Modo Batte à Vis .:~Gourou de SoJi Oppa~:.
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Itsumademo Issho Part.III (chapitre 11 à 15)
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Chapitre 11 (par FBF)
La salle est vide, blanche, aseptisée, impersonnelle. Kei fume une cigarette, histoire d’avoir quelque chose à faire, Aoshi fait les cent pas, parlant du fonctionnement nucléaire, d’une horloge à eau, meilleur moyen de se calmer, du moins, pour lui (Note de FBF : pour moi, il passerait par la fenêtre ^^)(note de Kotoko: Non!Il trop beau pour le jeter par la fenêtre !) . Tomoe, elle, se tord les mains, se jette des coups d’œil vers la porte des urgences. Soudain, la porte s’ouvre sur un vieux médecin, qui jette ses gants de travail. Tomoe se précipite sur lui, tremblant de tout ses membres.
-Tomoe : Docteur, dites-moi qu’il va bien ! Qu’il va se réveiller ! Qu’il …
-Docteur : Calmez-vous. Vous n’arriverez à rien dans cet état.
Il voit Kei jeter sa cigarette. Le chirurgien sort son paquet.
-Docteur : Je peux ? Plus de quatre heures éprouvantes et stressantes sans cela, je deviens fou…
Après l’avoir allumée et inhalé le tabac, il regarde les trois personnes.
-Docteur : Il est vivant, je suppose que cela vous rassure …
Tomoe se jette sur Aoshi qui reste silencieux. Kei respire enfin et sourit.
-Docteur : Je vous ai dit vivant, pas sur pied … … Voyez-vous, il a tous pris sur le coté droit. Il s’en sort, heureusement, qu’avec une double fracture de la jambe droite, trois côtes cassées, l’épaule droite déboîtée et le bras, toujours droit, fracturé à plusieurs endroits. Son visage est tuméfié, et quelques organes internes touchés mais sans gravité et puis qui ne le serait pas, après un tel accident.
Au fil de l’examen, Tomoe perd le peu de couleur qu’il lui reste.
-Tomoe (voix blanche) : Vous voulez dire que …
-Docteur : En fait, il n’est pas mort, du moins, cliniquement. Il est dans un coma profond, ceux où il y a peux de chance de refaire surface. Bien sûr, il peux se réveiller demain, sans aucune séquelle mentale, mais il peux aussi ne jamais se réveiller …
Kei tombe lourdement sur un siège, le plus proche, Tomoe se jette dans les bras d’Aoshi, pleurant toutes les larmes de son corps et ce dernier ne bouge pas, la vérité l’ayant à peine effleurée.
Pourquoi aujourd’hui
Pourquoi lui
Pourquoi pourquoi
Pourquoi pas moi
-Docteur: Sachez de plus que s'il venait à se réveiller....peu importe le temps qui se sera écoulé...pour lui le temps s'est arrêté...
Kei tremble. Il ne pleure pas. Il s’est promis depuis la dernière nui à ne plus le faire. Mais ces larmes ne peuvent pas se contenir.
D’abords les parents, puis c’est toi
Je ne comprends toujours pas
Pourquoi vous et pas moi
Alors que je suis le plus âgé
Je devrais être le premier
Tomoe n’en revient pas. C’est de sa faute. Elle était en retard, elle discutait avec son frère, c’est à peine si elle se demandait où il se trouvait.
Notre bonheur venait à peine de commencer
Que tout est déjà terminer, bon à jeter
Je ne saurais plus j’aimais aimer
Qui pourrais m’aider
A vaincre ce chagrin, cette peur
Qui envahit mon cœur
C'est alors qu'arrivent Chidori et Sojiro en courant. Tomoe voit son amie et se jette dans ses bras, les larmes sillonnent son visage et tandis qu'Aoshi révèle la situation à ses amis, la vérité commence la réalité commence alors à faire face....En exposant à voix haute l'état de son frère, il prend alors consciences de faits et se met à sangloter...Sojiro retient tant bien que mal ses larmes...Il ne veut pas encore plus peiner sa sœur et son ami en pleurant...
Kei laisse les jeunes ensembles. Il ne peut pas leurs parler, pas maintenant. La douleur est trop récente. Une personne peux l’aider, une seule. Il a tant besoin d'elle... Il sort au dehors, prend son téléphone portable et compose un numéro, vieux, mais jamais effacé. Doucement, la tonalité le préviens que ce numéro a encore un abonné. Un déclic et une voix de femme, douce à son oreille résonne.
-… : Bonjour. Je ne suis pas là pour le moment, veuillez me laissez un message après une le bip sonore avec vos coordonnées, je vous rappellerais. … Et sachez, que … peace and love ! BIP
-Kei : Je sais que tu es là. Mais enfin, ce n’est pas grave, s’il le faut je te rap…
-… : Kei ? Comment as-tu eu mon numéro ?
-Kei : Tu n’as pas changer depuis que l’on se connaît. Pourtant, tu m’avais promis de le faire … … tu me manque, Kasumi.
Kasumi ne répond pas. La dernière fois qu’il lui a dit cela, elle l’avait quitté, brusquement, sans raison.
-Kasumi : Que se passe-t-il ?
-Kei : Je ne sais pas … je ne sais plus … je suis si fatigué …
-Kasumi : Où te trouve-tu ? Veux-tu que je te rejoigne ?
-Kei (dans un souffle) : Shin …est dans le coma.
Silence. Kasumi se sent repartir dans le passé.
Kasumi s’est invitée à la veillée funèbre des parents de Kei. Ce dernier se trouve près des deux corps, entourés de ses deux frères qui n'ont cesse de pleurer. Kei semble totalement dépassé par les évènements. Kasumi s’assied face à lui et s’incline.
-Kasumi : Je te donne mes condoléances. Je suis navrée pour toi et tes frères.
Il ne lui répond pas. C’est si exceptionnel. Habituellement, il la couve du regard, ne voit qu’elle...mais là...
-Kasumi : Si tu as besoin …
Elle lui tend un main, qu’il repousse avec rage. Ses yeux sont froids, ne lui donnant plus rien d’amour, ne lui révélant aucun sentiment...
-Kei : Ne me touche pas ! C’est de ta faute tout cela ! Pourquoi aurais-je besoin de l’aide d’une meurtrière ? Ne reviens plus jamais !
-Kasumi : Mais …
-Kei : Va-t’en !
-Kasumi: Kei...je...
-Kei: Pars! Et ne reviens plus!
Kasumi se lève, les yeux remplit de larmes.
-Kasumi : N’essaye plus de me joindre. Tout est fini entre nous ! Je te … déteste !
Elle s’enfui en courant, laissant un Kei désemparé et deux jeunes enfants pleurant la perte de leurs parents.
-Kasumi : Tu veux que je vienne ?
-Kei : Cela te dérange ?
-Kasumi : Les amis sont là pour ça, non ? Où es-tu ? A l’hôpital ? J’arrive, ne bouge pas !
Kei raccroche et fixe son mobile. Ami ? Elle avait dit ami. Pas amant, ni couple, ami. Doucement, il rejoint son autre frère, le seul encore conscient.
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J’ai si mal, au fond de moi, je ne sais pas ce que c’est. Et puis, il fait si clair, si lumineux. Où suis-je ? Pourquoi est-ce que je me sens si léger ? Quel est cette odeur étrange ? Un souvenir ancré au fond de moi … Mélange de citron et de lait pour enfant. Ombres qui bougent, qui êtes-vous ? Vous m’êtes si familier …. Attendez-moi ! Tomoe ? Tomoe ! Où es-tu ? Je me sens si seul sans toi, reste près de moi. Ne bouge pas, j’arrive. Mais … et eux ? Qui sont ils ? Pourquoi sont ils ici ? Le serment … tu te souviens, Tomoe ? Notre serment … je l’appliquerais, où que je sois. Alors, s’il te plait, fait de même. Attends-moi, j’arrive.
Shin se met à courir vers les ombres, ne pensant qu’au présent, oubliant toute promesse faite auparavant.
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-Tomoe : Je peux le voir, docteur ?
-Docteur : Oui. Mais je vous préviens, il risque de vous … décevoir.
Tomoe ne fait pas attention et entre dans la chambre. Celle-ci est blanche, aseptisée et où flotte une drôle d’odeur, un mélange d’éther et de malade. Sur le lit, recouvert de bandages et de fils reliés à des machines, Shin vit. Enfin, vit, c’est un grand mot, survivre, c’est plus normal. Tomoe s’approche de lui, tremblante. Elle pose sa main sur celle de son aimé et lui fait un pauvre sourire. D’une voix douce, elle lui parle.
-Tomoe : Je sais que tu m’entends. Tu m’a promis que jamais rien ne nous séparerait. Moi, en tout cas, je resterais à tes côtés. Toujours … à jamais …
Elle s’écroule sur le lit et pleure en silence. Aoshi et Kei restent dehors, observant les deux adolescents que tout rapproche mais que tout éloigne. Kei sort s’allumer une cigarette et retrouver Kasumi. Aoshi, lui, reste accoudé au chambranle de la porte, sentant un poids énorme lui serré la poitrine. Il ne sent pas la présence de ses amis..
Quel est le nom de ce sentiment
Qui m’étreint le cœur en ce moment
Il fait si mal, pourtant, je sens
Une chaleur réchauffé mon cœur
Glacé depuis si longtemps
Mais je vous en conjure
Sauvez-la, mettez-la en lieu sur
Je ne pourrais pas continuer
A nier l’évidence
Mais quel est le nom de ce sentiment
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Chapitre 12
Au lycée Sojiro et Chidori rejoignent Aoshi qui semble perdu dans ses pensées…
Sojiro pose sa main délicatement sur l’épaule de son ami…
-Sojiro : Aoshi…ça va ?
-Aoshi : Oui…ça peut aller…enfin je pense…
Chidori retient ses larmes en voyant la mine triste et pale d’Aoshi…
Aoshi cherche du regard…
-Aoshi : Tomoe n’est pas venue….
-Sojiro : Non pas aujourd’hui….
-Aoshi : Ca va faire bientôt un mois déjà qu’elle n’est pas venue….
J’ai détruit ton cœur
Volé ton bonheur
Que puis je faire pour toi
Qui d’un regard me laisse pantois….
Un peu plus en arrière Urumi avait entendu la conversation…
Voyant le regard perdu de celui qu’elle chérissait elle se mit à rêver…
Je serais toujours là pour toi,
Je te prendrais dans mes bras
Je chasserai tes peurs
Et te prodiguerai le bonheur…
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Chez elle, enfermée dans sa chambre Tomoe regardait la photo de Shin…
Sans cesse ses larmes coulaient…
Elle ne mangeait plus, ne dormait plus, elle ne vivait plus….un mois…une éternité que son cœur ne battait plus…
Pourquoi ? Pourquoi ?
Reste avec moi…
Je suis si seule sans toi…
Perdue sans tes bras…
Elle se remit à pleurer…
La mère de Tomoe entendit sa fille pleurer au travers de la porte et n’osa pas entrer….
Elle déposa le plateau sur le sol…
-Ketsuko : Tomoe…je…je t’ai laissé de quoi manger devant ta porte….
Puis elle descendit les marches…
En bas le regard inquiet, Hajime questionnait sa femme du regard….
Ketsuko secoua la tête doucement…
Hajime l’a prit dans ses bras…
Ketsuko se mit à sangloter…
-Hajime : Viens par là…Elle ne doit pas nous entendre…
Et il mena sa femme vers le salon.
Ketsuko leva les yeux vers son mari….
-Ketsuko : Pourquoi…Si jeune…elle souffre tant…pourquoi doit elle subir tout ça….
Et elle se remit à pleurer dans les bras de son mari qui n’avait malheureusement aucune réponse à la douleur de sa femme….
Il se sentait impuissant…
Lui le père, le mari, le chef de famille n’arrivait pas à consoler sa fille et sa femme….
De grâce que le Ciel m’entende
Et qu’il écoute ma demande
Que la Vie revienne en cette maison
Et qu’elle revienne à la raison…
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Kei finissait son cours. Il se dirigea vers les vestiaires des filles.
Il entra à pas de loup…
Elles étaient toutes sous la douche commune…
Quelle petite faiblesse
Que de contempler la jeunesse
Voir ces futures pécheresses
Et en admirer la délicatesse
Puis il ressortit comme il était entré…
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Sur son bureau, les dossiers s’amoncelaient…elle n’avait ni la tête, ni le cœur au travail…
Elle ne cessait de penser… De son portefeuille elle sortit une petite photo jaunie par le temps… la représentant elle et Kei à cette époque là…..
-Kei : Kasumi allez viens on va s’amuser !!!
- Kasumi : Kei… je ne sais pas…enfin…
-Kei : Alleeeez !!!!!!
-Kasumi : Bon d’accord….
-Kei : Ouai ! Je passe te chercher à 14h !!!
-Kasumi : Oui d’accord…
-Kei : Bon appétit mon cœur ! A tout à l’heure ! Je t’aime !
-Kasumi : Moi aussi je t’aime. A tout à l’heure.
Et Kasumi raccrocha… Elle était nerveuse…
Que lui préparait il ?....
Elle alla se préparer à manger…
Il s’installa derrière son bureau… Pourquoi….Pourquoi l’avait-il appelé…Pourquoi malgré le temps il n’avait pas réussi à l’oublier…Trop de questions qui le chamboulaient…Il prit le cadre photo sur son bureau le représentant lui et ses frères…Shin et Aoshi…Cette fois encore il allait devoir se montrer fort… puis il pris celle représentant sa famille, celle d’avant l’accident…sa vie d’avant…il en sortit une photo cachée derrière la photo familiale…Lui et Kasumi…
Il était si heureux… Elle avait accepté…
Il lui ferait passer la plus belle journée qu’elle ait jamais vécue… Il lui prouverait la force de son amour pour elle… Il marchait tout heureux et guilleret….Oui, il lui ferait vivre une journée magique…
Il arriva à la porte sans même s’en rendre compte et sonna…
Kasumi entendit la porte sonner…Déjà…Enfin… Elle ne savait pas quoi penser… Nerveuse et impatiente elle ne savait plus quoi faire…Elle ouvrit la porte et sourit à Kei.
Il la regardait avec un air béat.
Aujourd’hui est le jour,
Où je te prouverais mon amour
Que tes craintes enfin cesse
Et que nous allions vers l’ivresse
La jeune fille était embarrassée au plus haut point. Jamais personne ne l’avait regardé ainsi…
-Kasumi : Arrête de me regarder comme ça…
-Kei : Attends…
Il fouilla dans son sac et en sortit….un appareil photo jetable.
-Kei : Viens ça nous fera un souvenir !
Et sans même attendre il se posta aux cotés des Kasumi et prit une photo d’eux…
-Kei : Le cadrage sera pas top mais je m’en fiche…
Et ils se dirigeaient vers le parc…
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Urumi passa sa journée, comme à l’accoutumée, à observer Aoshi qui discutait avec Chidori mais cette fois une lueur différente brillait dans ses yeux…
Bientôt viendra mon tour
De connaître l’amour
De n’aimer que toi
Et me blottir contre toi
Mais elle n’avait pas remarqué Sojiro qui arrivait par derrière.
-Sojiro : C’est Aoshi que tu observes comme ça ?
Urumi se sentit gênée d’avoir été surprise. Elle rougit.
-Urumi : Non ! Ce n’est pas ce que tu crois ! Je…je…
-Sojiro : Ecoute, Aoshi ne va pas bien pour le moment alors n’essaies pas de l’importuner de quelques manières que ce soit…Est-ce clair ?
-Urumi : Euh oui…mis euh…
Des larmes apparurent dans ses yeux. Elle détourna la tête et s’enfuit en courant.
Sojiro vint rejoindre ses amis.
-Chidori : Qu’est ce que t’as fait encore ?
-Sojiro : Moi ? De quoi tu parles ?
- Chidori : Fais pas l’innocent ! Cette fille est partie en larmes !
- Aoshi : Ce n’était pas Urumi ?
-Sojiro : Si…Je l’ai juste taquiné…Je lui ai dit que j’avais vu les résultats des contrôles de maths en salle des profs et qu’elle avait eue une note rouge…
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Chapitre 13 (par FBF)
-Aoshi : Bonjour, excusez-moi de vous déranger, mais est-ce que Tomoe est là ?
-Ketsuko : Oui, elle est dans sa chambre. Mais je ne sais pas si elle voudra te prendre …
Aoshi ne répond pas. Un petit déclic suivit d’une voix faible, à peine audible.
-Tomoe : A..Allo ?
-Aoshi : Tomoe? Kei et moi allons à l’hôpital, voir Shin. Veux-tu venir avec nous ?
Silence. Il n’entend que sa respiration, régulière.
-Tomoe : Je … Je viens.
-Aoshi : Bien. On arrive dans une demi-heure. Tu sera prête ?
-Tomoe : Bien sur. … Tût Tût …
Aoshi contemple le combiné. Tomoe semble avoir surmonter sa peine.
-Kei : Alors, jeune homme, prêt à partir ?
-Aoshi : On y vas !
-Kei : Fais attention. Il a neiger. Nous aurons un Noël blanc, cette année …
-Aoshi (tout bas) : Shin adorait la neige …
9 ans auparavant
-Chiaki : Les enfants ! Réveillez-vous !
-Aoshi : Veux pas me lever !
-Shin : Moi non plus …
-Saji : Même si je vous dit qu’il a neigé ?
Shin saute de son li, entièrement réveillé.
-Shin : C’est vrai ?! Aoshi ! Lève-toi ! Kei ! Viens ! On vas jouer dehors.
Kei se traîne jusque dans le couloir.
-Kei (complètement à la masse) : Arrête de hurler ! Et puis, t’es pas un peu trop vieux pour cela ?
-Shin : On est jamais trop vieux pour s’amuser, c’est toi même qui me l’a dit !
Aoshi se lève péniblement et rejoint son frère, excité comme une puce dehors. La neige avait tout recouvert et faisait paraître le jardin à un lieu enchanteur.
-Aoshi : Shin ? T’es où ? Fais quand même att…
Il reçoit une boule de neige glacée dans le dos. Il se retourne et voit Shin, une autre boule de neige en main, le regarder en souriant.
-Aoshi : Toi … tu ne perds rien pour attendre.
La bataille peut enfin commencer …
-Kei : Allez ! On se bouge. Tu ne veux quand même pas arriver en retard ?
Aoshi se réveille et sourit tristement à son frère.
-Aoshi : J’arrive …
Ils arrivent à l’hôpital. Shin est toujours dans le coma, ne bougeant pas. Seul son torse se soulève à un rythme normal. Tomoe se rapporte de lui, doucement, tenant sur son cœur son cadeau de Noël.
-Tomoe : Shin ? C’est moi, Tomoe. Tu sais, aujourd’hui, c’est Noël. Je t’ai donc apporté ton cadeau. J’espère que tu l’aimera. … C’est un médaillon, avec nos noms écrit dessus et une photo de nous deux. Ainsi, tu m’auras toujours près de toi. Je la met là, sur ton cœur.
Aoshi s’approche. Il s’assied sur un coin du lit et sourit tristement.
-Aoshi : Moi, je n’ai rien pour toi. Tu me connais, je déteste tout ce qui se rapporte aux cadeaux. C’est tellement … commercial. Enfin, je voulais surtout te dire qu’aujourd’hui, il a neigé. C’est magnifique, je t’assure. L’étang, dans le jardin est gelé et le balcon est recouvert d’une jolie neige, blanche comme une colombe.
Kei, à son tour, s’approche. Il reste planté à son côté, ne voulant pas s’asseoir.
-Kei : Et bien, moi non plus, je n’ai rien pour toi. La dernière fois que j’ai oser le faire, tu me la renvoyé dans la figure. J’ai eu trois points de sutures et toi à mon service pendant une semaine. C’était le bon temps …
Aoshi se relève et sort, suivit de près par son frère.
-Aoshi : Tu crois qu’il va se réveiller ?
-Kei : Tu vas me trouver cruel, mais …non. Pour la première fois de sa vie, ton frère est dans un monde parfait. Personne pour le contredire, toi et moi, nous n’existons pas.
-Aoshi : Et Tomoe non plus …
-Kei : Qu’en sais-tu ? Il peux très bien être avec elle, enfouis dans les décombres de son esprit. Je l’envierais presque, tu sais. Il n’a plus de problème, il ne s’occupe de rien d’autre que de lui.
-Aoshi : comme toi …
-Kei : Pour une fois, tu aurais mieux fais de te taire. Je ne suis pas ce que je suis … je suis plutôt …
Kei se tait, laissant son regard se vider de toute expression.
-Aoshi : Oui ? Tu es …
-Kei : Laisse tomber, cela vaux mieux.
Tomoe est toujours près de son petit ami. Elle lui tient la main, tendrement.
Je commençais à peine à vivre
Je sombre doucement dans la folie
En voyant, là, ton corps
Ne bougeant pas, comme la mort
Je ne cesse de prier pour toi
Pense-tu un peu à moi
Reviens-moi, je t’en conjure
Car rien ne nous séparera, je te le jure
Elle s’écroule sur son petit ami et verse toute le larmes de son corps.
-Kei : Aoshi ! Réveille-toi, petit paresseux ! Tu va finir par être en retard.
Aoshi ouvre d’un claquement sec sa porte et se dirige vers son frère. Celui-ci lui fait un grand sourire et le prends dans ses bras.
-Kei :Viens dans mes bras, mon petit frère chéri ! Viens me faire un câlin !
Aoshi se dégage des bras de son frère et le regarde, dégoûté.
-Aoshi : Tu te sens bien ?! Non mais, hé ! je suis pas comme toi , moi ! Et puis, qu’est ce qui te prends !
Kei lui fait sa tête de chine battu et commence à pleurer.
-Aoshi : Qu’est-ce qu’il y a encore ?
-Kei : Je voulais juste te dire tout mon amour pour toi …
-Aoshi : Et cela te prends comme ça, à l’instant ?!
-Kei : Ne me dis pas que tu ne sais pas le jour essentiel que nous somme !?
Aoshi ne répond pas. Depuis maintenant plus de six mois qu’il ne faisait plus attention à rien. A rien et à personne. Même ses amis les plus proches ne savaient l’aider. Et puis, Tomoe est comme lui. Fermé hermétiquement.
Kei se jette sur lui.
-Kei : Nous somme le 14 février ! Le jour de la Saint Valentin ! Comme ose-tu l’oublier ?!
Aoshi sent la moutarde monter à son nez. Doucement et très froidement, il fixe son grand frère.
-Aoshi : et toi ? Commet ose-tu te souvenir de ce genre de chose, alors que … que …
Kei se calme aussitôt. Il adore faire le mariole, surtout devant ses frères, mais le faire, alors qu’une personne, si proche d’eux, est dans le coma, non, il s’arrête. Aoshi enlève ses lunettes, qu’il nettoie, et baisse son regard.
-Kei : Oui … bon, c’est vrai, tu as raison. Je te le promet, je ne recommencerais plus …
Ding dong
-Aoshi: Laisse, j’y vais.
Kei regarde son jeune frère partir vers la porte. Il soupire et rentre dans le salon.
Aoshi ouvre la porte et tombe sur une énorme bouquet de fleurs. Une voix aiguë sors de derrière le bouquet.
-Livreur : Bonjour ! Suis-je bien chez … Mr Satsaki Aoshi ?
-Aoshi : Heu ... oui.
-Livreur : Super ! Je me suis pas trompé d’adresse !
Il lui met d’autorité le bouquet dans ses bras et feuillette son cahier.
-Livreur : Voyez-vous, je me suis déjà trompé en moins de deux mois, plus de dix fois d’adresse ! Je suis dyslexique, un énorme problème dans mon métier. Et puis, quand j’étais jeune, on se moquait souvent de moi, à cause de cela …
-Aoshi : Je ne dois pas signer ?
-Livreur : Impatient de savoir qui est l’heureuse envoyeuse ?
Il lui fait un clin d’œil entendu.
-Aoshi (rougissant) : Mais, non….
-Livreur : Mais ce n’est pas tout. J’ai aussi ceci pour Mr Satsaki Kei. Il habite bien ici ?
-Aoshi : Oui, c’est mon frère. Bon, donnez-moi tout cela, que je signe et partez. J’ai d’autres choses à faire.
Le livreur le regarde bizarrement, mais lui donne le formulaire. Aoshi signe, prends tout les paquets et ferme la porte. Il se dirige ensuite vers le salon, où son frère fume tranquillement sa cigarette matinale.
-Kei : Tiens tiens … déjà des cadeaux de mystérieuses amoureuses ?
-Aoshi : Arrête un peu, juste une seconde, tu veux ? Et puis, toi aussi, tu en a une !
Kei le regarde, sans vraiment comprendre. Aoshi lui donne son paquet et se dirige vers la cuisine. Là, il dépose son bouquet dans un vase et regarde la carte.
Je voudrais être une de tes larmes
Pour pouvoir naître dans tes yeux
Vivre sur tes joues
Et mourir sur tes lèvres
-Aoshi : Pfff. Encore une de ces groupies, je suppose. Mais …
Il regarde les fleurs. Lui, passionné par les fleurs, il connaît leur langage, leur façon d’être présentée. Il court chercher son livre et feuillette. Des bleuets, des camélias, des gardénia, des immortelles, des iris flammés, des pensées et des pimprenelles. Il compulse son bouquin et perd ses couleurs en voyant les réponses de ces recherches :
Bleuets, Charme innocent
Camélia, Je vous aimerai toujours
Gardénia, Je vous aime en secret.
Immortelle Toujours à vous! (Elle ne se fane pas.)
Iris flammé Je brûle d'amour pour vous.
Pensée Pensez à moi comme je pense à vous.
Pimprenelle Vous êtes mon unique amour.
-Kei : Aoshi ! Alors ? Tu viens ?
Aoshi se retourne vers son frère et cache son livre.
-Aoshi : C’était qui ?
-Kei : Personne. Le directeur de l’école.
Lui aussi, cache, doucement, la boite en bois, où trônait une magnifique montre en argent ciselé. Derrière l’écran, on avait écrit : Ensemble à jamais
Puis-je te pardonner
Après que tu m’ai lâchement abandonné
Puis-je à nouveau t’aimer
Et oublier le passé
De l’autre coté de la ville, entre deux robes, une femme parle au téléphone.
-Kasumi :Oui ?……………Il l’a reçut ? …………….Bine, c’est tout, je vous remercie.
Elle raccroche et regarde son œuvre, une magnifique robe de mariée.
-mannequin :Si je peux me permettre, ma taille est un rien trop lâche, mais sinon, elle est superbe ! Toute les femmes la voudrait !
-Kasumi : Oui,…….toute les femmes……….
Pourrais-je un jour réaliser ce rêve
Que toutes les femmes espèrent
Voudras-tu signer une trêve
Et de mes chaînes, tu me libère
Je voudrais tant la porter
A notre mariage, l’exhiber
Comme mon amour
Qui me torture chaque jour
Dans une petite pièce, entièrement blanche, recouverte de photo d’un jeune garçon aux cheveux bleus, au regard perçant bleus azur, une jeune fille est couchée sur son lit. Ses longs cheveux châtains éparpillé sur son coussin rose, elle observe une photo, toujours du même garçon.
Bientôt viendras le jour
Où nous serons pour toujours
Réunis sous la même étoile
Celle de notre bonheur
Je tisserais la toile
Qui reliera nos cœur
Doucement, elle caresse amoureusement la photo, l’embrasse et la repose sur son oreiller, presque religieusement. Elle se couche à côté et s’endors, en souriant.
-
Chapitre 14
Tomoe errait hagarde dans les couloirs de l’hôpital….8mois déjà… Cela faisait déjà 8 mois qu’elle venait quotidiennement voir Shin à l’hôpital…
Te rends tu seulement compte de ma présence ? Que vois tu dans ton sommeil ? Ou es tu ?
Elle marchait…elle attendait que l’infirmière ai terminé ses soins de la journée…Mais elle ne remarqua pas Kei qui arrivait au loin…
Reviens moi mon amour…
Toi qui éclairait mes jours
Depuis que tu t’es endormi
Dans mon cœur il fait nuit…
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Ketsuko et Hajime attendaient…impatients…Elle se tordait les mains en signe d’anxiété…Lui avait un visage impassible…
Je me dois d’être fort…pour ma famille…pour elle…
Ketsuko à présent tordait son mouchoir…
Est-ce vraiment la meilleure chose à faire ? Avons-nous raison d’agir comme nous le faisons ?...
Quand soudain la sonnerie de la porte d’entrée firent tressaillirent les parents de Tomoe et Sojiro.
Ils se regardèrent…
-Hajime : Allons y.
-Ketsuko : Es tu sur que…
-Hajime : Oui. Il le faut…Pour elle…
Puis ils se dirigèrent vers la porte d’entrée et Hajime tendit la main vers la poignée…
Le temps paraissait s’être subitement ralenti…
Ketsuko vit la porte s’entrouvrir petit à petit…sur Aoshi…
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Kei vint à la rencontre de Tomoe.
-Kei : Bonjour Tomoe. Comment vas-tu aujourd’hui ?
La jeune fille tourna vers Kei un regard éteint….La vie avait quitté le corps et l’âme de Tomoe le jour de l’accident…
-Tomoe : Bonjour Kei. Je vais mal…comme toujours…
-Kei : Tomoe vient t’asseoir avec moi quelques instants il faut que je te parle…
-Tomoe : Désolée mais je dois attendre…il m’attend là-bas dans la chambre….
-Kei : J’insiste. Tu sais cela ne changera rien 5 min. C’est le temps que l’infirmière lui refasse son lit.
Tomoe jeta un regard vers la porte de la chambre.
-Kei : Tu sais il ne peut rien lui arriver de pire…Puis les infirmières veillent sur lui…Prends donc 5min pour souffler un peu…
Elle hésita…
-Kei : allez Tomoe…juste 5 min…c’est important…
Tomoe se résigna et suivit Kei.
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Dans le salon des Takane, Aoshi discutait avec les parents de Tomoe.
-Aoshi : Que voulez vous que je fasse ? Je ne peux rien faire.
Ketsuko depuis le début laissait son mari parler. Elle lui tenait la main ne sachant que faire, quoi dire.
-Hajime : Ecoute ça fait 8mois à présent qu’elle refuse de suivre ses cours à l’école et qu’elle fait tout par correspondance…ses résultats arrivent a se tenir mais elle ne sort que pour aller passer ses journées à l’hôpital à pleurer…Elle a perdu énormément de poids aussi…
-Aoshi : Mais vous ne pensez pas que ce serait à vous de lui dire tout ça ? Pourquoi moi exactement ?
-Hajime : Elle ne nous écoute plus…Elle se terre dans sa chambre, refuse de parler a Sojiro… Je ne sais plus quoi faire…
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Chidori et Sojiro sont dans le parc…
-Sojiro : Je ne sais plus quoi faire…Elle n’est plus comme avant…
Des larmes naissent alors dans les yeux du jeune homme.
Chidori enlace Sojiro qui se laisse à pleurer….
-Chidori : Je sais bien tout ça Soji…
-Sojiro : Mais… en même temps je m’en veux tellement….
-Chidori : Tu n’y es pour rien… Ce n’est pas de ta faute…
-Sojiro : Chidori…je…j’ai eu envie de le tuer….
-Chidori : De quoi tu parles la ?
-Sojiro : Shin…j’ai eu envie de le tuer quand je vois l’état dans lequel est Tomoe….mais je sais bien que…
Et il se remit à pleurer de plus belle encore dans les bras de Chidori….
-Chidori : Pleure…Pleure si ça peut te soulager…je serais toujours la si tu as besoin de moi…
Je serais toujours la pour toi
N’importe quand, ici ou là-bas
Je chasserai tes peurs
Et sécherai tes pleurs
-Sojiro : Merci Chidori…Merci…
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A l’extérieur de la bâtisse à l’hôpital, Kei sort une cigarette de son paquet…
Il l’allume, inhale une bouffée et la recrache lentement…
Son regard se tourne vers cette jeune fille au regard éteint, au corps décharné, au teint pale et aux yeux cernés. Il ne reconnaît plus la jeune fille qui quelque temps auparavant riait et souriait tous les jours.
-Kei : Tomoe il faut que tu arrêtes de venir ici tous les jours…
-Tomoe : Quoi ????
-Kei : Regarde toi… Tu n’as plus que la peau sur les os, tu ressembles…tu ressembles à…
-Tomoe : Je ressemble à… ?
-Kei : Un cadavre…un corps sans vie…
Elle se mit alors à pleurer.
-Tomoe : Kei je pensais que tu me comprendrais ! Je ne peux pas ! C’est si dur de vivre sans lui !
Kei l’enserra dans ses bras.
-Kei : Je ne penses pas qu’il aurait aimé te voir dans cet état là surtout…tu devrais rentrer chez toi prendre une bonne douche et te reposer un peu... Tu viens chaque jour à l’ouverture des visites et ne rentres qu’à la fin…
-Tomoe : Je ne peux pas…..Je ne peux pas…
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Dans la voiture qui se dirigeait vers l’hôpital, Aoshi regardait le paysage défiler…
Toi qui fait battre mon cœur
Toi qui m’a fait voir un bout de bonheur
Je dois venir encore t’annoncer du malheur
Et à nouveau briser ton cœur
Hajime les mains crispées sur le volant essayait de se contenir…Apres tout, il avait raison…ce n’était pas à lui mais à eux de dire à Tomoe ce qu’ils pensaient ….
Le paysage défilait encore et encore….Puis la voiture ralentit et tourna….Hajime gara sa voiture et stoppa le moteur…
Je dois le faire….Je dois être fort pour nous tous…
Ketsuko qui n’avait pas dit un seul mot depuis l’arrivée du jeune homme dans leur maison sortit de la voiture, se plaça auprès de son mari et pressa sa main.
Pourvu que ce soit la bonne décision…pourvu que nous ne nous trompions pas
Aoshi descendit de la voiture et devança les Takane.
Au loin il vit Kei enlaçant Tomoe…
Tomoe à cet instant releva la tête pour sécher ses larmes et vit Aoshi et ses parents se diriger vers eux. Elle se releva, courut se jeter dans les bras de ses parents.
En serrant sa fille contre lui Hajime réprima un frisson quand il sentit les cotes de sa fille. Il ne pouvait plus laisser la situation se dégrader ainsi.
-Hajime : Tomoe nous avons quelque chose à te dire…
De son coté Aoshi rejoignait Kei.
-Aoshi : Que faisais-tu avec Tomoe dans tes bras ?
-Kei : Mais rien voyons ! Elle pleurait et…mais attends…et toi que faisais tu avec ses parents ?
-Aoshi : Ils voulaient me demander un truc…c’est tout….
-Kei : Quoi ? Allez dis le moi ! Je suis ton grand frère quand même !!!
-Aoshi : Non…Même mort je ne te le dirais pas…tu irais raconter ça a je ne sais qui….
-Kei : Mais Aoshi ! Ne sois pas si cruel avec moi !
Au même moment Hajime expliqua à Tomoe qu’ils ne souhaitaient plus que la jeune fille passe tout son temps à l’hôpital au chevet de Shin. Mais Tomoe se mit à hurler.
Aoshi se précipita auprès de la jeune fille. Il ne pouvait supporter de la voir souffrir autant…
Mais au moment où il arrivait à portée de celle qu’il aimait en secret il la vit s’élancer les larmes aux yeux et courir au loin.
Il ne prit même pas la peine de réfléchir et se mit à sa poursuite.
Hajime et Ketsuko appelaient Tomoe.
Ketsuko pleurait…
Gâché…nous avons tout gâché…ma pauvre petite fille…
-Ketsuko : TOMOOOOOEEE !!! REVIENS !!!!! Je t’en prie…..
Et elle se jeta dans les bras de son mari.
Kei posa sa main sur l’épaule d’Hajime et acquiesça doucement lui intimant de manière subtile de laisser la jeunesse faire….
Aoshi rattrapa Tomoe au bout d’un certain moment…
Je ne me souvenais pas qu’elle courrait aussi vite….
-Aoshi : Tomoe…
Tomoe se débattit violemment.
-Tomoe : C’est toi qui les as ramenés ! C’est ta faute !
Et Tomoe se mit à frapper le torse du jeune homme.
-Tomoe : Pourquoi ? Pourquoi ? Je pensais que tu étais mon ami ! Pourquoi ?
Aoshi ne disait rien.
-Tomoe : Je te déteste ! Je te déteste ! Je n’ai plus personne qui me comprenne….
C’est alors qu’Aoshi perdant patience l’attrapa par les épaules et la secoua vivement
-Aoshi : ARRETE !!! Tu ne comprends pas que c’est déjà assez dur de voir mon frère couché là-bas ? Non ! En plus de ça il faut que toi aussi tu essayes de le rejoindre !
Tu ne manges plus ! Tu ne vis plus ! Tu t’es regardée au moins ?
Aoshi pleurait en prononçant ces paroles mais il ne s’en rendait même pas compte…
-Aoshi : Tu crois que tu es la seule à souffrir ! C’est tout aussi difficile pour moi ! Si ce n’est même plus…
Tomoe se laissa tomber sur le sol et pleura….Elle craquait enfin…Elle ne pouvait plus retenir le flot des larmes qui inondait son visage…
-Tomoe : C’est ma faute….C’est ma faute !!!!! Si j’avais été la là peut être que tout cela ne serait alors jamais arrivé ! C’est à cause de moi !!! J’ai perdu ton frère par ma stupidité…
Aoshi alors la serra contre lui…
Ne pleure plus ma belle
Car tu m’es essentielle
Comment te consoler
D’un mal que j’ai causé…
-Tomoe : Aoshi…c’est si dur…Je ne vis plus…je ne fais que survivre dans ce monde froid et injuste….je n’y arrive plus…
-Aoshi : Pleure si ça peut te soulager Tomoe…mais je t’en prie…pour tes amis…pour ta famille…pour moi…
-Tomoe : Je ne peux pas…Je n’en ai plus la force…Parfois j’aimerais tellement me laisser…et le rejoindre…Je…
-Aoshi : Ne dis pas ça ! Pense un peu a nous qui avons besoin de toi ! A tes parents qui t’aiment, à Soji et Chidori qui ne savent plus quoi faire et qui sont morts d’inquiétude…et à moi qui…
Tomoe releva la tête alors à cet instant plongeant son regard vert dans le bleu des yeux du jeune homme…
Le vent soufflait une légère brise parfumée….Le soleil rayonnait ce qui faisait ressortir la beauté du regard d’Aoshi…
Aoshi ne pouvait plus détacher son regard de Tomoe…Elle ne bougeait plus…
Ce regard si envoûtant
M’attire comme un aimant
Mais je sais au fond de mon cœur
Que je n’ai pas le droit a ce bonheur
Aoshi contemplait le visage de Tomoe, les traces des larmes passées, la fatigue et les peurs qui s’étaient gravées sur son visage…
Il ne pouvait plus la laisser souffrir plus longtemps…
Pardonne moi pour ce que je vais faire
Pardonne moi de te blesser mon frere
Mais je ne peux rester ainsi
Et voir en elle s’évader la vie
Et doucement Aoshi se pencha vers elle…
Ils fermèrent tous deux les yeux…
Enfin il déposa le plus doux et le plus tendre des premiers baisers sur les lèvres de Tomoe.
Pardon Shin...
-
Chapitre 15 (par FBF)
Sojiro sourit à Chidori, même si cela ressemblait plus à une grimace. D’une main légère, la jeune fille lui caressa la joue.
-Chidori : Tu te sens mieux ?
-Sojiro : Merci à toi … … …d’être là … … … quand j’ai besoin d’une épaule … … …
-Chidori : Je suis ton amie. A la vie, à la mo…
Sojiro baissa les yeux.
Mort … ma sœur est morte … à peine vivante …
Chidori le regarda, peinée. Sojiro n’était plus le même. Il s’en moquait de Shin. Seule sa sœur comptait.
-Chidori : Vient. On va boire une tasse de thé ?
Non … … je ne peux pas penser ainsi. Elle est vivante. Pas encore morte.
Il attrapa Chidori par le bras et se mit à courir vers le bâtiment public, ne laissant pas le loisir à Chidori de dire quoi que se soit.
Attends-moi petite sœur
J’arrive, n’aie plus peur
Je suis là, près de toi
Je suis ton frère, rappelle-toi
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Ketsuko pleurait toutes les larmes de son corps. Son mari lui caressait les cheveux, lui murmurant des paroles de réconforts. Kei, lui, était adossé à un muret.
-Hajime : Ne t’inquiète pas. Je suis sur qu’Aoshi s’en occupe bien …
Kei jette son mégot à terre et sourit.
-Kei : Pour s’en occuper, j’en suis sur. Même qu’ils doivent échanger des propos très … disons … instructifs.
Il se tourne vers le lieu de fuite des deux adolescents.
Aoshi, je compte sur toi
J’ai tout misé sur toi
Je t’en prie, ne me déçoit pas
Et ne fais pas comme moi
Hajime regarda d’un drôle d’air Kei.
Echanger des propos ? Que veux-t-il dire ? Personne ne pourra nous la ramener. Rien ne changera le cour du temps. Rien, ni personne …
Il enfouit sa tête dans la chevelure de sa femme et se mit à pleurer, pleurer de rage et de désespoir.
Sojiro dépassa l’entrée principale, pour entrer par le jardin. Plus court, plus pratique. Il avait vu la voiture de ses parents et ne voulait en aucun cas les voir débarquer et se mettre encore à pleurer comme la veille au soir, pendant tout le repas du soir. Il traversa les bosquets, sauta au-dessus des bancs et s’arrêta d’un coup sec. Chidori, entraînée par l’élan de son ami, se prit son dos musclé et jura.
-Chidori : T’es malade ou quoi ?! J’ai faillit me casser le nez.
N’obtenant aucune réponse, elle passa sa tête au-dessus de l’épaule de Sojiro et resta bouche bée devant le spectacle.
-Sojiro : Le salaud …
-Chidori : Aïe …’tention à la casse …
Et le jeune adolescent se mit à courir vers le couple.
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Shin, pardonne-moi
Ne m’en veux pas
Je ne veux pas qu’elle souffre
Que, comme moi, elle tombe dans un gouffre
Aoshi prit le fin visage de Tomoe entre ses mains. Il pouvait sentir ses larmes couler lentement sur ses joues, pour s’écraser sur sa chemise. Elle posa ses mains sur son torse et se laissa faire.
Qu’est ce que je fais … elle appartient à Shin … non … elle n’appartient à personne …
-… : Salaud ! Ordure !
Aoshi releva la tête, interrompant l’instant magique et unique avec Tomoe. Il vit, trop tard, Sojiro se jeter su lui et le frapper au visage. Il tomba à terre et se prit le nez. Ses doigts étaient couverts de sangs.
-Sojiro : Comment ose-tu !? Ordure ! Salaud !
-Aoshi : Attends, ce n’est pas ce que tu crois …
-Sojiro : Ah non ? Tu n’embrassais pas ma sœur, malade de chagrin, qui sort avec ton frère ? Non, je m’emporte, c’est vrai. Ce n’était qu’une discussion disons … très amicale.
-Tomoe : Soji …
-Sojiro : Ne te mêle pas de ça, tu veux ?!
Il se tourna vers son « ami ».
-Sojiro : Et dire que je te faisais confiance. J’allais te demander de veiller sur elle. Et toi, tu viens, tranquille, et tu l’embrasses ! Si Shin l’apprends …
Tomoe se jeta sur son frère. Elle pleurait et criait, en proie à une crise d’hystérie.
-Tomoe : Il ne l’apprendra pas ! Il est mort ! MORT ! Et moi, je vais le rejoindre. Aoshi a juste voulu me faire comprendre que vous vouliez me voir restez en vie. Mais je ne veux pas ! Je veux Shin ! Tu entends ?! Je veux Shin ! Et si je ne l’ai pas, maintenant, je te jure que je … je …
Sojiro ne répondit pas. Sa sœur pleurait contre lui, ses épaules secouées par ses sanglots. Aoshi était toujours à terre. Il ne comprenait plus rien. Il fusilla du regard Aoshi qui venait de se relever.
-Sojiro : Comment as-tu osé ?
-Aoshi : Et bien, pour être très franc, … je en sais pas. Dans le feu de l’action …
-Sojiro : Dans le feu de l’action, hein ? Et si j’étais pas venu, il se serait passé quoi ?
-Chidori : Arrête un peu, Soji. Ta sœur avait besoin de réconfort et Aoshi était là, au bon moment.
-Sojiro : Pour la réconforter, tu l’as fait ! Regarde dans quel état tu l’as mise ?!
-Aoshi : Je t’arrête. C’est de ta faute si elle pleure !
-Sojiro : Ah oui …viens me le dire d’un peu plus près si tu es un homme …
-Aoshi : Avec plaisir …
Tomoe se réveilla, on ne sait pas par quel miracle, et baffa tout d’abord son frère pour se retourner ensuite vers Aoshi, qui subit le même traitement. Les deux garçons se turent à l’instant même et la regardèrent avec étonnement.
-Sojiro et Aoshi : Tomoe …
-Tomoe : Vous deux, bouclez-là !
Elle foudroya du regard les deux garçons, qui, par instinct (Note de FBF :de protection ?XD), s’étaient rapprochés.
-Tomoe : Sojiro ! Ne t’avise plus jamais, tu entends plus jamais, de me traiter ainsi ! Tu n’arrêtes pas de me coller ! Quand comprendras-tu que je suis assez grande pour me protéger ? C’est bien simple, tu es invivable. Dès qu’un garçon, autre que toi ou papa, m’approche, tu sors les griffes et tu fais tout pour qu’il parte. Je veux vivre ma vie. Sans toi, sans maman et papa.
Elle se tourna ensuite vers Aoshi. Ce dernier rentra un peu les épaules, sentant une grosse tempête arriver.
-Tomoe : Et toi ! Tu es pire que lui ! Tu n’es qu’un sale profiteur. Tu joues les défenseur, les intellos et le gars super gentil avec tout le monde, mais tu es tout à fait l’inverse. Tu embrasses la petite copine de ton propre frère ! Attends un peu. Et si Shin t’avais fait ce genre de coup, qu’aurais-tu fait ? … Non, Shin n’aurait jamais fait ce genre de chose ! Lui au moins, il est sincère ! Pas comme toi ! Tu … tu … profites des filles qui ont besoin de toi, besoin de réconfort ! Tu me dégoûtes !
Elle tourna les talons et courut vers le parking. Sojiro, Chidori et Aoshi ne disaient pas un mot.
-Chidori : Pfuu ! Elle vous a remit en place, la petite Tomoe.
-Sojiro : C’est la première fois que je la vois ainsi.
-Chidori : C’était à prévoir, tu sais. Tu n’arrêtes pas de la coller. Laisse-lui le loisir de respirer, surtout maintenant.
-Aoshi : Je … Suis-je comme elle m’a décrit ?
-Chidori : A quelques exceptions près, oui. Tu es gentil et tout le tralala, mais tu n’es pas méchant. … Même si embrasser la petite copine de son frangin, je trouve pas cela vraiment droit.
Les deux garçons se regardèrent, penauds. Aoshi voulut chercher Tomoe, mais Chidori l’en empêcha.
-Chidori : Laisse-là. Tu as déjà fait assez de dégâts. Inutile d’en rajouter.
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Hajime vit sa fille sortir du par cet s’approcher d’eux.
-Hajime : Ma chérie … tu te sens mieux ? Mais, pourquoi pleure-tu ?
Tomoe se tourna vers lui, le visage baigné de larmes.
-Tomoe : Ce n’est rien, papa. Juste une dernière crise. On rentre ?
-Kei : Tu es sûre que tu vas bien ?
Tomoe se tourna vers lui, des flammes de colères dans les yeux. Kei fit un pas en arrière.
-Tomoe : Vous ! Taisez-vous ! C’est de votre faute ! C’est votre conduite immorale qui a conduit Aoshi à faire des choses impardonnable et Shin dans un lit d’hôpital. Tout est de votre faute ! Alors, ne me faites pas de leçon de moral ou autres baratins propre au grand frère aimant et loyal.
Tomoe se dirigea vers la voiture et ne prononça pas un mot.
Kei semblait sonné, comme un boxeur après un match. Il se tenait au muret et respirait très vite.
Elle a raison, je suis coupable. C’est moi qui en ai fait ce qu’ils sont … mais qu’est ce qu’Aoshi a bien pu lui faire ?
Sojiro était sur ses genoux, il pleurait.
Je voulais juste te protéger
Que jamais, tu ne sois blessée
Que tu ne connaisses que le bonheur
Mais tout cela, ce n’était qu’un leurre
En vérité, je suis jaloux
De ces garçons à qui tu donnes tout
A qui, librement, tu souris
Me laissant dans l’oubli
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Aoshi regardait au loin Tomoe. Elle était belle, même en pleurs et en colère. Il pouvait ressentir toute sa peine.
Pourquoi es-tu celle de mon frère
Pourquoi me prive-tu de l’air
Pourquoi es-tu si en colère
Pourquoi, …suis-je si fier
Je me dois de t’oublier
Ne plus jamais penser
A toi, et à notre baiser
Mais ce serais renier
Tout mon amour
Que je garderais toujours
Qui est juste pour toi
Ne l’oublie pas
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Chidori observait les deux garçons Tout les deux semblaient au bord du désespoir
Tomoe, tu es ma meilleure amie
Pourtant, tu as commis une folie
Tu as brisé deux cœurs
Et tu as perdu le bonheur
Comprendras-tu un jour
Que ce n’est pas si facile
Que la vie n’est qu’un fil
Qui te conduira à l’amour
Mais tu t’es trompée
Tu as pris l’autre chemin
Le frère du destin
Qui vas-tu aimer ?
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Dans une chambre d’hôpital, un jeune garçon ne bouge pas. Sur son chevet, une chaîne en or brille doucement. Il n’est pas conscient. Mais n’est-ce pas mieux ?…
De deux côtés de l’hôpital, deux adolescents levèrent la tête vers sa fenêtre et ensemble, prononcèrent deux mots, qui, hélas, arrivèrent trop tard :
Pardonne-moi Shin …
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