se passer, ça va aller….

- Tu peux commencer Léa.

Une dernière inspiration… Profonde, très profonde… Et elle s’élance.

Le départ est difficile, ses doigts tremblant encore un peu. Mais au fur et à mesure que les secondes passent, ses peurs et ses doutes s’effacent. Ses doigts courent tout seuls sur le clavier, elle n’a pas besoin de réfléchir à ce qu’elle fait, ils agissent presque automatiquement. Mais la musique ne passe pas que par la tête et Léa le sait très bien. Cette fugue de Bach, elle a appris à l’apprécier et à l’interpréter à sa façon. Alors, même si on considère cette musique comme savante et sans âme, elle la jouera avec tout son cœur.
Les minutes passent et Léa a presque oublié qu’elle passe un examen et que plus de cent personnes l’écoutent et la regardent. Elle est dans un autre monde. Un monde transcendantale où elle peut déployer toute l’étendue de sa sensibilité afin de s’exprimer autrement qu’avec des mots. Ce monde là est sien, son endroit à elle.

Enfin, le morceau s’achève. Deux secondes de silence… rompues par les applaudissements enthousiastes. La jeune fille se relève, un sourire radieux aux lèvres. Elle a réussi ! Elle a vaincu son ennemi de toujours, le trac, une fois de plus.

- Merci Léa. Tu peux y aller…

La jeune fille rassemble ses partitions qu’elle n’a finalement pas regardé une seule fois et s’en retourne dans les coulisses. En chemin, elle croise un jeune garçon dont le visage encadré d’une longue chevelure blonde et la démarche trahissent la nervosité qu’elle venait elle même de ressentir il y a à peine quelques minutes. Alors que leurs regards se croisent, Léa lui décoche son plus joli sourire et murmure :

- T’inquiète. Ça va aller…
 
Spy Myina
Jan 11 2006, 06:51 PM
Message #6


~Apprentie auteur sadique~


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Oneshot FB


Manabe mannequin Petite noteAlors cette petite chose qui va suivre est inclassable XDD Mais je vais malgré tout la mettre dans les oneshot FB... Il s`agit de ma participation au dernier Christmas Contest ou le but était de réécrire le plus déliremment (ca se dit ca ?XD) possible les dialogues d`une planche du manga Fruits Basket. Vous allez voir, ca vole pas haut ^^

Ne l`emmenez pas !
Non !
Je vous en prie, je vous en supplie
Laissez-la, laissez-la vivre !
Ne me l’enlevez pas
Ne l’emmenez pas !

Elle est ma lumière dans les ténèbres
La douceur dans un monde de brutes
Un sourire parmi des grimaces méprisantes
Un ange, une vie
Mon ange, ma vie.

Comment survivre sans elle ?
Elle qui su me regarder
Elle qui a su m’accepter
Elle qui a su m’aimer
Celle que j’aime plus que tout.

Ne l’emmenez pas !
Elle n’a connu que souffrance et malheur
Et n’a pas encore goûté au réel bonheur
Donnez lui cette chance
Et laissez moi la rendre heureuse.

Bats toi Tohru ! Bats toi !
Tu as encore tant de choses à faire
Tant de choses à découvrir et vivre
Nous avons besoin de toi Tohru
J’ai besoin de toi…
(Spoils chap 122 !)

Manabe fait son show Dédié au roi de la débauche et du sadisme... Hanyarin

Salut tout le monde les gens !

Alors, je me présente : Kakeru Manabe, vice président de l’Armée de Défense des élèves pour vous servir. Je suis sans aucun doute le mec le plus sexy de Fruits Bask… OUAI E !!! Hey ! ça fait mal Yun !
(Yuki : Et si tu récitais ton texte correctement, ça n’arriverait pas.)
Mouais, bon, disons que je suis le plus sexy après Yun-Yun… D’ailleurs, je suis ici pour vous faire une petite biographie made by Nabe de ce cher Yuki. Ça vous tente ?
(Auteur Sadique : Leur demande pas leur avis baka ! Z’ont pas le choix *____*)

Al right boss ! Let’s go ! Yuki Soma, mesdames et messieurs, est cette très belle jeune fille aux formes si… AIE AIE AIE !!! Nan Yun, pas les oreilles !
(Yuki : Tu préfères un aller simple chez Saint Pierre ?)
OK OK je me calme…

Donc, voici Yuki, fringuant jeune homme débordant de sex-appeal et de virilité.
(Auteur Sadique : Tiens ? Je ne me souviens plus avoir mis « virilité »… XD)

Mais sous ses airs de gentil garçon se cache une personnalité très complexe. En effet, la vie n’a pas été douce avec notre Yun. (Les violons commencent à jouer) Petit, il a été abandonné par ses parents au chef de la famille Soma. Celui ci a prit pendant plusieurs années un malin plaisir à traumatiser et écraser psychologiquement le pauvre enfant. Le paroxysme fut atteint lorsque notre pauvre Yuki fut enfermé dans une pièce vide et entièrement peinte en noir. A partir de cette époque, rien ne serait plus comme avant pour lui.
(Auteur Sadique s’essuyant une larme : ça vire pas un peu au mélo là…Snif T_T)
(Yuki : …)
En effet, l’enfant fut choqué et changea au plus profond de lui-même. Mais ce fut inconscient dans un premier temps. Ce n’est qu’à son entrée en seconde qu’il découvrit sa véritable nature : Yuki Soma est homosexuel.
(Yuki : STOP STOP STOP !!! Qu’est-ce que c’est que ces âneries encore ?!)
Je ne fais que réciter mon texte…
(Auteur Sadique : Une réclamation Yuki ? *___* Continue Nabe mon cœur)
La prise de conscience fut brutale pour lui. Si brutale qu’il en vint à détester ces sentiments honteux qu’il ressentait pour son cousin Hatsuharu, l’être pourtant si cher à son cœur. Celui qui lui était si souvent venu en aide par le passé.
(Haru :… Intéressant…)
Mais malgré cette haine envers lui-même, Yuki ne put maîtriser l’ébullition de ses jeunes hormones mâles.
(Yuki : Hé ho ! Et les jeunes lecteurs, tu y as pensé ?!)
(Auteur Sadique : Mais voyons Yuki, l’enfance n’existe plus de nos jours…)
Et les pulsions qui animaient son corps eurent raison de lui. Enfin, il découvrit ce que signifiait réellement le sens du mot « vivre ».
(Aya : Mon cher petit frère, snif, je suis si fier de toi…)
(Yuki : Tu tiens tant que ça à battre le record de saut en hauteur ?)
Malheureusement, qui dit premier amour dit premier chagrin d’amour. Et Yuki ne put s’y soustraire. Après qu’Haru lui ait avoué qu’il était bi, le Prince sombra dans le désespoir le plus total…
(Yuki : Je m’attends au pire)
Mais le temps cicatrisa sa blessure et alors qu’il pensait ne plus être capable d’aimer, il commença à nourrir de tendres pensées à l’égard de son ennemi de toujours : Kyo Soma. Peu à peu, la haine fit place à l’amour.
(Yuki : Là, le cauchemar est complet.)
Une nuit, il ne tint plus et rejoint son amour secret dans sa chambre. Mais hélas, une fois de plus le destin s’acharnait : Kyo n’était pas seul. Près de lui, était étendue une belle jeune fille endormie qui n’était autre que Tohru Honda, la bonne de la maison.
(Kyo : C’est quoi ces conneries ?!)
(Auteur Sadique : Allons mon Kyon Kyon, tu ne vas pas me faire croire que cette idée ne t’enchante pas.)

(Kyo : Quoi ? Mais…)
(Auteur Sadique : Tu es si mignon quand tu rougis. Nabe chéri, the show must go on.)
Yes boss ! Cette fois ci, le jeune homme crut qu’il ne s’en remettrait jamais. Cette vision d’horreur l’avait frappé en plein cœur. Le temps ne suffirait pas pour effacer sa blessure.
(Kimi : Ne pleure pas Yun. Kimi va te consoler)
(Yuki : Je préfèrerais presque une semaine avec Ayame à ça.)
Mais là encore, il se trompait. Car Yuki Soma a aujourd’hui trouver l’amour. Un amour passionné quasi destructeur. Un amour que la mort ne peut enrayer, un amour divin. Le Prince s’est dévoué corps et âme à Bouddha et est devenu moine.
(Yuki : …)

THE END
(Manabe : Je suis désolé Spy sensei, j’ai un peu brodé de temps en temps.)
(Auteur Sadique : Mais non mais non, tu as été parfait Nabe chou)
 
Spy Myina
Jan 12 2006, 09:45 PM
Message #7


~Apprentie auteur sadique~


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Ouuuuf, ca y est, mon déménagement est fini ^^

Bon, je reprends la ou j`en étais dans mon ex et regretté topic T_T Tout vos petits com vont me manquer, j`aimais bien les relire de temps en temps quand l`inspiration était pas la... Je compte sur vous pour continuer a m`en faire ^^

Godchild >> Tu as de la chance ^^ Pour ma part, c`était plutot le contraire : je jouais mieux en cours XDD Je stresse un max en public, c`en ai presque maladif XD Merci pour tes encouragements pour mes exam ^^ Plus qu`un et c`est finis (IMG:style_emoticons/default/tongue.gif)

kyo77 >> Re bienvenue lol Je suis contente que la suite t`aie plu ^^ Pour le concert la suite est disponible ^^ Enjoy ^^

Allez, je fais une cremaillere les enfants !!! Sake a volonté !!!
 
May
Jan 12 2006, 10:08 PM
Message #8


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Ouh la la c'est dur ces nouveaux topic....tu te rends compte j'ai failli rater ton nouveau chap!!!
Que dire....c'est vraiment tres bien...tu fais une description de la musique vraiment tres belle, et qui me semble tres juste...ca fait vraiment plaisir de voir des gens qui aiment autant la musique...vraiment!!!
Et la fin...j'étais mdr quand ils se mettent à danser...ils ont tous un comportement trop marrant...surtout qd tu parlais de Ritsu XDDD

Et j'en ai profité pour lire tes autres oeuvres....la songfic est tres belle...et le dialogue pour le contest est tout simplement genial...j'adoooooore l'histoire des poils et du bain...j'étais trop mdr en imaginant la scène.....

Continue comme ca surtout!!!!!!!!!
Sukiiiiiiiiiiiiis
(mmmm du Sake XD trop bon ^^)
 
cfav
Jan 12 2006, 10:31 PM
Message #9


En attente du réveil du Grand Dieu Guerrier Nataku


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je l'ai trouvé sublime spyounette je ne regrette pas ta torture ça en valait la peine merci j'immagine toto et machi je suis morte de rire sukis^^
 
hanyarin
Jan 12 2006, 11:36 PM
Message #10


Amant favori d'Aizen-Sama


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*o* des poèmes très mignons (j'ai adoré ta fable ! qu'est-ce que je donnerais pas pour avoir des travaux d'écriture de ce nouveau... hips j'oublie que j'ai des cinquièmes moi...) !!!! j'ai beaucoup aimé celui d'Aéris/Clad, car je trouve que le défaut de celui de Yuna est trop déséquilibré entre la song et les pensées de notre chère Invokeuse, c'est dommage. Mais bon, ça reste très beau quand même et très proche du personnage original !
Alors, voyons un peu Quand la musique s'en mêle... 2 PARTIES *__* !! 15 CHAPITRES *____* !!!! Il serait temps pour ton père de rattraper tout ça, honte à moi ! Allez ce we je me lance !!!!!!
Quand la musique est bonn... euh s'en mêle ... XD

A tchou !
 
Neith
Jan 13 2006, 06:00 PM
Message #11


Biographe officielle de Severynouchet


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Excellent ce nouveau chapitre, j'aime toujours autant. Et puis, là, une chanson d'amour sublime et un peu de swing... Tout ce que j'aime.
J'adorerais voir To-kun et Matchi danser !
Hanya : merci, maintenant j'ai Goldman en tête !!!
 
Tsukiko
Jan 13 2006, 09:37 PM
Message #12


Boulette de riz au chocolat Avis aux amateurs ^^


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J'ai lu le chapitre 15 et je n'ai qu'une chose à dire: Magnifique!
Quand aura-t'on droit à la suite?
 
niuuukymi
Jan 14 2006, 09:36 PM
Message #13


sister yaoiste // tyrannical wife


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J'ai lu le chapitre 15...
KYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH
j'adore comme tu décris la musique ^^ et j'aime comme tu écris en général!!!!
/me imagine Ayamé
/me imagine Ritsu
/me imagine Machi et Toto
/me imagine Hatori loin de la foule
XD trop drôle!!
La suite??
 
Kyo+Tohru=Love
Jan 15 2006, 05:29 PM
Message #14


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*en retard*
*honteuse*

Désolée ^^°

J'aime beaucoup ce chapitre ^^
J'admire vraiment cette idée que tu as eu, très simple et pourtant très originale ^o^
(/me incapable de faire original en faisant simple xD)
Et tu écris de mieux en mieux ^^
(ça fait quand même bizarre, lanouvelle organisation pour trouver ce qu'on cherche xD)
 
Spy Myina
Jan 15 2006, 06:43 PM
Message #15


~Apprentie auteur sadique~


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Merci a tous ^^

GodChild >> Oui ^^ C`est vrai que cette nouvelle organisation est pas facile >___ Pour le chap 15 : tes compliments me vont droit au coeur (surtout de la part d`une musicienne ^^) Je suis contente d`avoir réussi a vous transmettre la musique avec mes mots ^^ C`est vrai que j`adore la musique. C`est surtout grace a mes parents car ils m`y ont fait baigner depuis toujours. Je leur en suis tres reconnaissante pour ca en tout cas ^^
Merci d`avoir lu mes autres oeuvres ^^ Je me suis bien poilée (c`est le cas de le dire XDD) a faire ce dialogue. En tout cas, imaginer Manabé en calecon m`a fait beaucoup d`effet *____*
Sukis a toi aussi

Chris-chan >> Bouhouhou, c`est ton dernier jour en tant que membre de la semaiiiiiine (IMG:style_emoticons/default/blush.gif) J`ai beaucoup pris de plaisir a te torturer XDD Donc tu méritais cette dédicace ^^ Tant mieux s`il te plait ^^
Sukis et choisis bien notre future victime *___*

Papa hanyarin ^^ >> *o* Quel honneur de te recevoir sur mon topic mon cher pere et exemple ! Merci d`y apporter ta touche de débauche et de sadisme ^^
Merci pour tes remarques^^ Venant de la part d`un prof de Francais, ca me sera tres utiles pour la suite. Je suis d`accord concernant la songfic: j`étais consciente en la postant que le texte était trop court par rapport a la chanson et je me suis tatée avant de la poster... Mais comme je suis une flemmarde de premier ordre, je n`était pas motivée pour la retraivailler ^^" Peut-etre plus tard si l`inspi est au RDV ^^
C`est gentil de t`attaquer a ma fic mais je te préviens, le début est pas terrible ^^"
Merci en tout cas d`etre passé (IMG:style_emoticons/default/sleep.gif)

Neith >> Attends, je te chante autre chose : Je m`appelle Lolita... *Neith se jette sur Spy avec un regard meurtrier*
NAAAAN !!! Pas taper !!! C`était pour rire T_T
Hum, merci tout de meme pour ces gentils compliments ^^ Pour le prochain chap, il y aura trois chansons dont une que tout le monde connait bien je pense (mais je n`en dit pas plus)...

Ma tite boulette au choco *O* >> Merci mi amor ^^ Je suis désolée, maintenant que mon avance a fondue, tu n`as plu l`exclusivité des nouveaux chapitres ¬¬ La suite ? Quand je l`aurai écrite ^^"

niuuukymi >> Merci beaucoup ^^ J`ai adoré écrire ce passage, j`étais en train de pouffer de rire lorsque je tapais ^^

KTL chou >> Tu connais le proverbe "Mieux vaut tard que jamais" ^^Et je reconnais qu`avec les derniers changements, les nouveautés ne sont pas faciles a trouver ^^
Merci beaucoup beaucoup pour tous ces gentils compliments ! De mon coté, je t`admire de pouvoir écrire une fic avec autant de perso (que tu geres tres bien cela dit ^^) Sukis
 
Mizuhime
Jan 15 2006, 06:57 PM
Message #16


Neko à la recherche de l'aï...


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Encore un superbe chapitre!! *o*
Voudrais trop voir Tohru et Machi danser *o* !!!
/me veux la suite
sukissss
 
Lady Hime
Jan 17 2006, 12:07 PM
Message #17


Petit(e) nigiri


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bon malgre ce fait que l'on se voit ce soir, je vais tout de meme te dire mon avis ( qui est tres important a tes yeux ......je sais je sais.../ me reste humble et modeste, comme toujours loool ).

J'abien aime, reconnaissons-le. Tout ce que je regrette est le fait que Kyo n'est pas bvard avec avec Tohru durant les morceaux. Un peu d'audace que diable !!(IMG:http://yelims.free.fr/Manga/Manga59.gif)

Sinon je ne connaissais pas la fable. C'est bien ecrit !!! je me doutais bien que tu avais ete aidee.
/ comment, me est aussi mechante que Hanyarin..........difficilement concevable !!
 
Ruika-chan
Jan 17 2006, 08:32 PM
Message #18


Petit(e) nigiri


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wah , quelle chouette nouvelle présentation !
château bas, Dame Spy ! je ne savais pas que tu avais écrit autant de choses avec toujours autant de charme , de sensibilité, d'âme ,de poésie et de perfection !! je suis complètement bah-bah ! je suis on ne peut plus fiére de clamer haut et fort :
C'EST LA FIANCEE DE MA SOEUR !!!!!!
vraiment bravo pour tout ça ! en particulier pour le dernier chapitre de ta fic (évidemment!!! ^^) j'ai adoré comment tu as réussi à faire ressortir ce coté caché de Kyo > sensible à l'excès ! (enfin, j'espère que c'était ce qu'on devait voir et pas le contraire ! >.
bravissima en tout cas et :

VITE, LA SUITE !!!
 
Mauguine
Jan 20 2006, 03:03 AM
Message #19


Petit(e) nigiri


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Ouah, je viens de finir la première partie de ta fic et c'est très bon!!
Bravo!

Je vais lire la suite demain!
Surtout lâche pas c'est excellent!
 
hanyarin
Jan 20 2006, 09:42 AM
Message #20


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J'ai lu ta fic "Quand la musique s'en mêle" jusqu'au septième chapitre (je n'ai pas trop le temps ces temps-ci de pouvoir lire à mon aise u__u). Tu as beau dire que ce n'est pas terrible, je trouve que de nombreux passages sont beaux et touchants dans leur simplicité. Tu n'en mets pas des tartines, les sentiments sont retranscrits en peu de mots, mais quels mots (c'est une critique positive, attention) ! Je trouve très franchement qu'il s'agit d'un très bon début, et que le tout reste dans une atmosphère très FB, les personnages restent fidèles à eux-mêmes (Haru et Machi par exemple), et l'idée de base est tout simplement excellente. Si quelqu'un pouvait créer un art avec tous les personnages jouant des instruments que tu leur a assignés (plus les managers qui taquinent ce pauvre neko), ce serait super (Pad ! Paaaaad !!! Moi j'ai la flemme XDDD en fait je sais pas dessiner des instruments de musique) !
Vivement que j'ai le temps de lire la suite !!!!!
 

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Version bas débit Nous sommes le : 15th August 2007 - 05:38 PM