> [Ryoga], new-2/10
Ryoga hibiki
posté Jan 13 2006, 04:42 PM
Message #1


Nigiri


Groupe : Membres
Messages : 385
Inscrit : 10-June 05
Lieu : là où mes ailes m'emporteront...
Membre no 2 896



Listing des créations [*]Divers [*]Last update - date
-----------------------------------
nom de la fic - n° de chapitre - lien
-----------------------------------

[/list]* = [explicit content] réservé aux + de 18 ans
* = [spoilers]
Go to the top of the page
 
+Quote Post
17 Pages V   1 2 3 > »   
Start new topic
Réponse(s) (1 - 19)
Ryoga hibiki
posté Jan 13 2006, 04:50 PM
Message #2


Nigiri


Groupe : Membres
Messages : 385
Inscrit : 10-June 05
Lieu : là où mes ailes m'emporteront...
Membre no 2 896



Entre peine et sourire, ma toute première fic quand je suis arrivé sur le forum, nostalgie quand tu nous tiens...

Chapitre 1
Un matin qui commence, le soleil semble encore plus attirant pour Shigure que d’habitude, car aujourd’hui est un grand jour. Celui qu’il attendait depuis déjà trop longtemps, une éternité pour lui, celui où il va voir plein de jeunes lycéennes, toutes des fleurs aux vives couleurs qui n’attendent que lui pour éclore et devenir encore plus belles après avoir trouvé l’amour (du moins c’est ce qu’il pense). Il doit en effet se rendre au lycée pour une fête qui y est organisée et qu’il ne raterait pour aucune occasion ! En baillant, il se lève donc avec enthousiasme, déjà heureux de voir si tôt la fleur de son foyer. Tohru et Kyo sont ensemble dans la cuisine en train de faire avec soin des boulettes de riz pour la fête. Shigure rentre en clamant « Ah folle jeunesse ! Même de si bon matin, les amoureux veulent vraiment toujours être ensemble ! » Alors que Kyo commence à crier sur Shigure de se taire sinon il le tue, Tohru, qui avait d’abord sursauté et fait tomber sa boulette, la ramasse en disant bonjour avec un grand sourire, une journée qui commence bien normalement en quelque sorte dans la maison. Yuki lui aussi démarre normalement la journée en se rendormant. Evidemment, il est réveillé en douceur par Tohru pour le petit-déjeuner [quelle plus belle façon de se réveiller, à sa place, je me rendormirais exprès tous les matins pour me faire réveiller ainsi ; mais après tout c’est peut-être ce qu’il fait !] Tous réunis autour de la table, alors que Shigure semble aussi impatient qu’un enfant de cinq ans à la veille de Noël, une dispute éclate entre Kyo et Yuki dont je tairais la raison, [vous pouvez en imaginer une aisément]. Afin de détourner la conversation qui pourrait facilement finir en bagarre, (et aussi par curiosité simple) Tohru demande qui viendra à la fête :
Kyo (encore en colère): Ne détourne pas la conversation !!!
Yuki (avec le sourire, ignorant complètement Kyo) : Momiji en a parlé à Kisa, elle a très envie de voir notre lycée, surtout parce que tu y es à mon avis.
Tohru (un peu gênée par ce compliment) : Ah tant mieux, je suppose que Hiro sera là aussi alors !
Shigure : Evidemment, ces jeunes pleins d’amour s’épanouissent toujours ensemble, si jeunes et si amoureux, j’en connais qui devraient être aussi clairs dans leurs sentiments !
Kyo (de plus en plus énervé): Ah tais toi sale pervers !!
Yuki (voulant changer la conversation) : Autrement Haru m’a dit qu’il en avait parlé à Rin mais je ne pense pas qu’elle viendra !
Tohru (ayant tout de suite une expression triste) : Ah oui, mme Isuzu…
Kyo (s’étant calmé et voulant redonner le sourire à Tohru) : Mon maître m’a dit qu’il essaierait de passer et aussi qu’il en avait parlé à Kagura alors elle passera peut-être. Elle en aura peut-être aussi parlé à Ritsu, ils sont amis depuis longtemps.
Tohru (ayant tout de suite retrouvé le sourire) : Je suis contente, ça fait si longtemps que je n’ai pas vu Kagura et Ritsu, je suis vraiment comblée ! Mais est-ce que vous savez si Mr Kureno va venir ?

Yuki perd alors le sourire, associant comme tout le monde Kureno avec Akito, et craignant la venue de celui-çi ; après tout, il avait voulu venir quand il avait été déguisé en fille (cela aussi lui rappelait de mauvais souvenirs d’ailleurs). Kyo aussi le craignait, ayant surtout peur de ce qu’Akito pourrait faire à Tohru. Shigure le constata, sans être surpris et répondit à Tohru que Kureno ne viendrait sans doute pas. Pensant à Uo-chan, Tohru fut triste un instant mais se ressaisit pour ne pas gâcher la journée qui s’annonçait tout de même magnifique. Ils partirent de la maison peu de temps après, un peu stressé tout de même, le spectre d’Akito flottait dans leurs esprits, sa venue, même si elle était peu probable, faisait frissonner Yuki et Kyo, quand à Shigure, même si il y voyait de l’intérêt, il préférait goûter tranquillement aux charmes des lycéennes.

Akito, pendant ce temps, souriait, alors que Momiji, à ses pieds, criait.

Chapitre 2
Pressés par Shigure, qui avait retrouvé toute son impatience, le petit groupe arriva très vite à l’entrée de l’école où déjà les attendait quelqu’un. Après avoir entendu un « grande sœur » lancé d’une petite voix dans la foule, Tohru se retourna vivement et chercha sa petite Kisa dans la foule. Alors qu’elle n’était qu’à quelques mètres d’elle, elle chercha un petit moment avant d’être stoppée net par Hiro, lui ayant donné un coup de pied derrière le genou pour se faire remarquer.
-Hiro : tu vas continuer longtemps à gesticuler comme ça pour nous trouver ? Décidément t’es vraiment lente pour tout, idiote ! Et si on s’était fait enlever pendant que tu courais autour de nous sans nous trouver ! Pense un peu au lieu de t’affoler pour rien !
-Tohru (confuse et encore affolée) : Ah oui ! Pardon ! Pardon ! Pardon !
-Kisa (d’une petite voix timide et en courant vers Tohru ) : Grande sœur !
-Tohru (les larmes de joie aux yeux) : Ma petite Kisa !
[Je résumerais la scène qui suit par : gros calin !]
-Hiro (complètement délaissé et serrant le poing) : Pourquoi c’est toujours comme ça, avec cette crétine ?

Après que tout le monde se soit salué, ils se dirigèrent tous vers la classe de Tohru et les autres, où Saki et Arisa les attendaient, toutes deux assises, Saki coiffant Arisa, alors qu’autour tout le monde construisaient les stands pour la fête. Sans même tourner la tête, Hana-chan fit remarquer qu’elle sentait les ondes des Soma à proximité. Sans avoir jamais vu Kisa et Hiro, les deux amies les reconnurent tout de suite, normal après le nombre de fois que Tohru avait parlé de sa petite Kisa. Après des courtes salutations, ils se rendirent compte que Shigure n’était plus avec eux. Tohru s’inquiéta un peu, mais fut vite rassurée par Yuki et Kyo, qui l’imaginaient en train de draguer dans une autre classe, ce qui finalement les rendit encore plus inquiets que Tohru. Il revint toutefois assez rapidement, assailli tout de suite par Kyo et Yuki.
-Le chat et la souris ensemble [pour une fois] : Qu’est ce que tu as encore fait, toi ?
-Shigure (avec un grand sourire) : Mais rien voyons, je me suis dit qu’il fallait que je laisse un peu les jeunes ensemble. Après tout vous savez que les plus belles histoires d’amour commencent soit sur la plage soit lors d’une fête ? Je ne voudrais pas vous déranger pendant que vous êtes avec Tohru-kun !
-Kyo (énervé) : Shiiiguuureeee !!!! Qu’est-ce que tu veux qu’on fasse avec Tohru sale pervers !
-Shigure (toujours avec le sourire) : Ah la la ces jeunes qui ne savent pas quoi faire de leurs sentiments ! Mais bon, ça ne me dérange pas, comme ça je vais pouvoir voler Tohru sans que ça ne dérange personne !
-Kyo : Arrête ça ou je te tue !
-Hiro (prenant Kisa par la main) : Viens Kisa ne restons pas à côté de ce dangereux individu [il pense à Shigure, en se disant qu’il faut qu’il devienne complètement différent de lui]
-Yuki (presque indifférent, il est habitué maintenant et ne voudrait surtout pas réagir comme Kyo) : Du moment que tu n’as rien fait à des filles d’une autre classe, après tout fais ce que tu veux mais essaie de ne pas créer d’ennui !
Une voix de fille : Bonjour Yun-Yun !
-Yuki (toujours dérangé par ce surnom mais moins qu’avant, il s’habitue) : Ah bonjour Kimi ! Tu va bien ?
-Shigure (s’étant rapproché comme une anguille pour être à côté de Kimi et prenant une voix plus grave) : Mademoiselle bonjour, très heureux de rencontrer la si jolie petite amie de mon petit Yun-Yun (il a tout de suite vu que ce surnom ennuyait Yuki), je suis son propriétaire en quelque sorte et n’ai pu m’empêcher de voir votre beauté, vous serez la muse de mon prochain roman : une journée d’amour au lycée !
-Kimi : Yun-Yun tu m’avais caché que tu connaissais quelqu’un d’aussi beau ! (se retournant vers Shigure avec un grand sourire) Alors vous êtes écrivain ? Pas d’histoires coquines au moins ?
-Yuki (déjà complètement épuisé) : Bon moi je vais vous laisser à vos affaires, j’ai d’autres choses à faire.
-Kimi : Ah non, j’étais venu te chercher pour quelque chose de bien précis, il faut que tu me suives, c’est un ordre du vice-commandant des armées de défense !

Pendant ce temps, Saki venait de ressentir des ondes néfastes, un inexorable chaos qui se rapprochait d’eux très vite, trop vite.

Chapitre 3
Yuki et Kimi marchaient donc dans les couloirs du lycée, sans que le prince sache dans quel but, Kakeru avait bien dit à Kimi que cela devait resté secret. Partout où ils passaient, les membres du fan-club du prince étaient sous le choc de voir leur idole marcher derrière le démon qui manipule les hommes grâce à son charme, et à voir les détours qu’ils faisaient, Yuki comprit rapidement que c’était en partie ce que recherchait Kimi, heureuse de déclencher partout des querelles. Il se demanda même si c’était bien Kakeru qui voulait le voir et si ce n’était pas seulement Kimi qui voulait se balader avec lui pour énerver les filles. Il oublia ces pensées quand il se rendit compte que quelqu’un le retenait par la chemise. Il se retourna et tomba sans surprise sur Hatsuharu, qui venait d’arriver et qui le collait déjà.
Yuki : Ah bonjour Haru ! Tu étais où ?
Haru : Je viens d’arriver.
Yuki : Mais ça fait vingt minutes que tu aurais du être là, tu as fait quoi pendant tout ce temps ?
Haru : Bah ça m’arrive souvent d’être en retard tu sais [ il s’en fiche de ce que les profs lui disent ] mais c’est vrai que là je voulais partir plus tôt pour te voir plus longtemps, mais…
Kimi : Tu viens Yuki, si on arrive plus en retard, on aura du mal à te rendre beau.
Yuki (qui avait un peu oublié Kimi mais qui est très surpris par ce qu’elle vient de dire) : me rendre beau, mais qu’est-ce que tu veux dire par là ?
Kimi (avec un grand sourire malicieux) : Ah zut, j’en ai un peu trop dit ! Mais je peux pas en dire plus, suis-moi et je te dirai tout ce que tu voudras !
Yuki (qui commence sérieusement à s’inquiéter) : Désolé Haru il faut que j’aille voir, mais tu voulais me dire quelque chose, c’était quoi déjà ?
Haru : En fait il faut que je parte un moment, si tu croise les autres, dis-leur de ne pas s’inquiéter d’accord ?
Yuki (surpris mais qui pense encore beaucoup à ce que Kakeru peut bien lui réserver) : Si tu veux mais pourquoi tu dois partir ? Est-ce que ça aurait un rapport avec Rin ?
Haru : Non ne t’inquiète pas.
A ces mots Hatsuharu se retourna, marchant d’abord lentement, puis courant dès que Yuki ne peut plus le voir, pensant « c’est mieux qu’il ne sache bien, mieux pour tout le monde ! »
Pendant ce temps, Tohru et Kyo vendaient tranquillement leurs boulettes de riz, Kisa était avec eux et servait un peu de mascotte, tous les gens achetèrent à leur stand tellement ils trouvèrent Kisa mignonne, pendant que Hiro, juste à côté, s’énervait de voir autant de monde tourner autour de sa Kisa. Arisa et Saki étaient toujours à leurs tables quand Shigure vint les rejoindre, aux anges car entourés d’anges belles et pures.
Shigure (avec son sourire habituel) : Ah quelle belle journée décidément ! Quel dommage pourtant qu’il y ait si peu de couples dans votre classe, l’aura de bonheur qui émane des jeunes amoureux est bien faible ici, j’en pleurerais presque, devant un tel gâchis ! Au fait, et vous où sont donc les élus de votre cœur, jeunes filles ?
Saki regarda alors un moment sa Tohru-kun, pendant qu’Arisa ne put s’empêcher d’imaginer, pour la dixième fois dans la journée, Kureno ouvrir la porte de la classe, la cherchant désespérément après avoir vu une affiche pour cette fête, et lui faisant un sourire où l’on ne pourrait distinguer que sa joie de la revoir. Mais non, pour la dixième fois aussi, elle se répète que ce n’est qu’un rêve, une illusion. Kureno ne pouvait pas connaître son école, et de toute façon il ne devait déjà plus se rappeler d’elle, pensa-t-elle, désespérée. Saki se retourna alors vers Shigure, et parla dans un murmure inquiétant, fixant ses yeux plein d’assurance et qui ne montrent pourtant jamais son cœur.
Saki : Dites-moi, pourquoi vos ondes sont-elles si différentes aujourd’hui, que cachez-vous de particulièrement grave ? Je sais très bien que quelque chose va se passer très bientôt, quelque chose qui fera souffrir Tohru-kun mais que vous attendez pourtant avec impatience.
Shigure (souriant toujours) : ah ah, que vas-tu donc chercher là, Saki-chan ! Je ne suis pas aussi fourbe que cela, voyons !
Saki : Je vois, oui je vois, vous ne direz rien n’est-ce pas ? Même si je vous demande où sont Momiji et Hatsuharu Soma ?
Shigure (continuant de sourire) : C’est vrai qu’on ne les a pas encore vu, je suppose qu’ils sont très occupés dans leur classe, non ?
Saki : Vous êtes fort pour la comédie en effet. Vous ne direz donc rien, passons donc et dites-moi, maintenant, quand sort votre prochain roman ?
Shigure : Ah ah ah ! Bientôt, je t’en donnerais un si tu veux. Bien, je dois vous laisser, je vais voir Momiji et Haru, à tout à l’heure !
Arisa, qui pensait à Kureno durant une bonne partie de la conversation, demanda à Saki de lui expliquer de quoi elle parlait, mais ne voulant pas inquiéter son amie elle répondit simplement que Shigure était quelqu’un de très fort pour mentir, ne voulant pas inquiéter son amie. Shigure lui aussi pensa que Saki était décidément très forte, mais qu’il ne pouvait rien dire. « Tout se jouait en ce jour, plus rien ne serait jamais pareil », il en était certain, « cette journée serait vraiment amusante » pensa-t-il en quittant la pièce, regardant une dernière fois Kyo et Tohru ensemble, murmurant dans leur direction, « bonne chance ».

Chapitre 4
Yuki arriva rapidement au « QG des armées de défense » du lycée, s’inquiétant pour Haru et pour la suite des événements. Il n’avait pas fait un pas dans la salle que déjà tous les membres de l’association le regardaient.
Kakeru (faisant semblant de pleurer) : Yun-Yuuuun ! Je commençais à croire que tu voudrais pas venir ! Tu as fait quoi pendant tout ce temps avec la femme-démon ?
-Kimi (souriant) : Ah ah ça c’est un secret entre Yun-Yun et moi !
-Kakeru (sérieusement à Yuki) : Non Yun-Yun ne me dit pas que tu as succombé à son charme de sirène qui t’emmène droit à la mort !
-Kimi (toujours souriant) : allons arrête ces bêtises, Yun-Yun est mort d’impatience.
-Yuki (qui fatigue vraiment et qui se demande pendant encore combien de temps ils vont l’appeler comme ça) : Bon si vous vous calmiez un peu et me disiez ce que vous me réservez. Ah au fait, pardon Nao et Machi, j’ai oublié de vous dire bonjour. [ les deux étaient en effet dans le fond de la salle, surtout Machi et de toute façon avec Kakeru à côté, tout le monde passe un peu inaperçu !]
Machi se contenta de faire un signe de tête en restant dans l’ombre, et Nao se mit en colère.
-Nao : C’est pas trop tôt, déjà que Manabe m’a obligé de rester pour ce truc ridicule…
-Kakeru : Allons c’est toi qui as insisté pour rester pour voir Yun-Yun dans son beau costume !
-Nao (très énervé) : Qu’est que tu raconte encore comme idioties, baka !
-Yuki (vraaiment fatigué et qui commence à redouter la tenue préparée, se rappelant trop bien la robe d’il y a quelque temps) : Bon vous pouvez me dire maintenant ce que j’ai à faire ?
-Kakeru : Ah ah tu es pressé hein ! Très bien, regarde le beau costume accroché au mur rien que pour toi !

Un long vêtement était en effet accroché, un long manteau rouge plein de broderies tissés d’un fil doré, une certaine majesté émanait de ce vêtement en fait. Pour Yuki, il était beaucoup trop voyant pour lui mais il était au moins soulagé que ce ne soit pas un vêtement de fille. Il continua à regarder, observant le long pantalon et la chemise blanc immaculé, qui semblaient fait de neige, de par leur douceur et leur pureté.
-Kakeru :Alors chef ! Ca te plaît ?
-Yuki : Euh oui, ça peut aller, mais vous l’avez eu comment, ça doit être très cher, non ?
-Quelqu’un juste derrière Yuki : AH AH AH !!! Cette œuvre d’art est la simple expression artistique de tout mon amour pour mon si cher petit frère !!
-Yuki (tout les traits de son visage montrant sa surprise, ou plutôt son horreur) : Non pas lui, pas…
-Ayame : AH AH AH !!! Allons Yuki reprends-toi !! Je vois bien tout le bonheur que tu as à me voir, ne dis rien, je le sais ! Tu es ivre du bonheur que t’apporte le fait que ton seul et unique frère soit venu rien que pour toi, délaissant tout pour toi !! Je sais je suis trop bon avec toi mais tu le mérites mon cher frère !! Ah ah ah !!
-Yuki (une sorte d’aura de ténèbres tourbillonnant autour de lui) : Mais… Qu’est-ce que… Qu’est-ce que tu fais là ?
-Ayame : Que d’émotion dans la voix mon frère, comme je l’imaginais ! Vois-tu c’est ce jeune homme plein de romantisme (en montrant Kakeru) qui m’a contacté. Après les entretiens parents-profs, il m’avait accompagné jusqu’à mon magasin, et avait adoré mon travail évidemment !! Tu te doutes donc bien que pour le spectacle, il a tout de suite pensé à moi et j’ai pu confectionner des œuvres toutes plus fantastiques les unes que les autres ! Tu ne dis rien ? Ah ah ah tu es muet d’admiration je m’en doute bien !!
-Yuki (qui penche un peu maintenant sous la fatigue) : Mais… mais de quel spectacle vous parlez depuis tout à l’heure ?
-Ayame : Oh ce cher petit Kakeru ne t’en a pas parlé, ah ah ah, je suppose qu’il m’en a laissé l’honneur ! Mon petit Yuki, tu seras aujourd’hui le héros de toutes les si belles fleurs de ce lycée, que dis-je, du monde même !! Allons prépare-toi, la pièce du petit Kakeru va bientôt commencer !
-Yuki (qui a un peu repris ses esprits et qui commence à s’énerver) : Mais enfin de quoi tu parle ?
-Ayame : Tiens voici le script, je te laisse te préparer seul pendant que je vais chercher Gure-san ou ton professeur, je meurs d’envie de la revoir depuis l’entretien !

Yuki se retrouva alors tout seul dans la pièce, il n’avait même pas remarqué le départ des membres de l’armée de défense pendant qu’Aya parlait ! Un peu déboussolé, il se mit à lire la pièce écrite par Kakeru, « script très court », pensa-t-il d’abord et après une rapide lecture, il posa le livre et s’assit désespéré en pensant « mais qu’est-ce que c’est que cette histoire encore !»

Pendant ce temps, Hatsuharu arrivait dans la cabinet de Hatori où comme il le craignait était allongé Momiji, des bleus sur tout le corps. Hatori le soignait tant bien que mal, le visage grave.
-Haru : Comment va-t-il ?
-Hatori : Ca aurait pu être pire, non, en fait, le pire est à venir.
-Haru : Alors ça y est, c’est le commencement de la fin.
-Hatori : Shigure m’a envoyé une lettre, je l’ai reçu ce matin, il me prévient simplement que c’est au contraire le commencement de tout.

Chapitre 5
Shigure marchait lentement, regardant parfois les lycéennes mais surtout fixant l’entrée du lycée, au cas où il le verrait arriver. Il fut sorti de ses pensées par quelqu’un qui timidement lui dit :
- ??? : Shigure-san, excusez-moi mais…
-Shigure : Ah Ri-chan quelle surprise je ne pensais pas que tu aurais l’audace de venir quelque part où personne ne t’as invité ! [il dit ça seulement pour l’ennuyer, tout le monde peut venir à la fête évidemment !]
-Ri-chan (très géné mais restant calme) : Ah oui pardon, mais je viens pour Kagura, elle veut que je dise à Tohru et aux autres qu’elle ne peut pas venir et aussi quelque chose d’autre mais en fait…
-Shigure (prenant un air surpris) : Oh, tu refuse de me le dire, et bien je ne te pensais pas aussi secret !
-Ritsu (de plus en plus surpris) : Ah non, c’est Kagura qui m’a dit de n’en parler à personne.
-Shigure (souriant) : Elle voulait que tu voies comment allait Kyo-kun, ou plutôt comment vont Kyo-kun et Tohru-kun, n’est-ce pas ?
-Ritsu (effrayé et s’en voulant beaucoup) : Aaaah, noooon !!! Je n’ai pas pu tenir ma promesse ! Pardon Kagura, vraiment pardon, je suis trop stupide pour garder un secret !!!
-Shigure (souriant toujours) : Ah ah, mais non ce n’est pas de ta faute, j’ai juste un don pour comprendre les grandes et belles histoires d’amour des jeunes, c’est grâce à cela que je suis écrivain tu vois !
-Une voix derrière lui, pleine de tristesse et de colère : Mais si vous continuez comme ça vous ne le serez plus longtemps !
-Shigure (se retournant en souriant) : Tiens Mit-chan ! Tu as des neveux ou nièces dans cette école ?
-Mit-chan (pleurant, secouant Shigure par le col) : Ca fait deux jours que je vous cherche, vous avez 50 pages de retard, il faut que vous me les donniez maintenant !!! Et où vous étiez pendant ces deux jours, hein ?! baka de senseiiii !!!
-Shigure : Ah ça c’est une bonne question, tiens ! Allons ne t’inquiète pas, est-ce qu’une seule fois je t’ai rendu mon travail en retard, hein ?
-Mit-chan (pleurant encore plus) : ouiiiiiiiiii !!!
-Shigure (faisant le surpris) : Tu es sûr ? Je ne m’en rappelle pas pourtant ! Mais bon là mes textes sont prêts, mais ils sont chez moi ! Ah Ri-chan tu veux bien l’accompagner jusqu’à chez moi ? Je transmettrai le message de Kagura aux autres et pour Kyo-kun, elle va de toute façon sans doute bientôt vouloir le revoir !
-Ri-chan (surpris) : Ah oui, bien sûr, si vous voulez !
-Shigure (avec un grand sourire) : Bien je ne vous retient pas la route est assez longue, faites donc connaissance pendant ce temps-là !

Shigure les regarda s’éloigner, Mit-chan pleurant encore et Ritsu essayant de la consoler un peu maladroitement, mais la faisant tout de même sourire timidement. « Encore un couple bien assorti et tout ça grâce à moi, ah la la ! » pensa Shigure. « De toute façon, Ri-chan n’aurait fait que créer des problèmes si il était resté ! » finit-il par se dire.

Il était maintenant onze heures. Uo-chan continuait malgré qu’elle sache que ce soit inutile à fixer la porte d’entrée. Hana-chan continuait à craindre ce qui arriverait mais était quand même partie manger. Yuki était sur la scène, face au grand rideau rouge encore fermé, le spectacle allait débuter, bientôt, très bientôt. Il sentait sa gorge se nouer. Ri-chan et Mit-chan riaient ensemble sur la route, Ri-chan s’arrêta quand il vit la voiture noire d’Akito le frôler. Akito ne le vit pas, la voiture continua sa route inexorablement vers le lycée. Maintenant Ritsu lui aussi le sentait, il sentait de tout son être qu’en effet, le spectacle allait bientôt débuter.

Chapitre 6

Derrière le rideau écarlate, Yuki était en proie aux doutes, craignant de faire échouer le spectacle ; après tout, pour lui donner ce rôle, Kakeru devait avoir confiance en lui, que ferait-il s’il montrait à tous qu’il n’était pas digne de cette confiance ? « Ils se trompent tous sur moi, je n’ai pas ma place ici, face à tant de monde. Si je reste, je risque de tout faire rater. » se murmurait-il pour lui-même. Mais non, ce n’était pas sa voix, ce n’était pas lui qui venait de parler. Il n’avait fait que répéter les mots si durs que lui avaient dit Akito ou sa mère, que dans son esprit il se répétait sans cesse, ombre dans son cœur qui ne disparaissait jamais. Il se rappela alors son frère lui dire qu’il n’était pas un outil, il revit avant tout le sourire de sa chère, si chère Honda-san qui lui donnait tant de force. Il finit par se murmurer à lui-même ce qu’il avait appris auprès d’elle « Non , je ne dois pas fuir, je vais leur montrer qu’ils ont raison de me faire confiance. » Il fit un pas décidé, s’arrêta un instant, le temps de murmurer « Merci, merci à tous de m’accorder votre confiance, et surtout merci Honda-san d’être toujours près de moi ! Regarde-moi, c’est pour toi que je vais jouer aujourd’hui ! » Il s’engouffra alors, plein d’assurance et de certitude, sur le devant de la scène. Ayame, qui le regardait de loin, en restant caché, avait hésité à venir lui donner du courage. Il avait préféré attendre un peu, afin que Yuki puisse suivre la voie qu’il souhaite, sans aide, « encore une fois, il n’a pas eu vraiment besoin de moi. Quel dommage Yuki que je sois seul de ta famille à être si fier de toi. De tout mon cœur, je plains nos parents de ne pas voir à quel point tu as grandi ! » murmura-t-il tandis qu’une larme coulait doucement sur ses joues.


Sur scène, Yuki était seul, en pleine lumière, habillé de pourpre sur la neige pure de ses vêtements, de son visage, son visage si clair, si beau, plus beau aujourd’hui que jamais. Il avait une assurance qu’il n’avait encore jamais eu, seul sur cette scène semblant trop fade pour lui. Quand il se mit à parler, ce n’était pas le texte qu’il récitait qui était entendu, mais le son de sa voix, le ton d’un adulte dont la voix claire et androgyne, envoûtait toutes et tous. En une minute, le silence dans la grande salle fut complet. Certaines laissèrent même tomber de leurs yeux émerveillés des larmes chaudes, chauffées par le soleil gelé qu’elle voyait dans cet être presque merveilleux. Même Saki pensa que « cette fois, il mérite réellement le titre de prince » et Arisa le regarda vraiment pour la première fois. Même ceux et celles qui n’étaient pas habituellement attirés par Yuki ne pouvaient ouvrir la bouche, comme émerveillés par ce spectacle semblant irréel.

L’histoire, entièrement écrite par Kakeru, n’avait rien de bien splendide et était finalement une sorte de conte pour enfant. Le vaillant prince (joué bien sûr par Yuki) recherchait désespérément sa princesse, enlevée par un prince voisin et également fou de la princesse. Après une courte discussion avec le roi son père (mention spéciale pour Ayame en roi), le beau prince alla demander conseil à ses cousins, seigneurs voisins, dont le jeune prince (joué par Hiro, qui même si il a refusé au départ, a vite accepté quand il a su que c’était Kisa sa princesse et qu’elle avait très envie de jouer) avait lui aussi perdu sa princesse, enlevée également par le prince félon. Ils partirent donc ensemble jusqu’au Mordur, contrée ennemie, sur les conseils d’une étrange sorcière lisant dans l’avenir leur grande destinée (joué bien sûr par Saki, contre un repas gratuit). Ils furent arrêtés en route par leur premier ennemi, sbire du mauvais prince, le Méchant Roi Dragon ou MRD [hommage à FF7]. Ce dragon recouvert d’une magnifique tenue verte fluo aurait fait rire un enfant de deux ans tant il était grotesque. On peut donc se demander qui a pu accepter de se déguiser ainsi, mais il a été facile pour Kakeru de convaincre Motoko de se ridiculiser en lui promettant une scène de baiser entre le dragon et le prince à la fin de la pièce (ce qui était évidemment un mensonge).
-MRD : Raaaah !!! Je vais vous griller comme des saucisses si vous approchez encore.
-Hiro : Tu n’as pas honte de vouloir griller des gens qui ne t’ont rien fait ? Qu’est-ce qui te dit qu’on est pas de simples voyageurs perdus ? Et puis t’as pas honte d’attaquer des enfants, en plus griller comme des saucisses c’est quoi cette expression de gamin de trois ans ?
A ces mots, le pauvre Méchant Roi Dragon s’enfuit pour pleurer dans sa grotte. Ce fut la première victoire des deux princes. (La pièce a beaucoup d’improvisation, Kakeru jugeait ça plus drôle et il avait la flemme de finir d’écrire, c’est pour ça que Hiro parle disons à la Hiro). Ils arrivèrent rapidement face au méchant prince, joué, à la surprise de Yuki (comme d’ailleurs tous les autres acteurs avant lui) par son cher baka neko de Kyo. Il vit aussi tout de suite Tohru, au fond de la pièce, dans une robe magnifique. Yuki regarda alors Kakeru dans le public, lui lançant un regard sévère. Kakeru avait en effet tout prévu, s’amusant énormément, et très impatient de voir la réaction du prince lors de la scène finale avec Tohru Honda.

Chapitre 7
La mise en scène de Kakeru était parfaite, recréant pour Yuki tous les éléments de sa vie dans la pièce, sans lui en avoir parlé. La pièce gagnait beaucoup en intensité, les acteurs ne jouaient pas, ils vivaient la pièce, elle était un instant de leur vie, le public était pour eux entièrement invisible. Tohru et Kisa, dans le coin de la salle, n’y faisaient pas vraiment attention et discutaient ensemble, disant simplement qu’ils jouaient bien, sans même regarder vraiment Yuki, pourtant bien différent depuis si peu de temps. Kyo était assez énervé par la mise en scène de Kakeru, dont il avait évidemment compris les enjeux (qui n’aurait pas compris, à part Tohru ?). D’ailleurs, le chat s’était méfié depuis le début, mais Tohru avait l’air tellement contente d’être dans la pièce avec lui qu’il n’avait pas pu refuser.

Conformément au scénario de la pièce, Kyo et Yuki devait se battre, tandis que Hiro allait secourir les princesses. Kyo savait déjà la suite de la pièce. Lui le méchant, le monstre, allait perdre, encore une fois, contre le beau prince. C’était lui qui aurait la fin heureuse, sans doute avec Tohru, oui, ils seraient ensemble, tandis que lui, ne vivrait plus. Il fit un petit sourire en pensant « Félicitations Manabe, ta pièce est encore plus réaliste que tu ne le souhaitais. Je vais perdre et disparaître, dans cette semi-mort qui m’attend, seul ! » Il était prêt à en finir rapidement avec cette comédie qui le dégoûtait quand il entendit une voix familière l’encourager. Son maître était là, tout proche de la scène, l’encourageant d’un sourire. Portés par maître Kazuma, tous les amis de Kyo l’encourageaient, ensemble, et ils étaient nombreux. La salle entière résonnait de son nom, ils hurlaient pour sa victoire ! Tohru fit comme les autres, criant pour la victoire de Kyo. Hiro lui fit d’ailleurs remarquer qu’il fallait être bête pour encourager celui qui l’avait emprisonné. Yuki, très surpris, était dans le fond heureux pour Kyo, il en avait plus besoin que lui. Il avait senti sa détresse quelques instants auparavant et était triste pour lui. Yuki jeta alors dans un grand mouvement empreint d’élégance son manteau écarlate et se mit en position de combat.
-Yuki (avec un grand sourire, sûr de lui) : Alors baka neko ! Tu viens ? Mais essaie de ne pas m’ennuyer d’accord ?
-Kyo (en forme, feignant un peu la colère mais au fond content de retrouver cette situation) : Ne viens pas te plaindre après sale femmelette !

Tohru aussi fut heureuse de les voir ainsi, après tout ils montraient ainsi qu’ils étaient en forme, tous deux souriants en combattant comme des dieux. La foule également était aux anges, voyant un combat digne des meilleurs shonen ! Hiro délivra en même temps Kisa, qui le remercia d’un baiser sur la joue, comme lui avait conseillé Kakeru. Le jeune garçon était rouge comme une pivoine et ne savait plus où se mettre, mais dans le fond il était très content. Il ne redevint lui-même que quand Tohru lui demanda de la libérer, lui répondant « tu ne peux même pas te débrouiller toute seule, crétine ! » et partant main dans la main avec Kisa, lui disant de ne pas s’inquiéter pour elle, que l’un des deux combattants se feraient une joie de la libérer. L’un des deux mais lequel ? Le combat était anormalement serré et personne ne voyait encore de futurs vainqueurs.

Soudain le rideau derrière les acteurs se rouvrit, laissant entrer … 4 personnes déguisés façon sentai [série style bioman pour ceux qui savent pas] ! Ils exécutèrent une magnifique danse de présentation avant de se présenter. « force rose : Kimi Todo », « euh, force verte, Machi Kuragi », « force jaune : Naohito Sakuragi » (en train de se demander comment il a pu accepté de participer à cette entrée grotesque), « et enfin, le vice-chef des armées de défense, force noire : Kakeru Manabe ! Ensemble nous venons sauver notre chef, Yun-yun la force rouge ! » Grand silence dans la salle. Quelques rires étouffés laissèrent place à un éclat de rire général, personne n’aurait pu imaginer ça sérieusement ! Kakeru s’était éclipsé en douce du rang des spectateurs pour rejoindre les autres, qu’il avait presque forcé à rester derrière la scène. Ils sautèrent tous ensemble sur Kyo qui tomba sans essayer de résister, lui aussi riant aux éclats, ivre de joie, il se sentait finalement si bien ici, il commençait juste à s’en rendre compte. Yuki aussi riait, mais il fut interrompu par Kakeru qui lui cria « Eh chef ! Tu as quelque chose à faire avant de pouvoir rire non ? » Yuki acquiesça et se dirigea vers Honda-san.
-Yuki (avec un sourire charmeur) : M’accordez-vous le privilège de vous délivrer princesse ?
-Tohru (confuse mais riant encore) : Ah, euh oui, bien sûr !
Yuki lui tendit la main et l’aida à se relever, leurs visages étaient si près l’un de l’autre. Il sentait sa chaleur, celle qui lui permettait sans doute aujourd’hui de rire ainsi. Oui tout cela c’était grâce à elle, elle avait tant fait pour lui, pour tous les Soma, et elle lui semblait si belle. Oubliant encore complètement le public, qui s’était tu pour voir la scène finale, il ne put s’empêcher de fixer son visage, si beau, si pur. Il effleura sa joue d’une main tremblante, puis posa délicatement ses lèvres contre les siennes, si douces, si chaudes. Il prit son visage dans ses mains tout en l’embrassant, comme pour l’empêcher de partir, pour qu’elle soit toujours près de lui. Entre leur baiser coula une larme, celle qui montre le bonheur, ou celle qui montre la fin du malheur.


Des mains d’Akito, serrées à l’extrême, coulait une larme de sang.

Chapitre 8
Cette scène magnifique provoqua évidemment beaucoup d’agitation dans le public. Beaucoup pleuraient d’émotion. Les membres du fan-club de Yuki criaient de désespoir, vociférant ce qui leur passait par la tête, le plus souvent des insultes. Pourtant, Tohru et son prince n’entendaient pas ces aboiements de chiens égarés, ils étaient bien au-dessus de tout cela maintenant. Près d’eux, Kyo avait du mal à réaliser ce qui venait de se passer. Alors qu’il pensait, pour la première fois de sa vie, avoir trouvé un peu de bonheur dans ce monde, il sombrait à nouveau dans cette solitude qu’il savait éternelle. Sa joie avait été de bien courte durée, s’évanouissant avec le peu d’espoir qu’il lui restait encore. Il partit en courant, laissant s’échapper une larme sur la scène, cette scène où sa vie s’était une nouvelle fois arrêtée.

Saki, elle aussi, versait une larme. Elle sentait encore un peu plus Tohru s’éloigner, mais voulait à tout prix changer cette égoïste larme de tristesse en larme de joie. Après tout, elle devait quoi qu’il arrive continuer à veiller sur sa petite Tohru-kun, même si elles n’étaient plus aussi proches. Arisa était trop surprise pour savoir comment réagir, gardant les yeux rivés sur cette scène improbable, sans pouvoir remettre ses idées en place. Pourtant, en un instant, ses yeux s’en détournèrent, sentant quelque chose près d’elle, quelque chose de plus important que tout. Cet homme, là, si près d’elle, c’était lui, celui qu’elle attendait depuis si longtemps. Elle murmura son nom en bégayant, puis l’appela de toutes ses forces, en un appel désespéré pour qu’il la voit et que plus jamais il ne disparaisse. « KURENO !!» Il était si près d’elle, il frémit de tout son être quand il entendit ce cri, ses yeux se posèrent tout de suite sur elle. Il avait souhaité ce moment, mais jamais il ne l’aurait cru possible. Mais après tout, c’était véritablement impossible, entre eux se trouvait Akito, fou de rage. Le dieu des Soma fixait toujours Yuki et Tohru, tout son corps crispé par une colère qu’il réfrénait tant bien que mal. Il n’avait pas entendu Arisa, trop obsédé par le cauchemar qui se déroulait devant lui. En un instant, il fit volte-face et partit vers la sortie. Arisa courut vers Kureno aussi vite qu’elle le put, évitant la foule dense avec une rapidité surprenante. Il ne savait comment réagir, quoi choisir, non, il n’avait aucun choix, il devait suivre Akito comme il l’avait toujours fait, c’était la meilleure chose à faire. Il partit donc lui aussi vers la sortie, suivant Akito, mais il ne pouvait avancer aussi vite que lui, entouré par tant de femmes, il ne pouvait pas prendre le risque de se transformer. Arisa le rattrapa donc assez facilement, au fond, il marchait peut-être lentement parce qu’au fond il souhaitait qu’elle le rattrape. Elle le prit par le bras, le serra fortement contre elle, ne voulant plus le lâcher, et elle pleurait, elle pleurait sans savoir pourquoi, mais elle aurait été incapable de se retenir.

Hatsuharu était revenu au lycée depuis un moment déjà et avait pu voir le spectacle, profitant de cette dernière occasion d’être heureux le plus qu’il le pouvait. Il s’inquiétait pour Momiji mais savait que lui aussi aurait préféré qu’il profite plutôt que de s’inquiéter pour lui. Il pourrait lui raconter quand il sera guéri, pensa-t-il. Haru avait d’abord souri en voyant Yuki enfin heureux, sûr de lui, mais face au visage de Kyo, il n’avait pu que ressentir une profonde tristesse. Il ne bougea pas quand Akito passa près de lui, le visage montrant toute sa fureur, le regardant avec haine. Une rage effrayante, un orage qui pouvait éclater à tout moment, détruisant tous les sentiments bons pour ne laisser que la tristesse. Haru savait qu’il ne pouvait rien y faire, que personne ne pourrait rien y faire.

Kureno, très mal à l’aise, si peu habitué au bonheur, était perdu face à ce sentiment qui lui était inconnu. Il devait fuir, retrouver Akito, c’était tout ce qu’il pouvait faire. Sans qu’il ne sache pourquoi, une larme coula lentement sur sa joue, leurs larmes étaient semblables, si étranges pour chacun d’eux. Il la regarda une dernière fois avant de le rejoindre, lui, le seul qui devait compter pour lui. Arisa était perdue, elle pleura comme jamais elle n’avait pleuré. Elle ne devait pas le laisser partir comme ça, sans rien lui dire, non il ne fallait surtout pas que tout se termine ainsi ! Elle prit dans sa main ce petit papier qui lui faisait honte, rattrapa une dernière fois Kureno et le lui mit dans la main, lentement, « je t’en prie lis-le ! » lui demanda-t-elle à voix basse. Il ne s’était pas retourné, de peur de ne plus pouvoir retourner auprès d’Akito, mais il pleurait encore en mettant avec soin le papier froissé dans sa poche.

Kyo, assis dans le coin d’une salle vide voisine, replié sur lui-même autant qu’il lui était possible, pleurait lui aussi. « Allons, ne t’inquiète pas , je t’aime, moi, mon cher petit monstre… » lui murmura Akito en souriant.

Chapitre 9

Kyo restait assis, la tête dans les mains, le corps entier frissonnant. Il avait froid, son cœur avait perdu le soleil, cette fois la glace ne fondrait plus, il en était certain. Plus rien ne fleurira pour lui, on venait de le tuer.
-Akito (souriant) : Je te l’avais dit, non ? Ta place n’est pas avec les gens normaux, tu n’as fait que te tromper jusqu’à maintenant. Tu ne réussiras jamais non plus à battre Yuki, tu le comprends maintenant, hein ?
Kyo restait figé, sans réaction apparente. Récemment, quand Akito lui parlait, il commençait à ne plus le croire, à penser qu’au contraire il lui restait, même à lui, un peu d’espoir. Tout cela était fini. Chaque mot d’Akito semblait si vrai, semblait peu à peu le rapprocher de la vérité qu’il craignait tant. Pourtant, pendant la pièce, on l’avait encouragé, acclamé même, oui, même elle, elle lui avait dit de garder courage.
-Kyo (murmurant entre deux larmes) : Akito, pourquoi, pourquoi ils m’ont encouragé tout à l’heure ? Tu le sais toi ?
-Akito : Ah ah ah ! Mon pauvre petit monstre, tu as vraiment cru qu’ils t’encourageaient ? Tu n’as même pas vu qu’ils se moquaient tous de toi, ils savaient tous que tu étais bien inférieur à Yuki, tu es le chat après tout, tu te fais toujours autant berner par les autres. Mais ne t’inquiète surtout pas, je suis là moi, et je suis le seul qui t’aimeras jamais, tu me crois hein ?
-Kyo (toujours sans réaction) : Oui, tu as raison.
Au fond, Kyo savait le dégoût qu’éprouvait Akito pour lui, il savait que même lui ne l’aimerait jamais, mais il était sûr à présent que personne ne pouvait aimer un monstre comme lui. « C’était évident après tout, il faut parfois arrêter de rêver pour voir la vie telle qu’elle est » pensa-t-il, sûr de lui, ne voulant plus jamais croire en l’espoir, « ce mot était réservé aux humains, pas aux monstres après tout ».
-Akito (souriant encore) : Je te l’ai dit, ne t’inquiètes pas. Je vais t’emmener là où tu aurais du être depuis le début, tu y sera heureux, je te le promets. Je viendrai souvent te voir, et tout le monde sera plus heureux ainsi, tu ne crois pas ?
Kyo pensa à son maître, il ne pourrait jamais lui dire fièrement qu’il était son fils, cela aussi n’était qu’un beau rêve. Il revit Tohru, mais tout de suite, son baiser avec Yuki revenait à son esprit, image indélébile qui ne partirait sans doute plus jamais de son cœur. Quand à tous les autres, il savait que personne ne regretterait son départ, ils continueront tous à être heureux, avec ou sans lui, non ils seront plus heureux sans lui. Akito avait raison, les monstres comme lui ne méritaient qu’une chose : la solitude absolue, l’exclusion, en un sens la mort. Il se leva et dit dans un sanglot : « allons-y ! s’il te plaît ! »
Akito le regarda d’un air amusé, comme une bête qu’il allait pouvoir enfermer dans une cage prévue pour lui depuis bien longtemps. Sa vie lui appartenait, il n’était qu’un cafard qu’il pouvait écraser à sa guise, et enfin, Akito savait que le cafard lui-même avait fini par le comprendre, par accepter toute son infériorité. « Oui allons-y, tu verras, tu t’y plairas ! Je m’occuperais bien de toi… »
-Non, arrêtez Akito-san ! Je vous en prie !
Tohru était là, face à Akito, qui la regarda avec une moue de dégoût.
-Akito (en souriant) : Mlle Tohru Honda ! Quelle surprise ! Que voulez-vous donc ?
-Tohru (effrayée mais essayant de se tenir droite et sûre d’elle) : Kyo, que, qu’allez-vous lui faire ?
-Akito (toujours souriant) : Moi ? Mais rien voyons ! C’est lui qui vient de me demander la permission de venir vivre à la résidence Soma, près de moi et loin de vous en quelque sorte.
-Tohru : Non, c’est… impossible, Kyo-kun c’est un mensonge hein ?
-Kyo (le visage recouvert de larmes) : Akito, je voudrais partir maintenant, s’il te plaît.
-Akito : Ah ah ah ! Je te comprends, tu en as assez d’elle n’est-ce pas ? Tu as raison, partons.
-Tohru (en pleurs, se mettant à genoux face à Akito) : Non je vous en prie, ne l’emmenez pas, c’est impossible, il ne peut pas…
-Akito (souriant encore) : Tu n’as toujours pas compris que c’est lui qui l’a décidé, pour ne plus te voir. C’est de ta faute, tu l’as trop fait souffrir, tu comprends ?
-Tohru (le visage en larmes) Ce… ce n’est pas vrai. Kyo-kun, dis-moi que ce n’est pas vrai, KYO-KUN !!

Devant le silence de Kyo, qui refusait même de la regarder, Tohru, à genoux, sentit son âme se déchirer lentement. Elle ne comprenait pas, pourquoi… pourquoi ? Akito prit son visage dans ses mains et lui murmura à l’oreille, avec son sourire démoniaque, « c’est de ta faute, ne nous approche plus jamais, tu as compris ? »

Kureno attendait à la sortie de la salle vide, il partit avec Akito et Kyo, en évitant la foule qui aurait vu le visage effondré de Kyo, son beau visage qui ne ressemblait plus maintenant qu’à celui d’un cadavre.

Chapitre 10
Seule dans la pièce sombre, Tohru était toujours à genoux, sans pouvoir vraiment comprendre ce qui arrivait, et en même temps, ne le comprenant que trop. Kyo-kun était parti, pour toujours, jamais elle ne pourrait le revoir. C’était un cauchemar dont la réalité la privait de mots, la privait de tout sens. Elle sentait son esprit partir, tout cela était trop difficile, même pour elle. Elle aurait du écouter Hatori, lors de sa première visite dans le manoir Soma. Il l’avait prévenu de partir, de ne pas rester auprès des Soma. Il savait ce qui l’attendait, il le savait trop bien. Tohru sombrait, comme Kana avant elle. Akito les haïssait de la même façon, elles n’étaient que des femmes inutiles qui étaient une menace pour lui et tous les Soma, qui essayaient d’arracher égoïstement les Soma de son amour, de sa protection. Elle s’évanouit, ses larmes continuant de pleurer, même alors qu’elle était inconsciente.

Shigure et Haru la virent s’écrouler, impuissants. Haru entra, releva un peu Tohru et lui essaya les larmes qui recouvraient son visage. Elle resta sans réaction, dans un état second. Hatsuharu et Shigure avaient tous deux le visage sombre et triste, inhabituel chez Shigure.
-Haru : Alors c’est vraiment cela que tu souhaitais ?
-Shigure : Pas vraiment, mais ce n’est que le début, ce peut être le déclenchement de beaucoup, tu le sais.
-Haru : Ou la fin prématurée.
-Shigure (souriant à nouveau) : Il faut prendre des risques pour que la vie soit amusante, Haru-kun ! Et moi, j’ai décidé de jouer.
-Haru : Et tu as misé sur elle, n’est-ce pas ? Elle n’est pour toi qu’une mise que tu jettes sur le tapis de jeu, c’est cela ? C’est elle qui subit tous les risques à ta place.
-Shigure : Allons, ces mots sont bien durs, j’ai pris la mise la plus précieuse qui m’a jamais été confiée, moi aussi je prends des risques, je pourrais la perdre.
-Haru : Comme nous tous je te rappelle.
-Shigure : Mais vous pourriez aussi tout gagner.
-Haru : J’aimerais pouvoir le croire, mais j’ai l’impression que tu as déjà perdu ta mise, que le jeu est déjà fini.
-Shigure : Rien n’est perdu tant que les jetons sont encore sur la table de jeu. Mais après tout, c’est vrai que tu es encore trop jeune pour jouer à ces jeux-là.
-Haru : Je n’aime pas quand tu parles de cette manière.
-Shigure : Ah ah ah ! Alors heureusement que tu es trop triste pour céder à la colère et devenir black !

La porte s’ouvrit alors bruyamment, laissant apparaître, terrorisés, Yuki, Arisa et Saki. Tous furent sous le choc en voyant Tohru, inerte, adossée à une table, le visage rempli de larmes, alors que Haru l’avait essuyé il y a peu. Ses yeux ne montraient plus aucune expression, même face à ses deux amies, face à qui elle avait toujours essayé de cacher au mieux sa tristesse. Elles l’appelèrent désespérément, plusieurs fois, mais toujours en vain. Yuki était tétanisé, Haru ferma la porte derrière lui, pour que personne ne vit ce qu’il se passait, pour que personne ne vit ce spectacle pathétique, si différent de celui qui l’avait précédé.
-Yuki : Que… Qu’est-ce que… C’est… Akito ?
-Shigure : En un sens, oui. Mais c’est surtout Kyo.
-Yuki (toujours immobile) : Kyo, où est-il ?
-Shigure : Parti, sans doute pour longtemps.

Yuki se rappela son baiser, il imagina la réaction de Kyo, c’était de sa faute, tout cela, c’était à cause de ce baiser, c’était de sa faute. Le prince déchu tomba à genoux, sanglotant, se haïssant car ayant trop bien compris ce qui venait de se passer. Arisa était perdue, continuant à appeler désespérément Tohru, sans comprendre de quoi parlaient les Soma. Saki ressentait la peine de chacun, elle savait à quel point le chaos qu’elle avait pressentie était en chacun d’eux. Mais avant tout, elle sentait qu’elle ne pouvait rien, qu’elle ne pourrait rien faire pour les Soma, ou même pour Tohru, et à cette pensée, une larme coula sur ses joues, elle aussi.

Shigure sortit peu de temps après, ils partiraient tous ensemble à la fin de la fête, pour ne croiser personne, de toute façon, là où ils étaient importait peu, cela ne dérangeait personne de rester dans cette pièce noire, close, à l’image de leur cœur. Shigure fit quelques sourires aux lycéennes qu’il croisait, puis arriva dans une salle vide. Loin de tous, ses larmes qu’il retenait depuis si longtemps coulèrent, comme un torrent inépuisable et déchaîné par la peine qui fendait son âme.

Chapitre 11
La journée s’était écoulée, elle avait semblé éternel pour tous. La détresse était présente dans tout leur corps, comme une ombre qui les accompagnait partout. Beaucoup de pleurs avaient coulés. Tohru n’avait toujours pas retrouvé ses esprits. Tous les jeunes étaient assis au sol, étant restés immobile tout l’après-midi. Personne n’avait vu le soleil se coucher, le crépuscule était dans leurs esprits depuis bien plus longtemps déjà. Shigure avait été prévenir les autres Soma, minimisant les faits et leur disant simplement de passer en début de soirée chez lui, ils devaient parler, tous ensemble.

Ils rentrèrent tous ensemble chez Shigure, conformément à la demande de celui-çi, Saki et Arisa resteraient avec Tohru dans sa chambre afin que les Soma puissent parler de la malédiction sans crainte. La route fut longue pour tous et le silence régna durant tout le trajet. Maître Kazuma, Kisa, Hiro et Ritsu attendaient à la porte depuis déjà un bon moment. En voyant Tohru, Kisa voulut la prendre dans ses bras, lui demander ce qui se passait. Tohru ne fit rien, elle ne la regarda même pas. Son corps n’était plus que celui d’une marionnette sans vie, elle avait fait la route presque traînée par Arisa et Saki. Ses yeux étaient toujours vides, sans aucune étincelle de vie. En la voyant, Kisa s’effondra à genoux et se mit à pleurer. Hiro voulait la réconforter mais ne savait comment s’y prendre. Il haïssait Tohru de la faire pleurer et il se haïssait encore plus, comme tous les Soma, d’être impuissant, incapable d’effacer les larmes de celle qui lui était si cher.

Arisa et Saki partirent directement avec Tohru dans sa chambre, laissant les Soma seuls dans le salon. Momiji, porté par Hatori et Ayame, arriva peu de temps après. Il demanda tout de suite comment allait Tohru, il voulait la voir, il avait peur pour elle, et en même temps, elle était leur dernier espoir, à tous, il voulait aussi la voir pour recommencer à croire. Shigure lui interdit. Quoi qu’il puisse imaginer, ça ne pouvait être pire que la vérité après tout. Il lui dit simplement qu’elle avait besoin d’être seule, alors qu’il savait très bien qu’elle ne voyait plus les autres, qu’ils n’étaient plus que des ombres, des fantômes qui tournaient autour d’elle, dans un autre monde, si loin d’elle et pourtant si proches. Kagura arriva peu de temps après, sans dire un mot, elle s’installa près des autres Soma. Rin était injoignable et Kureno ne viendrait évidemment jamais. Ils étaient tous là, dans la grande pièce où encore ce matin, Shigure, Kyo, Yuki et Tohru mangeaient comme d’habitude, en se disputant, en riant. Cela semblait si loin. Ils avaient enlevé la table pour faire de la place, Kyo était parti, sans doute définitivement, et Tohru ne vivait plus vraiment, son corps survivait, son esprit était déjà dans les limbes sinistres de l’enfer. Ils étaient tous présents dans cette pièce qui semblait n’avoir jamais vécu tant d’événements heureux.

Au manoir, Kureno qui venait de se séparer d’Akito pour retrouver sa maison, cette maison où il n’avait jamais connu que la solitude. Il se posa sur son lit, prit sa tête entre ses mains, réfléchissant à ce qu’il devait faire. Cette solitude habituelle l’étouffait ce soir, il était exténué, c’était la première fois qu’il doutait, qu’il avait un tel choix à faire. Avec délicatesse, il prit le papier resté dans sa poche toute l’après-midi. Il n’avait cessé de le tenir depuis qu’il l’avait quitté. Etais-ce du regret ? Impossible, il avait fait ce qui était le mieux pour lui, ce qu’il avait toujours fait. Il ne pouvait y résister, ce sentiment le dépassait, dépassait sa volonté. Il déplia soigneusement mais avec empressement le papier froissé. Une larme, délicatement, vint salir encore plus qu'il ne l'était déjà le doux morceau de papier.

Kyo était dans un coin de sa nouvelle cage, le soleil se couchait doucement, il le regarda en pensant que plus jamais il ne le sentirait vraiment se lever à présent. Il revit son image dans les dernières lueurs du crépuscule et pleura une dernière fois. Kyo et Tohru, si loin maintenant l’un de l’autre, laissèrent couler en même temps leur dernière larme, portant chacune le nom de l’autre en son cœur. En tombant au sol, ces larmes éclatèrent comme du cristal, dernier feu d’artifice de leur lien, et s’évapora avec le dernier rayon de lumière.

Chapitre 12

Chez Shigure, le silence pesait sur tous et même Ayame ne savait pas quoi dire. Ce fut Shigure, paraissant le plus calme de tous, qui commença la discussion.
-Shigure : Momiji, ces blessures, je suppose que c’est Akito.
-Momiji (retenant ses larmes) : Oui, je l’ai vu qui partait avec Kureno. Quand je l’ai salué, il m’a proposé de m’emmener jusqu’au lycée. Je ne voulais pas, je ne voulais pas qu’il aille au lycée, qu’il gâche tout. Il avait l’air de bonne humeur, je l’ai supplié de ne pas y aller, qu’il n’y aurait rien d’intéressant pour lui. C’est là qu’il s’est énervé. Il hurlait que je n’avais pas le droit de lui donner des ordres, puis il répéta que c’était à cause de cette fille immonde, que je la préférais à lui, que je n’en avais pas le droit.
-Hatori : C’est à ce moment-là que je suis arrivé, ayant entendu les cris d’Akito. Quand il m’a vu, il s’est un peu calmé, s’est approché de moi et m’a enlacé. Il m’a dit qu’il le méritait, qu’il faisait ça par amour pour lui. Dès qu’il est parti, j’ai emmené Momiji dans mon cabinet pour le soigner. J’ai voulu vous prévenir mais aucun d’entre vous n’ayant de portables et dans l’état où était Momiji, je ne pouvais rien faire.
-Hatsuharu : Quand à moi, je devais partir avec Momiji. En voyant son retard, j’ai pensé qu’il m’avait peut-être oublié et qu’il était déjà parti. J’avais tout de même un mauvais pressentiment et en ne le voyant pas non plus au lycée, j’ai compris qu’il lui était arrivé quelque chose. Je suis reparti au lycée pour vous prévenir mais beaucoup étaient sur la scène, et avec la foule, je me serais transformé si je vous avait trop cherché. J’ai vu Akito juste après le baiser entre Yuki et Tohru. Il était furieux bien sûr. L’aborder n’aurait servi qu’à l’énerver et de toute façon je n’en avais sans doute pas le courage. Je l’ai donc suivi de loin, je l’ai vu parler avec Kyo mais je savais que j’étais encore inutile. Je pensais que seule… seule Tohru pouvait arranger les choses. Quand je l’ai vue courir affolée dans le couloir, c’est moi qui lui ai montré où ils étaient. Je n’aurais pas du, je l’ai envoyé à ma place au malheur. C’est en partie de ma faute.
-Shigure (souriant) : Mais non, Haru-kun, tu as bien agi. Nous aurions pu tout gagner en agissant ainsi.
-Yuki : Mais nous avons tout perdu, c’est ça que tu veux dire ? Tout ça à cause de moi et de ce baiser, c’est ça qui a énervé Akito, ce n’est pas la faute de Haru, c’est la mienne.
-Haru : Non je pense qu’au fond il n’y a qu’un fautif, celui qui a pris tant de plaisir à jouer avec tous comme avec des pions pour son rêve, sans se soucier des sentiments des gens. Tu ne crois pas, Shigure ? C’est bien toi, après tout, qui as parlé à Akito de la fête au lycée, non ? Sinon, comment aurais-tu pu savoir que cette journée serait le commencement de tout, comme tu l’as écrit à Hatori ?
-Shigure (tous les yeux rivés sur lui) : Ah ah ah, en effet, Haru-kun, s’il y en a un à condamner, c’est bien moi après tout ! J’ai tenté le tout pour le tout et j’ai perdu. Du moins pour l’instant, car il reste encore de l’espoir.
-Yuki : Tu ne penses pas encore à Tohru j’espère ? Tu as vu ce que ça a donné de lui faire porter le poids de tous nos espoirs ? Tout est fini maintenant et tu refuses juste d’accepter ta défaite avoue-le !
-Shigure (souriant) : Allons Yuki-kun, ça ne te ressemble pas de ne pas faire confiance en Tohru-kun !
-Hatori : Arrête maintenant Shigure. J’ai été la voir tout à l’heure. Intérieurement, Tohru est brisée, comme… comme Kana. Je ne vois qu’une solution.
-Yuki : tu vas lui… effacer la mémoire, c’est ça ?
-Hatori : Ce n’est pas de gaieté de cœur mais sinon elle risque de rester ainsi éternellement, si elle ne se laisse pas mourir rapidement. C’est la moindre des choses à faire après tout ce qu’elle a fait pour nous, non ?
-Shigure : Alors tu penses vraiment qu’elle va si mal ?
-Ayame : C’est bon, Gure-san, c’en est assez ! Tu ne peux pas continuer ainsi avec elle et tu le sais ! Tu essaies de te le cacher mais au fond tu sais bien que c’est fini !

Yuki regarda son frère différemment, pour la première fois, il était d’accord avec lui, fier de lui. Le sacrifice était aussi grand pour tous, ils perdraient Tohru à jamais, mais ils devaient le faire. Shigure savait qu’après cela, les Soma ne pourraient plus retrouver l’espoir et la volont » de se détacher d’Akito. La malédiction ne serait jamais brisée. Etrangement, personne ne pleurait, les larmes avaient déjà trop coulé aujourd’hui. Certains montèrent dire leurs adieux à Tohru, après avoir demandé à Saki et Arisa, encore sous le choc, de laisser Tohru seule et d’attendre dans une autre chambre. Kisa fut la première, accompagnée par Hiro, à aller lui dire adieu. Elle la serra dans ses bras longtemps, mais n’eut aucune réaction. Kisa ne voulut pas la quitter, elle s’accrochait désespérément à elle, criant sans cesse grande sœur. Hiro prit Kisa dans ses bras, lui disant doucement qu’ils devaient partir maintenant, il ne voulait plus la voir aussi triste. Il regarda Tohru une dernière fois, la remerciant, pour la première fois de sa vie, pour avoir sauvée Kisa. Il ne comprit pas pourquoi il était aussi triste pour celle qu’il avait toujours vu comme une simple idiote. Ritsu monta ensuite, lui disant en pleurant « Merci pour tout et désolé, désolé de n’avoir rien pu faire. » Kagura voulut juste la revoir une dernière fois, celle que son seul amour avait jamais aimé, mais surtout, celle qui avait été son amie, dès leur rencontre. Momiji monta aidé par Ayame et Shigure. Momiji lui prit la main, l’appela désespérément comme l’avait fait Kisa, sans résultat. En larmes, il l’enlaça une dernière fois, même changé en lapin, il continua à pleurer. Ayame et Shigure préférèrent ne rien dire, ne pas la voir, c’aurait été trop dur, et ils ne voulaient pas de cette image comme souvenirs. Ils voulaient garder au fond d’eux toutes les fois où Tohru avait fait vibrer leur cœur d’adultes, par ces mots, par cette chaleur et cette générosité, ils s’étaient sentis émerveillés comme des adolescents, grâce à elle. Yuki et Haru montèrent en dernier. Haru ne savait pas vraiment quoi lui dire, il la regarda une dernière fois avec tristesse, et resta dans un coin, s’inquiétant pour Yuki. Le prince se rappela de tous ces moments où elle avait réchauffé son cœur, où elle lui avait fait comprendre qu’il n’était pas qu’un outil. Il avait tant cherché cette maison chaleureuse, cette personne chaleureuse qui l’accueillerait toujours avec le sourire. Il l’avait trouvé, mais ce n’était qu’un rêve éphémère, s’achevant trop tôt. Une larme coula tandis qu’il cria en prenant une dernière fois le visage de Tohru dans sa main, s’efforçant de sourire, avec ce sourire qu’il avait grâce à elle. « Merci pour tout, princesse ! » Haru lui posa doucement la main sur l’épaule, lui faisant signe qu’il était temps de partir maintenant, rester ne faisait que le faire souffrir. Ils la quittèrent ainsi, c’était la fin de leur belle histoire. Sans elle, seules les ténèbres guideraient leur vie à tous. Ce chaos en eux grandirait chaque jour inexorablement.
Hatori montait doucement les escaliers, décidé à en finir mais sachant que chaque marche le rapprochait de ce destin dont personne ne souhaitait. En revoyant Tohru, il entendit sa petite voix dire que le printemps reviendrait, que toujours il succéderait à la neige. « Non, la neige ne fondra plus », dit-il en posant sa main sur le front de Tohru, « encore, comme Kana, il y a si longtemps » murmura-t-il en versant autant de larmes qu’à cette époque.







PS : Parce que vos pleurs sont l'encre inépuisable avec laquelle j'écris, c'est grace à vous que je suis heureux d'écrire, alors merci à vous tous qui lisez et m'encouragez, sincèrement !

[pop=Chapitre 13]

Hatori revoyait parfaitement bien ces images qu’il n’oublierait jamais. Kana qui pleurait comme lui, qui lui demandait pardon. Tohru n’était pas aussi important pour lui que l’était Kana, mais il imaginait la douleur de Yuki et Kyo, eux l’aimaient. Ils ne s’en remettraient pas. En effaçant les souvenirs de Tohru, il briserait leur bonheur, non, comme Shigure lui avait dit, Tohru était le dernier espoir auquel se raccrochaient tous les maudits. Il causait là leur perte. Ses doigts tremblaient, il hésitait, était-il vraiment froid comme la neige ? Il reposa son bras au sol, se sentant perdu. Tohru ne bougeait toujours pas, immobile face à lui, il devrait n’avoir aucun mal à lui effacer la mémoire, il l’a déjà fait tant de fois. Au fond, il la revoyait lui dire que quand la neige fond, elle devient le printemps, comme elle… Mais elle ne dirait plus jamais cela si il ne faisait rien. Tohru, si son corps vivait, était comme morte, son âme détruite par le départ de Kyo. C’était pour elle, il allait lui redonner la vie, Akito ordonnerait qu’on l’envoie très loin, ils ne pourraient plus la voir, pour éviter que sa mémoire ne revienne et la détruise à nouveau. C’étaient leurs châtiments à tous, pour avoir mis leurs espoirs entre ses petites mains frêles, c’était trop pour elle, ils rêvaient. Un jour, les rêves doivent cesser pour que nous puissions vraiment faire face à la réalité. C’est ce que Shigure avait du penser, il fallait arrêter de rêver de ce bonheur illusoire. Kyo aurait de toute façon été bientôt enfermé, laisser durer l’illusion trop longtemps n’aurait été au final que plus difficile pour tous. Merci Tohru, merci pour tous ces jours heureux, toi tu pourras bientôt retrouver le sourire, tandis que nous tous garderont ton sourire dans notre cœur. Dans ce cœur recouvert de glace, nous conserverons précieusement cette fleur qui a poussé en chacun de nous, que tu as fait pousser en chacun de nous. « Merci, adieu, et merci »


A cet instant, Saki ressentit quelque chose au plus p
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Ryoga hibiki
posté Jan 13 2006, 06:30 PM
Message #3


Nigiri


Groupe : Membres
Messages : 385
Inscrit : 10-June 05
Lieu : là où mes ailes m'emporteront...
Membre no 2 896



Entre peine et sourire, la suite.

Chapitre 14
Dans le salon de Shigure, le silence était toujours aussi pesant, tous attendaient avec crainte et impatience que Hatori redescende, leur faisant signe que c’était terminé, qu’elle s’était évanouie, la mémoire effacée. Après un bon moment, une éternité pour tous les Soma, il descendit, encore sous le choc de cette renaissance. Tous s’attendaient à ce qu’il allait dire, ils mirent un certain temps à réaliser ce qu’il venait vraiment de leur dire, « je, je ne lui ai pas effacé la mémoire, elle est partie de la maison, de sa propre volonté. » Yuki sauta de sa place, criant « alors elle va bien, elle est de retour ? ». Tous se posaient cette question, ils fixaient Hatori, priant intérieurement. Il fit pourtant un signe de tête négatif, expliquant : « elle s’est réveillée d’elle même, c’est déjà exceptionnel ! Mais son cœur est toujours clos, fermé au monde et à son propre esprit. Elle est comme une marionnette qui n’aurait qu’une seule fixation. Une fixation assez forte pour la faire avancer. » Kagura dit ses premiers mots depuis qu’elle était arrivée « Cette fixation, c’est… Kyo-kun, non ? » Tous se regardèrent, sans dire un mot, mais leurs yeux parlaient suffisamment. Pas de doute, ce ne pouvait être que lui. Toutefois, ils savaient aussi qu’elle ignorait où il était maintenant, et que dans son état, toute logique était impossible. Ils se séparèrent en groupe de deux ou trois, et partirent à sa recherche. La pluie coulait à flots maintenant, comme pour continuer les pleurs de la journée. Cette journée leur revint en mémoire, Yuki, Shigure et Kagura revoyait ce soir-là où Tohru avait découvert le véritable aspect de Kyo, où elle l’avait suivi sans hésiter. Tout recommençait aujourd’hui, mais l’enjeu était encore plus grand. Il n’y avait plus qu’elle et Kyo de concernés cette fois-çi. Tous les Soma étaient au centre de cette histoire, leur avenir se décidait sous cette pluie qui transperçait leur chair pour rendre humide leur cœur.

Le trio des adultes étaient partis en voiture jusqu’à la résidence Soma, ils auraient bien besoin d’être trois s’ils rencontraient Akito. Ils n’échangèrent pas un mot, scrutant avec attention au cas où ils croiseraient, même si la pluie et le brouillard épais qui s’était levé leur empêchait presque toute visibilité. Arrivés à la demeure Soma, ils allèrent tout d’abord à la cage de Kyo. Tohru n’y était pas, et Kyo était dans le même état qu’elle. Quoi qu’ils essayèrent de lui dire, il n’entendait rien, ne voulait rien entendre. Il s’enfermait sur lui-même, fermait tout son être aux autres, avec toute la force du désespoir. Maintenant qu’il se savait seul, il ne voulait plus croire à une illusoire compagnie, plus jamais, cela faisait trop mal de tomber dans la solitude après de si belles illusions.
-Hatori : Ca ne sert à rien, que fait-on maintenant.
-Ayame (souriant) : Croyons en leur amour et protégeons-les de loin.
-Shigure (souriant aussi) [comme pendant toute cette scène]: Ah ah, te voilà bien poète Aya ! Et que veux-tu dire ?
-Ayame : Allons Gure-san, je suis sûr que tu m’as compris !
-Shigure : Nous allons voir Akito pendant que leur amour les rassemble, c’est cela ?
-Ayame : Formidable, Gure-san, je reconnais bien là le poète !
-Shigure : Romancier, romancier !
-Hatori : Et vous croyez vraiment que tout va se passer aussi bien, vous êtes trop insouciants ! Vous avez vu leur état ?
-Ayame : Allons Tori-san, l’amour est une voie sacrée, une ligne droite jonché de roses !
-Shigure : Leurs épines font souffrir, surtout les cœurs inexpérimentés, mais ce n’est que pour mieux voir la beauté de la fleur quand elle éclot !
-Ayame : Et le sang qu’on a perdu face aux épines dangereuses, tombant sur les roses, ne les rendent que plus rouges, et donc plus belles !
-Shigure : Et le sang qui les recouvre mettra l’éternité à perdre son éclat écarlate, bien plus que si la rose n’en avait reçu !
-Shigure et Ayame ensemble : Yosh !
-Hatori : Vous avez encore la force de vous amuser ainsi, vous êtes vraiment …
-Shigure : Allons Ha-san, ce n’est que la pure et future vérité, nos deux petits anges volent déjà avec allégresse vers le bonheur !
-Ayame : Et c’est à nous de leur ouvrir la voie !
-Hatori : En allant voir Akito, décidément, vous êtes vraiment…
-Ayame : Incroyables ? Oui nous savons ! Ah ah ah !!
Ils partirent ainsi en riant vers celui qui les effrayait tous, sourire aux lèvres, Shigure aurait dit la fleur aux dents. Hatori pensa alors ce qu’il ne dirait jamais, « Ils ont sans doute fait ça pour me rendre courage et sourire, (même si ça les a sans doute beaucoup amusé) nous en avions vraiment besoin après tout ! Vous, vous êtes vraiment… des amis. »

Chapitre 15

Yuki et Hatsuharu marchaient déjà depuis un bon moment, trempés, mais ils s’en moquaient. Ils erraient autour de la maison de Shigure, au cas où Tohru, déjà pas très douée pour le sens de l’orientation, se soit perdue dans sa recherche passionnelle ou qu’elle se soit écroulée près de la maison. Peut-être n’était-ce qu’un dernier sursaut de vie, comme une étoile qui est toujours plus étincelante avant de mourir. Hatsuharu sentit que Yuki avait dans son esprit quelque chose d’autre que l’inquiétude pour Tohru. Il connaissait assez Yuki pour le comprendre un peu.
-Haru : Tu t’en veux encore pour le baiser, n’est-ce pas ?
-Yuki (surpris par cette question inattendue) : Ah oui, comment tu as … C’est vrai, tu es le meilleur pour me comprendre.
-Haru : Tu ne devrais pas garder ça au fond de ton cœur, tu sais.
-Yuki : Peut-être, mais… je ne veux pas…
-Haru : M’ennuyer avec ça ? Tu devrais savoir que c’est si tu ne me dis rien que je vais m’inquiéter.
-Yuki : C’est vrai, tu es vraiment trop gentil tu sais ? Dis… tu penses quoi de la relation entre…
-Haru : Je crois qu’elle l’aime.
-Yuki (essayant de sourire) : ah ah, oui, c’est ce que je pensais moi aussi.
-Haru : Que tu pensais ou que tu craignais ?
-Yuki : Que je craignais sans doute.
-Haru : On ne peut pas en être sûrs, Tohru nous aime tous en un sens, mais là…
-Yuki : Oui, pour être dans cet état, ce ne peut être que de l’amour.
-Haru : L’amour est le réveil et le tombeau du cœur.
-Yuki : Ah ah ah, arrête ça, on dirait Shigure !
-Haru : Mais ça te fait rire, c’est le principal.
-Yuki : C’est vrai, tu as du t’inquiéter à cause de moi, pardon. Mais après ce baiser, quand j’ai vu son regard chercher Kyo désespérément, j’ai compris que je n’aurais pas du. Que c’était lui qu’elle aimait. Pourtant je n’aurais jamais cru que ça irait aussi loin.
-Haru : Personne n’aurait pu l’imaginer, même Shigure était complètement perdu pourtant face à ce qu’il avait organisé. Mais ça va tout de même ? Pour tes sentiments, je veux dire.
-Yuki : Oui, je crois que ça faisait longtemps que je le savais, mais j’essayais de me le cacher. Mais bon, ce n’est pas moi qu’il faut plaindre aujourd’hui, mais Tohru et ce chat stupide qui la fait pleurer.
-Haru (en souriant) : Ca m’avait manqué que tu l’appelle ainsi.
-Yuki (avec un petit sourire) : Un chat stupide est un chat stupide, c’est tout ! Baka neko !

Kisa et Hiro devaient attendre à la maison au cas où Tohru reviendrait d’elle-même.
-Hiro : Pfuu ! Ils nous prennent vraiment pour des gamins ! Ils nous ont dit de rester là simplement pour qu’il ne nous arrive rien, Tohru ne reviendra pas ici, c’est sûr ! Et en plus, ses deux amies sont toujours là, non ? Ils croient qu’ils peuvent décider comme ça pour nous ce qui est dangereux ou pas !
-Kisa (se levant d’un seul coup, faisant sursauter Hiro) : Hiro-chan, allons-y, nous aussi !
-Hiro (très surpris) : Quoi, mais tu n’y penses pas vraiment ! On a presque aucune chance de la retrouver, on ne va pas sortir comme ça, tous les deux, en pleine nuit, avec le temps qu’il fait, c’est de la folie !
-Arisa (entrant dans la surprise) : Et bien gamin, tu te contredis beaucoup je trouve !
-Hiro : Et alors, on a pas le droit de changer d’avis ? Les yankees croient pouvoir faire respecter leurs lois même ici ?
-Kisa (l’air décidé): Hiro-chan, je veux vraiment y aller !
-Hiro : Mais, c’est inutile et trop…
-Saki (apparaissant derrière Hiro sans qu’il le voit, comme une apparition) : C’est trop dangereux pour elle ? Et bien pourquoi tu ne la protèges pas ?
-Hiro (effrayé par son apparition, mais se calmant rapidement) : Mais qu’est-ce que vous faites là, vous ? Bon, puisque c’est ce que tu veux, Kisa, allons-y, mais ne t’éloigne pas de moi, d’accord ? (il pensait avec fierté « oui, je te protégerais, je te le promets, ma princesse »)
-Saki : Bien de toute façon on vous accompagne.
-Hiro : Quoi ! (il commençait à se réjouir au fond de montrer sa valeur à Kisa, de la protéger.)
-Arisa (en souriant) : Bien sûr on va pas laisser deux enfants aussi mignons tout seuls, ils pourraient faire des bétises !
-Hiro : Pour qui tu nous prends, la yankee ! Et puis il faut que quelqu’un reste là au cas où !
-Saki : Inutile, je sais où elle est.
-Hiro : Alors pourquoi ne pas l’avoir dit aux autres si tu le sais avec tes ondes ?
-Saki : Les ondes de Tohru-kun sont trop faibles pour que je les perçoive. Je la connais, c’est tout, et nous ne savions pas que tous les Soma étaient déjà partis. La chambre de Kyo où nous étions est bien isolée.
-Hiro : Bon alors elle est où cette crétine ?
-Saki : Une seule personne maintenant peut lui redonner le courage de vivre, elle est partie tout naturellement la voir.
-Kisa : Ce serait…

Chapitre 16
Ritsu et Kagura marchaient déjà depuis un moment sous la pluie battante. Ritsu s’arrêta un instant, exténué. Kagura était une amie de longue date, et il la connaissait aussi bien que Haru connaissait Yuki.
Ritsu : Euh Kagura, ne te sens pas obligé de me répondre, mais, qu’est-ce que tu feras si nous retrouvons Tohru ?
Kagura : Je l’emmènerais voir Kyo-kun, parce qu’au fond, je pense que c’est le seul à pouvoir la sauver.
Ritsu : La… sauver ?
Kagura : Bien sûr ! Shigure ne voit en elle que quelqu’un capable de détruire la malédiction, mais il se trompe, ce n’est pas ainsi qu’il faut penser ! C’est d’abord à nous de la sauver, pour tout ce qu’elle a déjà fait.
Ritsu : Je ne pense pas que Shigure pense vraiment cela, tu sais. Il ne peut pas vraiment penser ainsi.
Kagura : Oui, tu as peut-être raison.
Ritsu : Mais ce que je voulais dire tout à l’heure, c’était qu’est-ce que tu feras, tu sais, avec Kyo et Tohru.
Kagura : Ah ah ah, ne t’inquiète pas, je vais bien !
Ritsu : J’aime quand tu ris, mais pas de cette manière-là.
Kagura (l’air triste) : C’est vrai, tu me connais trop bien, mais s’il te plaît ne dis rien, je lutte, à ma manière, contre cette peine contre laquelle je ne peux rien.
Ritsu (affolé) : Ah oui, désolé ! Vraiment, pardon !!
Kagura : Ah ah ! Tu me fais rire. Merci. Merci d’être là et de t’occuper de toi, vraiment ! Finalement, c’est sans doute de toi que j’aurais du tomber amoureuse.
Ritsu : Ah non, voyons, tu te trompes !!!
Kagura : Ne t’inquiète pas je plaisante. Je suis tombée amoureuse de Kyo-kun par égoïsme, je ne le mérite pas, tout comme je ne mérite sans doute pas un ami comme toi.
Ritsu (les larmes aux yeux) : Non, c’est faux ! Si tu étais vraiment égoïste, est-ce que tu chercherais Tohru comme ça ? Est-ce que tu aurais pleuré en la voyant si mal ? Je crois que tout le monde doit être un peu égoïste, non ? Si tu t’es rapproché de Kyo par égoïsme, tu n’étais pas obligée de tomber amoureuse au point d’en être aussi triste aujourd’hui ! Si ce n’était qu’un amour égoïste, tu ne serais pas triste en sachant qu’il aime Tohru ?
Kagura (luttant pour ne pas pleurer, mais souriant tout de même) : Allons il faut chercher Tohru. Dépêchons-nous, elle est peut-être tout près.
Elle bondit en avant, marchant à grandes enjambées, avec son dynamisme habituel, mais dès qu’elle fut dos à Ritsu, elle laissa couler à flots ses larmes et murmura « merci, merci Ri-chan »

Maître Kazuma était parti par un autre chemin vers la demeure des Soma. Il revoyait Kyo désespéré, en pleurs dans la boue, sous cette pluie qu’il haïssait, lui dire qu’il n’avait aucun espoir, qu’il serait toujours seul dans cette vie. Le jeune père ne l’avait jamais cru, il savait qu’il trouverait des gens proches de lui, des gens qui l’aimeraient, comme tous ceux qui l’avaient acclamé durant la pièce, et surtout qu’il trouverait un jour quelqu’un qu’il aimerait vraiment. Lui n’avait pourtant jamais réussi à l’en convaincre, la malédiction était trop fortement ancrée en lui. Il devait le retrouver, non, il voulait le retrouver. Il voulait le voir avec Tohru, le voir heureux. Il voulait que Tohru soit sa belle-fille, quand Kyo croira suffisamment en lui pour l’appeler son père, comme il l’avait toujours souhaité. Même s’il ne pouvait rien faire, il voulait être près de lui.

Kagura s’arrêta un instant, avant de courir vers elle. C’était bien elle, debout, tout son corps tremblant, regardant fixement la tombe de sa mère. Au milieu du cimetière, seul un rayon de pleine lune traversait les nuages pour éclairer sa silhouette, dont l’ombre géante exécutait une étrange danse, macabre dans la lumière bleutée.

Chapitre 17
Effrayée un instant par cette vision inquiétante, Kagura fit un pas en arrière. Ritsu passa devant elle, en courant, il n’avait peur de rien, sinon de gêner les autres. Il s’arrêta à côté de Tohru, en voyant le nom sur la tombe, il ne put s’empêcher de pleurer. La seule personne que Tohru souhaitait voir, à qui elle souhaitait demander conseil, n’était plus là, ne lui répondrait pas. Ritsu entendit Tohru murmurer, face à la tombe « que puis-je faire, maman ? », elle répétait ses mots depuis qu’elle était arrivée ici, ses pas l’ayant inconsciemment guidée. Ritsu, même s’il savait qu’elle ne l’entendrait sans doute pas, ne put retenir ses paroles. Il cria, la voix emplie de tristesse et d’amertume. « Vous devez le retrouver, il le faut ! Vous vous rappelez, ce jour-là, vous m’avez dit que vous vouliez vivre pour quelqu’un ! Dites-moi que vous vous en souvenez, je vous en prie ! Cette personne, vous l’avez trouvé maintenant, et lui aussi il vous attend ! Kyo vous attend ! Kyo vous aime ! »
A ces mots, le regard de Tohru se détacha de la tombe de sa mère, elle tourna lentement la tête vers Ritsu et murmura dans un souffle faible « Kyo… kun ? » Kagura s’était rapprochée depuis, émue par le discours de Ritsu, elle se rapprocha de Tohru, la regarda dans ses yeux presque vide, inexpressifs. « Oui, Kyo-kun, il t’aime. Il t’aime comme un fou. Et moi aussi je t’aaime tu sais, moi aussi je veux que tu reviennes, Ritsu aussi, et tous les autres. Yun-chan, Shigure, Haru, Momiji… »
-« et moi aussi je t’aime grande sœur ! »
Kisa, Hiro, Arisa et Saki venaient d’arriver, ils avaient bien deviné auprès de qui Tohru essaierait d’aller. Kisa sauta tout de suite dans ses bras, lui criant « moi aussi je t’aime grande sœur, reviens ! » Arisa et Saki enlacèrent aussi Tohru, sans rien lui dire, leur amitié était visible simplement quand elles s’enlaçaient.
Tohru ne voyait depuis que Kyo était parti qu’un voile noir, recouvrant son esprit, qui ne voyait plus rien du monde extérieur, n’agissait que par instinct. Elle regarda une dernière fois la tombe de sa mère. Le sourire flamboyant de Kyoko lui apparut, lui disant « fais comme tu peux, Tohru ! » Puis, elle dit simplement « je t’aime ma fille ! », cette simple phrase se mêla aux voix et aux pensées chaleureuses de ceux qui l’entouraient, qui lui répétaient qu’ils l’aimaient, même si ce n’était pas prononcé avec des mots, comme pour Arisa et Saki, ou encore Hiro qui, en retrait, montrait dans son regard autant d’inquiétude et d’amour que tous les autres, même s’il n’oserait jamais le lui dire. Elle ne devait plus flancher, ne devait plus les inquiéter, justement parce qu’ils l’aimaient. En pensant cela, elle revit Kyo lui dire maladroitement « tu peux flancher, de temps en temps ! » Elle devait le retrouver. Elle dit d’une voix décidée, « S’il vous plaît, emmenez-moi jusqu’à Kyo-kun, je vous en prie ! » Sa voix, bien qu’encore faible, était si proche de sa voix habituelle, si belle, si pleine de vie, que tous furent soulagés et heureux de l’avoir un peu retrouvée. Personne ne croyait plus cela possible il y avait encore une petite heure, quand Hatori était parti lui effacer la mémoire, mais un miracle s’était produit depuis. Kagura et Arisa la soutenirent, n’arrivant toujours pas à bien marcher, mais trouvant la force de leur dire le plus fort aussi « merci, merci à tous ! »
Shigure, Hatori et Ayame venaient d’entrer dans la chambre d’Akito, qui les accueillit en souriant.
-Akito : Ah je suis heureux de vous voir. Je voulais vous parler justement. Il faut que des choses changent le plus vite possible.
-Shigure (souriant) : C’est bien pour cela que nous sommes venus !
-Akito : Oui ça doit changer, je ne veux plus vous savoir si loin de moi, je m’inquiète pour vous parce que je vous aime. Surtout pour Yuki, il faudra que je le rééduque entièrement, car il se trompe encore plus que je ne l’aurais cru. Ah ah ah, décidément, Yuki est bien un baka, pour embrasser quelqu’un d’aussi laid.
Akito riait, mais au fond de ses yeux tous virent que sa colère qu’il essayait de retenir était aussi vive qu’après ce baiser. Il pouvait exploser à tout moment, devenir cette tempête déchaînée impossible à arrêter qu’ils redoutaient tous. Ils ne savaient comment lui parler, mais tous avaient cette conviction maintenant que c’était uniquement lui qui continuait toujours à se tromper.

Tohru et tous ceux qui l’accompagnaient venaient d’arriver dans la demeure des Soma, quand Saki dit à Arisa de la suivre. Sans donner d’explications, elles laissèrent Tohru et les autres continuer leur route jusqu’à Kyo.
-Arisa : Alors Hanajima, qu’est-ce que tu veux, pourquoi on les accompagne pas ?
-Saki : Cette histoire ne concerne plus que Tohru et les Soma, nous n’avons plus notre place...
-Arisa : Mais qu’est-ce que tu racontes ? Il faut les suivre…
-Saki : Tu as un autre rôle à jouer. Je vais te laisser seule avec ton destin, c’est la seule chose que je puisse faire, non, que je doive faire.
Au même moment, Kureno relisait encore et encore ce papier froissé par lequel il savait que toute sa vie changerait bientôt.

Chapitre 18
Je ne le reverrais sans doute jamais
Ce sourire heureux qui m’a tant émue
Mais depuis mon cœur n’a pu retrouver la paix
Et je crois que ton visage en moi ne partira plus

Alors voilà que j’écris ce poème ridicule
Je n’aurais jamais cru faire ça un jour
J’ai toujours vu ça comme un truc nul
Et voilà que j’en écris à mon tour !

Mais après tout je m’en moque complètement
Je veux te revoir, j’en meurs d’envie
Alors ne me fuis pas je t’en prie
Je t’attendrai autant que tu le souhaite, vraiment

Mais tu as intérêt à te dépêcher hein !
Parce que tu m’as l’air pour ça d’être un vrai gamin
Alors décide-toi vite parce que pour moi tu…
Sinon je ne t’aimerais plus !


Kureno le lisait pour la dernière fois, il le connaissait par cœur maintenant. Il savait que ce n’était pas de la grande poésie, mais il le préférait. Ses mots lui ressemblait, il pouvait revoir sa colère amusée et son sourire par ce simple texte. A son sourire amusé, puis heureux, s’était vite mêlé les larmes. Parce qu’il la revoyait dans ce qu’il lisait, il eut la certitude qu’elle était honnête, et qu’il devait la retrouver, à tout prix ! Il sortit de sa maison en courant, sans se soucier de la pluie, et la vit immédiatement, face à lui, tous deux aussi surpris. Ils se regardèrent un instant, sans bouger, émerveillés. Kureno, soudainement, se rapprocha d’elle, et tendrement posa ses lèvres sur les siennes, c’était son poème à lui. Chaque seconde à s’embrasser était une rime qui dansait dans leurs esprits. Ils oubliaient la pluie qui tombait, ils avaient finalement trouvé la lumière qui remplacerait le soleil.

Chapitre 19
Dans la chambre d’Akito, le trio d’adultes mentait de toutes ses forces, approuvant pour l’instant tout ce que Akito leur disait. Il fallait que Akito reste ici, le plus longtemps possible. Ils croyaient tous en Tohru, ils croyaient dans ce miracle qu’elle pouvait accomplir, et pour qu’il se réalise, ils étaient prêts à tout, même à damner leurs âmes en mentant à ce dieu tyrannique.
-Akito : Vous viendrez tous, tout près de moi, très bientôt, hein ?
Tous acquiescèrent, il ne fallait surtout pas l’énerver, pas maintenant ! Pas si près du but !
-Akito : Ce monstre horrible est ici maintenant, il faut que nous soyons tous réunis auprès de lui, le plus vite possible.
-Shigure : Je ne comprends pas ! Pourquoi voulez-vous vivre avec lui, alors quevous dites que ce n’est qu’un monstre ?
-Akito : Ah ah ah ah ! Décidément, que tu es bête ! Je veux qu’il voit la famille que nous formons, il comprendra comme ça encore mieux que lui ne pourra jamais en faire partie ! Il pourra arrêter de se tromper.
-Shigure : Mais celui qui n’a jamais connu la lumière du jour ne sera pas attristé de ne pas voir cette lumière et de vivre dans les ténèbres. Vous n’allez pas le rendre encore plus triste en agissant ainsi ?
-Akito : Ah ah ah ! Je trouve que tu es bien gentil avec ce monstre. Peu importe qu’il soit heureux, le tout est qu’il comprenne. Qu’il voit bien à quel point nous lui sommes supérieurs. Vous comprenez ?
-Shigure : Oui je comprends, Akito.
Hatori et Ayame acquiescèrent, laissant parler Shigure, c’était lui qui avait l’habitude de lui mentir, depuis si longtemps déjà il se dévouait à cette tâche.
-Akito : D’ailleurs tu veux peut-être le voir ? Oui tu dois voir à quel point il est pathétique ! Il est encore plus laid qu’avant, tu dois voir ça !
-Shigure : Non merci, j’ai assez vu tant de laideur, je vous rappelle qu’il vivait chez moi !
-Akito : Allons justement tu verras à quel point il a changé. Je ne croyais pas qu’il puisse devenir encore plus laid, et pourtant si, te rends-tu compte ? C’est vraiment amusant, allons viens avec moi le voir. De toute façon j’en ai envie maintenant, même sans toi, son spectacle est une petite consolation à ma souffrance.
Il voulait le voir, et il avait dit cela exactement comme un enfant trépignant d’impatience pour aller voir son animal préféré au zoo du quartier.
-Shigure : Vos souffrances, vous ne vous sentez pas bien ?
-Akito : Bien sûr que non, j’ai mal à la tête, je souffre tu sais !
-Shigure : Alors vous ne devriez pas sortir, vous avez vu le temps qu’il fait ? Je m’inquiète pour vous.
-Akito : Mais non sortir me fera du bien.
Il se leva et sortit. Ils ne savaient plus quoi faire, ils avaient lamentablement échoué, et ils ne pouvaient que rester immobiles, Akito ne les écouterait plus maintenant, c’était fini. Shigure frappa le sol de son poing, encore et encore. C’était fini, fini. Il frappa jusqu’à saigner, Ayame lui stoppa le bras. Il lui dit avec sérieux « Nous avons fait tout ce qu’on pouvait, surtout toi, il faut laisser la place aux jeunes maintenant tu ne crois pas ? »
Mais au fond plus personne ne croyait en ce miracle tant attendu, ils s’étaient résignés à l’inévitable.

Tohru, comme Arisa, marchait sur cette voie toute tracée, la seule qui pourrait la rendre heureuse, elle et ainsi tous les Soma. Arrivée près de cette cage immonde, elle demanda à ceux qui l’accompagnaient depuis le cimetière, Ritsu, Kagura, Hiro et Kisa, de la laisser seule avec Kyo. Ils refusèrent tous, mais quand Tohru leur demanda une seconde fois, avec son sourire habituel, mais si beau, qu’ils n’avaient pas vu depuis si longtemps, personne n’eut le courage de refuser. Ils s’éloignèrent assez pour ne pas pouvoir l’écouter parler à Kyo, pour qu’ils soient vraiment dans cette intimité merveilleuse tant recherchée par les cœurs amoureux. Ils restèrent pourtant assez près, afin de pouvoir entendre des cris, si Akito arrivait. Personne ne savait alors ce qu’il ferait dans ce cas, face à cet être divin qui les effrayait, mais tous voulaient être là au cas où, au cas où enfin ils trouveraient le courage d’être face à lui, et de le défier, de l’arrêter dans sa furie dévastatrice. Chaque seconde qui passait, chaque goutte de pluie mettait l’éternité à tomber, ils étaient si proches du bonheur et du malheur. Tout se jouait maintenant. Cette pluie laverait-elle le sang qui coulait de leur cœur, ou bien n’était-elle qu’un funeste présage, débutant la nuit sans étoile que sera leur vie et les gouttes qui tomberont de même à jamais de leurs yeux jamais secs ?

Chapitre 20

Tohru avançait, sûre d’elle, il n’y avait plus pour elle que lui qui compte. Elle était prête à tout risquer pour le retrouver, même la colère d’Akito. Elle marchait, tremblante mais décidée, vers cette cage immonde, où il devait être à jamais enfermé. Elle ne le permettrait pas, elle refuserait toujours cette insupportable idée que Kyo était un monstre. Non seulement il était humain, mais il était fantastique. Elle voulait sentir son corps près d’elle. Ils ne pourraient pas s’enlacer vraiment à cause de la malédiction, mais cela n’était pas important, car ce seraient leurs cœurs qui s’enlaceraient, l’amour qu’ils ressentaient serait le lien. Serrer celui qu’on aime contre soi n’est qu’une preuve qu’on donne à l’autre sur son amour. Elle devait montrer à Kyo tout l’amour qu’elle ressentait pour lui.
Kyo était toujours seul, dans ce coin, dans ces ténèbres qui seraient son quotidien à présent. Dans le fond, il n’avait pas de peine pour les autres Soma qu’il ne verrait plus, ou pour tous les autres au lycée, car il n’avait en tête que son visage à elle, son sourire stupide, sa lumière. Ce stupide voyageur, comme le disait Momiji, qu’il voulait protéger, pour que jamais ne lui arrive ce qui arrivait à ce voyageur. Il savait qu’elle continuerait toujours à pleurer, c’était dans sa nature, et c’était sans doute un peu de son charme, mais il voulait qu’elle n’ait plus que des larmes de bonheur. Il ne les verrait jamais, ces larmes douces et chaudes de joie, il voulait seulement savoir si elle en aurait, maintenant qu’elle serait avec Yuki, ce sale… Non, ce temps-là est terminé, je dois arrêter de me tromper, comme dirait Akito. Elle sera heureuse avec lui, j’en suis sûr, alors je le remercie d’être meilleur que moi pour elle. Il la rendra bien plus heureuse que je n’aurais jamais pu le faire.
-Kyo…-kun ?
Cette voix, non, impossible, il rêvait, cette voix faible mais douce, qui coule cmme une larme dans mon cœur mort, ce ne peut être… En une seconde, il avait sursauté, et, refusant toujours de la croire, il la vit, face à lui, ses grands yeux le fixant dans sa déchéance. Il n’avait plus ce visage qu’elle aimait, enveloppe détruit par ses larmes de désespoir, comme effaçant l’encre de ce récit d’une vie qu’est un visage. Pris d’une panique incontrôlable, il hurla « Pars ! Va-t-en, vite ! Je ne veux plus te voir, tu as compris !! Disparais !!! »
Chacun de ces mots était une lame qui traversait chacun de leur cœur. Tohru se mit à pleurer, enfouissant dans ses mains son visage. La pluie semblait couler avec plus de violence qu’avant. Ces larmes firent tressaillir Kyo, il ne savait que lui faire du mal, il le savait, il ne voulait plus continuer à croire en vain. Il hurla de nouveau : « Pars ! Maintenant ! Dégage ! » En criant, il se rapprochait d’elle, pour se faire mieux entendre, ou parce que ses pas le conduisaient malgré lui vers elle. Il la voyait de si près maintenant. Il distinguait aisément et cruellement chacune de ses larmes qu’elle laissait tomber sur les pierres des gouttes de pluie qui tombaient par milliers. A ce moment-là, lui aussi fut incapable de retenir ses larmes. Il essaya d’hurler encore, mais de sa voix cassée par la peine, il ne put que sangloter, « Je t’en prie, va-t-en ! Ou je vais… te faire souffrir. »
Tohru enleva ses mains de son visage et lui dit, de la voix la plus forte qu’elle put sortir de son corps, avec toute la force de ses sentiments, « Jamais, je veux être avec toi, pour toujours ! Parce que, je t’aime ! Je veux vivre avec toi, je veux pouvoir t’aimer. » Kyo ressentit comme une décharge électrique parcourir son corps. Il était figé, sans vraiment réussir à comprendre ce qu’elle venait de lui dire, sans vraiment vouloir le croire. Il répondit avec autant de force qu’il put, mais d’une voix où dominait encore les pleurs, « Non, c’est Yuki que tu aimes, je ne suis qu’un monstre, personne ne m’aimera jamais ! Regarde ces barreaux, ils montrent bien que je suis un monstre dangereux, qui ne mérite pas de vivre en liberté, je suis dangereux alors pars ! Ne t’occupe plus du sale monstre et sois heureuse ! » En parlant, il tenait les barreaux de sa fenêtre, pour montrer cette cage, protégeant les humains normaux de lui.
Tohru, lentement, les cheveux recouvrant les yeux fixant le sol, fit passer ses mains entre les barreaux et prit doucement la tête de Kyo. Elle leva les yeux vers celui qu’elle aimait, ses yeux seule étoile dans la nuit noire, elle le regarda un moment, puis lui souria, de ce sourire si chaleureux, plein de compassion, mais dans lequel on pouvait cette fois ressentir un peu de son amour, elle était plus belle que jamais. Lentement, elle se rapprocha des barreaux qui la séparaient de lui, et comme envoûté, Kyo fit de même. Entouré de ces barreaux gelés privant l’espoir, dans ces ténèbres sans lumière, leurs lèvres se touchèrent pour la première fois, et cette glace obscure qui les entourait avait disparu pour ne sentir que cette même chaleur qui les liait. Les pleurs et la pluie qui tombait avaient soudain été changé en étincelles merveilleuses d’un feu d’artifice invisible, trop haut dans le ciel pour des yeux humains, chacune s’évaporant dans une légère fumée aux couleurs de l’arc-en-ciel. Entouré de ce halo de lumière, ils étaient deux dans un monde inexistant, et pour la première fois, ils se dirent en même temps, les yeux dans les yeux, « je t’aime » dans un même sourire, plein d’espoir et de bonheur, qui faisait s’évaporer les larmes passées de malheur pour les faire devenir larmes de joie.




Akito, serrant le poing, était arrivé au moment du baiser, mais il ne vit rien du merveilleux de la scène, et ses yeux pleins de rage les regardaient avec haine.

Chapitre 21
Kyo et Tohru se regardaient toujours, heureux, ne pensant plus à l’impossibilité de cet amour, à tous les obstacles qu’ils leur restaient à franchir. A ce moment-là, Tohru sentit le froid l’envahir, la faire souffrir. Sur sa joue coulait une larme de sang. Akito s’était rapproché d’eux lentement, dans ce silence qui accompagne la mort, et avait posé sa main sur la joue de Tohru, griffant de toute ses forces avec ses ongles, griffes du malheur incarné. Dans l’ombre profonde de la nuit, Kyo ne voyait que des rubis ensanglantés se détachant de l’obscurité. Dans ses yeux le reflet de la lune rousse étincelait, montrant toute sa rage, des yeux de rubis semblable à ceux du diable. Cette lune rousse était apparue avec lui, perçant les nuages orageux, teintant de pourpre le monde.
« Mlle Tohru Honda. Quelle surprise. Décidément il vous les faut tous, n’est-ce pas ? Vous ne comprendrez donc jamais ? Dans ce cas, il n’y a qu’une chose à faire pour que tu comprennes, sale petite garce ! » Il était resté calme en parlant, de cette voix claire et douce il avait parlé comme un lac paisible, mais dans ses yeux, un torrent se déchaînait, qu’il laissa finalement exploser, en hurlant plusieurs fois « Sale petite garce ! Sale petite garce ! Tu vas mourir maintenant ! » Il la frappa de toutes ses forces. Kyo ne comprenait pas ce qui se passait, il venait de retrouver cet espoir perdu, pour aussitôt le perdre à nouveau, il était sous le choc. Se ressaisissant, il parvint à crier, « Arrête Akito, arrête je t’en prie, je t’en prie ! » Akito s’arrêta. Il regarda le chat et ria. Il riait dans cette ambiance pourpre où toute chose prenait la couleur du sang. Il s’arrêta pour dire, avec un grand sourire, « tu n’as pas à me donner d’ordres, mon petit monstre, je fais ça pour toi. C’est à cause de toi qu’elle est là, à mes pieds, en train de mourir. » Après avoir dit cela, il continua à la frapper, en souriant. Kyo s’immobilisa, dans le fond, c’était vrai, c’était parce qu’il n’avait pas pu la repousser qu’elle souffrait maintenant. Il savait quel danger l’attendait pourtant. Tout était de sa faute, comme d’habitude, il supplia Akito, « tout est de ma faute, alors frappe-moi, moi et pas elle. C’est moi qui mérite ces coups, c’est moi qui mérite de mourir ! » Akito le regarda une nouvelle fois et lui dit « allons, tu ne crois pas que je vais te frapper ? Je n’ai pas envie de me salir. »
-C’est faux !
Ces mots avaient été criés, du plus profond de son cœur, par Kagura. Depuis un moment, ils entendaient Kyo crier, mais personne n’avait eu le courage de s’opposer à lui. Elle seule avait surgi, après beaucoup d’hésitation. C’était le seul moyen pour que Kyo lui pardonne d’avoir été son amie par égoïsme, de lui avoir menti. Non, Kyo lui avait pardonné depuis longtemps, c’était elle qui voulait se pardonner, seulement elle qui voulait pouvoir s’aimer. Elle devait arrêter de se tromper, sinon elle ne changerait jamais vraiment.
-Kagura (les larmes aux yeux, debout face à Akito) : Kyo-kun, Kyo-chan n’est pas un monstre, il ne l’a jamais été. C’est ceux qui le voient ainsi qui sont monstrueux !
En disant cela, elle pensait surtout à elle, maintenant elle serait aussi humaine que Kyo, c’était sa résolution, quoi qu’il lui en coûte.
-Akito (en riant) : Ah ah, alors tu crois que je suis un monstre ? Vraiment ? Ah ah c’est amusant, tous les monstres ont décidé de se lier contre moi aujourd’hui, comme c’est pathétique !
En disant cela, il frappa Kagura au visage. Elle s’écroula mais continua de la frapper. Kyo cria de la laisser, il supplia encore Akito. Le dieu s’arrêta un instant, voyant que les larmes de Kagura coulaient à flots.
-Akito : Alors tu regrettes ce que tu as dit ? Supplies-moi donc de te laisser tranquille alors.
Kagura pleurait toujours mais elle souria, puis ria, elle était plus heureuse que jamais, malgré les coups qu’elle venait de recevoir.
-Akito : Je te savais stupide, mais serais-tu devenue folle ?
-Kagura : Ah ah ah ! Non, mais je suis heureuse, heureuse que Kyo-chan ait peur pour moi, et heureuse de sentir que pour une fois, je mérite d’être, pas son amoureuse, non, loin de là, mais au moins son amie.
-Akito (ne souriant plus, montrant sur son visage sa vraie colère) : Pauvre folle, aimer un monstre plus que moi, c’est ça hein ? Tu vas le payer, tu vas comprendre ton erreur.
Il voulait écraser son visage contre le sol, la faire supplier, mais Hiro s’interposa au dernier moment, recevant le coup.
-Akito :Toi aussi, mais pourquoi ?
-Hiro (souriant malgré le sang qui coulait de ce sourire) : Parce que sinon c’est Kisa qui se serait interposée, elle m’a promis de ne pas le faire. Enfin je peux la protéger…
-Akito : Pourquoi, pourquoi être contre moi, juste pour la protéger ? C’est idiot.
-Hiro : C’est parce que, parce que je l’aime !
Il cria alors « Kisa, je t’aime, alors je t’en prie, ne viens pas ! » Kisa était bouleversée, murmurant avec tristesse « Hiro-chan… ». Akito le frappa lui aussi, et face aux cris déchirants du jeune garçon, Kisa ne put tenir sa promesse et s’interposa. Elle aussi reçut les coups furieux d’Akito. Elle trouva juste la force de dire, « Hiro-chan, moi aussi je t’aime, c’est pour ça que je n’ai pas pu tenir ma promesse, pardon. » Il voulut se relever pour la secourir, mais il n’y parvint pas, il hurla à Kisa « pardon, pardon, je suis faible, comme toujours, je ne peux pas te protéger, comme toujours, pardon, pardon ! » Face aux cris de Kisa, Ritsu ne pouvait plus rester sans rien faire, il s’interposa lui aussi, et, une fois à terre, cria « pardon, pardon à tous d’avoir été si long, si long à comprendre, si long à rassembler le peu de courage que j’ai. » Lui aussi fut frappé jusqu’au sang par leur dieu. Akito était épuisé, mais plus personne ne pouvait trouver la force de se relever.
-Akito (souriant) : Ah ah ah, vous êtes tous devenus fous, vous ne pouvez pas être vraiment contre moi. Vous ne pouvez que recevoir les coups, votre sang vous empêche de m’en donner. Mais vous êtes fous de m’avoir défié, je vais devoir vous rééduquer maintenant, vous ne partirez plus jamais loin de moi. Je vous montrerai tout mon amour. Mais avant cela, je dois la tuer. C’est elle qui vous a mis contre moi. C’est à cause d’elle que tout cela est arrivé, elle doit payer pour cela. Et puis, de toute façon, une telle laideur ne mérite pas de vivre. »

Lentement il s’approcha de Tohru, et doucement, il posa ses mains sur son visage recouvert de pleurs. Elle dit d’une voix faible, « Akito-san… ». Le dieu la regarda avec dégoût, et lui murmura à l’oreille, avec un grand sourire « je te l’avais dit que tu devais arrêter de voir les Soma, tu vois, tu aurais du m’écouter. » Il fit lentement descendre ses mains, suivant le tracé des larmes, jusqu’à son cou. Il dit en souriant « adieu mlle Tohru Honda ». Son sourire disparut soudain pour montrer sa rage, et il serra aussi fort qu’il put.

Chapitre 22
Akito avait un visage de dément, éclairé par cette lune empreinte de la couleur du sang. Il serrait en souriant, heureux de faire disparaître une telle laideur de son monde. Ses ongles en même temps griffaient son cou, et le sang ne tarda pas à recouvrir ses mains. Tous restaient là, sans rien pouvoir faire, impuissants et misérables face à ce dieu qui allait mettre fin au miracle. Tohru sentait ses forces partir, peu à peu, elle revoyait son visage, son sourire timide. Elle retrouverait sa mère, bientôt, et au fond était heureuse de partir en sachant qu’il l’aimait. Dans un dernier souffle de vie, elle tendit la main vers le ciel, et murmura « Kyo-kun ». De ses yeux vides coula une dernière larme, elle glissa avec chaleur sur les mains ensanglantées d’Akito, comme pour les laver, et tomba finalement au sol. Quand elle se brisa sur les pierres rougies, elle éclata, scintillant une dernière fois, comme son existence. Sa main levée retomba lentement contre les pierres froides, sans vie, comme elle maintenant. Le miracle n’aurait jamais lieu.

Les mains d’Akito tremblaient, cette larme qui avait coulé, il l’avait senti le brûler. Cette larme était chaude et douce, plus que tout ce qu’il avait connu. Il ignorait pourquoi, mais lui aussi pleurait. Il gardait ce sourire froid, mais pourtant il pleurait, sans savoir pourquoi ? Quand avait-il pleuré pour la dernière fois ? Il ne s’en rappelait plus, alors pourquoi, pour elle… Il était heureux et triste, sans le comprendre, il ne comprenait plus rien.

Yuki et Hatsuharu arrivèrent alors, distinguant au centre de ce paysage écarlate un spectacle qu’ils ne pouvaient croire. Akito se retourna et les vit, il ne savait plus quoi faire. Yuki avança, frôlant Akito sans le voir, la regarda un instant, et hurla. Akito peu à peu retrouvait ses esprits et lui annonça, « allons Yuki, j’ai fait ça pour toi, elle devait mourir pour que tu sois heureux. » Yuki fut effrayé, tout cela ne pouvait être réel, il hurla et éclata en sanglots. Haru, subitement devenu Black, prit Akito par le col, voulant le frapper, le tuer, en voulant croire qu’ainsi tout disparaîtrait. Au dernier moment, il le relâcha. Akito rit, et lui dit « tu ne pourras jamais me frapper, car je suis ton Dieu ! » Hatsuharu alla vers Yuki, le prit dans ses bras, sachant pourtant qu’il ne pourrait jamais le consoler.
-Hatsuharu : Tu te trompes, je n’ai plus peur de toi, car j’ai vu à l’instant dans tes yeux ta folie.
-Akito : Vraiment ? Alors pourquoi ne me frappes-tu pas ?
-Hatsuharu : Parce qu’elle ne l’aurait pas souhaité.
Ces paroles résonnaient étrangement dans l’esprit confus d’Akito. C’était stupide, je venais de la tuer, pourquoi ne voudrait-elle pas que je souffre moi aussi ? Mais au fond pourquoi, pourquoi n’a-t-elle même pas essayée de me repousser, c’était trop facile. Non, c’est impossible, il faudrait être folle. Mais pourquoi, pourquoi ses larmes étaient-elles si chaudes, pourquoi ai-je pleuré ? Pourquoi, pourquoi… Non, c’est impossible ! Akito s’écroula à genoux, ses yeux montrant à quel point il était perdu. Et puis pourquoi, pourquoi l’ai-je laisser rentrer dans cette famille ? Est-ce que, ce serait, non, ça ne peut pas…
Dans la nuit dont la noirceur était recouverte de sang, Akito hurla avec la rage du désespoir. « Je ne suis pas un dieu, je ne suis rien, à côté d’elle, je ne suis rien… » A ces cris répondaient les pleurs des maudits. « Elle est morte de sa propre volonté, c’était le seul moyen… pour briser la malédiction, c’était… le seul moyen. »

Chapitre 23

A ces mots étranges, les maudits le regardèrent, surpris de ces mots inhabituels, surpris par cette peine sur ce visage si froid, si effrayant. Akito se releva, et murmura, avant de le crier, « La malédiction n’est plus… La malédiction est brisée !! » L’étonnement devint incrédulité, pour tous ceux qui ne comprenaient plus rien, blessés dans leurs corps et dans leurs âmes. « Je ne suis plus votre Dieu, je l’ai compris, grâce à elle, dans ce cas, la chaîne est brisée. Sans le Dieu de la légende, les animaux n’ont plus de rôle à jouer. Elle… elle le savait. Non, elle ne pouvait pas le savoir, elle le sentait, elle l’a pressenti, elle a su au fond de son cœur qu’elle devait mourir pour vous libérer, pour me libérer. La dernière larme qu’elle a versée, c’était pour me le faire comprendre, pour me montrer la force des larmes. Je l’ai tuée, mais elle m’a vaincu. » Il alla vers elle, la regarda, ses yeux de rubis, changés en diamant, dont les larmes étincelaient d’un blanc aux reflets bleutés, en contraste parfait avec le pourpre du décor. Cette larme était l’étoile unique dans cette nuit couleur sang, elle était le miracle. Enfin, il la prit dans ses bras, son dégoût changé en respect, et en honte. « Pardon, pardon !! »


Kyo enleva son bracelet, il ne se changea pas, Akito avait donc raison. Lui perdant ses pouvoirs de Dieu, la malédiction ne pouvait continuer. Pourtant, il ne pouvait le supporter, il commençait à se ressaisir et sa colère éclata, « Aho ! Pauvre crétine ! Tu croyais vraiment qu’on pourrait être heureux que la malédiction soit brisée, si tu n’es pas là, avec nous, pour en profiter ! Pour rire avec nous ! Pour pleurer de joie avec nous ! Aho ! Aho. » Ses larmes ne s’arrêtaient plus de couler. « Si je voulais que la malédiction soit brisée, c’était pour toi, pour que tu n’ai plus jamais peur de moi, pour que… Pour que je puisse t’enlacer, te montrer vraiment mon amour ! Alors à quoi ça sert si tu n’es plus là ? »
Tous pleuraient, tous souhaitant que la malédiction revienne, pour que Tohru revienne avec elle. Tout cela était injuste, elle n’avait pas le droit de les sauver, et de les laisser comme ça. Non, elle n’en avait pas le droit ! Akito lâcha Tohru, pleurant toujours, et dit d’une voix faible, « Je ne peux plus vivre, pas après l’avoir tuée, elle qui était tellement mieux que moi, je n’en ai pas le droit. » Il partit en courant, il allait chercher un couteau. Pourtant, il n’avait pas fait trois pas que Yuki lui prit le bras, pour le retenir. Akito ne comprenait pas, « Pourquoi Yuki ? Je l’ai tuée, j’ai tué celle que tu aimais, alors pourquoi ne me laisses-tu pas mourir, moi aussi ? Par pitié ? » Yuki le regarda, et sûr de lui, lui répondit avec la force de la conviction, « Parce que Honda-san pleurerait. Honda-san pleurerait dans l’autre monde, si tu mourais comme ça. Et puis si je te laissais mourir, ou même si je te frappais, ce serait renier tout ce qu’elle m’a appris, et ça, je ne le ferais jamais, parce qu’elle vit encore, dans mon cœur. » Hatsuharu rejoignit aussi Yuki et Akito, et les prit tous les deux par l’épaule. En souriant, il regarda Akito, et lui dit d’une voix chaleureuse, autant que celle de Tohru, « Notre billet pour le futur est encore vierge. Quoi qu’on ait fait, si on en a la volonté, on peut toujours changer, rien n’est perdu, pour toi. Nous t’aiderons, ça aussi, elle l’aurait souhaité. »

Akito le regarda, il repensait à toutes les fois où il lui avait dit que le bœuf était stupide, à toutes les fois où il avait fait souffrir les Soma. Il les regarda tous et leur dit pardon, de tout son cœur. Puis il se retourna vers Hatsuharu, en souriant, mais un sourire chaleureux, magnifique, que personne n’avait jamais vu sur son visage « Tu as raison Hatsuharu, mon billet pour le futur est encore vierge, et je suis heureux de ce futur que je viens de choisir. » Haru lui demanda calmement, « et quel est ce futur que tu as décidé ? »

Akito se rapprocha de Tohru, se retourna une dernière fois et leur sourit.

Chapitre 24

Haru lui demanda calmement, « et quel est ce futur que tu as décidé ? »

Akito se rapprocha de Tohru, se retourna une dernière fois et leur sourit. « je vais redevenir dieu, et ainsi disparaître. » Yuki ne comprenait plus, il cria à Akito, « mais tu sais qu’elle ne le souhaite pas, ce n’est pas ce qu’elle aurait souhaité, et tu continues donc à vivre ainsi, sans respecter les souhaits des autres ? »

Akito le regarda en riant, mais d’un rire différent, un rire simplement heureux. « tu te trompes. Je crois que pour la première fois, c’est bien toi qui te trompes, Yuki. Je vais mourir, mais pas pour moi, ce sera pour vous tous. Ce sera pour moi la seule façon de vous demander pardon. » Kyo hurla « mais tu ne comprends donc pas, nous ne voulons pas de ta mort, elle est inutile ! » Akito le regarda sans ce dégoût habituel, et lui répondit calmement, « c’est là que vous vous trompez, tous. » Il les regarda une dernière fois, tous blessés par sa faute, dans leur corps ou dans leur âmes. Une larme coula quand il dit enfin « Je ne le mérite pas, mais je vous demande de me pardonner pour tout ce que j’ai fait. Cette puissance m’aveuglait, cette puissance qui pourtant, a été vaincue par une simple larme. Pardon, c’est mon ultime souhait. » Il se retourna, il ne les verrait plus jamais. Il prit le corps sans vie de Tohru contre lui, la serra en lui, demandant pardon. Dans son esprit il fit une longue prière.

O dieux, vous qui avez jeté cette malédiction sur notre famille, je vous prie de m’aider. Je suis né Dieu, et si j’ai toujours été trop aveuglé par cette puissance, je souhaite la retrouver. C’est cela mon ultime souhait finalement. Vous avez été suffisamment durs avec nous, alors je vous en prie, laissez moi retrouver mon état de Dieu. Je suis le dieu des Soma, à tout jamais ! Alors que cette force en moi me permette seulement une fois d’être un Dieu bienveillant ! Je vous en prie !

Akito prit le visage de Tohru dans ses mains, et essuya de sa main les larmes et le sang mêlés. Il contempla ainsi une dernière fois ce visage frais et pur, beau jusque dans la mort. La pluie tombait toujours, mais peu à peu, lors de sa prière, la lune écarlate avait été lavée de son sang. Le pourpre du décor avait été nettoyé par la pluie, le rideau de la scène mortuaire s’était levé et un bleu apaisant, une mer calme et sereine dominait ce spectacle. Dans cet océan inattendu, les étoiles se levaient, comme un millier de poissons surgissant des entrailles de la terre et dissipant les ténèbres. Akito lentement se pencha, il murmura une dernière fois « pardon pour tout. » et posa délicatement ses lèvres contre les siennes.

A ce moment, la pluie se dissipa, le silence se fit, autour d’eux plus rien ne vivait. Ils restèrent ainsi, jusqu’à ce que cesse la pluie, jusqu'à ce que le miracle soit. Des yeux d’Akito coula une larme de sang, traversant tout son visage, évitant celui de Tohru. Par ce baiser, il lui confiait sa vie. S’il était un Dieu, son existence devait pouvoir la sauver, ils devaient pouvoir échanger leur souffle de vie, il devait pouvoir faire un miracle, car c’était sa façon de dire pardon. Autour d’eux vinrent danser des lucioles, dansant avec grâce autour de leur âme, lumière dorée dans la nuit bleue, cet océan infini où elles étaient le phare guidant les âmes perdues. Quand la larme de sang d’Akito vint se briser au sol, le rubis éclatant montra le trépas d’un dieu, et au moment où elle se brisa, des yeux encore clos de Tohru renaissait le cristal. Les lucioles reprirent leur envol et disparurent dans la mer d’étoiles. Akito, dont l’âme les avait peut-être suivi, tomba à terre lentement, avec grâce. De son visage avait disparu la larme de sang, mais il lui restait ce sourire, heureux et doux, qu’il venait d’apprendre.

Epilogue
Bon ben voilà, tout a une fin, les pleurs doivent tomber au sol pour sécher et les rires doivent se perdre dans le vacarme assourdissant des pleurs. J'ai été très heureux de recevoir autant de messages, et je vous tire ma révérence en vous disant une dernière fois merci à tous.






Epilogue

Comme une légère fleur de cerisier voletant dans le vent frais, les années passèrent lentement et pourtant si vite. Akito étant redevenu un Dieu au seuil de la mort, la malédicton qui les transformait en animaux était revenue. Mais après tout, ils s’en moquaient, ce n’était pas ça la vraie malédiction qui les oppressait. Tohru était revenue et c’était le principal.
Akito fut enterré entouré de tous les maudits qui pleuraient pour lui. Pour la première fois, il méritait d’être ce Dieu qui les avait invité à une grande fête, une fête qui ne s’arrêterait jamais. Jusqu’au dernier moment, il garda ce sourire heureux, comme pour rattraper dans la mort ce qu’il n’avait connu durant sa vie.

Les années passèrent donc, tous terminèrent le lycée. Mayuko en fut heureuse jusqu’à ce qu’elle vit Shigure arriver pour la remise des diplômes. Après une belle grimace, elle vit qu’il avait traîné de force avec lui Hatori. Ils purent parler un peu, mais quand Hatori dit qu’il était bon de savoir que les jeunes pourraient être heureux à leur place, Mayuko le frappa sur la tête, et lui hurla que lui aussi pouvait encore être heureux. Il sourit avec chaleur, ce qui fit rougir Mayuko, ce que Shigure ne manqua pas de le faire remarquer.
Yuki, Kyo et Tohru étaient fiers et heureux. Yuki le fut un peu moins quand il vit Ayame le prendre en photo avec son portable, disant à tout le monde qu’il était fier de son jeune frère. Kyo et Tohru en rirent, de toute façon, ils étaient maintenant, au fond, toujours heureux, parce qu’ils étaient ensemble. Kyo dit quand même à Tohru, « Regarde, le rat a fait venir son photographe personnel tellement il aime être mis en valeur. » Yuki le regarda et dit simplement avec une moue de dédain « baka neko ! » Arisa et Saki aussi étaient heureuses. Saki le fut surtout quand elle se rendit compte que Kazuma était dans la salle, quand à Arisa, elle rageait un peu de devoir rester sur l’estrade, alors que son Kureno l’attendait dans le public. Quand Kyo vit Kazuma, il lui fit un grand signe en l’appelant « papa ! » Il l’appelait ainsi depuis un moment déjà mais son père faisait toujours le même sourire quand il l’était l’appeler ainsi. Saki rougit presque en le voyant ainsi.
Les années passèrent encore plus vite ensuite, constituées principalement de mariages et de bonheur. Se succédèrent ainsi l’union d’Arisa et Kureno, puis d’Ayame et de Minne, Haru et Rin, et enfin, évidemment, celui de Kyo et de Tohru. Uo-chan était le témoin de Tohru, Hana-chan emmenait Kyo à l’autel à la place de la mère de Tohru (c’était le meilleur moyen d’être près de maître Kazuma. Celui-çi emmenait Tohru jusqu’à l’autel, ils étaient magnifique, baignant dans la lumière, et Tohru ressemblait à un ange dans sa robe magnifique, confectionnée avec plaisir par Ayame bien sûr ! A la surprise de tous, Kyo avait demandé comme témoin Yuki.
Flashback :
-Kyo (très gêné) : hé, kuso nezumi, je voulais savoir, euh si tu voudrais pas être… mon témoin pour le mariage. Ca ferait plaisir à Tohru, c’est tout hein ! Va pas te faire des idées.
-Yuki (le regardant surpris, puis souriant) : Je vois, tu n’as donc à ce point pas d’amis ! J’accepte, ça me permettra de voir de près quand tu bafouilleras devant l’autel, baka neko !
-Kyo (très énervé d’un seul coup) : De quoi, sale tapette !
Ils commencèrent à se battre, mais tous deux avec le sourire. Leurs combats étaient serrés maintenant, car le chat faisait partie des 12, Akito avait du le souhaiter. Pour cela aussi, Kyo n’avait plus besoin de son bracelet, sa vraie forme avait disparu, il était en apparence l’humain qu’il était depuis toujours dans son cœur. Tohru arriva et les sépara, ils étaient un peu honteux de réagir encore ainsi à leur âge, mais dans le fond ils en riaient tous de bon cœur !
Fin du flashback
Le mariage fut splendide, beaucoup pleurèrent d’émotion, Ritsu regarda Mi-chan à son bras, ce serait bientôt leur tour, à eux aussi de connaître le bonheur, loin de la malédiction des Soma pour l’un, loin du terrible démon qui ne rend jamais ses pages à temps pour l’autre. Shigure d’ailleurs était lui aussi aux anges, non seulement il pouvait à loisir regarder les magnifiques demoiselles d’honneur de tous ces mariages, mais il voyait à chacun d’eux Mayuko et Hatori se rapprocher dans l’église, au moment où les mariés s’embrassaient. Quand les jeunes mariés s’embrassèrent, il ne put s’empêcher de souffler « ah dire que c’aurait pu être moi à la place de Kyo-kun si elle avait accepté toutes mes demandes en mariage. »
-Ah ah ah allons Gure-san ! A toi aussi l’amour viendra sourire, tout le monde doit bien y passer un jour !
-Shigure : Aya où étais-tu passé ? Et Minné elle n’est pas avec toi ?
-Ayame : Je distribuais des cartes pour mon superbe magasin aux invités ! Et Minné discute avec les jolies filles qu’elle a remarqué et qu’elle souhaiterait habiller !
-Shigure : Dans ce cas allons la retrouver !
-Ayame : Ah ah ah c’est bien pour ça que je suis venu te chercher Gure-san !
Yuki pensa pendant ce temps « Bon courage Tohru, avec ce baka neko », en souriant, et en même temps coula une petite larme de joie, qu’il s’empressa d’essuyer. Quand ils s’embrassèrent, ils remercièrent encore le ciel de leur permettre ce bonheur, car aucun d’eux n’aurait cru qu’être aussi heureux après tant d’épreuves était possible. Ils ignoraient que ce sont les épreuves qui permettent de se rendre vraiment compte de notre bonheur.


Encore des années passèrent, et une nouvelle génération prenait la place. Kyo dirigeait maintenant le dojo de son maître, qui s’était agrandi considérablement. Haru et Kagura l’avait suivi et étaient devenus professeurs. Les Soma étaient plus soudés que jamais, se regroupant dès qu’ils le pouvaient. Yuki était devenu professeur à mi-temps, il avait tant aimé travailler avec Tohru pour l’aider qu’il avait souhaité continuer. Tout le lycée n’avaient d’yeux que pour ce professeur, et toutes voulaient avoir des cours personnels. Il ne travaillait qu’à mi-temps pour pouvoir aussi tenir son petit magasin spécialisé en botanique, dans un local voisin de la boutique de son frère, dont l’ancien propriétaire, ancien client d’Ayame, lui avait laissé avec plaisir. Il s’entendait aussi très bien avec le magasin d’à côté, l’épicerie Minagawa, auquel il revendait souvent des navets à son ancienne camarade de classe Motoko, qui y travaillait finalement pour le revoir le plus souvent possible.
Momiji était devenu violoniste, et chaque soir ses fans se bousculaient pour voir son duo avec une jeune fille aussi mignonne que lui, une certaine Momo Soma. Chaque soir ils étaient acclamés par leur mère, qui avait tant perdu par sa faiblesse, sans jamais le savoir.
Kisa et Hiro étaient en fin d’études, et ils se moquaient un peu de ce qu’ils feraient ensuite, du moment qu’ils soient tous les deux, bien que Hiro semble intéressé par la politique.
Ritsu et Mi-chan se sont mariés et vont ensemble chez Shigure, quand il est en retard dans ses délais, pour être ensemble dans l’épreuve, mais finalement, leur venue ensemble fait toujours rire Shigure qui prend de plus en plus de plaisir à ne pas rendre son travail.
Arisa était devenue mannequin et était très connue dans le monde de la mode. Elle avait essayé de faire de Kureno un mannequin aussi, il en avait la beauté, mais après trois défilés où il tomba simplement en marchant, il fut renvoyé. Il s’occupait donc de leurs enfants, mais en était très heureux.
Saki continuait toujours ses études dans une grande université, parce qu’elle se rendit compte que finalement, elle était encore moins intéressé par le monde du travail que par les cours.

Kyo et Tohru eurent deux enfants, qu’ils nommèrent Kyoko et Akito, et qu’ils voyaient grandir avec tendresse et nostalgie de cette époque où c’étaient eux qui grandissaient, il y avait si peu de temps pour eux. Le temps passait si vite maintenant qu’ils étaient ensemble.
Arisa et Kureno eurent beaucoup d’enfants, auxquels ils donnèrent des noms bizarres, Koko, Lou, Fuba et Era. Haru et Rin firent de même et les nommèrent Alex, Kani, Achi et Angie. Ce fut enfin au tour de Ri-chan et Mi-chan de donner naissance à une petite Mily, et à une mignonne Kitolo.
Leurs histoires continuent ainsi, dans la joie monotone mais agréable du quotidien. Tous souhaitaient apporter à leurs enfants ce bonheur qui leur a parfois échappé quand ils étaient jeunes. Dans leur cœur, chacun gardaient Akito, qui leur avait permis d’atteindre cette vie, et parfois les lucioles d’une nuit bleue leur rappelle qu’il continue à les regarder, de la place que mérite un Dieu, sur cet océan immaculé de diamants qu’on appelle le ciel. « Après tout, ces étoiles étincelantes dans les ténèbres sont peut-être les larmes de joie d’Akito, face au spectacle extraordinaire de ces jeunes pousses qui ont éclos en fleurs resplendissantes », murmura Shigure avant de rejoindre tous les autres, qui riaient avec tant de naturel et de joie.
Parce qu’avec un peu d’espoir, le miracle des pleurs peut donner naissance à une fête éternelle qu’on nomme la vie.
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Ryoga hibiki
posté Jan 13 2006, 08:15 PM
Message #4


Nigiri


Groupe : Membres
Messages : 385
Inscrit : 10-June 05
Lieu : là où mes ailes m'emporteront...
Membre no 2 896



Ma deuxième fic, prévue au début pour être un long one... Encore sur FB mais avec plein d'autres mangas mélangés ^^


Chapitre 1
La nuit était tombée depuis un bon moment déjà, mais la pleine lune éclairait Yuki et Tohru, qui rentraient du travail de cette dernière ensemble, comme presque toujours. Ils étaient silencieux, tous deux étaient assez fatigués et pressés de rentrer au chaud, même si Yuki redoutait un peu que le baka neko et l’écrivaillon pervers ne soit pas encore couchés et qu’il doive les supporter avant de se coucher. Alors qu’ils arrivaient en vue de la maison de Shigure, Tohru poussa un petit cri de surprise. Etonné, Yuki regarda vivement là où les yeux de son amie s’était dirigé. Lui aussi fut surpris en voyant une jeep garée juste devant leur maison. A l’intérieur, quatre hommes dormaient tranquillement, habillés bizarrement dans une voiture elle aussi étrange.

Tohru : Yuki-kun, vous connaissez ces monsieur ?
Yuki : Non, j’en déduis que vous non plu, et si ils étaient venus ici voir Shigure, ils ne dormiraient pas dans leur voiture, il y a assez de places dans la maison. C’est bizarre…
Tohru : Vous croyez qu’on peut les réveiller ? Ce serait un peu impoli, mais…
Yuki (voyant que dans la maison toutes les lumières étaient éteintes) : Shigure et le chat stupide dorment, inutile de les réveiller, ils seraient aussi surpris que nous. C’est impoli mais ils sont dans notre propriété, ça aussi est impoli, et surtout je ne tiens pas à aller dormir en sachant que des inconnus dorment tout près de moi (et de vous, pensa-t-il), vous n’êtes pas d’accord, Honda-san ?
Tohru acquiesça timidement. Yuki lui fit signe de rester en arrière et se dirigea lentement vers les inconnus.
Yuki : Pardon, messieurs… Vous m’entendez ?
Celui qui était à la place du conducteur releva la tête et regarda le jeune homme, surpris.
Le conducteur (en souriant) : Ah bonsoir ! Mais, que faites-vous là, dans ce… Impossible !
Tohru : Qu’y a-t-il monsieur, vous avez un problème ?
Conducteur (souriant encore) : Ah non, merci, ce n’est rien. Je suppose que nous sommes devant votre maison ? Pardon pour le dérangement !
Tohru : Ah non ce n’est rien voyons !
Yuki : Mais peut-on savoir ce que vous faites là ? Et qui êtes-vous ?
Homme à côté du conducteur (sans relever la tête) : Je suis le bonze Sanzo, ce nom vous dit-il quelque chose ?
Conducteur : Sanzo ? Je croyais que tu dormais encore ?
Sanzo : Pfff ! Il n’y a que les deux blaireaux derrière pour encore dormir ! Je le répète, le nom de Sanzo vous dit-il quelque chose ?
Tohru (affolée) : Euh non, désolé, vraiment désolé si je devrais connaître ce nom, je…
Conducteur : Ah ah ah, allons calmez-vous, ce n’est pas grave. Mon nom est Cho Hakkai, et les dormeurs derrière sont Sha Gojyo et Son Goku.
Tohru (encore affolée) : Ah non désolée, vraiment, ça ne me dit rien non plus, je suis vraiment…
? : Calme-toi donc aho !
Tohru : Ah Kyo-kun ? Mais où êtes-vous, vous parlez directement dans ma tête ?
Kyo : Je suis sur le toit, idiote !
A ces mots, Kyo descendit rapidement du toit pour rejoindre les autres.
Kyo : Bon et alors vous foutez quoi ici ?
Hakkai : Ah ah ah bonne question !
Kyo : Vous êtes stupides ou quoi ?
Sanzo : Répète ça et t’es mort gamin !
Kyo : Essaie si tu l’oses, le dingue de cosplay !
Hakkai : Ah ah ah on dirait entendre une de nos disputes habituelles !
Gojyo : Pas faux ! Sanzo tu me files ton briquet ?
Sanzo : Crève ! On fume pas devant les gosses !
Gojyo : C’est bien la première fois que j t’entends dire ça, le faux bonze !
Hakkai : Gojyo ? Tu es réveillé ?
Gojyo : Bien sûr ! Qui pourrait dormir avec l’autre qui braille à côté ?
Kyo : Attends tu parles de moi là, la tapette aux cheveux roses ?
Gojyo : Qui d’autre gamin ? Et tu m’as appelé comment là ?
Goku (se réveillant) : C’est déjà le ptit déj ?
Gojyo : La ferme, baka saru !
Kyo : Détourne pas la compétition la tapette aux cheveux roses !
Gojyo : Tu t’es vu avec ta tête de carotte !
Kyo : Tu vas mourir !
Hakkai : Ah ah ah, c’est fou comme tout le monde s’entend bien pour une première rencontre ! Vous ne trouvez pas, mlle… ?
Tohru : Aaaah je m’appelle Tohru Honda, désolée de pas m’être présentée avant, je…
Hakkai : Allons ce n’est pas grave, Tohru-san ! Vous me permettez de vous appeler ainsi ?
Tohru : Euh, bien sûr, monsieur, euh… Gomennasai, j’ai déjà oublié votre nom… T_T
Gojyo (sautant de la voiture pour se rapprocher de Tohru) : Ce n’est pas grave, mademoiselle, le singe a mis des années à l’apprendre ! On ne peut pas être belle et avoir aussi de la mémoire, ce serait trop, non ?
Alors que Tohru bégayait, rouge comme une pivoine, Kyo et Goku donnèrent en même temps un coup de poing à Gojyo.
Hakkai (applaudissant en souriant) : Belle synchronisation, bravo !
Goku : Menteur, tu sais très bien que je l’ai retenu tout de suite son nom, et d’abord j suis pas un singe !!
Kyo : Et tu te prends pour qui à la draguer comme ça hein ?!
Gojyo : Et pourquoi tu le prends comme ça ? C’est ta copine c’est ça, hein tête d’orange ?
Kyo (rouge d’un seul coup) : Quoi, mais, mais non, enfin je, ah et puis c’est pas tes affaires, compris ?
Sanzo : Bon le kappa et l’amoureux transi, on se calme !!
Kyo : De quoi ?
Hakkai : Excusez-moi Honda-san, mais cette maison semble grande, si il reste de la place, pourriez-vous nous héberger pour la nuit ? Il ne fait pas bien chaud et…
Tohru : Ah oui, bien sûr ! Je voulais vous le proposer, et puis… j’ai oublié, pardon !
Hakkai (souriant chaleureusement) : Avec tous ces événements c’est normal je trouve ! Nous pouvons donc vraiment ? Fantastique !



Tout le petit groupe partit donc dans la maison, même si Kyo n’était pas vraiment d’accord pour les laisser rentrer, le visage suppliant de Tohru le convainquit rapidement. Personne ne réveilla Shigure, ils se doutaient qu’il aurait accepté de les accueillir sans problème, il n’était donc pas nécessaire de le réveiller pour si peu. Tohru alla tout de même poser un papier devantsa porte pour qu’il sache en se levant que des invités étaient là et qu’il ne soit pas inquiet si il les voyait avant que quelqu’un puisse le prévenir. En posant le papier, Tohru entendit des voix provenir de la chambre de Shigure, pourtant éteinte. Fatiguée, elle partit se coucher en se disant qu’elle avait du rêver. Elle avait tort.
Dans le salon, Goku et Gojyo se disputaient tandis que Hakkai préparait les lits (Tohru avait insisté pour le faire mais Hakkai avait refusé) et que Sanzo fumait dans le jardin. Hakkai alla rapidement le rejoindre.


Hakkai : Alors tu en penses quoi ?
Sanzo : J’en sais rien…
Hakkai : Il fait froid ! C’est bien différent du désert dans lequel nous nous sommes endormi hier soir non ?
Sanzo : Perdre dans les 30 degrés d’un coup…
Hakkai : C’est un miracle si on ne tombe pas malade hein ?
Sanzo : Arrête ça, ça pourrait être sérieux.
Hakkai : En effet si c’est une illusion nous sommes face au plus grand magicien au monde, à moins que … Jeep ait appris à conduire tout seul ! Ah ah ah !
Sanzo : Et il aurait aussi appris à voyager dans le temps ?
Hakkai : Oui, pour que personne ne connaisse le nom de Sanzo, le titre des plus hauts moines, soit nous sommes très loin de notre route, soit encore plus loin mais pas à cause des kilomètres. Tu crois que c’est Gyumao et compagnie ?
Sanzo : Pour nous retarder peut-être, mais je ne vois pas comment, et pourquoi ils ne l’ont pas fait avant ?
Hakkai : Quoi qu’il en soit… Tout le monde au lit ! On a une dure journée demain !
Sanzo : Tu crois pouvoir me donner des ordres ?
Hakkai : Allons, allons, il ne faudrait pas réveiller nos hôtes !
Goku (arrêtant de se disputer avec Gojyo) : Hakkai, en parlant de nos hôtes… Pas la fille, mais les deux autres, ils ont des odeurs bizarres, c’est pas celle d’être humains…
Gojyo : Des Yokai ?
Goku : Mais non, je l’aurai vu tout de suite ! Et c’est aussi un autre truc bizarre, je ne sens aucune odeur de Yokai…
Hakkai : Un monde sans Yokai ? Intéressant…
Sanzo : Pour l’instant, on s’en fout, j suis crevé, le premier qui me réveille je l bute compris ?



Tout le monde partit dormir, et dans la maison, seul Shigure restait éveillé, repensant aux promesses de cet homme étrange.
Ces hommes sont votre liberté, ils sont les seuls à pouvoir vous libérer de vos chaînes, et pour cela, il vous suffit de m’écouter, leur mort sera votre vie, une nouvelle vie bien plus belle que l’ancienne, une vie où leur sang aura dissout cette chaîne qui vous détruit. Réfléchissez-y bien, c’est votre unique chance de connaître la signification du bonheur, j’attends votre réponse avec impatience, Shigure-san, à très bientôt j’espère.
Shigure revoyait son regard, ces yeux qui lui rappelaient tant ceux d’Akito, un regard froid, un sourire plein de haine et qui glace le sang. En regardant le ciel où il avait disparu, il murmura en souriant « voilà qui devrait me divertir un peu pendant quelques temps.. »


Chapitre 2
Tohru descendit les marches qui la menait à la cuisine en souriant, comme toujours. C’était une belle journée où le soleil était déjà haut dans le ciel. Elle sursauta en voyant Sanzo lire le journal.
Tohru : Ah, mais que… je…
Sanzo (sans lever les yeux de son journal) : Qu’est-ce qui t’arrives, gamine ?
Tohru (en souriant) : Ah, c’est que… j’avais oublié que vous étiez là !
Sanzo : Comment tu peux oublier un truc comme ça, crétine !!
Tohru : Ah oui, pardon, pardon !!
Gojyo : Hé le singe t’as vu ? T’as trouvé quelqu’un avec autant de mémoire que toi, c’est bien non ?
Goku (encore endormi) : M’appelle pas singe…
Hakkai : Excusez-moi, Tohru-san, auriez-vous quelque chose à manger ? Ca fait un petit moment que nous n’avons rien avalé et…
Tohru (affolée) : Ah oui ! Pardon ! je vais vous préparer ça tout de suite !
Hakkai : Ah ah ah, vous n’avez pas à vous excuser ! Je vais vous aider, si ça ne vous dérange pas ?
Tohru : Ah non bien sûr !
Goku : Manger ? Je peux venir moi aussi ?
Sanzo : Toi le singe tu restes ici. Tu mangerais les ingrédients pas encore cuisinés !



Tohru et Hakkai allèrent donc seuls dans la cuisine, chacun souriant tout en cuisinant comme de véritables chefs.

Hakkai : Tohru-san, vous avez l’air de cuisiner drôlement bien, pour quelqu’un de votre âge, c’est une qualité rare ! Votre amoureux en a de la chance !
Tohru (évidemment rouge et affolée) : Mon amoureux ?! Ah non, je… je n’ai pas de… mais à ce que je vois vous aussi vous cuisinez bien, sans doute bien mieux que moi ! C’est votre femme qui doit être heureuse !

Hakkai montra un instant dans son sourire chaleureux un peu de mélancolie. Il repensa à elle, Kanan, qui lui disait avant de l’embrasser « j’en ai de la chance d’aimer un homme qui sait si divinement cuisiner… » Tous ces souvenirs heureux lui semblaient parfois si futiles aujourd’hui… Cette mélancolie ne dura qu’un instant avant qu’il ne recommence à sourire comme à son habitude, mais Tohru le remarqua aisément, plus que la cuisine, c’était sans doute ça son véritable don.

Tohru : Pardonnez-moi Hakkai-san, je ne voulais pas vous faire de peine, vous rappeler de mauvais souvenirs, je ne savais pas qu’elle était...
Hakkai (ne souriant plus, semblant énervé et un peu inquiet à la fois) : Comment savez-vous cela ? Qui vous a dit que Kanan était morte ?
Tohru (commençant à pleurer) : Vous-même. Je connais trop bien la douleur qu’est de perdre quelqu’un qui vous est plus précieux que votre propre vie, alors je crois que j’arrive à la reconnaître un peu…
Hakkai (souriant à nouveau) : Pardon, c’est de ma faute, je suis un peu trop méfiant, nous avons eu une dure journée hier.
Tohru : Non c’est de ma faute, je n’aurais pas du être si directe…


Ils se remirent à cuisiner silencieusement, en souriant, mais des sourires un peu gênés, un peu faux. Tous deux s’étaient rappelés des souvenirs douloureux. Hakkai avait été surpris par cette jeune fille qui paraissait si gaie, si heureuse, et qui semblait finalement tant souffrir, pour elle et pour les autres. Elle l’avait impressionné et il la regardait avec une sorte d’admiration, elle lui rappelait un peu Kanan…

Hakkai : Mais dites-moi, Tohru-san, vous me disiez que vous n’aviez pas d’amoureux ? Pourtant ce jeune homme aux cheveux roux ne semble pas être indifférent à votre charme.
Tohru (très surprise, rougissant) : Kyo-kun ? Mais non, ce n’est pas vrai, je…
Hakkai : Ah ah ah, pardonnez-moi je plaisante. Mais ce matin il s’est levé tôt et semblait inquiet que nous soyons là, et je ne pense pas qu’il soit du genre à avoir peur pour lui. Il est ensuite parti en grognant, mais j’ai bien vu qu’il s’inquiétait. Moi aussi j’arrive bien à lire les cœurs je crois.
Tohru : Non, je…
Goku : Hakkai ! Quand est-ce qu’on mange ? J’ai la dalle !
Hakkai : Tout de suite, c’est juste prêt !



Ils mangèrent ainsi à cinq, Shigure et Yuki n’étant toujours pas levés, et Kyo étant parti courir, trop stressé pour faire autre chose. Quand il revint, Goku et Gojyo se battaient pour un nikuman, tandis que Tohru essayait de les calmer sans succès.


Kyo : J suis rentré !
Tohru (faisant un grand sourire) : Bon retour Kyo-kun !
Gojyo : Tiens vlà la tête d’orange de notre cheeeeer amoureux transi !
Kyo : Tu m cherches toi ?!
Gojyo : Ben vu qu’on est rivaux pour cette charmante jeune fille, enfin bon vu que t’étais parti ce matin j crois que j’ai pris de l’avance ce matin…
Kyo : De quoi ?! Tohru qu’est-ce qu’il t’as fait ?
Gojyo (avant que Tohru n’ait le temps de répondre, faut dire qu’elle est lente) : Plein de trucs qu’elle pourra t’apprendre à lui faire plus tard, tu devrais me remercier !
Sanzo (donnant un coup de baffeur à Gojyo) : La ferme sale kappa en rut, va mourir !
Gojyo : Mais j suis sympa, j la lui laisse alors que j pourrai en faire une pièce maîtresse de mon futur harem !
Personne caché derrière le mur (mais qui ça peut bien être) : Ah non désolé elle est déjà ma fiancée c’est trop tard !
Goku : C’est qui ça ?
Personne sortant au grand jour en faisant une pose de justicier : C’est le protecteur des jeunes fleurs belles et fraîches, maître de cette maison, qui vous salue !
Sanzo : C’est qui ce comique raté ?
Shigure (car c’est bien lui) : Soma Shigure, le propriétaire de cette maison ! Ravi de vous rencontrer. Malheureusement je dois vous laisser, j’ai des choses à faire, je passais juste vous saluer, et vous dire que vous pouvez rester là tout le temps que vous voudrez !
Sanzo : Nous ne resterons pas longtemps, nous devons partir…
Shigure (souriant) : Mais aller à l’ouest ne vous apportera rien cette fois…
Sanzo : Comment êtes-vous au courant de cela ?
Shigure : Ah ah ah, c’est mon petit doigt qui me l’a dit !
Sanzo : Ne te moque pas de nous !!
Shigure : Je vous l’ai dit, j’ai des choses à faire, je vous raconterai tout à mon retour c’est promis. Sur ce, au revoir messieurs. Bye-bye ma petite Tohru-kun !
Goku (à voix basse, juste pour Hakkai) : Cet homme a une odeur étrange lui aussi, et je sens quelqu’un d’autre avec cette odeur se rapprocher.
Gojyo (n’ayant pas etendu ce qu’a dit Goku, en regardant Kyo) : Bon moi après tant d’exercices, faut que j’aille prendre un bain, à tout à l’heure !
Goku : Gojyo ! Attention !
Gojyo : De quoi baka saru !


Goku avait senti quelqu’un s’approcher, et en même temps que Gojyo sortait, quelqu’un entrait dans la pièce en courant, ils se percutèrent inévitablement et tombèrent tous deux. Cette personne, c’était Kagura, venue rendre visite à Kyo, sans se douter de ce qui l’attendait.

Gojyo (se relevant rapidement) : Eh ! Attention ! Oh mais que vois-je ? Il y a des jolies filles partout ici ?
Kagura (toujours en fille malgré qu’elle ait bousculé Gojyo) : C’est… impossible…
Gojyo : Ouais je sais, les femmes disent toujours ça en me voyant en pensant que personne ne peut être aussi beau.
Kagura (encore très surprise) : Non, je… qui êtes-vous ?
Gojyo (avec un sourire charmeur) : Sha Gojyo, pour vous servir et vous aimer !
? : Ah ah ah, quelle idée amusante… Un sanglier aimée d’un enfant-tabou, j’avoue que c’est désopilant…
Gojyo : Qui est là ?!


Mais personne d’autre n’était dans cette pièce, personne qui n’avait cette voix traînante, froide, et douce à la fois… Pourtant tout le monde entendait bien cette voix. Tohru cria en voyant un corbeau qui les regardait dans le jardin.

Kyo : Qu’y a t-il Tohru ?
Hakkai : Elle aussi a remarqué que la voix venait de ce corbeau…
Kyo : Un corbeau qui parle ? Tu débloques ?
Sanzo : Ce n’est pas un corbeau, c’est un shikigami qui en a l’apparence, gamin.
Kyo : Hein ?


Le corbeau déploya ses ailes et vola en un instant jusqu’à eux. Il se posa tout près d’eux et sans bouger, tous l’entendirent parler à nouveau.

Le shikigami : Une famille maudite, un groupe de yokais dirigé par un moine sans foi ni loi, de bien belles rencontres ne trouvez-vous pas ? Tu n’es pas d’accord, mon petit Genjo Sanzo ? Et bien vous semblez surpris ? Mais ne vous inquiétez pas, nous allons juste jouer un peu ensemble…

Sanzo prit son revolver et tira sur le corbeau qui s’évapora en millier de plumes.

Le shikigami : Je ne suis qu’un messager, mon tout petit Sanzo, ne t’énerves pas ainsi, tu vas avoir des rides jeune si tu continues ainsi, et je ne t’aimerai plus…
Sanzo : Qui es-tu ?
Le shikigami : Une simple âme errante en quête de distractions, mon tout petit… Bien, nous nous reverrons bientôt je l’espère. Oh c’est vrai je n’ai pas à m’inquiéter, c’est moi qui en déciderai, et sachez qu’il serait futile de vouloir me fuir. Je suis un errant, je vous retrouverai toujours, ne vous en inquiétez pas… A bientôt donc…


Un long silence se fit avant que Kyo ne reprenne ses esprits.

Kyo : Eh mais c’est quoi ce délire là ?
Hakkai : Si je comprends bien, vous, dans ce monde, ne connaissez ni les shikigamis, ni les yokais ?
Kyo : Si mais comme des légendes ça existe pas tout ça !
Sanzo : Gamin, tu dis que tout ça est impossible, mais l’autre taré a bien parlé d’une malédiction, c’est quoi cette histoire ?
Kyo : Que… mais, y a rien…
Goku : Ne mens pas ! J’ai senti que vous n’êtes pas complètement humain !
Kyo : Mais c’est quoi ce gosse qui fait le chien à renifler tout ce qui passe !
Gojyo : C’est pas un chien, c’est un singe.
Kyo : Toi le cafard aux antennes roses on t’a pas sonné !



Tandis qu’ils se disputaient, Shigure et un homme les regardaient de loin.
Shigure : Et maintenant ?
? : the show starts now !
Shigure : Ah ah, je suis impatient.
? : La pluie va bientôt tomber, mais elle ne fera que rapprocher leurs cicatrices et la séparation du lever du jour n’en sera que plus douloureuse, que plus forte en émotions !
Shigure : C’est un spectacle bien alléchant, j’espère ne pas être déçu…
?: Tu doutes de moi ?
Shigure : Jamais je n’oserai douter de celui que j’aime…

Dans l’ombre, Shigure embrassa celui qui se faisait appeler « âme errante »…

Chapitre 3
Hakkai avait raconté en partie leur histoire, en omettant bien sûr ce qui n’était pas vraiment nécessaire, comme les douloureux souvenirs de leur passé qui les hantaient tous…

Hakkai : Bien maintenant, je crois que c’est à vous de nous fournir des explications sur cette…malédiction…

Tohru, Kyo et Kagura se regardèrent un long moment, hésitant à dévoiler à des gens qu’ils venaient de rencontrer un si grand secret. Tous sursautèrent en entendant un bruit, comme si quelqu’un frappait contre un mur. Ils se levèrent, anxieux, prêts à sauter sur le possible ennemi. Hakkai avait même commencé à préparer un jet d’aura, formant une boule lumineuse entre ses mains. Cette boule s’évapora en petite fumée quand tout le monde vit Yuki arriver, se frottant le front. Le bruit n’était que sa tête cognant contre un mur, alors qu’il n’était pas encore réveillé.


Yuki (endormi) : Bonjour…
Kyo : C’est à cette heure-là que tu te réveilles kuso nezumi ? Tu te rends compte de ce qui s’est passé pendant que tu dormais ?!
Yuki (frappant Kyo) : Tais-toi, baka neko…
Hakkai (souriant) : Neko ? Nezumi ? Ah ah ah vous êtes hanté par les signes du junnishi ?*
Tohru (impressionnée) : Ooooh comment vous avez deviné ? Vous êtes si fort que ça ?
Hakkai (un instant figé) : Euh, je plaisantais…
Yuki : Bon il ne sert plus à rien de mentir maintenant… Nous sommes bien hantés, Kyo et moi, par l’esprit de signes du zodiaque chinois, moi par le rat et lui par le chat, et nous nous transformons en cet animal quand nous sommes en contact physique avec quelqu’un du sexe opposé ou quand nous sommes en état de faiblesse.
Kagura : Yun-chan, tu m’oublies ?
Yuki (toujours pas réveillé) : Ah Kagura, qu’est-ce que tu fais là ?
Kyo : Eh, tu l’avais même pas encore vu ? En tout cas elle est hantée par le sanglier.
Sanzo : Elle aussi ? Mais alors, vous nous avez menti…
Kyo : Me regarde pas comme ça le moine, moi non plus je comprends pas pourquoi Kagura s’est pas transformé quand elle est rentrée dans le cafard rose.
Gojyo : Hé !
Yuki : Rentrée dans… C’est quoi cette histoire ?

Tohru commença à lui raconter l’histoire, mais voyant qu’elle s’emmêlait plus qu’autre chose, Hakkai prit le relai.

Yuki (air incrédule) : C’est quoi cette histoire de yokai et de corbeau qui parle ?
Tohru : Ah mais ce n’était pas un corbeau, même s’il était mignon, c’était un Aragami !
Hakkai : Ano Honda-san, c’est shikigami, et aussi incroyable que cela peut vous paraître, vos deux amis l’ayant vu et en témoignant, vous ne pouvez que nous croire.
Kyo (pointant le chat du doigt, réveillé d’un coup) : Ce chat stupide n’est nullement mon ami !!!
Hakkai : Ah ah ah, pardon, en tout cas, peu importe.
Goku : Dites… Vous croyez que c’est parce que Gojyo est à moitié Yokai que la fille s’est pas transformée ?
Sanzo : J’en sais rien moi, sûrement !
Hakkai : Sanzo tu sais bien qu’il pourrait être utile de le savoir, si toi aussi tu ne te transformes pas, ça voudrait dire que ce n’est pas parce qu’il est yokai, mais parce que nous ne sommes pas du même monde, ça pourrait nous servir.
Gojyo : Bonne idée ça ! Attention mademoiselle, on dirait pas mais ce moine est un vrai débauché, hein Sanzo-sama ?
Sanzo : La ferme ! Crevez tous !
Kagura (en souriant) : Ah ah ah, gomen, Kyo-kun !


A ces mots elle sauta sur Sanzo en souriant.

Sanzo : Qu’est-ce que tu fais sale gamine ?! Dégage !
Kagura : Ah ah ah mais c’est si agréable de sentir qu’on peut vraiment enlacer quelqu’un.



Elle le dit en souriant, mais les maudits virent aisément quelle était la triste vérité dans ces propos, et combien elle devait être heureuse de rencontrer des gens ainsi. Le contact physique, s’il n’est pas aussi important que le contact créé par l’amitié ou l’amour, est tout de même bien agréable, surtout pour quelqu’un qui en a été tant privé.

Hakkai : En tout cas, nous savons maintenant que la transformation n’a rien à voir avec le fait d’être yokai ou non.
Sanzo : Et que ça veut dire que nous ne sommes pas normaux dans ce monde…
Gojyo : Parce qu’on étaient normaux dans l’autre ?
Sanzo (souriant un peu) : Tout dépends ce que tu appelles être normal.


Yuki revit cet espace sombre, Akito qu lui répétait qu’il n’était pas normal, que personne ne l’aimerait… Ces gens, peut-être avaient-ils vécu les mêmes choses dans le passé ? Il fut distrait par le bruit du téléphone qui sonnait dans l’entrée.


Tohru (se levant d’un coup, affolée) : Aaaaah ! Le téléphone !!!
Kyo : C’est que maintenant que tu réagis ?! Aho !
Tohru (courant) : Gomeeeeen !


La jeune fille arriva vite au téléphone, mais il arrêta de sonner au moment même où elle décrocha le combiné. Se disant qu’elle était vraiment nulle, pour ne même pas réussir à répondre correctement au téléphone, elle fit un pas en arrière, s’apprêtant à retourner dans le salon, mais une voix la stoppa. Cette voix, si douce, si familière, si proche et en même temps si loin, lui disait simplement « fais comme tu peux Tohru ». Elle se retourna vivement, une larme coulait déjà au coin de ses yeux, simplement d’entendre cette voix… et elle était là, devant elle, sa mère, Kyoko, qui lui souriait doucement, tendrement… Elle était là, vraiment réelle, et souriait à sa fille, tenant dans la main un couteau, dans son dos…



? : Et bien Gure-chan ? Que penses-tu du commencement de ma comédie ?
Shigure (souriant, un peu tristement peut-être) : Amusante, très amusante…
? : Tu sembles triste… Ne t’inquiètes pas, tout ne fait que commencer, et si tu veux pleurer en même temps que coulera le sang, je lècherai tes larmes, mon mignon petit chien…

Chapitre 4

Kyoko (d’une voix douce, en souriant, mais les larmes aux yeux) : Tu m’as tant manqué, ma petite Tohru.
Tohru (se mettant à pleurer à son tour) : Ma… maman ! C’est bien toi ? C’est vraiment toi, maman ?
Kyoko (en pleurant) : Pardonne-moi… pardonne-moi mon enfant… t’avoir laissé si longtemps seule… mais c’est fini maintenant… nous serons ensemble pour l’éternité…
Tohru (se jetant dans les bras de sa mère, l’enlaçant de toutes ses forces) : Alors tu vas rester là ? C’est vrai ?
Kyoko (regardant sa fille dans les yeux) : Non, Tohru… On m’a permis de revenir, mais seulement quelques minutes, mais nous allons pouvoir être ensemble, pour l’éternité… Ce n’est pas ce que tu souhaites ?

Elle prit le bras de sa fille et mit dans ses mains tremblantes le couteau qu’elle tenait.

Kyoko (en souriant) : Rejoins-moi ma fille… et nous serons heureuses, ensemble, pour toujours. Je te le promets. Je veux être avec toi, non, j’ai besoin de toi ! Tu comprends ? Je t’aime Tohru ! Et je ne veux pas te perdre à nouveau ! Alors suis-moi vers ce paradis qui nous tend les bras, ce paradis où nous sommes toutes deux réunies. Je veux continuer à voir ton sourire, Tohru, sans lui, je ne peux plus vivre, alors viens ! Soyons heureuse, à jamais !

Kyoko enlaça sa fille de toutes ses forces, pleurant de chaudes larmes qui glissaient sur le visage de Tohru, figée. Elle regardait le couteau qu’elle tenait dans ses mains tremblantes, les yeux vides, sans pouvoir parler. La chaleur de ce corps familier, le froid de cette lame faite pour tuer, pour la tuer. En laissant couler une larme, Tohru murmura doucement « cette lame est bien trop froide pour faire revivre cette douce chaleur… »
Kyoko la regarda, ne pouvant croire ce qu’elle venait d’entendre.

Kyoko (en criant, en larmes) : Tu… tu ne peux pas faire ça ! J’ai tout fait pour toi ! Tout ! Et toi tu te permets de refuser de me suivre ! Comment oses-tu ? Comment oses-tu sale monstre ? Oui tu n’es qu’un monstre ! Je t’ai toujours vu ainsi ! Le plus immonde de tous les monstres ! Alors pour purifier ce monde, je dois te tuer, sale monstre !

Dans sa folie furieuse, elle arracha des mains de Tohru le couteau et, les yeux remplis de haine, sauta sur sa fille en criant. Cette lame si froide bouillonnait à présent de la chaleur du sang des vivants. Aux yeux de Tohru ne coulait que la couleur rouge. Elle hurla, incapable de penser, de comprendre ce qui arrivait, si vite, bien trop vite. Elle ne pût s’arrêter de crier qu’au moment où elle l’entendit parler, où elle entendit les mots prononcés avec rage par cet être qui lui était si cher, et donc le sang coulait sans sembler vouloir s’arrêter.

Kyo : Le plus immonde des monstres ? Ne dis pas de conneries !

Sa voix s’éteignait, le sang coulant trop vite de cette plaie au ventre, et il dit en souriant, en même temps qu’il s’écroulait au sol…
Kyo : Le plus immonde des monstres, c’est moi…
Tohru (en larmes, mais réussissant à crier, du plus fort qu’elle pût) : Kyo-kun !!
Kyoko (souriant) : Tu vois, ma fille. Si tu meurs, tu le retrouveras… Je l’ai tué pour ça. Nous serons heureux tous les trois, alors laisse-moi te tuer, ma douce enfant…
Tohru (se redressant, bien que tout son corps tremblant) : Arrêtez ! Arrêtez de dire que vous êtes ma mère ! Vous ne lui ressemblez en rien !
Kyoko (souriant toujours) : Quel perte de temps… il est mort pour rien, de toutes façons c’est ton tour, petit monstre ! Fais de beaux rêves…

Avec un sourire de dément, elle leva son couteau, et se jeta une nouvelle fois sur Tohru, en riant. Son rire ne cessa que quand sa lame se brisa en mille éclats qui brillaient moins que les larmes de celle qui était censée être sa fille. Goku venait de le briser facilement, juste avant que Tohru ne soit touchée à son tour. Sous le choc, Kyoko recula, tandis que Hakkai se précipita sur Kyo, et que Sanzo lui posa son revolver contre le front.

Sanzo : Hakkai ! Il va s’en sortir ?
Hakkai : Je ne comprends pas ! Mes sorts de soin semblent inefficaces ! La plaie se guérit, mais son énergie vitale diminue !
Goku : C’est pas possible ! Pourquoi ?
Hakkai : Je ne sais pas…
Tohru : Hakkai-san, vous allez pouvoir le sauver ?
Hakkai : Je… je ne sais pas…
Gojyo (posant sa main sur l’épaule de Tohru, souriant) : Hé t’inquiètes pas ! S’il crevait, il sait que c’est moi qui t’aurais, et rien que pour ça, il va revenir, ta petite tête d’orange !
Tohru (souriant chaleureusement, ayant repris confiance) : Oui, il a trop de caractère pour mourir ainsi.
Gojyo : Ah ah ah ! Mais ouais ! Et puis on a même pas fini notre bagarre !

Il souriait pour rassurer Tohru, mais dans le fond, il se haïssait pour être si faible, pour être encore une fois si impuissant.

Kyoko : Comment ? Comment avez-vous détruit le Kekkai (barrière de protection) ? Vous ne deviez rien entendre de ce qui se passait ici, vous ne deviez pas pouvoir passer cette barrière, c’est impossible !
Sanzo : Arrête de nous prendre pour des merdes, saloperie de Shikigami !
Goku : Mouais, Sanzo a quand même du écrire plein de signes bizarres par terre pendant cinq minutes.
Sanzo : La ferme baka saru ! Après celui-là c’est toi que je butes !
Gojyo : Sanzo-sama serait susceptible ? C’est vrai que pas réussir là où tête d’orange a réussi…
Sanzo : J’ai une de ces envies de refroidir ta tête surchauffée le kappa !
Kyoko (souriant) : Oh ? Alors ce jeune garçon aurait traversé mon kekkai ? J’ai donc bien fait de l’éliminer… Oh mais je comprends tout maintenant !
Goku : De quoi ?
Hakkai : Impossible ! Il aurait…
Kyoko : Ah ah ah ! Quel baka décidément ! Il a traversé le kekkai simplement avec sa volonté. Si il est passé, je comprends pourquoi il était si faible. Il était résistant, mais son corps et son esprit ont dû être partiellement détruits, après avoir fait quelque chose d’aussi futile ! Quel abruti ! Ah ah ah !
Sanzo : Hakkai !
Hakkai : Non Sanzo, il ne nous serait plus d’aucune utilité je pense.
Kyoko : Comment ça ? Que veut-il dire ?
Sanzo : C’est pourtant facile à comprendre. Je voulais simplement lui demander si il pensait que tu pourrais aider pour guérir la tête d’orange.
Kyoko : Et alors ?
Sanzo : La réponse étant non, il ne reste qu’une seule réponse envisageable, en un mot, crève !

La détonation accompagna ce dernier mot. Le shikigami s’écroula avant de se consumer en cendres qui s’envolèrent jusqu’à parvenir aux mains de leur créateur.
? : Tu vois, Gure-chan. Bientôt, tout retourneras à moi, que ce soit en cendres ou dans un corps de chair.
Shigure : Cela ne fait aucune différence pour vous ?
? : Bien sûr que si voyons ! Il est bien plus amusant de jouer avec un corps de chair fraîche et douce. C’est pour ça que je t’aimes, Gure-chan. Si tu étais en cendres je ne pourrais pas m’amuser autant avec toi !

A ces mots, il enlaça Shigure et lui lécha le cou en murmurant dans un souffle plein de chaleur et de désir « Je maîtrises tout, l’espace et le temps, les destinées de tous, je sais tout, alors tu as raison, tu ne peux rien faire, et tu l’as compris, c’est pour ça que je t’aimes Gure-chan, parce que tu as su te résoudre à votre misérable mais inexorable destinée, qui est de me servir pour l’éternité… Ne t’inquiètes pas, je sais ton destin, tu seras heureux avec moi, mon petit chien… »

Shigure : Pardonnez moi, il y a une chose que je ne comprends pas, pourquoi ne pas avoir tué Tohru, si vous savez tout, c’aurait été facile non ?
? : Bien sûr, mais beaucoup moins drôle… Après avoir revu sa mère défunte vouloir la tuer et l’appeler monstre avec tant de haine, elle va voir mourir peu à peu celui qui l’a aimé et qui va mourir pour l’avoir protégé… La folie qui recouvrera son esprit perdu est sa destinée, elle est amusante non ?
Shigure : Intéressant en effet, c’est donc vous qui avez laissé en partie le chat passer votre kekkai, seulement pour qu’il meure ?
? : Bonne réponse ! Que tu es intelligent Gure-chan ! Dire qu’ils ont cru qu’une chose aussi faible que la volonté humaine puisse détruire une de mes œuvres, ils sont vraiment stupides…
Shigure : C’est bien trop d’honneur que vous me faîtes, mon maître…

Ils s’embrassèrent alors que coulait encore le flot des larmes et du sang dans une détonation qui lavait le sang par la mort…

Chapitre 5

Kyo était allongé dans sa chambre, inconscient mais hurlant parfois de douleur. Hakkai à son chevet essayait de son mieux de le soigner, bien qu’il savait trop bien qu’il était impuissant face à de telles blessures. Il sourit tout de même en remarquant la ressemblance entre leur blessure, cette marque au ventre, celle qui rappelle notre désir si profond de protéger cet être unique, plus fort que tout… En souriant, il dit au jeune homme inconscient, « tu as réussi au moins où j’ai échoué, mais si tu veux que ma victoire sur moi soit totale, tu dois revenir, pour qu’elle ne connaisse pas la douleur d’être vivant loin de celui qu’on aime, elle compte sur toi… et sinon tu la vois se faire draguer par Gojyo ? Ce serait horrible pour elle non ? Ah ah ah ! »
Gojyo s’alluma une cigarette, assis contre la porte de Tohru, pour la protéger, ou l’empêcher de sortir rejoindre celui qu’elle aimait. Le voir ainsi, à cause d’elle, ne pourrait que lui faire du mal. Il doutait pourtant en l’entendant pleurer et crier son nom… Dans un souffle, un sourire feint au visage, il murmura « Bon sang pourquoi faut-il que les femmes pleurent tant dans mon entourage ? Mon karma doit vraiment pas être top… »
Sanzo enchaînait les cigarettes dans le salon, attendant avec impatience le moment où il pourrait avec délice tirer une balle dans la tête de l’autre taré.

Dans sa chambre, Yuki pensait à toute son impuissance, il n’avait rien pu faire, ni pour Tohru, ni pour le chat. Tout semblait se détruire si facilement, sa vie qui commençait à se remplir de lumière avait si vite sombré à nouveau dans les ténèbres… Il se prit la tête dans les mains mais ne put cacher ainsi ses larmes qui s’échappaient de ses doigts trempés. En revoyant le visage confiant de ceux qu’il aimait, qui l’avaient tant fait changer, il releva la tête et dit fièrement « Non ! Je ne dois pas fuir en m’enfermant sur moi-même ! C’est fini tout ça, je dois aller aider Honda-san, plutôt que de me lamenter ! » Il ne se rendit compte qu’alors que sa chambre semblait entièrement noire. Il se figea en entendant cette voix lui murmurer à l’oreille, « mais que pourras-tu faire ? Tu sais bien que tu es un être inutile, ma petite souris… »
Yuki (effrayé) : A… Akito ?
Akito : Tu ne me reconnais même plus ? Deviendrais-tu stupide ? Je vais devoir te rééduquer si tu continues ainsi tu sais !
Yuki (souriant légèrement) : Dommage…
Akito (surpris) : Comment ça ?
Yuki (souriant) : Dommage pour toi… Auparavant, cette image m’aurait tant effrayé que je n’aurais même pas été capable de penser, mais aujourd’hui il est plus qu’évident que tu n’es qu’un vulgaire Shikigami !
Akito (s’énervant) : Comment oses-tu sale petit…

Avant qu’il n’ai pu finir sa phrase, Yuki était face à lui et en souriant l’expulsa d’un coup de pied contre sa porte qui se brisa violemment. Akito le regardait, sidéré, et se releva avec peine. Alors qu’il titubait, il se mit à rire et en regardant Yuki, le doigt tremblant le fixant avec rage, cria « Ne me prends pas pour un faible, je suis invincible, et je vais te tuer tu comprends ça ? Je vais te… »
Il n’avait pas fini sa phrase que le bâton magique de Goku le transperçait avec facilité. Il s’évanouit en poussières sans pouvoir dire un seul mot de plus.

Goku : Arrête tes idioties, le nul ! Dites msieur, on mange quand ? J’ai la dalle moi ?
Yuki (souriant) : Ah ah ah, vous êtes amusant Goku-san ! Merci en tout cas…

Un cri vint interrompre leur discussion, Kyo hurlait comme jamais, ils se précipitèrent jusqu’à sa chambre, où le chat criait en levant le bras, un bras rigide comme celui d’un mort. Hakkai essayait des sorts de guérison mais sans aucun résultat. Tohru entendit ses cris et sortit en courant de sa chambre. Gojyo la prit dans ses bras pour l’arrêter, mais elle se débattit, pleurant, hurlant le nom de Kyo.
Sanzo (qui venait de monter) : Gojyo, lâche-là ! Elle risque de perdre la raison si tu ne la laisses pas. Le doute, l’incertitude qui la rongerait serait encore bien pire que de le voir mourir…
Gojyo : Peut-être bien…
Il la lâcha, et elle courut en titubant vers la chambre de celui qu’elle aimait.
Gojyo : T’es sûr de toi bonze pourri ?
Sanzo : Sinon elle ne pourra jamais faire son deuil et continuer à vivre, tant qu’elle n’acceptera pas sa mort.
Gojyo : Sa mort ? Comment tu peux en être si sûr ?
Sanzo : Si Hakkai ne peut pas le soigner, à quoi peut servir l’espoir ?
Gojyo : Décidément, j crois bien qu’on attire les ennuis…
Sanzo : La ferme le kappa, cette aura c’est…
Gojyo : Cette aura ? Qu’est-ce que tu racontes ?
Sanzo (courant vers la sortie) : Fermes-la !!
Gojyo : Hé Sanzo ?! Sanzo !



Shigure : Et bien maître ? Kyo serait plus dur à faire partir que vous ne le pensiez ?
? : Ah ah ah ! Je ne voulais pas en arriver là, mais je n’ai plus le choix, il risque de s’en sortir sinon…
Shigure (souriant) : Mais je ne comprends pas maître. Pardonnez ma stupidité, mais je ne comprends pas pourquoi vous semblez être surpris, comme avec votre Shikigami qui a attaqué Yuki, vos prévisions auraient-elles été fausses ?
? : Tais-toi. Tais-toi. Tais-toi !!!


Une détonation retentit. Du sang coula du bras de cet être qui prétendait être un dieu. Dans ses yeux semblait couler ce même sang, rouge comme l’enfer.

Sanzo : T’es pas très discret finalement le taré !
? : Vous… Comment m’avez-vous trouvé ? C’est impossible !
Sanzo : Baaaka ! Ton aura qui se répands dans la chambre de tête d’orange est si forte que son tracé est presque palpable, il ne m’a fallu que deux minutes pour te trouver.
Shigure (souriant) : Et bien maître ? Je vous avait dit que vous énerver ne réussissait jamais à personne, non ?
? : Tu ne m’as jamais dit ça…
Shigure : Ah oui ? J’y ai pensé très fort alors.
Sanzo : Hé qu’est-ce que tu fais là toi ?
Shigure : Ah ah ah je m’amuse simplement…
? (avec un sourire de dément) : Quoi qu’il en soit, vos vies sont miennes, et je vais déjà prendre celle de ce garçon !!
Sanzo (pointant son arme sur lui) : Il n’en est pas question pauvre taré ! Crève !

La détonation retentit, mais cette fois-ci, le sang ne coula pas… Une main s’était posé vivement sur celle de Sanzo pour le faire rater son tir.

Sanzo (surpris) : Une fille ? T’es qui toi ?

Il n’eut pas de réponses, frappé par derrière par un nouvel arrivant.

Shigure : Hatsuharu, Rin ! Je suis très heureux de voir que vous faites confiance à notre maître…
? (souriant): Vous êtes de bons serviteurs vous tous…Je suis fier de vous ! Maintenant, que la tragédie prenne toute son ampleur, souriez en entendant les cris de douleur de votre ami, et vous serez dignes d’être libérés !
Shigure : Nous n’attendons que cela maître…
? (souriant) : Adieu donc, petit chaton…




Kyo : Aaaaaah !!!
Tohru (terrifiée) : Kyo-kun ! Non, je t’en prie, reste avec moi, je ne veux pas te perdre…


Kyo ouvrit un instant les yeux, et caressa du revers de la main la joue de Tohru un instant, effaçant un peu de ses larmes. Il souriait alors que son bras retombait lentement, jusqu’à finir inerte au sol. Son sourire n’avait pas disparu, mais ses yeux étaient définitivement clos…

Chapitre 6
Tohru tomba à terre, semblant perdre la vie en même temps que celui qu’elle aimait plus que tout. Hakkai se précipita pour la soigner, mais elle ne se réveilla pas.

Gojyo : Hakkai, est-ce qu’elle est…
Hakkai : Son corps est en vie, mais son esprit est…
Yuki (terrifié) : Non, c’est… c’est impossible…

Yuki fit un pas en avant, et se jeta avec rage sur le lit de celui qui était son meilleur ennemi. Il criait, en larmes, « Réveille-toi ! Réveille-toi baka neko !!! Tu peux pas nous laisser comme ça !!! » il se releva, titubant un peu, avant de se tenir à la porte et de se mettre à genoux, murmurant « non, tu n’as pas le droit, tu n’as pas le droit de nous laisser comme ça, c’est injuste… »

? : Ne t’inquiètes pas, Yuki, Kyon-kyon va revivre, comme toute fleur recouverte par la neige renaît au printemps plus belle encore qu’elle n’était ! Ah ah ah !!!
Yuki (se retournant, surpris) : Ayame ? Que fais-tu ici ? Qu’as-tu dit ?
Ayame : Enchanté messieurs, je me présente, Ayame, le messager de la joie et de la vie !!!!
Gojyo : C’est qui ce guignol ?
Yuki : Mon… frère…
Hakkai : Et donc, Ayame-san, qu’entendez-vous par renaître ?
Ayame : C’est pourtant évident ! Ah la la, tous ces gens qui ne comprennent plus notre belle langue…
Gojyo : Baka !! C’est pas ce qu’on veut dire ! Qu’est-ce que tu comptes faire pour le sauver ? Ce gosse est mort, tu entends, il est mort !!
Tohru (se relevant lentement) : Il est… mort… mort…
Gojyo : Hakkai !! Qu’est-ce qui lui arrive ?
Hakkai : Je ne sais pas, elle semblait pourtant inconsciente, elle ne devrait pas pouvoir…
Goku : Son… son énergie… vous la sentez ?
Gojyo : Son énergie ? Mais elle n’en a p… impossible…
Hakkai : Elle est immense… Je n’ai jamais ressenti une telle énergie…
Ayame : Incroyable, pourtant Seishin n’en avait pas parlé…


Tohru, qui s’était relevée, marchait lentement vers le lit où reposait Kyo, et à chacun de ses pas, l’air vibrait autour d’elle. Une lumière blanche émanait d’elle, et ses yeux étaient bleus comme une mer apaisante et purificatrice. En murmurant son nom, elle prit celui qu’elle aimait dans ses bras. Ses yeux clos contrastaient avec son sourire si doux, ce sourire, elle ne pût s’empêcher de poser ses lèvres contre les siennes, et dans une lumière dorée, naquit des ailes aux plumes de cristal à la belle amoureuse. En enlevant doucement ses lèvres du visage de celui qu’elle aimait plus que tout, elle murmura d’une voix cristalline « je te ferai revenir, Kyo-kun, je te le promets… » Ses ailes se déployèrent, et par milliers les plumes blanches prirent leur envol, dans un ouragan où la neige semblait danser avec la lumière du jour, la lumière de la vie.
Tohru regarda un instant le mur de la chambre qui menait au jardin, et celui-ci se brisa entièrement, se craquelant comme de la porcelaine. Elle s’envola dans le ciel bleu, ne regardant que le cadavre de celui qu’elle aimait, semblant dormir en paix dans ses bras pleins de douce chaleur. En versant une larme, elle lui murmura doucement « je te ramènerai, c’est une promesse… »



Dans une vieille maison désertée, Sanzo se réveilla, avec un mal de crâne qui semblait lui jouer un air permanent de tambour assez désagréable… il se releva lentement et distingua rapidement quelqu’un qui l’observait, dans l’ombre.
Sanzo : Qui es-tu sale…
? : Bien dormi, mon petit Sanzo ?
Sanzo : Pas terrible, t’aurais au moins pu trouver un meilleur lit, le taré, et j’aime pas beaucoup qu’on m’envoie dormir sans me demander mon avis !
? : Ah ah ah ! Tu m’en vois navré…
Sanzo (pointant sur l’homme dans l’ombre son revolver) : T’es con ou quoi ? Pourquoi tu m’as laissé mon arme ?
? : Ce jouet ? Ah ah ah, les enfants pleurent quand on leur vole leurs jouets non ?
Sanzo (tirant plusieurs fois sur l’ennemi) : Crève !!
? (ne se déplaçant même pas pour éviter les balles) : Tu vois ? Tes balles ne peuvent m’atteindre, car je suis un dieu !
Sanzo : Ben voyons… Même chez les dieux y a des tarés ?
? : Ah ah ah, tu es amusant, mais je vais devoir en finir maintenant…
Sanzo : En finir ? Alors pourquoi tu ne m’as pas tué tout à l’heure ?
? : Parce que je ne t’aurais pas entendu hurler, ça n’aurait pas été amusant, tu ne trouves pas, Koryu ?
Sanzo : Koryu ? Comment connais-tu… Qui es-tu à la fin, salaud ?
? : Allons Koryu, tu m’as donc à ce point oublié. Seishin, tu as également oublié ?
Sanzo : Seishin ? Impossible, tu es…
Seishin : Mort ? En un sens oui… Ah ah ah, mais pour un cadavre, je suis assez bien conservé non ?
Sanzo : Comment…
Seishin : C’est une longue histoire… Quoi qu’il en soit, j’ai besoin du Sutra qui me revenait de droit, mon petit Sanzo…
Sanzo : Alors tu as fait tout ça juste pour le Sutra ?
Seishin : Bien sûr que non, j’aurais pu te le voler sans aucune difficulté, tu es siiiii faiiiible !
Sanzo : Crève, sale…


Sanzo tira plusieurs fois, mais l’homme qui lui faisait face avait disparu en un éclair, réapparaissant juste derrière lui, prenant sa gorge dans ses doigts tremblants.

Seishin (étranglant Sanzo) : Tu ne peux pas savoir depuis combien de temps j’attends, j’attends de te tuer, de sentir tes os craquer sous ma force, pour sentir ma vengeance s’accomplir, enfin, enfin, c’est toi qui va mourir cette fois, ah ah ah !!!


Dans l’ombre, Shigure, Rin et Haru observait les événements en silence, jusqu’à ce que Shigure en souriant murmure « bientôt, ce sera à nous de jouer, enfin… »









un ange cherchant dans les cieux celui qu'il aime, l'accomplissement d'une effroyable vengeance, alors que les destins s'entrecroisent et se mêlent sans pouvoir s'enlacer dans un final où passé, présent et futur se chevauchent dans l'odeur de la poudre et la chaleur du sang...

Chapitre 7


Dans les ténèbres profondes de cette pièce froide, Seishin riait en sentant qu’il prenait la vie de celui qu’il avait toujours haï.

Seishin : Tu te rappelles hein, Koryu, de cette époque dorée ? Tu étais un gamin insolent, alors que j’étais le plus fort moine au monde ! Pourtant, je savais bien que c’était toi que Komyo Sanzo, notre maître, allait choisir, alors… Tu te rappelles cette soirée, la pluie tombait, alors que mon âme s’envolait de cette terre ingrate, par ta faute !
Sanzo (presque étouffé) : C’est ta seule folie… qui t’as tué…
Seishin (serrant encore un peu plus) : Tu mens ! Komyo Sanzo ne m’aurait pas choisi si je ne lui avais pas montré ma force, j’étais le seul à avoir tout compris sur les jufus, à les maîtriser entièrement ! Même Shuei était un débutant à côté de moi, mais tout le monde se moquait de moi, j’étais seul, toujours seul !! Alors j’ai voulu montrer ma force, et cette force va te tuer, Koryu !!


Il serra de toutes ses forces, alors que ses yeux montraient toute sa folie, il rit alors que des larmes coulaient sur sa main. Sanzo allait mourir, il le sentait, et cela le remplissait de joie et de peine. Sa seule faiblesse allait disparaître, il deviendrait le seul dieu, le seul, oui, toujours seul… Une larme coulait de ses yeux perdus, quand il sentit dans son dos quelqu’un qui le caressait, qui se serrait contre lui…

Seishin (à voix basse, lâchant Sanzo) : Shi… Shigure ?
Shigure : Oui, Seishin, je ne veux plus de tout cela…
Sanzo : Toi ? Que fais-tu là ?
Shigure (murmurant en souriant, tenant le visage de Seishin dans ses mains) : Tu dois tenir ta promesse maintenant… nous emmener vers la terre promise…
Seishin : Non, je… je dois le tuer…
Shigure : Ne dis pas de bêtises, j’ai vu dans tes yeux que tu voulais qu’il vive, tu ne le hais pas, tu l’aimes.
Seishin : Non, les sentiments ne servent à rien, je ne dois pas l’aimer…
Shigure : Les sentiments affaiblissent les gens, ils peuvent les rendre triste, ou mauvais parfois, tu es juste un enfant jaloux…
Seishin : Non… non, ce n’est pas vrai…
Shigure : Tu m’as tout raconté, tu avais besoin de tout me raconter, car tu n’avais jamais pu le faire avant… car tu avais toujours été seul… Ta force faisait peur, depuis toujours, les gens te repoussaient, alors si ils ne pouvaient t’aimer, tu as voulu les dominer, pour ne plus être seul… C’est tout…
Seishin : Non, non, je ne…
Shigure : Tout ce que tu voulais, c’était sentir la chaleur d’un cœur…
Seishin (se relevant) : C’est faux !!! Je ne suis pas faible, je ne suis pas faible… Vous devez m’obéir, vous devez être près de moi, ou je vous tuerai, je vous tuerai !!! Et toi je vais te tuer !! Maintenant !!!
Shigure (souriant) : Parce que vous commencez à m’aimer ?
Seishin (en pleurs) : Non !!! Crève !!!

Alors qu’il levait le bras pour attaquer Shigure, Haru et Rin surgirent, et le retenirent.

Seishin : Vous aussi ?! Pourquoi ? Pourquoi êtes-vous si stupides ?
Hatsuharu : Parce que nous acceptons d’aimer…
Rin : Parce que nous avons des gens que nous souhaitons protéger…
Seishin : Ridicule !! C’est ridicule !!!

D’un geste, il les envoya contre le mur, et surgit vers Shigure. Il s’arrêta net en le voyant, pointant sur lui le revolver de Sanzo.

Seishin : Alors toi aussi tu veux me tuer ?
Shigure : Non, mais si j’y suis obligé, je le ferai…
Seishin : Tu mens, tu mens !!! Je vais te tuer !!!

D’un geste, il avait fait couler le sang, peut-être pour faire arrêter ses larmes qui ne cessaient de couler. En relevant la tête, il vit son erreur, devant lui gisait un cadavre, mais pas celui qu’il souhaitait. A ses pieds gisait celui qu’il avait toujours aimé, Genjyo Sanzo.

Seishin (murmurant en larmes) : Non, non, je ne veux pas, je ne veux pas qu’il meurt, je ne veux pas !!!!
Sanzo (relevant le visage) : La ferme ! Suis pas si faible que ça…

Il pensait pourtant que c’était la seconde fois qu’il agissait ainsi, s’interposant simplement pour combler cette blessure au fond de lui, celle de son maître, mort pour lui, et pensa que vraiment, il devait être con pour répéter un truc aussi minable…

Seishin : Non, non, je t’ai toujours aimé, je refuse que tu partes… Tu étais le seul à ne pas avoir peur de moi, à ne pas me mépriser… C’est pour ça que même quand mes jufus m’ont envoyé dans ce monde naviguer entre les dimensions, je ne regardais que toi, jusqu’à… eux, leur façon de vivre était amusante, pour la première fois, j’ai souri en les observant, et peu à peu, j’ai commencé, je crois, à les aimer… Mais tous ses sentiments me faisaient tant souffrir, me montraient tant que j’étais seul, que j’ai voulu les effacer de moi, en te tuant, pour effacer ton image de mon esprit, vos images de mon esprit… Alors je voulais vous faire souffrir, pour vous montrer combien vos vies étaient stupides, combien elles étaient laides au fond, pour ne plus être jaloux…
Shigure : Tu es resté trop longtemps seul, tu ne pouvais plus croire aux sentiments, alors tu voulais les détruire, pour ne plus avoir de doutes…
Seishin : Peut-être, mais ce n’est pas fini, je vais vous tuer, et un jour, je vous oublierai, et plus rien ne me reliera à toutes ces illusions !! C’est la seule solution !!!

Il leva le bras, pour transpercer Shigure, puis disparaître, à jamais, il était proche de son but, détruire tout ce qui le rendait si triste, alors pourquoi continuait-il sans cesse de pleurer ? Il abaissa son bras dans un ultime sanglot, sentant déjà le sang le souiller une dernière fois. Il transperça alors, mais seulement une plume blanche, qui arrêta entièrement son bras, dans une lumière dorée… Devant lui se trouvait un ange, plein de miséricorde, qui le regardait avec des yeux pleins de compassion…

Shigure : To… Tohru-kun ?
Seishin : Qui... qui es-tu ?

Tohru ne répondit rien, posa Kyo dans les bras de Shigure, et enlaça Seishin en versant une larme…

Tohru : Je ne sais comment, je ressens votre tristesse, et, et je veux vous sauver…
Seishin : Me… sauver ?
Tohru (souriante) : Oui, vous ne serez plus jamais seul !
Seishin : Ne vois-tu pas tout ce sang sur mes mains ?
Sanzo : Idiot… Le sang peut toujours être lavé…
Seishin : Le sang peut…
Tohru : Je laverai vos péchés, nous avons tous droit à une deuxième chance, non ?
Seishin : Mais c’est moi qui ai emmené celui que vous aimiez, et pourtant…
Tohru : Celui que j’aime ! Et j’ai besoin de vous… j’ignore comment, mais je sais ce que Shigure-san souhaite plus que tout…
Shigure : Ce que… je souhaite ?
Tohru : Oui, Seishin-san, ensemble, nous le ramènerons !
Seishin (pleurant, mais ses larmes semblaient si différentes) : Oui, nous le ramènerons, je te le promets…



Yuki, Ayame, Hakkai, Gojyo et Goku arrivèrent alors, guidés par les énergies spirituelles si élevées… Ils sourirent en voyant ce spectacle. Hakkai se précipita pour soigner Sanzo, mais celui-ci se releva avant.

Sanzo : J’ai déjà servi à rien, si j survis pas à une petite attaque comme ça, j’aurais l’air de quoi moi ?
Gojyo : Ben t’auras l’air d’un bonze pourri, hein Goku ?
Goku : Ouais, un bonze pourri inutile et en colère !
Sanzo : La ferme, j peux encore vous buter, crétins inutiles !!
Hakkai : Ah ah ah, je crois que notre passage en ce monde est bientôt fini, et c’est pas ça qui va les changer !
Sanzo (à Seishin) : Hé tu nous renvoies ?
Tohru : Vous ne restez pas ?
Sanzo : On est pas en vacances…
Goku : Ah bon ?
Sanzo (donnant un bon coup de baffeur au singe) : La ferme, baka saru ! Notre route reste la même qu’avant, l’ouest !
Gojyo : On le saura ! Même le singe doit commencer à le savoir…
Sanzo (se tournant vers Shigure) : Toi là, redonnes-moi mon flingue, j’ai une folle envie de presser la détente !
Shigure (en souriant) : Si vous voulez, après tout, maintenant qu’elle est là, on en a plus besoin !
Hakkai : Ah ah ah c’est certain ! Portez-vous bien alors !
Goku : Alors salut tout le monde !
Gojyo : Bye, et je te préviens le rouquin, si tu reviens pas vite, je rviendrais pour apprendre des trucs à ta copine !
Seishin : Vous êtes sûr Sanzo…-sama ?
Sanzo : Ouais, mais si tu veux passer un jour, on a souvent besoin d’un quatrième joueur pour le Mah-jong, alors si tu ramènes des clopes et de la bière hésite pas…
Goku : Besoin d’un quatrième ? Mais on est quatre !
Gojyo : T’es trop nul le singe, on veut plus de toi au Mah-jong, tu bouffes les pièces !
Goku : De quoi ? Même pas vrai !
Seishin (souriant, un beau sourire, pour la première fois) : Ah ah ah, à la prochaine alors, Sanzo-sama !

D’un geste, il renvoya les quatre compagnons (malgré eux) dans leur monde, et dans leur route vers l’ouest.

Seishin : Bien c’est donc à nous maintenant. Seul Tohru vient ? Ca peut être dangereux, peut-être faudra-t-il chercher un peu avant de retrouver l’âme de ce jeune homme.
Yuki : Chercher son âme ? Mais comment voulez-vous faire cela ?
Seishin : C’est vrai que vous ignorez encore tout… Les âmes des morts, si ils gardent une volonté de vivre assez puissante, peuvent vivre dans un autre monde, nous allons le chercher pour le ramener. Cela peut être dangereux…
Yuki : Mais vous êtes sûr que Kyo avait cette volonté de vivre ?
Seishin : Bien sûr, car il aimait cette jeune fille, et ne voulait pas la perdre…
Yuki : C’est vrai, dans ce cas, je viens moi aussi rechercher ce sale chat, à l’heure qu’il est, il doit être empêtré dans les ennuis !!!
Hatsuharu : Sans doute, alors moi aussi, je viens, pour protéger Yuki…
Rin : Et moi aussi… (ndla : pour protéger Haru bien sûr ^^)
Shigure : Ah la jeunesse héroïque qui va défier la mort ! Que c’est beau ! Je veux venir juste pour voir ça !
Ayame : Ne t’inquiètes pas Gure-san ! Nous serons les guides des jeunes vers la vie et vers l’amour dans l’héroïsme exalté de la jeunesse !
Shigure : Aya ! Comme c’est bien dit !!
Hatori : On se calme, on se calme…
Shigure : Ha-san ? Qu’est-ce que tu fais ici ?
Hatori : Ayame m’a laissé une tonne de messages sur mon portable pour que je vienne ici… Quoi qu’il en soit, je ne peux pas vous laisser sans surveillance aussi longtemps, je dois vous accompagner pour vous empêcher de faire des bêtises…
Shigure : Et Akito ?
Hatori (souriant) : Disons que c’est une raison de plus…
Ayame : Tu es magnifique quand tu te rebelles Tori-san !
Kagura : Moi aussi je viens ! Je suis revenu au plus vite, j’avais un mauvais pressentiment au sujet de Kyo-kun, et j’ai pas tout compris, mais si vous allez le sauver, c’est avec moi !
Shigure : Bien Tohru-kun, nous sommes au complet je crois, c’est à toi de donner le départ je pense !
Tohru (affolée) : Ah ! Euh… oui, euh… pour Kyo-kun !
Ayame : Clair et héroïque, mais un peu court peut-être…
Hatori : On s’en fiche, on y va !
Shigure : tu es bien pressé Tori-san, on dirait un petit enfant en quête d’aventures !
Ayame : Au fond Tori-san a lui aussi une âme d’enfant !
Yuki : On y va pas pour jouer je vous rappelle !
Shigure et Ayame : Pour quoi alors ?
Yuki (déprimé) : Ils me fatiguent…
Seishin : Vous êtes prêts, dans ce cas, nous partons, pour sauver…
Tohru (air décidé) : Pour sauver Kyo-kun !
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Ryoga hibiki
posté Jan 14 2006, 12:44 PM
Message #5


Nigiri


Groupe : Membres
Messages : 385
Inscrit : 10-June 05
Lieu : là où mes ailes m'emporteront...
Membre no 2 896



Deuxième fic de votre serviteur, la suite.


Chapitre 8

Tohru (d’un air décidé) : Pour sauver Kyo-kun !
Seishin : On y va !


Dans une grande lumière blanche, tous ceux présents dans cette sinistre demeure en ruines disparurent. La seconde d’après, ils semblaient flotter dans un océan de ténèbres. Aucune lueur n’était visible, rien d’autre que le noir qui recouvrait tout, jusqu’au cœur des gens. Personne ne voyait plus les autres, ils flottaient seuls dans un gouffre sans fond qui semblaient ne mener que vers la mort. Tous avaient peur, mais ils se devaient de continuer d’avancer, toujours, pourtant, pour l’un d’eux, cette épreuve était bien trop difficile… Yuki revoyait son passé, cette torture qui le détruisait peu à peu, dans ce monde noir, où il s’écroulait à mesure qu’il croyait Akito, tout recommençait, ce gouffre, ce noir, cette solitude… Il hurlait, mais le noir aspirait tout, même sa voix. Il perdit conscience, sentant son esprit partir, il allait mourir ainsi, détruit par les blessures de son passé, ses blessures noires ancrées à jamais au plus profond de son âme… Il mourait seul, au fond Akito devait avoir raison, il serait toujours seul, jusque dans la mort… A cet instant, Tohru sentit au fond de son cœur une violente douleur, elle revoyait Yuki, elle revoyait son sourire, elle le revoyait le premier jour où elle avait emménagé chez Shigure lui dire de faire comme elle pouvait, avec son sourire… Il était son ami, et elle ne l’abandonnerai pas, elle ne voulais pas l’abandonner… De ses yeux rouges à trop pleurer coula encore une larme, mais dans ce néant infini, tous la virent prendre peu à peu la forme d’une plume blanche dans la nuit noire, et quand elle s’arrêta, ce monde si noir fut ébloui par une lumière qu’il n’avait jamais connu…
Tohru prit la main de Yuki, il était tout proche d’elle, mais la noirceur de la vie rend si lointain ce qui est parfois si proche.

Tohru : Seishin-san, je vous en prie, il faut s’arrêter !!
Seishin : Je… Oui !

Comment ? Comment sa voix avait-elle pu lui parvenir ? il l’ignorait mais face à un tel miracle, il ne pouvait qu’obéïr… D’un mouvement de bras, il déchira le tissu de noirceur de cet espace infini, et tous perdirent conscience un instant…

Hatsuharu fut le premier à ouvrir les yeux, sentant quelqu’un trifouiller ses poches. Il remarqua alors que ses colliers avaient été enlevés. Quand il regarda autour de lui, sans bouger, il vit une gamine, qui regardait minutieusement dans ses poches…

Hasuharu (très calmement malgré la situation) : Qu’est-ce que tu fais ?
Jeune fille (très surprise, faisant un bond de deux mètres en arrière) : Moi ? Mais, rien, rien du tout voyons !
Hatsuharu : Tu veux bien me rendre mes colliers ?
Jeune fille : Bien sûr, tiens ! (murmurant) de toutes façons j m’en fiche y a même pas de matérias dedans…
Hatsuharu : Matérias ? C’est quoi ?
Jeune fille (sautant encore de deux mètres) : Hein ? Tu sais pas ce qu’est de la matéria ? Tu viens de quelle planète toi ? Et puis t’as de bonnes oreilles, pour m’avoir entendu…
Hatsuharu : Non c’est toi qui parle trop fort…
Jeune fille : Quoiiii ???!!!!
Une voix d’homme : On t’a retrouvé, Youfie ! Amène-nous à ton chef et vite !!
Hatsuharu (ignorant complètement l’homme) : Youfie ? C’est ton nom ?
Youfie (ignorant aussi totalement l’homme) : T’es long à la détente toi ? Et comment ça se fait que tu t’inquiètes pas pour tes amis qui sont tous KO ?
Hatsuharu : Si j m’en suis tiré, eux aussi, ils doivent juste bien aimé dormir dans le sable…
Youfie : T’es bizarre toi !
L’homme : Ca suffit sale petite peste ! Tu sais ce que c’est ça ? C’est un canon à matéria ! Avec ça j peux te désintégrer en deux secondes, c’est made in Shinra !!
Youfie : Shinra ? Ca existe encore ça ?
L’homme : J vais te buter gamine ! Amène-moi à ton chef ! Celui qu’a battu Sephiroth !!
Youfie : Cloud ? Mon chef ? Tu veux rire, sans moi il est rien du tout !! Et ça servirait à quoi, tu veux lui demander de devenir président de Shinra.Inc pour sauver la société ? Tu te dis que si un héros comme lui était votre président, vos affaires reprendraient ?
L’homme : Bien sûr, Cloud est un héros ! Avec son image, tout le monde soutiendra Shinra !
? : Je ne suis pas un héros…
Youfie : Cloud ? Ca fait longtemps que t’écoutes ?
Cloud : Un peu, j’étais couché dans l’herbe juste à côté, et son discours m’a énervé…
L’homme : Cloud-sama, je vous en supplie, vous êtes un grand homme, aidez-nous à rebâtir Shinra !
Cloud (souriant un peu) : un héros ? Dans un an, plus personne ne parlera de moi.
Hatsuharu (à Youfie) : C’est qui ? Il a gagné la Star Ac ?
Youfie : Non, il a sauvé le monde, du moins en partie… Et c’est quoi ta sasac ?
Hatsuharu : Sans importance…
Cloud (songeur) : Oui en partie, dans le fond, c’est Aeris qui a tout fait… Tu viens, on va emmener tes amis à l’auberge.
Hatsuharu (se levant) : Oui, merci pour votre aide.
L’homme : Arrêtez de m’ignorer !! J’ai des ordres ! Si vous refusez, ma mission est de vous tuer, et c’est ce que je vais faire !!! Adieu, fou qui a vaincu Sephiroth !!!

De son fusil partit une boule de feu assez impressionnante, que Cloud arrêta pourtant d’une main.

Cloud : Tu viens de le dire, j’ai vaincu Sephiroth, et tu espères me vaincre avec ça ?
Youfie : Baaaaka !
L’homme (en sueur) : Tu es très fort… Mais je dois aussi détruire tous ceux qui t’entourent si tu refuses, pour te montrer la toute-puissance de Shinra ! Ces gens au sol seront une parfaite proie, tu ne crois pas ?
Cloud : Arrête ! Je ne les connais même pas ! Si tu fais ça, tu seras mort la seconde d’après !
L’homme : Peu m’importe ! Je suis entièrement dévoué à la cause de notre chef !! Qu’ils crèvent pour t’avoir connu, souffre de voir mourir les gens qui te sont chers !!!!

L’homme visa rapidement, mais reçut sans même comprendre ce qui lui arrivait le Conformiste (ndla : Arme ultime de Youfie, sorte de boomerang ) en pleine figure. En tombant, il eut tout de même le temps de presser la gâchette. Cloud et Youffie était trop loin pour arrêter la boule de feu qui se dirigeait à une vitesse folle vers les Soma, encore évanouis ! En un instant, Hatsuharu se posta entre les flammes et ses amis, et d’un seul coup de pied, envoya à des centaines de mètres la boule de feu… qui atterrit dans le toit d’une maison de Utai…

Cloud (surpris) : Mais, comment, comment as-tu…
Hatsuharu (toujours aussi calme) : Je ne sais pas…
Youfie : Il fait un truc pas possible sans avoir une égratignure, il sait pas ce qu’est la matéria et qui est Cloud, mais c’est qui ce type ?
Cloud (pointant du doigt le toit de la maison en flammes) : Ah ah ah, peu importe pour l’instant, je crois qu’on va avoir des problèmes si on reste là ! J’appelle Cid avec le PHS (une sorte de portable) !

En un instant, le Hautvent (avion) était posé à côté d’eux, et Cid les accueillit en grognant. Ils firent monter les dormeurs et partirent vers Canyon Cosmo, où Tifa et Red XIII les attendait. Après quelques temps, tout le monde était réveillé, et ils descendirent au salon où tout le monde les attendait.
Shigure (sautant presque sur Tifa) : Oh mais que vois-je ! Une fleur dans le désert ! Madame, me permettez-vous de vous dire à quel point vous êtes magnifique ?
Ayame : Allons Gure-san, bien sûr qu’elle te le permets ! Toute femme rêve d’entendre ces mots de ta voix si sensuelle !
Shigure : Aya ! Heureusement que tu es là pour me montrer le droit chemin !!
Tohru (n’ayant plus depuis longtemps ses ailes, étant redevenue la Tohru « normale », voyant Red XIII, des étoiles dans les yeux) : Oh quel mignon petit chat !!!
Red XIII : Ravi de vous connaître.
Tohru (les yeux vides, battant des bras comme un ventilateur géant) : Aaaaaaaahhhhh !!! Le chat parle !!!!
Red XIII (une goutte glissant sur son front) : Euh je ne suis pas vraiment un chat… (il pensa en même temps, heureusement que Cait Sith n’est pas là, elle ne s’en serait pas remise…)

Youfie raconta ce qui s’était passé pendant qu’ils dormaient (en insistant bien sur le moment où elle a battu facilement le terrible homme qui avait essayé de les tuer), et quand elle raconta ce qu’avait fait Hatsuharu, tous se tournèrent vers lui, incrédules…

Yuki : Tu sais comment tu as fait ça ?
Hatsuharu : Je crois que…
Yuki : Oui ?
Hatsuharu : Des fées ont du me protéger.

Tout le monde (ou presque, ils sont beaucoup quand même) tomba de sa chaise sous la révélation…

Yuki : En gros tu n’en sais rien…
Hatsuharu (à lui-même) : Je suis peut-être plus fort que je le croyais ?
Yuki : Tu dis ça sérieusement ?
Seishin (sérieusement) : Vous savez, j’ai vu bien des mondes, et souvent, les pouvoirs que pouvaient détenir leurs habitants étaient exceptionnels… Je crois avoir compris… Oui je sais, ça ne peut être que ça ! En fait…
Barrett (entrant) : Salut la compagnie !
Cid : Tu la fermes et tu t’assois !
Barrett (râlant tout seul en allant s’asseoir) : C’est quoi cet accueil ?
Seishin : Je pense donc que dans certains mondes, la magie étant possible, vous pouvez vous-mêmes utiliser une magie qui vous est propre, et qui était enfoui au plus profond de vous. Les ailes de Tohru doivent donc être son pouvoir enfoui dans son cœur.
Hatori : Je croyais que son pouvoir s’était développé dans notre monde ?
Seishin : Voyageant sans cesse entre les mondes, je suppose avoir créé des failles entre les mondes, qui permettraient de faire naître des pouvoirs impossibles dans votre monde, mais possibles dans d’autres…
Yuki : Vous voulez dire que dans notre monde, les gens peuvent utiliser la magie maintenant que vous y êtes allé ?
Seishin : Non, les mondes sont trop distants entre eux et les failles trop petites… Mais quand j’exerce mon pouvoir, j’ai dû ouvrir malgré moi, sous la colère, une faille entre les mondes, alors que j’usais de mon pouvoir pour…
Hatsuharu : Pour tuer Kyo, c’est ça ?
Seishin : Oui… Cette faille devait donc être très proche de Tohru, alors que son cœur était dans ses derniers retranchements, c’est sans doute ainsi qu’elle a éveillé son pouvoir…
Ayame : Ah ah ah mais c’est magnifique alors !
Yuki : Comment ça ?
Ayame : Ah la la il faut donc tout t’expliquer mon cher petit frère ! Si chacun de nous peut avoir des pouvoirs, nous serons les nouveaux super-héros des temps modernes ! Te rends-tu compte Gure-san ?
Shigure : C’est merveilleux ! Aya, nous serons les justiciers de choc, de chic, et de charme !
Ayame : Sauvant la veuve et l’orphelin des griffes perfides des mauvais garçons dans une tempête de roses !
Shigure : Si vous êtes belles et en danger, ne paniquez pas !
Ayame : Shigure et Ayame une rose à la main viendront vous sauver et vous aimer !
Shigure et Ayame : Yosh !!
Ayame : Tori-san tu ne dis rien ? Tu ne veux pas être un justicier de l’amour toi aussi ?

Alors que Hatori, suivi de Yuki, partait dehors pour ne plus les entendre, à Midgar, le mystérieux homme qui avait attaqué un peu plus tôt rentrait blessé.

L’homme : Maître Chris, j’ai échoué…
Chris : Bah ça ne m’étonnes pas… Et arrête de m’appeler par ce nom ridicule !
L’homme : Ca ne vous étonne pas ? Mais que vouliez vous alors maître Chris ?
Chris : Il fallait bien essayer…
L’homme : Mais alors j’ai risqué ma vie pour rien ?
Chris : Ta vie ? Tu n’as même pas le sang de mère dans tes veines ! Que m’importe ta vie ?
L’homme : Vous… vous me décevez maître Chris !
Chris : Il suffit, avec ce nom ridicule ! Je suis simplement le numéro 7, Chris n’est qu’un nom pour la foule qui crois que je vais rétablir Shinra.inc ! Les idiots !
L’homme : Vous m’avez menti ?
Chris : Bien vu ! Et maintenant tu en sais trop, meurs !


Celui qui se disait le numéro 7 prit une épée démesurément longue et en un éclair transperça celui qui croyait en lui, en souriant comme un démon…

Chapitre 9

La soirée s’écoula sans que personne ne s’en rende vraiment compte. Cait Sith en arrivant provoqua la confusion de Tohru qui était cette fois pourtant sûre que ce chat était normal (et donc qu’il ne lui dirait pas merci quand elle lui dirait qu’il tait mignon…), ce qui provoqua évidemment l’hilarité générale.

Hatori : Bien, il se fait tard, nous devrions aller nous coucher, pour être en forme demain pour repartir…
Seishin : Euh, en fait, Hatori-san, je crois que ce ne sera pas possible…
Hatori : Comment cela ?
Seishin : Ma force spirituelle est au plus bas, je ne peux pas faire le voyage entre les dimensions si vite, désolé.
Yuki : Mais je croyais que tu vivais en voyageant dans cet espace depuis très longtemps ? Comment peux-tu être aussi fatigué après un si court voyage ?
Seishin : Désolé, je dépense beaucoup d’énergie pour vous emmener tous avec moi…
Rin : Mais alors comment aurais-tu fait pour nous emmener à bon port alors que tu es déjà exténué après un si court trajet ?
Seishin (l’air triste) : Quand je voyage, je ne me rends pas vraiment compte de la fatigue, alors, j’aurais pu vous y emmener, même si après cela, je…
Rin : Ne continue pas ta phrase, où l’autre idiote va pleurer.
Seishin (regardant Tohru rire avec ses deux petits chats, n’écoutant pas leur conversation) : Oui, vous avez raison… Merci Isuzu-san…
Rin (l’air faussement fâché) : J’ai pas fait ça pour toi, ni pour elle d’ailleurs, enfin je…
Hatsuharu (souriant) : Tu es mignonne quand tu essaies de faire la dure.
Rin (rougissant) : Hein, mais non, je…
Hatsuharu : Ah ah…
Rin (s’énervant) : Ah ça suffit, je vais me coucher, pour ne plus t’entendre !
Hatsuharu (an peu après son départ) : Ah ah ah, même si elle m’envoie sa lampe à la tête, j vais me coucher moi aussi, et voir comment elle va…
Hatori : Oui cette journée fut épuisante pour tout le monde, et elle est du genre à ne jamais montrer sa fatigue…
Shigure : Fatigué ? Mais je ne suis pas fatigué du tout moi ?
Ayame : J’espère bien ! N’oublies pas que nous avons une belle chambre rien que pour nous ce soir, alors tu n’as pas intérêt à dormir trop vite, Gure-san ! Je suis moi aussi en pleine forme !!
Hatori : Baka, c’est surtout vous qui fatiguez tout le monde.
Shigure (pleurant) : Que tu es mécant Ha-san, je ne te ferai rien de ce que tu aimes alors ce soir, tu es puni !

Hatori partit à sa chambre sans plus attendre, suivi évidemment de près par Shigure et Ayame. Peu à peu, tout le monde partit rejoindre les bras de Morphée, et il ne restait plus que Yuki, Tohru et Cloud à table.

Yuki (se levant) : Honda-san, vous n’allez pas dormir ?
Tohru : Ah non, pas tout de suite…
Yuki (assez surpris) :Pourtant vous avez besoin de repos vous aussi, ne vous surmenez pas, s’il vous plaît.
Tohru (rouge) : Ah, euh oui ! Désolé, Yuki-kun, vous vous inquiétez pour moi, mais je vais bien, vraiment !!!
Yuki (souriant) : Dans ce cas, je vous laisse, à demain ! Mais ne faites pas trop d’efforts inutiles, d’accord ?
Tohru : Oui, à demain, Yuki-kun !

Cloud (après quelques minutes de silence) : Et bien, tu ne vas pas dormir ?
Tohru : Je… je voulais vous parler…
Cloud : Je ne sais rien sur celui que tu recherches.
Tohru : Je voulais vous parler d’Aeris-san…
Cloud (surpris) : Aeris ? Co… comment peux-tu la connaître ?
Tohru : Votre esprit ne pense qu’à elle, n’est-ce pas ? Vos rires ils étaient feints non ?
Cloud (souriant) : Je ne vois pas de quoi tu parles. Tu devrais aller dormir, ou tes amis vont se faire du souci pour toi. Et tu imagines si tu retrouves ton amoureux des cernes sous les yeux ? Ah ah ah, Ayame-san et Shigure-san seraient déçus que tu gâches ainsi vos retrouvailles si pleines de romantisme ! Sur ce, je te laisse ! A demain alors !



Quelques minutes se passèrent ainsi, Cloud marchant dans le soleil couchant qui donnait une couleur rouge au canyon Cosmo. Son sourire s’effaça peu à peu, et alors qu’il s’assit au bord d’une falaise, regardant vers ce soleil rouge sang, ses larmes avaient les mêmes reflets écarlates…

Tohru (dans le dos de Cloud, les larmes aux yeux) : Cloud-san !!
Cloud (sans se retourner) : Je vais bien. Pars !
Tohru : Cette personne, vous l’aimiez ?
Cloud : Peu importe, à présent !
Tohru : Je crois… je crois que vous mentez… encore une fois… vos amis seraient tristes… surtout Tifa-san…
Cloud (se retournant) : Mais qui es-tu donc pour pouvoir me dire tout ça ! Mais… tu pleures ! Pourquoi…
Tohru : Parce que, votre tristesse, je la sens, au fond de mon cœur, et elle me fait souffrir…
Cloud : Tu n’as pas assez de peine comme ça ?
Tohru : Je…
Cloud (souriant) : Pardon, je me suis énervé pour rien, je suis désolé… je… je ne sers donc plus qu’à faire souffrir les gens ? Tifa, elle aussi s’inquiète pour moi… et je ne peux rien faire, je suis inutile, comme cette fois… cette fois, où Aeris est partie…
Tohru (en larmes) : On… on arrive jamais à protéger tout ce qui nous est cher, mais… mais si l’on ne perd pas espoir, un jour… on se rendra compte qu’au cours de notre vie… on a protégé beaucoup de choses… et Cloud-san, vous… vous souriez encore non ? Même si ce n’est qu’un sourire feint, ainsi, vous protégez le sourire de ceux que vous aimez… malgré que votre cœur pleure, vous souriez car vous savez que c’est le seul moyen de protéger ce qui compte encore, pour vous… je… je pense que vous êtes quelqu’un de bien, vraiment, et… et c’est pour ça que je suis triste de vous voir ainsi !
Cloud (surpris, souriant, un beau sourire) : Merci… mais si tu veux me faire plaisir, arrête de pleurer, je serai heureux pour que plus personne ne soit triste, alors tant que tu souriras, je saurais que je peux protéger au moins le sourire des gens. Tu me le promets ?
Tohru (faisant un grand sourire malgré que ses larmes continuent de couler) : Oui ! Je vous le promets, Cloud-san !


Tu as entendu, Aeris ? Cette fille doit être un ange… elle te ressemble un peu dans le fond… oui, je protégerai ceux que j’aiment, je protégerai leur sourire, et je ferai tout pour que toi aussi, de là haut, tu souris en nous voyant vivre, du mieux que nous pouvons… même sans toi… Je te le promets, car c’est ce que tu aurais voulu, hein ? Alors regarde-moi, regarde-nous ! Nous rions aussi pour toi, Aeris !

Un petit chat noir, lentement, vint caresser la jambe de Tohru, qui, d’abord recula de 2 mètres sous la surprise, puis prit le chat dans ses bras.

Tohru (en souriant) : Alors petit chat ? Comment t’appelles-tu ?

En voyant que Tohru attendait vraiment une réponse, Cloud rit de bon cœur.

Cloud : Vous savez, Tohru-san, tous les chats ne parlent pas dans notre monde !
Tohru (gênée, faisant tourner ses bras façon avion) : Ah bon, pardon, je croyais que…
Cloud (mort de rire) : Ah ah ah, attention, à remuer les bras ainsi, vous allez finir par vous envoler !
Tohru (souriant) : Ah euh, oui, ce serait embêtant !


Tifa, inquiète de ne pas avoir entendu Cloud aller se coucher, les regardaient de loin, un sourire contrastant avec son regard triste… Il y avait si longtemps qu’elle ne l’avait pas vu rire ainsi, mais elle n’y était pour rien… En une journée, Tohru avait fait plus qu’elle en quelques mois, quelques mois que celle qu’il aimait était morte, quelques mois qu’il ne souriait que pour les autres, et plus pour lui…

Tohru et Cloud riaient toujours, quand soudain, Cloud se mit à hurler… Tohru essaya de lui parler, mais il ne répondait que des mots pour elle incompréhensibles…

Cloud (souffrant, replié sur lui-même, et murmurant) : Se… Sephiroth ? Il… il est revenu ? Non… c’est… impossible ! Tohru-san… fuyez ! Je vous en prie !
Tohru (affolée) : Cloud-san ! Que vous arrive-t-il ? Cloud-san !!
Cloud : Fuyez !!!


D’un geste rapide, il prit dans ses mains tremblantes son épée et la leva vers le ciel, prêt à l’abaisser sur celle qui venait de le réconforter. De ses yeux perdus naissaient de la peur et de la haine, et dans un silence de mort, sa lame se couvrit de sang, son visage se couvrit de larmes…

Chapitre 10

Cloud : Ti… Tifa…


Dans sa folie, il avait attaqué Tohru, mais au dernier moment, Tifa s’était interposé, et son sang se répendait aussi vite que déroulait à l’esprit de son assassin mille images d’elle, de leur passé commun, de ses sourires... ses sourires…
Cloud cria le nom de cet homme qu’il admirait tant autrefois, qu’il haïssait tant aujourd’hui : Sephiroth !

? : Ne sois pas stupide, Cloud…
Cloud : Qui es-tu ?


Un homme habillé d’un long manteau noir, aux cheveux argentés, comme lui, marchait tranquillement vers eux. Il releva un instant sa manche et montra à Cloud un tatouage, simplement un 7 gravé sur son bras. Il souriait, un sourire froid comme la glace…

Cloud : Tu es… les cellules de Jénova…
N°7 : Oui, je suis l’un de ces êtres à qui on a injecté des cellules de Jénova, un être créé à partir d’elles… Je suis l’un des enfants de Jénova, et aussi un cetra !
Cloud : Comme… lui ?
N°7 : Tu as compris. Je suis l’héritier du grand Sephiroth, mon frère… et je le ramènerai !
Cloud (le visage sombre) : Jamais.
N°7 (souriant) : Tu crois en être capable ? Tu es notre frère, mais avant tout tu es un traître, car c’est toi qui l’as tué, alors avant de ramener Sephiroth, je te ferai souffrir, pour lui montrer quand il se réveillera ton visage détruit par la peine d’avoir tout perdu.
Cloud : Pourquoi ne pas m’avoir attaqué moi ? Pourquoi eux ?
N°7 : Parce que c’est Sephiroth qui te tuera, il serait déçu de se réveiller et de ne pouvoir affronter celui qui l’a tué, tu ne crois pas ? Et puis… il est si drôle de contrôler un esprit faible comme le tien, que c’est un plaisir de te voir pleurer sur ce que tu as fait, sur cette fille que tu as toi-même tué, par ta propre faiblesse, pauvre petit frère…
Cloud (furieux) : Je vais te tuer !
N°7 (levant simplement le bras, arrêtant ainsi Cloud, ne pouvant plus bouger) : Un instant, il te reste encore quelqu’un ici à tuer…


Tohru était immobile, figée en voyant le sang de Tifa couler sur ses mains, son esprit confus, vidé par cette couleur rouge. Cloud leva encore une fois son épée, prête à l’abattre à nouveau sur elle.

Cloud : Non, je t’en prie, arrête, arrête !! Tohru, fuis, vite, fuis !!
N°7 : C’est inutile, vous êtes aussi faibles l’un que l’autre, vous êtes pitoyables… Il est temps, Sephiroth-sama, regardez son visage souffrant se régaler du sang de son amie, et réjouissez-vous dans l’autre monde, en pensant à sa mort prochaine, de vos propres mains, Sephiroth-sama, riez devant cet être faible qui souffre à en mourir…
Cloud : Arrête, je t’en prie…
N°7 (souriant) : Adieu, petite fille…


L’épée s’abaissa… Le sang jaillit à nouveau…


N°7 : Im… impossible…
Tohru : Cloud-san...
Cloud (souriant) : Ne croit pas me contrôler si facilement, tu n’es pas Sephiroth, et je ne suis pas si faible que ça !
Tohru : Cloud-san... votre bras… vous…
Cloud : C’était le seul moyen, et je ne le regrette pas.
N°7 : Quelle folie ! Dans une seconde où tu es redevenu maître de ton corps, se transpercer soi-même le bras pour ne pas pouvoir l’attaquer, c’est de la folie !
Cloud : Plus jamais… plus jamais je ne laisserais mourir des gens devant moi ! Je les sauverai !


Cloud, le bras ensanglanté, prit doucement Tifa contre lui et en regardant son visage endormi, lui jura de ne pas la laisser mourir.

Cloud : Même si je dois mourir, je les protégerai !


En parlant ainsi, il commença à guérir Tifa, du mieux qu’il pouvait, avec toute l’énergie qu’il lui restait.

N°7 : Ah ah ah baka ! Dans ton état tu ne peux pas la guérir et te battre contre moi en même temps, alors il ne me reste plus qu’une chose à faire, mon frère…


En souriant, il transperça l’épaule de Cloud avec son sabre, mais il n’arrêta pas ses soins, et ne cria même pas, ne pensant qu’à la sauver.


N°7 (souriant) : Quel courage… mais c’est inutile, les héros meurent aussi, mon frère…
Cloud (souriant) : Ah ah ah, il y a peu, ça ne m’aurait pas dérangé de mourir, mais aujourd’hui je n’ai plus le choix, car ma mort la ferait pleurer, et ça je le refuse !
N°7 (le transperçant à nouveau) : Belles paroles, mais ta vie t’échappe déjà non ? On ne fait pas toujours comme on veut dans la vie, on ne t’a pas appris ça quand t’étais gosse ?

Cloud sourit légèrement, renforça son étreinte sur Tifa de son bras ensanglanté, et avec son autre bras, il prit son sabre alors que se reflétait dans ses yeux une volonté qu’il avait perdu depuis cet ultime combat.

Cloud (souriant) : Appris quand j’étais gosse ? On nous apprend beaucoup de bêtises à cet âge là non ?
N°7 : C’est cela ta réponse ?
Cloud : Non, je protégerai Tifa et tous ceux que j’aime, quoi qu’il m’en coûte, alors je vais te tuer ! Voici ma réponse !
N°7 (surpris) : Cette énergie qui émane de lui, c’est impossible, il devrait être mort !
Cloud : Désolé, la mort est ma compagne depuis trop longtemps pour me prendre si vite.


En une seconde, il posa Tifa à terre, et jaillit sur son ennemi.

Cloud : Pour eux…

De son bras valide, il serra plus fortement son arme.

Cloud : Pour que la prière d’Aeris demeure en nous…

Ses yeux pleins de détermination montrant sa volonté de vivre…

Cloud : Et avant tout pour moi…

Son épée transperça son ennemi, de la même manière qu’il avait autrefois vaincu Sephiroth, Omnislash, chaque coup devenant une rafale détruisant le sol et semblant pouvoir atteindre les plus hautes étoiles.

Cloud : Désolé, je continuerai à vivre !

L’homme au manteau noir trébucha, le corps recouvert de son sang, avant de s’écrouler au sol, versant une dernière larme en l’appelant, pointant sa main vers ce ciel où il pouvait distinguer son visage…

N°7 : Se…Sephiroth…

Cloud (à bout de souffle) : Sephiroth… une idole jusque dans la mort… tu t’es trompé… comme je l’ai fait… Tohru-san ?
Tohru (encore tétanisé par le sang, le combat…) : Oui ?
Cloud (titubant) : J’ai une faveur à vous demander… Demandez aux autres de le soigner, lui… J’ai réussi à soigner Tifa, elle va s’en sortir…
Tohru : Et vous ? Vous êtes blessé vous aussi !
Cloud (souriant) : Je vous en prie, demandez-leur ça, pour moi…
Tohru (pleurant presque) : Cloud-san… Je vous le promets… mais rappelz-vous, vous n’avez pas le droit de mourir !
Cloud : Ah ah ah, ne vous inquiétez pas, je n’ai rien !


Tohru coura prévenir les autres, et dès qu’elle fut assez loin, Cloud s’écroula à terre en souriant.

Cloud : Ah ah ah, je me fais vieux on dirait hein Aeris ? Mais ne t’inquiètes pas, je ne vais pas encore te rejoindre… je fais juste un petit somme…


Ses yeux se fermèrent lentement, alors que son bras couvrait sa poitrine, cisaillée de part en part, et que son cœur cessa de battre…

Chapitre 11

Sephiroth-sama… Je vous en prie pardonnez-moi, je l’ai sous-estimé… j’ai sous-estimé celui qui vous avait pourtant vaincu, quel idiot je fais… Mais j’ai tout de même réussi à le tuer, son attaque était excellente, mais son bras blessé l’empêchait de se protéger convenablement… J’espère que quand je vous rejoindrai dans l’au-delà, vous me pardonnerez, Sephiroth-sama…


Pourtant, quelques heures après, l’homme blessé de part en part ouvrit les yeux sur ce qu’il croyait être le paradis, mais qui finalement n’était que la terre ferme. Tous les amis de Cloud le soignaient du mieux qu’ils pouvaient, chacun pleurait alors qu’ils le soignaient.


N°7 (surpris) : Que… que faites-vous, idiots ? J’ai tué votre ami, ça ne compte pas pour vous ? Pourquoi me sauver ?
Barrett (le frappant à la tête) : La ferme baka ! Si on te soigne, c’est parce que c’était sa dernière volonté, alors boucle-la !
N°7 : Me sauver ? Sa dernière volonté ? Ah ah ah, c’est stupide ! Ridicule, je savais que notre frère était un traître, mais j’ignorais qu’il était à ce point stupide !
Tohru : Cloud-san… a compris en vous attaquant que si il n’avait pas haï cet homme que vous nommez Sephiroth, il aurait pu faire les mêmes erreurs que vous… et je crois qu’il ne voulait plus tuer… plus jamais… personne… car il avait compris que la mort faisait bien trop souffrir les vivants…
N°7 : Mais je l’ai tué ! Vous devriez vouloir me tuer !
Tifa : Tu l’as tué… et tu as failli me tuer aussi… mais la haine n’engendre que la haine, alors il faut la faire cesser un jour tu ne crois pas ?
N°7 : Non, Sephiroth-sama ne voudrait pas cela ! Je ne peux pas le trahir à mon tour !
Red XIII : Comment appartenir à quelqu’un que tu n’as même pas connu ? N’est-ce pas cela qui est stupide ? Vis pour ceux que tu as connu, que tu aimes, tel est le but qu’avait Cloud, et pour lequel il est mort, mais le sourire aux lèvres, pour avoir pu en partie le réaliser.
N°7 (s’enfouissant le visage dans ses mains tremblantes) : Non ! Je ne comprends pas ! Je ne veux pas ! Que… quelles sont ces gouttes qui tombent de mes yeux ? Je… ne peux pas… les arrêter… Pourquoi ?
Tohru (le prenant dans ses bras, en pleurant à son tour) : Ce sont des larmes, et elles montrent que tu vis, que tu vis et que tu as un cœur. Peu importe ce pour quoi tu as été créé, c’est à toi seul de choisir ce que tu veux vraiment être. Avance, à ton rythme, mais avance vers ce que tu es vraiment…
N°7 (pleurant) : Je… je ne sais pas… quoi dire…
Tohru (essayant de sourire) : Un sourire serait parfait.


L’homme ennemi il y a peu lui souriait avec tant de chaleur que même Cloud n’aurait pas reconnu celui qu’il venait de combattre, et en aurait rit… si seulement il pouvait encore rire…

Tohru et les amis de Cloud partirent dormir, exténués et triste. Les Soma et Seishin restèrent donc seuls à la table.

Seishin : Je crois que nous avons tous la même idée…
Ayame : C’est magnifique, nous commençons à nous connaître comme des frères d’armes ! Nous avons tout maintenant pour être la plus belle des équipes de justiciers à la rose !
Yuki (fatigué) : Arrête ça baka !
Hatori : Quoi qu’il en soit, comment faire alors pour… le ramener ?
Seishin : Je l’ignore, toutes les âmes selon leur monde d’origine ne vont pas aux mêmes endroits, pour avoir souvent navigué près de votre monde, je sais à peu près où vont les âmes de vos morts, mais je ne me suis jamais attardé près d’ici, et il m’a fallu des mois avant de trouver le chemin qu’empruntait les âmes…
Une voix grave, semblant venir de nul part : il y a une solution…
Yuki : Qui est là ?
L’homme, habillé d’une longue cape, entre lentement dans l’auberge : Vincent… Valentine… et je suis une connaissance de Cloud…
Rin : Mais vous savez que…
Vincent : Il est mort ? Oui… car lui aussi possède des cellules de Jénova.
Yuki : Jénova ?
Vincent : La calamité des cieux qui aurait du nous détruire. Finalement un scientifique s’est servi des tests du professeur Gast sur Jénova pour créer des êtres parfaits nés de Jénova. Pour Cloud et moi, il s’est servi de nous comme cobaye et nous a implanté des cellules de Jénova.
Tohru : C’est…
Vincent : Horrible ? Hojo n’était pas quelqu’un qui se souciait du bien et du mal.
Yuki : Hojo ?
Vincent : Un scientifique raté qui a utilisé les travaux de Gast pour des expériences, il fut en partie le créateur de Sephiroth.
Yuki : En partie ?
Vincent : Cela n’a pas d’importance. Quoi qu’il en soit, les êtres qui ont reçu ces cellules sont comme des frères, et leur sang parfois s’appelle. Les plus forts peuvent ainsi retrouver ceux qui possèdent ces cellules, Sephiroth n’avait ainsi aucun mal à retrouver Cloud, et même à le contrôler.
Hatsuharu : Vous pensez donc pouvoir le retrouver même en voyageant entre les dimensions.
Vincent : Non.


Il y eut un silence assez lourd.

Rin : Mais alors pourquoi nous raconter tout cela ?!
Vincent : Moi je ne pourrai peut-être pas, mais cet homme le pourrait.
Hatsuharu : Cet homme avec un 7 sur le bras ?
Vincent : Oui… Même si c’est un ennemi, il est peut-être le seul à pouvoir le sentir.
Tohru (décidée) : Ce n’est plus un ennemi !!
Vincent : J’espère que tu dis vrai… Quoi qu’il en soit, je souhaite venir avec vous.
Yuki : Venir avec nous ? Mais pourquoi ?
Vincent : Je vous aiderai à retrouver votre ami, et ne vous causerai pas d’ennuis.
Yuki : Ce sale chat n’est pas mon ami, et en clair vous ne voulez pas nous dire la raison pour laquelle vous voulez venir.
Vincent : Faites ce qui vous semble le mieux.
Rin : De toutes façons, c’est cette idiote qui décide, alors vous allez forcément venir !
Tohru (affolé) : Moi ? Décider ? mais je… enfin je…
Ayame : Bien sûr Tohru-kun ! C’est toi qui nous dirige dans notre route vers la justice ! Tu es le commandant des armées aux roses éblouissantes de lumière et de beauté !! Ah ah ah !
Hatori : Les armées aux roses… vous avez trouvé quand ce nom stupide ?!
Shigure : Cette nuit bien sûr, tu sais bien que nous ne pouvons pas dormir, Aya et moi, quand nous sommes dans la même pièce !
Hatsuharu : Quoi qu’il en soit, il est évident que vous pouvez venir…
Tohru : Ah, euh… oui, bien sûr M.Visan !
Yuki : Honda-san, il s’appelle Vincent…
N°7 (sortant de sa chambre en titubant) : Quoi qu’il en soit, je veux venir…
Tohru (affolée) : Ah, 7-san ! Vous ne devez pas sortir de votre chambre avant d’être complètement guéri !
N°7 : S’il vous plaît, ne m’appelez pas ainsi, ce nom fait partie de mon passé où je me bornais à être un clone de Sephiroth, tout est différent aujourd’hui…
Tohru (souriant) : Oui ! Comment peux-t-on vous appeler alors ?
N°7 (souriant à son tour) : Chris.
Tohru : Très bien, Chris-san !
Rin : Seishin, ne peux-t-on pas partir dès maintenant ?
Seishin : J’ai retrouvé un peu de pouvoir, et je peux voyager, mais pas jusqu’au monde qui nous intéresse.
Hatsuharu : Tant mieux, allons-y alors.
Tout le monde : Hein ?
Hatsuharu : Un trop long trajet est dangereux pour Seishin, faisons-le en plusieurs fois pour ne pas prendre de risques, on a le temps après tout.
Rin : Oui et si on parle de notre plan aux amis de cet homme qui est mort, ils risquent de vouloir venir avec nous, ne faisant que se mettre en danger inutilement. Autant partir plus tôt donc !
Seishin : Très bien, dans ce cas, nous pouvons y aller. Je me poserai quand mes forces seront trop vides pour continuer sans mettre ma vie en danger.
Tohru (souriant, heureuse de voir que peu à peu, il prenait peut-être un peu goût à la vie, ignorant qu’il ne voulait pas mourir, seulement pour ne pas lui faire de la peine à elle) : Oui, allons-y !
Ayame : Une minute, je termine ma lettre d’adieu !
Yuki : Une lettre d’adieu ? C’est une bonne idée, mais j’ai peur de son contenu…
Tohru (souriant) : Qu’avez-vous écrit Ayame-san ?
Ayame : Ah ah ah, une lettre pleine de toute ma grandeur et de mon style !
Yuki : En effet je commence à avoir peur. Passe-moi cette lettre !
Hatori : Nous avons d’autres choses à faire, ils peuvent se réveiller d’un instant à l’autre, allons-y au plus vite.
Seishin : Oui. Tout le monde est prêt ? Nous partons.


Dans un éclair de lumière, tous disparurent comme ils étaient venus, vers un nouveau monde. La lettre d’Ayame posée sur la table autour de laquelle ils avaient tant ri était la seule trace de leur passage dans ce monde.

Chapitre 12

Seishin, Tohru et compagnie voyageaient depuis une quinzaine de minutes quand Seishin, exténué, décida de s’arrêter sur le monde le plus proche. Comme la dernière fois, ils s’endormirent tous dès qu’ils rentrèrent dans ce nouveau monde, épuisés, endormis sur du sable, mais loin d’une plage cette fois-ci.

? : Hé boss ! Regardez ce que j’ai trouvé !
Boss : Hi hi hi, des promeneurs imprudents sans doute ! En plus y a des femmes, on va s’amuser !
? : et les mecs on les tue ?
Boss : Bien sûr que non, baka ! On les amène et on les vendra comme esclaves, même si ils ont l’air faibles, on en tirera toujours un petit prix !
? (se dirigeant vers Tohru) : Boss, elle est mignonne celle-là j peux m la garder ?
Boss (se rapprochant de Rin) : Ouais, moi j me garde celle-là !

Alors que chacun était tout proche des jeunes filles, riant bêtement, un bras arrêta chacun. Yuki et Hatsuharu s’était réveillés à temps, Yuki pour protéger Tohru, Haru pour protéger Rin. Les deux hommes sursautèrent et firent un saut en arrière.

? : Boss ? On fait quoi ? Ils se sont réveillés !
Boss : Ah ah ah ! Abruti ! Tu les as regardé ? Ils ont l’air faible comme des bébés, et nous on est armés !
? (sortant une mitraillette de son dos) : Ouais boss ! Mais pourquoi vous avez sauté en arrière si ils sont si faibles ?
Boss (sortant lui aussi une mitraillette) : La ferme ! On tue ces deux là et on fait prisonnier tous les autres !
Hatsuharu : Ca va Yuki ?
Yuki (souriant) : Oui merci… Je n’ai plus eu peur cette fois.
Hatsuharu (souriant) : Tu deviens un homme mon fils.
Yuki : Ah ah ah ! Peut-être.
? : Boss ! Ils nous ignorent complètement !
Boss : Ah ouais ! Ils vont voir ! Tire !
Hatsuharu (souriant) : Je crois que c’est le moment.
Yuki (souriant) : Oui. On en finit et on réveille tout le monde, sauf mon frère.
Hatsuharu : Ah ah ah, ce n’est pas très gentil.
Boss : Arrêtez de vous foutre de nous ! On va vous percer comme des passoires !


Les deux hommes s’apprêtaient à appuyer sur la détente de leur arme, mais avant qu’ils n’en aient le temps, les deux Soma étaient à un centimètre d’eux, s’étant déplacés à une incroyable vitesse, et d’un coup de pied, ils envoyèrent chacun leur ennemi à plusieurs mètres, dans un mouvement parfaitement synchronisé.

Yuki : Impressionnant !
Hatsuharu : Tu as remarqué ? Je t’avais dit que dans les autres mondes, nous sommes bien plus forts.
Yuki : Oui, et que nous possédons des pouvoirs spécifiques… Attention !


Le boss s’était relevé tant bien que mal et avait tiré sur Haru pour se venger, mais en une seconde, Yuki se mit entre eux, et en mettant sa main en avant, il créa un bouclier de lumière grisâtre, détruisant les balles. Le tireur, le visage comique tant il montrait sa surprise, fuit en criant.

Hatsuharu : Pfff ! Il n’aide même pas son ami évanoui, quel lâche.
Yuki (regardant ses mains, surpris) : Tu as vu ce que j’ai fait ?
Hatsuharu : Bien sûr. Tu doutais à ce point de pouvoir découvrir ton pouvoir ? Je crois que dans notre cas, il se déclenche quand nous voulons protéger quelqu’un. Après tout, c’est ce que tu as toujours souhaité non ?


Yuki se revit un instant enfant, se disant qu’il ne pourrait jamais aider personne, qu’il était inutile, oui, il avait toujours voulu aider les autres.

Yuki (souriant) : Tu me connais trop bien.
Ayame : Quelle belle amitié entre frères d’armes ! C’est magnifique !! Ah ah ah !
Yuki (pétrifié) : Toi ? Tu es réveillé depuis quand ?
Ayame : Mais depuis que ces monsieur qui manquaient singulièrement de classe sont arrivés bien sûr !
Yuki (furieux) : Et tu es resté couché alors qu’ils menaçaient de nous tuer ?!!
Ayame : Ah ah ah ! Mais tu sais bien que j’ai toute confiance en mon petit frère qui donnerait sa vie pour me protéger, ça va de soi ! Ah ah ah, et je n’allais pas me fatiguer à me battre avec des gens aussi peu distingués, j’aurais pu me salir !
Yuki : Haru, tu crois vraiment que lui aussi il peut avoir un pouvoir ?
Hatsuharu : Je ne sais pas…
Ayame : Ah ah ah ! Quoi qu’il en soit Yuki, je crois que nous allons enfin pouvoir combattre ensemble !
Yuki : Combattre ? Contre qui ?
Hatsuharu (toujours aussi calme) : Pendant que tu t’énervais avec ton frère, la bande des deux hommes de tout à l’heure nous a encerclé.
Yuki : Et c’est maintenant que vous le dites ?!


Une vingtaine d’hommes les entouraient bien, chacun portant une arme à feu, leur chef qui avait si vite détalé tout à l’heure était au centre, semblant furieux. En même temps, ils pointèrent leurs armes sur Yuki, Haru et Ayame.


Hatsuharu : Tu penses pouvoir stopper leurs attaques ?
Yuki : Non, mon bouclier ne fonctionne que devant moi, si on m’attaque de dos, je suis fichu.
Hatsuharu : Alors on est fichu ?
Ayame : Ah ah ah ! Ne vous inquiétez pas, c’est l’heure où va venir nous sauver un héros qui aura reconnu en nous les justiciers que nous sommes !!
Yuki (plus ennuyé par son frère que par les armes braquées sur lui) : Tais-toi donc…
? : Ah ah ah ! Me voici, défenseur de la veuve et de l’orphelin, qui vient zigouiller du mécréant, pour le bonheur des petits enfants ! Oh y a pas de filles qui va me voir héroïque, c’est pas juste. (il pleure…)
Ayame (des étoiles dans les yeux) : Le voici Yuki ! Admire le grand héros, même si il n’a pas la même classe naturelle que ton grand frère !
Yuki (une main sur le front, très fatigué) : Encore un idiot…
Boss : Qui c’est ça encore ?
? : Admirez cette chevelure dorée, ce magnifique revolver argenté, et ce grand manteau rouge, je suis Vash the Stampede et je vais tous vous massacrer !! Ah ah ah !!!
Boss : C’est qui ce guignol qui se fait passer pour the Stampede ? Tuez-le en premier !


Dans des gestes ridicules mais bien calculés, Vash évita sans peine les balles en se rapprochant du chef à qui il fit finalement une pichenette en souriant. Par la suite, il utilisa son revolver, mais uniquement en visant les armes de ses adversaires. En deux minutes, tous les brigands fuirent en criant, alors qu’aucun d’eux ne fut tué ou même blessé. Seul le boss ne put s’enfuir, tenu par l’oreille par Vash qui souriait toujours en se dirigeant vers les touristes.


Vash (très souriant) : Bonjour ! Vous voulez venir chez moi vous reposer, vous avez l’air épuisés !
Yuki : Oui, nous…
Ayame (surgissant devant Yuki) : Bien sûr !!! Nous pourrons discuter en buvant un thé, et vous me direz où vous avez trouvé ce magnifique manteau rouge qui vous va si bien !
Vash : Ah ah ah, et on pourra même faire la fête ce soir si vous voulez !


En riant ainsi, tout le petit monde une fois réveillé partit vers la maison de Vash the Stampede. En chemin, l’homme au manteau rouge (qui traînait toujours par l’oreille le boss qui pleurait en appelant sa maman) s’arrêta devant un bâtiment qui semblait assez neuf, et demanda aux autres de l’attendre quelques instants.

Vash (souriant) : Hello everybody !!!
Jeune fille : Salut Vash ! Encore un nouveau prisonnier ?
Jeune garçon : Lut ! Il a fait quoi cette fois ?
Vash : C’est le chef du gang qui volait dans la région, un peu à l’est. Il faudrait le juger.
Jeune fille : Bien sûr ! Moi, la grande avocate Neith-sama, je m’occupe de ce procès !
Jeune homme : Pas question ! C’est à moi, le grand Ryoga, de défendre l’autre tête de bonze raté ! (ndla : le boss est un punk, j’ai oublié de le mettre ^^)
Neith : Comment tu veux le défendre en l’insultant, baka !
Ryoga : Et toi tu crois que tu peux le défendre mieux peut-être ?! De toutes façons on a même pas encore de juges !!
Ayame (ayant écouté toute la conversation et arrivant par surprise dans le bâtiment) : Ah ah ah ! Ne vous inquiétez plus, je suis là ! Je serai le juge dans cette affaire complexe, je serai le seul avec Dieu habilité à rendre la justice, ah ah ah !!!
Neith : Qui c’est ça ? (qu’il est beau !)
Ryoga : Que fait-il là ? (quel homme !)
Hatori (rentrant à son tour, finalement suivi par tout le monde) : Désolé de ne pas l’avoir plus surveillé.
Neith : Il est beaaaaaauuuuuu !!!!


A ce moment tout le monde regarda la jeune fille, qui prit un air stupide et partit aux toilettes.

Ryoga : Et bien voici nos jurés ! Enfin nous allons pouvoir faire un vrai procès !! (brandissant le poing, des flammes dans les yeux) Et je montrerai à tout le monde que je suis meilleur que Neith !!! Ah ah ah ah !!!!


Devant les regards pleins de consternation des Soma, Vash dit en souriant « ah ah ah, ça va être amusant ! »

Chapitre 13
Ayame : Allons allons trêve de balivernes et commençons ce procès tant attendu mes très chers avocats !!!!
Neith : Mais c’est vous qui parlez de votre robe de juge depuis 20 minutes !!!! (mais bon il a un tel charisme que je ne peux pas lui en vouloir, et puis il semble ami avec mon beau chevalier…)

Neith regarda un instant Hatori qui regardait dans le vide, avec son air toujours sérieux. Neith ne put se contenir et courut aux toilettes en criant « il est trop beaaaaaauuuuuuuu !!!!! » L’assistance dut donc attendre encore 20 minutes avant de pouvoir commencer…

Yuki : On a vraiment du temps à perdre avec ce procès ?
Hatsuharu : De toutes façons Sei-chan doit récupérer, non ?
Seishin : Sei-chan ?
Hatsuharu : Ben oui ça te va bien non ?
Seishin : Mais je… je ne sais pas…
Tohru (des étoiles dans les yeux) : Oh oui c’est mignon comme non !!
Seishin (gêné) : Mi… mignon ?
Tohru (agitant les bras, confuse) : Ah euh... ça ne vous plaît pas que je dise ça, désolé, je… je ne le dirais plus…
Seishin (souriant finalement) : Ah ah ah, non en fait j’aimerai que vous continuiez à m’appeler ainsi… tant que…
Tohru : Tant que ?
Seishin (souriant) : Ah… non rien, pardonnez-moi, j’ai envie de prendre un peu l’air…
Chris : Dans ce cas, je le suis…


Hatori se méfiait un peu, ils ne connaissaient pas beaucoup ces gens finalement, les laisser ainsi seuls pouvait être dangereux, mais si Tohru leur faisait confiance, il souhaitait lui aussi croire en eux.
Seishin en sortant murmura lentement : « tant que je mériterais ta confiance, ma chère Tohru… » Chris un peu en arrière sourit, tandis qu’un homme blessé les regardait, lui aussi un sourire plein de haine sur le visage…


Ayame : Alors très chère Neith, ma jeune avocate préférée, vous êtes libre ce soir ?
Neith (rouge) : Ah, euh, oui, et si Hatori-san le veut…
Hatori (à voix basse) : Mais pourquoi elle parle toujours de moi ?
Yuki : Arrête ça grand frère, et conduis-toi comme un vrai juge !!
Ayame : Mais ce sera beaucoup moins drôle !
Yuki (serrant le poing) : …
Ayame : Bien et vous, mon magnifique Ryo-chan, que pensez-vous de ces belles princesses qui nous entourent ?
Ryoga (se prenant au jeu) : Magnifiques, digne d’être vos filles nées de roses créées de votre main, oh mon roi !!
Yuki : Mais vous allez arrêter oui ?!
Ayame : Allons mon frère, ne t’inquiètes pas, je suis sûr que dans sa grande bonté, Ryo-chan te laissera en choisir une pour être ta princesse !!
Ryoga : Mais oui, je te laisse celle qui a glissé et renversé tous les pique-nique tout à l’heure !
Tohru (repensant à ce qu’elle a fait, d’une voix gênée) : Désolée…
Ryoga (souriant) : Tu sembles avoir des sentiments particuliers pour elle je me trompe ?
Yuki : Arrêtez avec vos bêtises !!
Hatsuharu (à voix basse, simplement à Yuki) : Tu commence à ressembler de plus en plus à Kyo tu ne trouves pas ?


Yuki eut un choc en entendant ces mots… Oui, il lui manquait, et il voulait peut-être un peu le remplacer, auprès d’elle, qu’elle puisse le revoir un peu… inconsciemment, il prenait son rôle, aussi pour lui, pour ne pas sentir le vide qu’il avait laissé, et en cet instant il ne pensa qu’à une chose… « reviens, Kyo. »

Yuki (seulement à Haru) : Ressembler à ce sale chat ? Plutôt mourir…
Hatsuharu (souriant) : Ah ah ah, si tu le dis.



Seishin : Chris ? Que fais-tu là ?
Chris : Je m’amuse, tout simplement…
Seishin : J’ai envie d’être seul…
Chris : Seul avec elle plutôt non ?
Seishin : Elle ?
Chris : Ne fais pas l’innocent.
Seishin (souriant froidement) : Ne me gênes pas !
Chris : Ah ah ah, tu te crois donc à ce point supérieur ?!
Seishin : Et toi tu me crois donc si naïf ?
Chris : Allons cessons ces querelles d’enfants, nous sommes tous deux bien supérieurs à tous ces idiots non ? Allions-nous plutôt !
Seishin : Avec toi ?
Chris : Bien sûr, entre forts, laissons-les et accomplissons nos véritables souhaits !
Seishin : Je connais le tien, mais le mien…
Chris : Tu crois l’ignorer, mais tu ne fais que te le cacher. Nous ne sommes pas comme eux, pas aussi faibles, alors nous devons nous unir…
? : Voilà qui me semble juste…
Chris (souriant) : Un visiteur dérangeant ?
? : Ne me sous-estimez pas, je suis moi aussi un être supérieur…
Seishin : Vraiment ? Intéressant… et quel est ton nom, être supérieur ?
? (souriant) : Million Knives.

Chapitre 14

Dans le local sombre où les bougies dansaient, ombres fantastiques se baladant lentement, se lovant autour des humains immobiles comme des ombres…

Yuki : Mais pourquoi tu as mis des bougies partout ?!!!
Ayame : Allons Yuki ! C’est du plus bel effet tu ne trouves pas ? Le décor est ainsi parfait pour notre défilé d’aujourd’hui !
Yuki : On est pas à un défilé !!
Ayame : Ah ah ah ! Je le sais bien Yuki ! Mais il est bon de pouvoir rendre le jugement divin dans une tenue décente, tu ne trouves pas ?
Shigure : Mais oui mais oui, regarde comme cette jeune avocate est mignonne dans cette nouvelle tenue ! Tu ne la trouves pas adorable, Ha-san ?
Hatori :…
Neith (car c’est bien elle l’avocate, si, si…) : Ah il m’a regardé !
Ryoga : Arrête de penser à voix haute, collègue. Bien, mon roi, nous allons pouvoir commencer le jugement divin dont la splendeur viendra éclairer les cieux ?
Yuki : C’est quoi ce nom ?
Hatsuharu : Une idée d’Ayame je crois.


Neith, habillé d’une grande robe blanche, découpée avec style et élégance (peut-être un peu trop pour elle…), se dirigea vers l’accusé, et d’une voix pleine de conviction, clama : « cet homme est l’auteur de nombreux méfaits dans la région ! Il doit être puni en conséquence ! » alors qu’elle pensait « ouah j’ai bien parlé… Il me regarde ? Il me regarde ? »
Ryoga, à son tour, un grand et ample manteau blanc posé sur ses vêtements noirs, répliqua doucement « Il ne faisait que voler pour manger, doit-on vraiment le condamner pour cela ? » en pensant « ouah c’était pas mal, ça ! J’espère que les filles m’ont vu… »
Neith : Quoi qu’il en soit, si tout le monde agissait ainsi, la vie ne serait plus possible !
Ryoga : Il va sans dire qu’il a accompli de mauvaises actions, mais dans cette situation, c’est compréhensible !
Neith : Possible, mais ne confondons pas compréhensible et pardonnable !
Ayame : Yuki, tu veux bien aller me préparer un thé ?
Yuki : Mais il se fiche vraiment du procès où je me trompe ?
Hatsuharu : Il s’en fiche complètement.
Ryoga : Pardonner ainsi serait en effet trop facile…
Neith : Alors que proposez-vous ?
Ryoga (sourire sadique) : De le faire rôtir.
Tout le monde : Quoi ?!
Ryoga (air sérieux) : Je plaisante, je plaisante…
Neith : Pourriez-vous cesser de plaisanter ?!
Ryoga (souriant) : Je cesse, je cesse…
Ayame (se levant) : Et bien, mon thé se fait attendre ! Ah la la, quelle misère, on est jamais mieux servi que par soi-même !
Neith : Mais où allez-vous ?
Ayame : Ah j’oubliais ! Nous faisons une pause, reprise de jugement divin dont la splendeur viendra éclairer les cieux dans une demi-heure, le temps de me reposer un peu, je suis exténué !


Le silence s’installa un moment, puis tous sortirent prendre l’air un moment. Dans une impasse assez éloignée, Seishin sortit de l’étreinte de Chris, en pleurs.

Seishin : Arrête… Je t’en prie…
Chris : Je vois… Tu préfères donc à moi cette menteuse… Mais si tu continues ainsi, tu en souffriras, tu sais… C’est ce que tu souhaite ?
Seishin : Non…
Chris : Ses larmes ont ouvert à toi la peine… Seul son sang pourra la faire partir… Repais-toi de son sang… Et unissons-nous à jamais…
Seishin : Son… sang…
Chris : La tuer de tes mains serait salissant pour toi tu ne trouves pas ? Mais tu es un maître pour créer des shikigamis n’est-ce pas ? Alors tues-la, sens son sang glisser sur ton âme pour effacer cette douleur en toi qu’elle te fait endurer…
Seishin : La… tuer…
Chris (souriant) : Oui, tu as bien compris… Je sais que tu peux le faire…
Seishin : Oui… je… vais… la tuer…


Un être naquit de l’ombre, et disparut dans un nuage de poussière, se dirigeant vers sa proie…

Chris (embrassant Seishin) : C’est bien, c’est très bien…


Plus loin, Tohru et Yuki marchaient calmement, quand la jeune fille s’arrêta un instant…

Tohru : Yuki-kun… excuse-moi, mais tu peux me laisser seul ?
Yuki (souriant) : Pour elle n’est-ce pas ?
Tohru : Oui…
Yuki (partant) : Faites attention à vous, Honda-san…
Tohru : Oui…

Tohru se rapprocha un peu de la jeune fille, assise sur un rocher à regarder le soleil disparaître lentement.

Tohru : Kagura-san ?
Kagura (sans se retourner) : Oui, Tohru-kun ?
Tohru : Si vous ne vous retournez pas, c’est pour ne pas me montrer que vous pleurez n’est-ce pas ?
Kagura (souriant alors que coulent ses larmes, elle se retourne lentement) : Gagné. Désolé Tohru-kun, c’était juste un petit mal du pays, c’est passé !
Tohru : Vous mentez mal… Depuis que nous sommes partis, vous avez été si discrète, si…
Kagura : Inutile ? Je le sais bien…
Tohru : Non ! Si… triste… toujours si triste, et si seule. Il vous manque tant que ça ?
Kagura : C’est bête non ? Je sais qu’il ne m’aime pas, mais je voulais tant le sauver, pour me faire pardonner… mais encore une fois, je suis faible, inutile…
Tohru : Non ! C’est faux ! Kyo-kun… il sera contetn de voir que vous êtes venue, que…
Kagura : Tu n’as toujours pas compris, hein Tohru-kun ?
Tohru (surprise) : Compris ?


Elle le savait si bien, Kagura l’avait vu depuis si longtemps, celui qu’elle aimait ne voyait qu’elle, et ne verrait qu’elle à présent.

Kagura (se murmurant à elle-même) : Je ne pourrai donc jamais rien faire pour toi, Kyo-chan…


A ce moment, du sable sous les pieds de Tohru sortit une ombre, la frôlant de dos, avant de resserrer ses griffes sur son cou, qui semblait si fragile…


Kagura : Tohru-kun !!
Tohru (étouffant): Ka... Kagura…


La jeune fille essaya de frapper l’ombre de poussière de sable, mais ses coups restaient impuissants.

Kagura : Attends, je vais chercher les autres ! Tiens bon !


Elle n’eut le temps de faire qu’un pas. Son corps ne réagissait plus, impuissant face à cet être qui en un regard avait stoppé entièrement son corps. Cet être aux cheveux d’argent, dont le sourire froid semblait tout dominer…


Chapitre 15
Kagura : Mon… mon corps… je ne le contrôle plus…
Tohru : Ka… Kagura…


Chris souriait en les regardant de loin et murmura « quels êtres pitoyables… »

Seishin pleurait seul, adossé à un mur froid dans l’ombre, sentant la vie de celle qui l’avait sauvé… sentant sa vie s’échapper alors que ses larmes coulaient le sang qu’il faisait lui-même couler…


Kagura restait debout, sans pouvoir bouger ne serait-ce qu’un doigt, face à Tohru qui mourait lentement…
Je ne peux rien faire… je serai donc toujours si faible… Kyo-chan, pardonne-moi…

« Peu importe ta faiblesse passée… si tu le souhaites vraiment, toi aussi, tu peux aider quelqu’un… »
Kagura (pleurant) : Oui… Oui je le souhaites ! Je veux la sauver… parce qu’elle…

Elle pensa tristement, « parce qu’elle est la seule à pouvoir le sauver… à pouvoir nous sauver… alors moi aussi… je veux la sauver… je vais la sauver, parce que c’est ce qu’elle ferait ! »

En un geste, elle détruisit cette force qui l’empêchait d’avancer, faisant reculer d’un pas l’homme qui la contrôlait de loin.

Chris (une goutte de sang roulant sur son visage blême) : C’est impossible…

Kagura : Je la sauverai !

En un instant, elle se jeta sur l’ombre et la détruisit d’un simple coup de poing duquel sembla irradier une lumière blanche.

Tohru tomba à terre, évanouie, mais fut rattrapée par la jeune fille.

Kagura (murmurant) : Merci, Tohru-kun… C’est sûrement grâce à toi que j’ai pu accomplir ce miracle, parce que tu m’as redonné confiance en moi… mais il faut que tu te réveilles pour qu’on puisse sauver Kyo-chan ensemble, d’accord ?

Elle se demanda qui avait pu lui donner une dernière fois la confiance en soi nécessaire pour la sauver, qui lui avait apporté par une voix qui se mêlait au vent les paroles qui lui avait montré que même elle pouvait aidé quelqu’un…


Chris (une larme de sang continuant de couler, jusqu’à sa gorge) : Comment cette gamine a-t-elle pu contrer la force de mon esprit… Il n’y a qu’une solution… Quelqu’un a du dissiper la barrière mentale que j’avais créé, la rendant vulnérable, et cela, une seule personne en est capable… Tu me le paieras…



Kagura ramena Tohru au tribunal, puis l’emmena avec Yuki dans une petite chambre voisine pour qu’elle puisse se reposer. Les autres restèrent dans le tribunal.


Rin : C’était stupide de partir ainsi seule, loin des autres, alors que nous sommes dans un monde inconnu !
Hatori : Il faudra prendre plus de précautions pour rester en groupe la prochaine fois, en effet…
Shigure : Allons allons, elle va bien, c’est tout ce qui compte non ?
Ayame : Que dis-tu Gure-san ? Tout ce qui compte maintenant est la bonne marche de cette affaire qui nous préoccupe tous !
Ryoga : Justement majesté, je crois que tout le monde commence à s’endormir, il faudrait je crois en finir avec ce procès !
Neith : En effet, je propose de laisser Vash-san, qui vient de nous rejoindre, décider du sort de ce prisonnier !
Vash (surpris, se pointant du doigt) : Hein ? Mais pourquoi moi ?

A ce moment, la porte du tribunal s’ouvrit d’un coup rapide, laissant apparaître dans la lumière aveuglante deux ombres…

La première ombre : Oui pourquoi lui ? Cet homme est une calamité ambulante !
La deuxième : Vous êtes un peu dur, sempai…
Vash (tout sourire) : Mes chères assureurs préférées ! Vous allez bien ?
Meryl : Non, parce que vous nous avez encore laissé derrière en nous laissant juste un mot pour nous dire au revoir et fuir la queue entre les jambes !! Et vous voulez le laisser juger un homme ?!
Tout le monde (calmement) : Oui.
Meryl : Mais pourquoi ???!!!!
Hatori : Parce que sinon, notre juge risque de le condamner à être mannequin pour tester ses nouvelles créations…
Milly : Senpai, je ne suis pas sûre de tout comprendre…
Vash (s’éclaircissant la voix, prenant un ton sérieux) : Quoi qu’il en soit, nous devons juger cet homme, et je connais déjà sa punition…



Le pauvre homme fut forcé de jouer avec les enfants du village qui s’amusaient à lui faire des prises, à aider à la cuisine, à ramasser les papiers dans la rue, tout cela sous la surveillance du typhon humanoïde, qui s’amusait beaucoup en faisant des yeux de démon dès que le condamné le regardait, et qui avait beaucoup de mal ensuite à ne pas éclater de rire.

Milly : C’est bien Vash-san, ça, hein senpai ?
Meryl (souriant) : Oui, un pitre, comme toujours…




La nuit tomba, mais sous les étoiles, l’homme aux cheveux d’argents riait…
Chris : Oui… lentement… je me vengerai de toi… mon petit Seishin…
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Ryoga hibiki
posté Jan 14 2006, 02:44 PM
Message #6


Nigiri


Groupe : Membres
Messages : 385
Inscrit : 10-June 05
Lieu : là où mes ailes m'emporteront...
Membre no 2 896



Troisième partie de cette fic.


Chapitre 16
La nuit était tombé rapidement, et après une telle journée, beaucoup partirent rapidement se coucher. Tohru et Yuki partirent prendre un peu l’air et regarder les étoiles, qui paraissaient s’étendre à l’infini dans la fraîcheur de la nuit.
A quelques mètres, Meryl et Vash regardaient eux aussi la voûte céleste, en souriant.

Meryl : Knives… il a souri aujourd’hui n’est-ce pas ?
Vash : Je crois…
Meryl : Tu crois que c’est à cause d’eux ?
Vash : Peut-être… il a du tomber amoureux d’une de ces jeunes filles, elles sont mignonnes tu ne trouves pas ?
Meryl (arrêtant de sourire et faisant un visage faussement sévère) : Obsédé !
Vash : Ah ah ah… sans doute… mais tu sais, cette jeune fille, elle me la rappelle un peu…
Meryl : Rem ?
Vash (l’air triste) : …
Meryl (triste) : Alors tu ne penses toujours qu’à elle… J’aurais bien aimé la rencontrer…
Vash (souriant) : Tu es un peu trop jeune pour ça, gamine. Pourtant, je suis sûr que vous auriez été amies… Mais tu sais… elle restera toujours importante en moi… mais aujourd’hui… j’ai l’impression que j’ai trouvé quelqu’un d’autre en qui croire…

Il se rapprocha et embrassa la jeune femme, pour la première fois, devant la bénédiction des étoiles qui éclairaient si fortement leurs habituelles larmes, ce soir, elles n’éclairaient que leur bonheur…

Ayame (surgissant dans la nuit) : Magnifique ! Cette scène était splendide ! Il ne manquait que l’étoile filante pour que cette scène soit montrée dans les écoles de l’amour comme exemple de beauté !!!
Shigure : Oui, quelle beauté que ces jeunes qui découvrent la beauté de l’amour !
Vash (souriant) : Jeune, moi ?
Meryl : Ah ah ah, vous êtes des gens surprenants…
Vash (souriant) : Je pensais que tu t’énerverais.
Meryl (souriant à son tour) : Rien ne pourrait m’énerver ce soir.
Hatori : Quoi qu’il en soit, désolé de ne pas les avoir bien gardé, ils se sont échappés de ma surveillance. Bon maintenant on va se coucher !
Shigure (pleurant) : Quoi ? Mais je voulais me balader sous les étoiles avec Tohru-kun moi !
Ayame : Allons allons Gure-san, nous aurons bien d’autres occasions pour cela ! Ce soir, nous avons la chance d’avoir une chambre paisible pour nous trois, profitons-en !
Shigure : Elle ne sera pas paisible bien longtemps alors.


Ils partirent enfin, laissant Vash et Meryl seuls, amusés…

Meryl (souriant) : Je plains Hatori-san !
Vash : Ah ah ah, j’ai bien envie d’aller les rejoindre moi !
Meryl : Toi tu restes là ! Je te connais, tu vas encore faire le pitre sinon…
Vash : Tu es dure.
Meryl (avec un regard faussement sévère) : Tu sais ce qui t’attends maintenant.
Vash : Ah ah ah ! J’essaierai d’y survivre !

Ils s’embrassèrent à nouveau, mais cette fois, personne ne vint plus les déranger…



Tohru et Yuki marchaient en silence, quand ils croisèrent une ombre, assise contre un mur.


Tohru : Sei-chan ?
Seishin (souriant) : Tohru-san, Yuki-san ? Que faites-vous ici ?
Yuki : On se baladait, c’est tout… Tu as récupéré ?
Seishin : Ne vous inquiétez pas, nous pourrons repartir dès demain matin.
Tohru (l’air inquiète) : Mais ça c’est pas vraiment important ! Ce qui importe vraiment c’est vous, est-ce que ça va, Sei-chan ?
Seishin (souriant toujours) : Oui… mais j’ai une faveur à vous demander Tohru-san…
Tohru : Oui ?
Seishin (partant en tournant le dos) : Ne m’appelez plus jamais Sei-chan…
Tohru : Sei…
Yuki : Ne vous inquiétez pas Honda-san, il est peut-être simplement fatigué et trouve ce surnom puéril.
Hatsuharu (arrivant par surprise) : Tu t’y connais bien en surnom, hein Yun-yun ?
Tohru (sursautant) : Hatsuharu-san ?!
Yuki : Oui, malheureusement… Bon, si nous allions dormir ? La journée de demain promet d’être difficile.
Tohru : Oui !


Après avoir laissé Tohru dans la chambre où dormaient aussi Kagura et Rin, Hatsuharu et Yuki marchèrent un peu.

Hatsuharu : Toi aussi tu es inquiet pour elle ?
Yuki : Elle a toujours tendance à trop s’occuper des autres, et avec Kyo qui…
Hatsuharu : Oui, il ne faudrait pas qu’elle craque. Tohru est forte, mais elle n’est tout de même qu’une jeune fille, elle ne peut assumer indéfiniment le malheur de tous.
Yuki : Oui… Je suis désolé pour Seishin-san, j’espère qu’il va bien mais…
Hatsuharu : Nous nous occuperons de lui rendre le sourire quand Kyo sera revenu, c’est ça ?
Yuki : Oui, ça vaut sans doute mieux pour tout le monde…



Depuis qu’ils étaient sur cette planète, Vincent s’était éloigné du groupe, et attendait le départ en retrait, prêt à dormir à la belle étoile. En tendant la main vers ces infinis points de lumière, il murmura « Lucrécia… »

? : C’était la femme que vous aimiez c’est cela ?
Vincent : Oui… Vous êtes ?
? (avec un grand sourire) : Milly, enchanté monsieur !
Vincent : Vous êtes ici pour quelle raison ?
Milly (air sérieux) : En fait, je voulais…
Vincent : Oui ?
Milly (grand sourire) : Vous apporter un morceau de pudding ! J’ai vu que vous n’aviez pas mangé avec nous ce soir, vous devez être affamé !
Vincent : Pas vraiment… Mais merci pour l’attention…
Milly : Excusez-moi, mais… vous avez perdu la personne que vous aimiez n’est-ce pas ?
Vincent : Oui…
Milly (souriant) : Je crois que je suis doué pour voir ce genre de choses maintenant !
Vincent : Entre personnes qui ont la même douleur c’est normal non ?
Milly : Alors vous aussi vous êtes doués hein ?
Vincent : …
Milly : Et ce voyage, vous le faites pour la…
Vincent : Lucrécia ne revivra pas… et l’homme que vous aimiez non plus.
Milly (choquée d’une telle réponse, commençant à pleurer) : Mais… pourquoi ? Pourquoi Wolfwood-san…
Vincent : La mort et la vie sont les deux faces d’une même pièce… Essayer de les séparer revient à la détruire, entièrement, et à jamais…
Milly : Mais alors, celui que recherche cette jeune fille…
Vincent : De sa part, un miracle me semble possible…
Milly : Mais pas de la votre ?
Vincent : Non… Mon souhait… Je n’ai pas le droit de faire ce souhait… C’est à cause de moi qu’elle est morte, je ne suis pas quelqu’un qui mérite de voir son souhait se réaliser…
Milly (pleurant) : Chéri, pardonne-moi… Moi non plus je ne crois pas être digne de venir te chercher, mais peut-être que là-haut, tu es plus heureux que tu ne l’étais ici… Oui… Je sais que tu es entouré d’enfants qui t’aiment, même là-bas…
Vincent : Il est égoïste de vouloir ramener quelqu’un à la vie…
Milly : Mais ce désir est parfois plus forts que nous non ?
Vincent : Oui… Pour revoir le sourire de tout le monde, je dois ramener Cloud, même si c’est égoïste…
Milly (souriant) : Vous êtes quelqu’un de bien, monsieur…
Vincent : Non… Je ne suis qu’un pêcheur qui essaie de racheter ses fautes du mieux qu’il peut…
Milly (souriant encore) : C’est ce que je disais, vous êtes quelqu’un de bien ! Tenez, prenez un peu de pudding !
Vincent (esquissant un bref sourire) : Merci…


Lucrécia… Pardonne-moi, mais je ne suis pas digne de te faire revivre, mais je fais de mon mieux pour que tu sois fière de ce que je suis devenu, pour que tu sois au moins un peu fière du père de ton enfant… Alors continues de me regarder, je t’en prie, Lucrécia…

Chapitre 17
Le jour se leva pour éclairer d’une lumière écarlate les voyageurs qui s’apprêtaient à partir. Ils s’étaient levés tôt, pour pouvoir partir sans avoir à dire encore une fois adieu à leurs nouvelles connaissances.


Seishin : Tout le monde est prêt ?
Hatori : Oui, partons vite.
? : Ce n’est pas très gentil de partir comme ça.
Tohru : Vash-san ?!
Vash (souriant) : Je suppose qu’on ne se reverra pas ?
Hatsuharu : Sans doute…
Vash : Quoi qu’il en soit, je vous souhaite un bon voyage, et bonne chance avec vos amis !
Yuki : Vous savez le but de notre voyage ?
Vash : Milly m’en a parlé hier soir, elle pleurait, mais elle m’a fait promettre de dire au revoir à tout le monde de sa part, au revoir, et pas adieu hein !
Ayame : Quel dommage de partir sans revoir ces jeunes filles, tout de même !!
Vash : Je crois qu’elles dorment, on a fait un peu trop la fête hier soir avec vous ! (en s’adressant à Shigure et Ayame)
Shigure : Oui c’était amusant, surtout quand la petite Milly a commencé après quelques verres à se déshabiller…
Yuki (le frappant façon Kakeru) : Arrête ton histoire là, pervers !
Ayame : Mais félicitations tout de même, Vash-chan ! Vous semblez tenir aussi bien l’alcool que moi et Gure-san, c’est fantastique !
Vash (faisant le fier) : Oh oh oh, je sais, je suis fantastique !

A cet instant, le typhon humanoïde pensait sans cesse « je vais vomir, je vais vomir, allez mon petit Vash, tiens encore juste un peu… »

Vash : J’aurais bien aimé vous accompagner, mais j’ai pas mal de choses à faire dans ce monde, désolé !
Tohru : Ah mais ce n’est pas grave du tout voyons !
? : Ne vous inquiétez pas, Vash-san, nous, nous allons prendre soin de toutes ces jeunes filles !!
? : Comment ça, toutes ces jeunes filles ? Moi je viens pour protéger Hatori-san !!
Tohru (cherchant partout d’où proviennent les voix): Mais qui ça peut bien être ??!!
Yuki : Ca ne me semble pas bien compliqué…
Neith (sortant de l’ombre) : Oui Vash-san, ne vous inquiétez pas, je vais les protéger !
Ryoga (sortant aussi de l’ombre) : On va les protéger !
Hatsuharu : Euh… on vous connaît ?
Neith et Ryoga : ...
Hatori : Quoi qu’il en soit, nous n’avons pas besoin de plus de monde, vous seriez inutiles...

Neith se mit à pleurer de toutes ses forces, traitant Hatori de baka, pendant que Ryoga acquiesçait simplement.

Hatori (se tenant le front, sentant venir la migraine) : Bon, bon, ils peuvent venir…
Shigure : Oui ça pourra être drôle, et elle est mignonne non ? Mais tu devras faire attention Tori-san à ne pas tomber amoureux d’elle, tu as déjà Mayu-chan qui t’attends en veuve éplorée !
Hatori : Baka.
Seishin : Bon, nous pouvons y aller ?
Ayame : Nous partons, vers l’infini et au-delà, ah ah ah !!
Tous ensemble : Au revoir tout le monde !


Vash leur fit au revoir de la main en souriant, alors que Knives les regardait partir de loin, un inhabituel sourire sur les lèvres. Meryl et Milly les regardèrent partir de leur chambre, le regard triste, mais en s’efforçant de sourire, c’était un au revoir, pas un adieu !



Après un voyage assez court, Chris rompit le silence de cet espace entre les mondes.

Chris : Seishin-san, je sens les cellules de Jénova près d’ici !
Seishin : Pas de chance ! Il y a beaucoup de mondes assez proches par ici, je vais dans l’un au hasard !

Le voyage fut si court que pour une fois personne ne s’endormit en arrivant, étonné de voir un monde qui ressemblait beaucoup à celui qu’ils avaient quitté. Leur attention fut vite portée sur un objet loin dans le ciel, qui semblait foncer droit sur eux. Alors que tout le monde se décala un peu, Tohru n’avait même pas remarqué ce qui arrivait, et se demandait pourquoi tout le monde se décalait ainsi. Alors que la chose en question allait la percuter, Kagura se mit devant et d’un violent coup de pied le renvoya très haut dans le ciel.


Hatsuharu : Joli tir !
Kagura (souriante) : Merci ! Ca fait du bien de taper dans quelque chose !
Rin : Mais… vous n’avez pas remarqué que ce défouloir hurlait ?
Yuki : maintenant que tu le dis… Mais un humain ne peut pas voler comme ça !


La chose retomba lourdement, faisant un cratère assez impressionnant. Enfin, la chose se releva, en souriant.

La chose : Tiens ? C’est rare de voir des gens dans ce coin de la pension ! Bonjour !
Tohru : Ah, vous êtes blessé, il faut vous soigner !!
La chose : Mais non, ne vous inquiétez pas, je suis immortel ! Je m’appelle Keitaro, Urashima Keitaro ! Si vous voulez venir boire un thé, vous avez l’air fatigué.
Tohru : Ah mais on veut pas vous déranger !!
Keitaro : Vous ne dérangez pas, voyons, Kitsune sera heureuse d’avoir des clients.


Vincent (seulement à Chris) : Tu es certain d’avoir senti les cellules de Jénova dans ce monde ?
Chris : Ne soit pas si pressé…
Seishin : De toutes façons, le monde où est Soma Kyo est proche, si nous ne trouvons rien ici, nous retrouverons au moins quelqu’un dans le prochain…
Vincent (partant, murmurant simplement à Chris) : Quoi qu’il en soit, je t’empêcherai de réaliser ton souhait…
Chris (souriant) : Mon souhait ?
Vincent (murmurant l’air sombre, sans se retourner) : Sephiroth…

Chapitre 18
Tous se dirigèrent avec le sourire vers le café Hinata où tous les habitants de la pension s’étaient rassemblés pour fêter… pour faire la fête sans raison en fait !


Keitaro : Je suis de retour les filles !
Naru (regard noir) : déjà ?!
Shinobu (souriante) : Allons, Naru-san, tu devrais avoir l’habitude maintenant.
Naru : C’est une habitude un peu trop fréquente à mon goût !
Keitaro : Désolé Naru, mais j’ai ramené des invités !
Naru : Essaie pas de changer la conversation… et c’est quoi ce type qui fait une tête de pervers, on dirait toi !


Shigure avait été le premier à rentrer, ayant une sorte d’instinct pour détecter les jolies filles, il avait foncé à l’intérieur du bar…

Shigure (pleurant de joie) : Le paradis !
Motoko : Tu l’as rencontré où celui-là, je sens le vice émaner de lui à une vitesse incroyable !
Ayame : Ah ah ah ! Allons allons, belle enfant ! Vous devez confondre l’aura terne et sale de vice avec celle éclatante de beauté du romantisme !
Motoko : Mon dieu, ces deux hommes réunis semblent entourés de plus de vices que les pires démons des temps anciens !
Hatori : Je crois que la comparaison avec des démons est un peu trop flatteur pour eux…
Keitaro : Allons allons ne vous énervez pas ou ça pourrait finir en meurtre !
Mutsumi : C’est vrai que eux ne sont peut-être pas éternels ! Ah ah aaaaaaaaaaah…
Shinobu : Aaaah ! Mutsumi-san est encore morte !!
Tohru : Mon dieu c’est terrible, on voit déjà son âme sortir de son corps !
Keitaro (souriant) : Bah c’est pas grave ça arrive tout le temps !
Hatori : Je vais quand même regarder ça, je suis médecin…
Mutsumi (debout, souriante) : Ah ah ah, ce ne sera pas la peine !
Yuki : Comment elle peut sourire alors qu’elle vient de frôler la mort ? Et d’abord comment elle a pu se relever si vite ?
Keitaro (souriant) : L’habitude peut-être !
Yuki : Euh… et le fait que vous souriez alors qu’elle a failli mourir, c’est aussi l’habitude ?
Keitaro : Oui, comme celle de voler, comme tout à l’heure.
Naru : Tu l’as mérité pervers…


Ndla : Ils n’en dirent pas plus sur cet incident, mais tous ceux qui connaissent un peu leur vie devineront sans mal ce qui s’est produit !

Comme d’habitude, les Soma discutèrent avec les habitants de ce monde un long moment, avant que tous ne terminent par terre, pour la plupart ivres… (Kitsune powaaa !) Même Tohru succomba à un saké particulièrement bon et fort (en croyant que c’était de l’eau…) et elle ordonnait sans cesse à Yuki de faire le ménage et la cuisine… Cela fit au moins rire Shigure, ce qui ne l’empêchait pas pour autant de continuer à regarder avec plaisir toutes ces jeunes filles boire autour de lui !



Dehors, la lune brillait d’une pâleur inhabituelle, éclairant les visages de deux hommes enlacés.
Chris : Tu as vu comme je mens bien, mon petit Seishin… Je t’accorde ainsi tout le temps nécessaire pour la tuer…
Seishin : Je… je ne le souhaite pas pour l’instant…
Chris : Ne sois pas stupide… traîner ces êtres avec nous serait un blasphème au moment de la résurrection…
Seishin : Et toi pourquoi ne les tue pas ? Aurais-tu peur de leur force ?
Chris : La force de ces insectes ? Ah ah ah… je fais tout cela pour ton bien… parce qu’ainsi tu seras délivré de ces sentiments… Noie tes larmes dans le sang, mon petit Seishin… Deviens démon pour ne plus être faible et en souffrir…
Seishin : Je… je ne sais pas…
Chris : Je m’en doutais… c’est aussi pour cela que je nous ai emmené dans ce monde… pour te laisser le temps d’y réfléchir… alors décides-toi, mon amour…


Soudain, tous sursautèrent au bruit d’une violente explosion venant de la pension… un monstre énorme aux yeux de rubis étincelant s’élevait dans les cieux, détruisant le toit de la pension d’un jet de flammes.

Tous ceux qui tenaient encore debout (c’est à dire pas grand monde) sortirent en courant du café pour voir qui pouvait attaquer ainsi ce monde.

Hatori : C’est quoi ce monstre ?
Ayame : Sans doute un démon qui vient pour rompre la chaîne inébranlable de notre amour !!!
Su : Aaaah ! Meca-tama 14 !
Hatori : Et c’est quoi ça ?
Su (souriant) : Un robot à moi qu’a du se détraquer !
Shigure : Bah c’est pas grave demandons aux jeunes de nous en débarrasser, comme d’habitude !
Hatori : Ils sont tous par terre…
Ayame : Ah ah ah, voilà enfin ce que le destin nous réservait compagnons !!! Nous allons éradiquer le mal en combattant le démon !!!
Su : Pas démon, meca-tama 14 !
Shigure : Va te protéger, jolie petite fleur !
Su : Fleur ? J’préfère banane !
Ayame : Pour l’amour !
Shigure : Pour la beauté !
Hatori : Pour aller se coucher…
Ayame et Shigure : Prépare-toi démon !!!


C’est à ce moment qu’ils reçurent une boule de feu du « démon » qui en avait sans doute assez de les entendre crier…

Chapitre 19

Ayame : Bientôt mes chers amis vous découvrirez avec délice la victoire de la force indestructible de l’amitié et de la beauté contre la laideur démoniaque !!! La rose de l’amour triomphera toujours sur les pucerons qui souhaitent vainement la souiller, mais la rose dans toute sa beauté a des épines pour détruire le mal !!!!
Shigure : Aya, ne raconte pas tout le prochain chapitre enfin !
Ayame : Allons Gure-san, je fais simplement monter le suspense pour que le lecteur soit haletant et qu’il soit un peu rassuré, qu’il ait des héros comme nous est une bonne chose pour lui, c’est ainsi qu’il pourra devenir aussi grand que nous !!!
Shigure : Aya mon amour, tu as tellement raison !!
Ayame (se jetant dans les bras de Shigure) : Gure-san, je savais que tu me comprendrais !!
Hatori : Euh, j vous rappelle qu’on l’a toujours pas touché votre démon.
Su : Meca-tama !
Hatori : Mais comme j’y pense, vous avez pas l’impression d’avoir oublié quelque chose dans notre monde ?
Tout le monde : …

Pendant ce temps au manoir Soma…

Akito : J’en ai assez, je vous ai déjà demandé dix fois d’aller me chercher Hatori !!
Domestique : Mais monsieur Akito, je ne comprends pas, il est introuvable…
Akito : Comment ça introuvable ? Et ce sale chien qui n’est pas venu depuis si longtemps !! Je suis sûr qu’ils doivent être en train de faire des choses stupides pendant que je souffre à en mourir !

Près de la pension Hinata…

Shigure : Bah t’inquiètes pas, ça devait être rien de grave !
Ayame : Oui concentrons-nous plutôt sur le démon !
Hatori : C’est vrai qu’il serait temps, il a déjà rasé la moitié de la pension…
Ayame : Oui, allons, et que la beauté triomphe sur le mal !!
Shigure (tendant un papier à Hatori) : Tiens Tori-san, j’ai écrit ça pour toi !
Hatori (commençant à lire) : « Les forces du bien vaincront-elles celles du mal ? Pour le savoir, ne ratez pas le prochain épisode où les sauveurs de la veuve et de toutes les autres femmes… » Je refuse de continuer à lire ces idioties…

Chapitre 20
« Dans cette nuit d’encre, le ciel prenait des couleurs écarlates, mais cette douce chaleur n’était que flammes impuissantes face à la flamme qui est en chaque être aimant… »
Hatori : Shigure, au lieu d’écrire des bêtises, si tu nous aidais à arrêter la tortue géante ?
Ayame : Ah ah ah ! Ne t’inquiètes pas Tori-san ! J’ai déjà trouvé comment vaincre le démon !
Hatori : Vraiment ?
Ayame : Mais bien sûr ! C'est pourtant simple ! De tout temps, le chiffre 3, le triangle, a représenté la trinité divine, ce nombre est sans conteste le plus beau et le plus grand de tous !! Si depuis toujours nous sommes trois, ce n'est pas un hasard !
Hatori : Vraiment ?
Ayame : Evidemment !! Ainsi donc la force de notre amour réunie au centre du triangle que nous formons sera la rose qui viendra transpercer le cœur mauvais du démon !!
Hatori : Vraiment ?
Ayame : Tori-san j'ai parfois presque la désagréable impression que tu douterais de ce que je dis !!
Hatori : Vraiment ?
Ayame : Mais ne t'inquiètes pas, je sais si bien tout le respect et l'admiration que tu me portes, ah ah ah !! Gure-san, arrêtes-donc d'écrire un instant, nous devons détruire le démon !!
Shigure : J'arrive j'arrive !


Les trio d'amis inséparables, transportés par la force du bien et de l'amour (ndla : c'est Aya qui m'a forcé à écrire ça TT_TT) firent avec leurs mains des triangles (ndla : façon Kikoho si vous connaissez...) et se placèrent eux-mêmes en triangle, Hatori debout au centre. De leurs mains un flux rosé étincelant grandit, et en se joignant à celui des autres, forma les traits d'un triangle qui se recouvrit bientôt d'une violente lumière rosé !

Ayame : Va force de l'amour et détruis le démon !!
Hatori : Pourquoi notre pouvoir est-il rose ? Et c'est pas un peu trop facile ?
Shigure : Trop facile ? Mais non mais non, c'est que nous sommes des adultes alors nous avons moins de mal que les jeunes à le découvrir, et aussi que l'auteur en avait marre de faire découvrir son pouvoir à tout le monde !
Hatori : L'auteur ?
Ayame : Et quelle autre couleur pourrait nous aller que le rose, couleur de l'amour, du romantisme et de la fragile beauté ?!
Hatori : Mais c'est qui cet auteur ?

Cette question étrange restera sans réponse, quelqu'un manipulerait-il les héros dans l'ombre ? OoO
Quoi qu'il en soit, le monstre fut détruit, mabudachi trio : 1, méca-tama : 0

Le trio inséparable partit se coucher dans l'une des rares chambres restantes dans la pension, et passa une nuit agitée... Le lendemain matin, les petits oiseaux chantaient, le soleil se levait, et il ne manquait qu'un bon bol de ricoré pour bien commencer la journée, quand soudain un cri vint déchirer la nuit (ah non c'est vrai c'est le matin... pas grave personne l'a vu...)

Naru (se réveillant difficilement) : Keitaro, qu'est-ce qui te prends de crier comme ça dès le matin ?
Keitaro (tremblant) : La pen... la pen...pen...
Tohru (se levant avec le sourire) : Pan-pan ? Il est mignon ce lapin hein ?
Keitaro : Je parle de la pension !!!
Naru : La pension ? Qu'est-ce qu'elle a la pen...

Son regard venait de croiser l'image de la pension (enfin des ruines) dont une épaisse fumée sortait...

Naru (envoyant Keitaro en l'air avec un spécial tekken punch du matin) : Qu'est-ce que t'as encore fait baka !!!
Keitaro (n'étant plus qu'un point dans l'horizon...) : Mais j'ai rien fait !!!
Su : Oui, c'est méca-tama !!
Naru : Mouais... enfin de toutes façons il mérite de se faire frapper tous les jours, c'est un coup d'avance !
Tohru : Naru-san, excusez-moi mais... vous ne seriez pas amoureuse de Keitaro-san ?
Naru (prenant Tohru dans ses bras et faisant des yeux effrayants...) : Moi amoureuse de ce baka ?! Mais tu me prends pour qui ?!
Tohru (affollée) : Gomennasaiiiii...
Kagura (souriante) : Tu n'as pas à t'excuser Tohru-kun ! Je suis moi aussi certaine que tu as raison !
Naru (le visage complètement rouge) : Mais euh... je... peut-être que...

C'est à ce moment qu'elle se rendit compte de la dizaine de personnes qui écoutaient patiemment à la porte du café, Kitsune ayant même un magnétophone...
Elle murmura alors à Tohru de la rejoindre plus tard derrière la pension.


? (souriant) : Quelle mine épouvantable tu as, mon pauvre Seishin !
Seishin : Je n'ai pas beaucoup dormi...
Chris : Il est vrai que tu as une importante décision à prendre... As-tu décidé ?
Seishin : Je crois que... oui...
Chris : Et quelle est ta décision ?
Seishin : Je recouvrirai mon visage de son sang pour que plus jamais je n'ai à laisser couler de larmes...
Chris : Enfin tu as compris... et quand comptes-tu...
Seishin : Ce monde est trop calme... Je préfère le faire dans un monde où je ne serai pas le seul coupable potentiel...
Chris : Or le prochain semble parfait pour cela... bonne idée... Je suis fier de toi...

Ils s'embrassèrent en souriant, des sourires pleins de haine...


Derrière la pension, Tohru et Kagura attendaient patiemment que Naru tienne sa promesse.

Naru : Désolée de vous avoir fait attendre, Haruka m'a forcé à aider pour ranger le bar !
Tohru : Mais, mais, vous avez rangé et nous n'avons même pas aidé, pardon, par...
Kagura (souriante) : Excuse-la elle est toujours comme ça !
Naru (souriante) : C'est pas grave, elle est aussi mignonne que Shinobu. Bon, quoi qu'il en soit, je voulais vous dire que je n'éprouvais absolument rien pour l'autre baka !
Kagura (souriante) : Et je voulais te dire d'arrêter de nous prendre pour des idiotes !

Les sourires devinrent plus forcés, et des éclairs semblaient recouvrir l'air entre les deux jeunes filles, tandis que Tohru était perdue et affolée au mileu de ce qui aurait été une agréable tempête d'ondes si Hana-chan avait été là...

Naru : Et tu peux me dire pourquoi j'éprouverai des sentiments pour...
Kagura : Pourquoi j'en sais rien, mais il est clair que tu es folle de lui !
Naru (regard noir) : Folle de lui ?!
Tohru : Euh... je vous en prie, calmez-vous...
Kagura : Si tu ne l'aimais pas, tu ne le ferais pas voler aussi haut !
Naru : Parce que l'amour ça se voit au nombre de mètres que parcourt le soi-disant amoureux quand on le tape ?!!
Kagura : Bien sûr !
Tohru (ne comprenant plus rien...) : Hein ?
Kagura : Tu réagis ainsi pour te cacher tes propres sentiments, parce qu'ils te font peur ! Tu as juste peur qu'il ne t'aime pas !
Naru : Mais... non... je...
Kagura : Bon, j'ai décidé !
Tohru (toujours aussi perdue) : Hein ?
Kagura : Nous partirons de ce monde quand ces deux-là se seront avoués leurs sentiments !
Tohru et Naru : Quoi ?!


Chris (les regardant caché dans les ruines de la pension) : Voilà qui ne nous arrange pas...
Seishin : Nous ne sommes pas à quelques heures près... Cela me laissera le temps de préparer et d'attendre sa mort pour mieux savourer le goût exquis qu'aura son sang...
Chris : Comme tu as raison, mon amour...
Seishin (regardant Tohru avec haine) : Tohru-san... bientôt je goûterai votre sang, j'en frémis déjà de plaisir...

Chapitre 21
Kagura : Tohru-kun, va me chercher Keitaro-san s'il te plaît...

Cela faisait dix minutes que Tohru courait un peu partout à la recherche du jeune homme, obéissant à Kagura.

Chris : Elle est seule, loin des autres, ne serait-ce pas une bonne occasion ?
Seishin : De toutes façons il faudra tous les tuer non ? Ce serait trop simple, et pas assez amusant...
Chris : Oui ils ne la verraient même pas mourir, tu as raison. Laissons-les donc s'occuper de leurs affaires, et allons jouer ensemble, qu'en dis-tu ?
Seishin : Non merci, je suis impatient, et cette idiote serait capable de mettre des heures à les retrouver. Je vais aller l'aider...
Chris : Ton sourire en disant cela est encore plus sadique que le mien tu sais ?
Seishin : Sadique ? Je n'éprouve qu'une satisfaction, celle que l'on éprouve avant d'écraser un insecte qui nous dégoûte...

Il partit rapidement et rattrapa Tohru en quelques secondes, un sourire charmant aux lèvres.

Seishin : Tohru-san ! Vous ne vous seriez pas perdue par hasard ?
Tohru (pleurant) : Siiii ... Gomennasaiiii...
Seishin : Ce n'est pas grave. Vous cherchez quelqu'un en particulier ?
Tohru (souriant) : Oui, Keitaro-san !
Seishin : Je l'ai vu tout à l'heure, suivez-moi !
Tohru : Euh... Seishin-san ?
Seishin : Oui ?
Tohru : Pourquoi votre sourire est-il si triste ?
Seishin : Ah ah ah, que dites-vous Tohru-san ?
Tohru : Je crois que vous devriez...
Kagura : Tohru-kun ? Qu'est-ce que tu fais encore là ?!
Tohru : Kagura-san ? Que faites-vous ici ?
Kagura : C'est pas vrai t'es revenue à ton point de départ, et tu t'en rends même pas compte... Pas grave, je vais t'accompagner si c'est comme ça !
Tohru (pleurant) : Oui... pardon... merci tout de même Seishin-san !

La jeune fille suivit Kagura, mais en passant devant Seishin, elle lui murmura à l'oreille : "je crois que vous devriez arrêter de vous cacher votre coeur..."
Kagura : Dépêche-toi un peu Tohru-kun, ou Kyo-kun va nous attendre une éternité si on continue comme ça !
Tohru (courant vers elle) : Gomennasai ! J'arrive !

En la regardant partir, l'homme au regard bien noir sourit et murmura doucement : "je n'ai pas besoin d'un coeur..."


Pendant ce temps, au café Hinata.

Shinobu : Kyaaaa ! La pension est... elle est...
Su (souriante) : N'a plus !
Shinobu : C'est pas le moment de sourire !
Mutsumi : Oh ? C'est embêtant ça ! Il me restait des pastèques dans la pension !
Motoko : Le problème est avant tout où nous allons dormir...
Ryoga : C'est pas un problème on peut tous dormir dans le café !
Haruka : C'est pas un peu petit ?
Ryoga : C'est là que la nuit deviendra intéressante !
Motoko (sortant son épée) : Cet homme... je sens l'âme d'un démon en lui !
Ryoga : Hein ? Mais je plaisantais voyons !
Motoko (avec des yeux de démon, comme sa soeur de temps en temps) : Je détruirai les démons...
Ryoga : Zut dans ce cas je n'ai plus le choix... Tama-chan ! Viens à mon secours !
Motoko (semblant terrifiée) : Non, l'arme ultime !

Et c'est en posant Tama sur le visage de Motoko que Ryoga gagnit sa première victoire, le propulsant au rang de héros de l'histoire !
Quoi qu'il en soit, tout le monde se mit à réparer la pension, avec la promesse d'une soirée alcool à volonté pour tous ceux qui auront travaillé à la reconstruction.
Avec de telles motivations, tout le monde travailla dur et la pension était presque entièrement reconstruite (en une journée, si si c'est faisable !) quand un mystérieux van blanc vint s'écraser (et oui les vans ça peut voler...) au milieu de la pension, obligeant tout le monde à continuer la reconstruction... tout le monde ? Non, car quelques irréductibles continuaient encore et toujours à... avoir d'autres choses à faire.

Pendant ce temps donc, Keitaro avait été traîné de force vers Naru par Kagura (et Tohru qui suivait sans faire grand chose...) Naru attendait avec Neith (entre filles, Kagura lui avait demandé ce petit service, et ça l'amusait beaucoup de toutes façons.)

Kagura (juste avant le point de rendez-vous) : Keitaro-san, vous voulez bien attendre là cinq minutes ?
Keitaro : Euh... oui bien sûr !
Kagura : Tohru-kun, tu viens ?
Tohru : Ah euh... oui !

Naru attendait bien là, Neith devait la retenir... mais pourquoi était-elle attachée seule à un arbre ?

Naru : Enfin, ça fait vingt minutes que votre amie m'a laissé là !
Kagura : Mais, elle devait attendre avec toi...
Naru : J crois qu'elle avait peur de pas avoir droit au saké ce soir si elle aidait pas aux travaux...
Kagura : Désolé, je pensais pas qu'elle irait aussi loin, mais finalement (regard sadique) c'est une position idéale pour que Keitaro-san puisse t'avouer ses sentiments, tu risques pas de fuir au moins !
Tohru : Ah ah on dirait Shigure-san quand elle prend cette expression... Ah mais non ce n'est pas bien !
Kagura : Ne t'inquiètes pas je plaisantes, mais si on a fait ça c'est pour toi... Tu sais, on croit toujours pouvoir garder les gens qu'on aiment près de soi, mais on est bien souvent séparés d'eux et alors on regrettes de ne rien leur avoir dit, tu n'as pas peur que ça t'arrive avec Keitaro-san ?
Naru : Mais je... pourquoi je serai amoureuse de ce baka, je...
Kagura : Tu as juste peur, mais ton amour est sincère, tu as de la chance tu sais... d'aimer quelqu'un comme ça... c'est une réelle chance, alors ne la perds pas, d'accord ?
Tohru (regardant avec peine le visage triste de Kagura) : Kagura-san...


Naru acquiesça, touchée par ces derniers mots, elle ne savait pas si elle aimait Keitaro, mais elle savait au moins une chose... elle ne voulait pas le perdre...


Chris : Et bien Seishin tu ne restes pas admirer le spectacle ridicule de ces humains ?
Seishin : Tout cela n'est pas pour moi...

Il s'éloigna et murmura alors, une larme emportée dans le vent du soir : "Tout cela n'est pas pour moi, tout cela ferait revivre ce coeur qui refuse si obstinément de cesser de battre..."

Chapitre 22

Kagura et Tohru appelèrent Keitaro en lui disant de les rejoindre, alors qu'elles partaient, laissant Naru (qu'elles venaient de te détacher) seule à l'attendre.

Keitaro : Naru ? Qu'est-ce que tu fais là ?
Naru : Keitaro... je...

Les deux jeunes filles s'éloignaient en marchant tranquillement.

Kagura : Tohru-kun... Tu crois qu'ils vont être heureux ensemble ?
Tohru : Bien sûr ! Ils ont l'air de tant s'aimer ! Je ne sais pas si elle va se déclarer aujourd'hui, mais ils vont peut-être se rapprocher !
Kagura : Et tu crois que c'est une bonne chose ?
Tohru : Bien sûr, pourquoi ne le serait-ce pas ?
Kagura : Parce que... en se rapprochant trop près d'un feu on peut se brûler...
Tohru : Mais si on se brûle, les blessures peuvent guérir, alors que sinon, on pourrait mourir de froid, et là on ne pourrait plus guérir... Enfin je crois, pardon si tu trouves ça bête !
Kagura (souriant pour cacher une petite larme qui perlait à ses yeux) : Non, c'est une bien jolie phrase, Tohru-kun, tu devrais être écrivain, comme Shi-chan !
Tohru (gênée) : Moi ? Mais non, je n'ai pas les capacités pour...
Kagura : Tu es mignonne quand tu es comme ça Tohru-kun !
Tohru (encore plus gênée) : Ah mais non, je ne...
? (murmurant à l'oreille de Tohru par derrière) : Mais si vous êtes mignonne...
Tohru (au bord de la crise cardiaque) : Aaaaah ?! Ryo... Ryoga-san ?
Ryoga : Lui-même, mais vous pouvez m'appeler mon prince !
Kagura : Ah ah ah, il est bête lui hein ?
Tohru : Ah euh... Je ne sais pas, je...
Ryoga : Ano ne... Quoi qu'il en soit, ne vous inquiétez pas ainsi pour eux, voyons ! Le plus important dans l'amour n'est pas que tout se décide si vite, ce qui compte c'est de comprendre ses propres sentiments et d'en ressentir pour une personne en particulier, c'est quand on a trouvé la personne qui nous est chère que l'on peut continuer à avancer dans la vie, même si on ne sort pas officiellement avec elle. Quoi qu'ils se disent, je crois que Naru-san a commencé à accepté ses sentiments, et à partir de maintenant, leur relation pourra évoluer, même si tout ne se fera pas aujourd'hui.
Kagura (regard noir) : Ce qui veux dire... que tu nous as écouté ?!!
Ryoga (inquiet d'un coup) : Ah euh... Oui, un peu, enfin c'est pas grave hein ?
Kagura (une aura noire tourbillonnant autour d'elle) : C'est pas grave d'espionner les gens alors ?!
Ryoga : Euh... je... gomen ^^
Kagura (une voix semblant venir d'outre-tombe) : Pas d'excuses !


? : C'est alors que Ryoga s'illustra en battant le record de vol humain après un spleeeeendiiide coup de pied de Kagura-san, il était magnifique n'est-ce pas Jean-mimi ?
? : Toooouuuut à fait Thierry !
L'auteur : Mais qui vous êtes vous ?

Après avoir licencié des personnages employés dans la fic à mauvais escient, et les avoir renvoyés à servir à la cantine des acteurs, l'histoire peut reprendre.


Naru (rouge) : Keitaro... je... je voulais m'excuser pour quand je t'ai frappé tout à l'heure, tu l méritais pas pour une fois !
Keitaro (surpris) : Hein, euh, c'est pas grave... mais tu voulais juste me dire ça ? Tu sais, tu me fait voler au moins une fois par jour j'ai l'habitude maintenant.
Naru (souriant, rougissant encore un peu plus) : C'est vrai... et j'espère pouvoir continuer à te frapper encore longtemps... Bon, on va aider les autres ?
Keitaro (rouge) : Euh, oui, tu as raison...


Un jour, je souhaite pouvoir lui avouer tout ce que je ressens pour lui, mais il ne faut pas brusquer les choses, tant que je reste près de lui, tout ira bien...

Keitaro : Euh Naru, pourquoi tu fais un air bête comme ça ?

? : Et c'est encore un superbe tiiiiiir !!!
L'auteur : Mais on vous a dit de rester en cuisine !

Le metteur en scène s'excuse platement pour tous ces contretemps dans l'histoire, gomen...

La journée s'écoula tranquillement, et quand vint le soir et le saké, tous durent malheureusement repartir.

Shinobu : Alors vous ne pouvez vraiment pas rester encore un peu ?
Tohru (souriant) : Non, désolé, nous avons quelque chose à faire avant de pouvoir être tranquilles, mais au retour nous pourrions tous repasser ici !
Naru (souriante) : Comme ça nous pourrons rencontrer ton prince !
Ryoga : Mais vous m'avez déjà rencontré voyons !
Tout le monde (ou presque) : Mais bien sûr...


Tohru rit en imaginant leur retrouvaille, avec Kyo-kun à ses côtés, elle voulait le voir s'énerver sur Kitsune qui le forcerait à boire, et tant d'autres choses...

Vincent (seulement à Seishin) : Alors nous sommes certains de trouver Cloud dans le prochain monde ?
Seishin : Oui, je n'hésitais qu'entre deux mondes, celui-ci et celui où nous allons.
Vincent : Mais, est-ce que tous les êtres qui meurent sur notre planète viennent dans ce monde-ci ?
Seishin : Ca dépend des mondes, c'est assez aléatoire...
Vincent : J'ai un peu de mal à te croire...
Seishin : Tu verras bientôt, alors tu n'as pas à t'inquiéter.
Vincent : Ne t'inquiètes pas pour moi... Je resterai toujours près de toi...
Seishin : Tu me fais si peu confiance ?
Vincent : Oui...
Seishin (souriant) : Voilà qui est embêtant... (à tout le monde) Bien, nous pouvons y aller !


Les pensionnaires d'Hinata reconstruite (enfin à peu près) les saluèrent avec émotion, Shinobu versa même quelques larmes (en même temps c'est Shinobu...) alors que Tohru et les autres se promettaient de repasser par là au retour, ils seraient presque en vacances après tout !


Dans l'espace froid entre les mondes, tout le monde était habitué à ce voyage peu habituel à présent. pourtant celui-ci serait différent...
Seishin se rapprocha de Vincent et lui murmura "alors tu crois vraiment pouvoir me suivre à ta guise, tu es bien sûr de toi..."
Vincent : Tu... (criant à tout le monde) Attention, il va...
Seishin (souriant) : Trop tard...


A ce moment, tous auparavant si près durant le voyage furent séparés et projetés dans ce nouveau monde, mais à des lieux bien différents.

Seishin : Ah ah ah, bye bye, Vincent Valentine !


Tout le monde chutait, à une vitesse incroyable, vers des sols différents, ne comprenant pas ce qui leur arrivait.
Neith fut la première à arriver sur la nouvelle planète, allant à une vitesse prodigieuse, et surtout très dangereuse. Si elle ne faisait rien, elle allait s'écraser lamentablement au sol. Elle se voyait déjà toute plate par terre et se demandait si les anges étaient mignons quand elle rouvrit les yeux. Un homme l'avait rattrapé au dernier moment, et la tenait dans ses bras.

Neith : Vous êtes... un ange...
? : Non, simplement un shinigami.
Neith (pensant : un shiniquoi ? il est si beau ça ne peut être qu'un ange) : Moi c'est Neith, et quel est votre nom, ange-san ?
? : Kuchiki... Byakuya...

Chapitre 23
Pendant ce temps, quatre de nos héros sans peur se retrouvaient dans une partie très éloignée de ce monde.

Ryoga : C'est...
Shigure : un rêve...
Ayame : Quel bel endroit que voilà !
Hatori : Vraiment ?
Shigure : Tori-san, comment peux-tu rester de marbre face à un tel endroit ?!
Hatori : C'est juste un lycée...
Ryoga et Shigure : Comment ça juste un lycée ?!!!
Hatori : Quoi qu'il en soit nous avons eu de la chance de ne pas être séparés...
Ayame : C'est normal voyons, le romantisme incroyable qui se dégage de ce lycée nous a attiré vers lui comme un aimant !!!
Ryoga : Ou peut-être sommes-nous morts et sommes-nous au paradis !
Shigure : Ainsi le paradis est comme je l'avais toujours imaginé...
Hatori : J'ai dit quoi moi tout à l'heure ? Qu'on avait eu de la chance de ne pas être séparés ? Je retire ce que j'ai dit...
? (petite voix venant de derrière nos héros) : Euh... excusez-moi ?

Au moment où ils se retournèrent, Ryoga et Shigure se figèrent un instant, subjugués...

Ayame : Oooh mais que vois-je ? Madame je vous demande à genoux de bien vouloir daigner porter quelques-unes de mes robes que je vais de ce pas vous confectionner !!!
Hatori : Ne faites pas attention à eux, mademoiselle...
? (souriante) : Inoue ! Je venais vous demander ce que vous faisiez au centre de la cour, sur un gros cratère !
Shigure et Ryoga (la bouche ouverte, bavant un peu) : ...
Hatori : C'est vrai que notre arrivée fut un peu ratée cette fois.
Ayame : Tout à fait, mais heureusement la force de notre amour est invincible et le bouclier de la vie nous a protégés !!! (traduction en langage non-aya : ils ont transformés leur pouvoir rose pour en faire un bouclier les protégeant en tombant)
Hatori : Oui, j'espère que les autres sont mieux tombés que nous...
Shigure et Ryoga (regardant Inoue) : Pas possible...
Tatsuki : Hé Inoue, j t'ai déjà dit de pas aller parler aux inconnus comme ça ! Surtout ceux qui ont l'air aussi louches...
Hatori : Nous sommes désolés pour le dérangement et nous partons...
Les trois autres : Quoi ?!
Hatori : Vous imaginez tout le monde dispersés un peu partout ?
Shigure : Allons allons les voyages forment la jeunesse !
Ayame : En plus comment un monde aussi beau pourrait-il être dangereux ?
Ryoga : Ben en fait, j voulais vous demander depuis tout à l'heure... Vous avez remarqué le gros monstre en l'air qui nous regarde depuis tout à l'heure ?
Le mabudatchi trio (en levant les yeux) : Un gros monstre ?


En effet une sorte de monstre difforme volant les regardait et en un instant, il commença une descente en piqué.

Ayame : En effet, tu es un bon observateur Ryo-chan !
Hatori : Tu n'aurais pas pu le dire plus tôt ?
Ryoga : Ben en fait, j l'ai vu en arrivant, mais après Inoue-san est arrivé et je l'ai oublié...
Shigure : C'est compréhensible !
Hatori : C'est désespérant...
Ayame : Ne t'inquiètes pas Tori-san, il suffit de le tuer voyons !
Hatori : Et la discrétion ?
Ayame : Les héros ne sont pas connus pour être discrets !!
Shigure : Ben souvent si quand même ! Regarde Superman personne sait qui c'est !
Ayame : C'est sans doute qu'il a honte de ses vêtements tout simplement !! Ah ah ah !!!
Ryoga : Dites vous savez que le monstre nous fonce dessus depuis tout à l'heure ? (il est pas un peu lent d'ailleurs ?)


En un instant nos trois héros à la rose firent leur splendide attaque, anihilant à jamais le nouveau démon...
Par la suite, les élèves les regardaient quelque peu bizarrement jusqu'à ce que Hatori demanda gentiment à Inoue-san de les accompagner pour que les autres acceptent de partir...



Hatsuharu, Rin et Kagura étaient tombés à peu près tranquillement, et malgré quelques égratignures, aucun n'était blessé.
Rin : On devrait se dépêcher, les autres semblaient aller plus vite que nous.
Hatsuharu : Oui, mais tu sais par où chercher ?
Kagura : Non, mais c'est pas en restant là qu'on va les trouver, alors allons-y !
? : Oooh quelle surprise en cette belle matinée !
Kagura : Ah, bonjour, vous auriez pas vu des gens tomber dans les parages ?
Rin : Ce serait un peu trop beau non ?
? : Non désolé ! Mais dites-moi, vous êtes des ryokas non ? Oh mais pardon, je vous demande qui vous êtes sans même m'être présenté. Je suis le capitaine de la 3ème division, Ichimaru Gin.



Bien loin de là, Tohru ouvrit les yeux pour ne voir que du sang...
Tohru : Yu... Yuki-kun ?
Chirs : Quel courage n'est-ce pas ?
Seishin : Ce jeune homme a réussi à te suivre même entre les mondes, mais l'atterrissage fut pour lui douloureux...
Tohru : Il s'est... sacrifié ?
Seishin : A la vitesse à laquelle vous alliez, c'était lui ou toi...
Chris : Toutefois, quelle mort inutile... Il ne t'aura accordé que quelques secondes de vie supplémentaires...
Tohru : Il est vraiment... mort ?
Chris : Non, mais ce n'est qu'une question de temps...
Tohru : Alors...

Tohru se releva, et en un instant des ailes de lumière naquirent dans son dos.

Tohru : Alors, je le sauverai !
Chris (souriant) : Je crains que cela ne vous soit difficile...
Tohru : Comment ?

En un instant, Seishin se jeta sur elle et simplement de sa main transperça sa poitrine en murmurant "adieu"...

Tohru : Pour... quoi ?

La jeune fille s'écroula, se vidant de son sang, ne bougeant déjà plus...

Seishin : Sans doute pour sentir une dernière fois la chaleur d'un coeur humain...
Chris : Souhaites-tu...
Seishin : Mon souhait est réalisé... C'est au tien d'aboutir...
Chris : Enfin, il va renaître... Sephiroth-sama...
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Ryoga hibiki
posté Jan 14 2006, 04:28 PM
Message #7


Nigiri


Groupe : Membres
Messages : 385
Inscrit : 10-June 05
Lieu : là où mes ailes m'emporteront...
Membre no 2 896



Quatrième partie. (long pour un one hein ? ^^)


Chapitre 24

Hatori : Bon, on va où ?
Shigure : Quelle question ! Nous allons prendre le thé chez Inoue-san bien sûr !
Hatori : Tu crois vraiment que les autres sont là-bas ?
Ryoga : Y a autant de chances qu'ils soient là-bas qu'autre part !
Ayame : Quelque chose t'ennuit Tori-san ?
Hatori : Avec ces monstres un peu partout, on aurait déjà entendu des bruits des bruits de combat... Après tout, je n'ai pas eu l'impression que nous soyons tombés très loins les uns des autres...
Shigure : C'est vrai mais bon... que sera sera ! Ah ah ah ! Alors Inoue-san vous habitez loin ?
? : Je ne m'attendais pas à ce que nos tueurs de hollows agissent comme Kon...
Inoue : Kurosaki-san ?
Hatori : Hollows ? Ces drôles de monstres s'appellent des hollows c'est ça ?
Rukia : Vous ne savez pas ce que c'est et vous les battez sans aucun problème ? Mais qui êtes-vous paysans ?!
Ayame (comme pétrifié) : Pay... paysans ?!!!!!
Hatori : Evitons les mensonges bencals et inutiles...
Shigure : En fait nous sommes des super-héros !
Ayame : Et nous sommes nés dans un champ de roses pour sauver le romantisme !!!
Ryoga : Si vous êtes en danger, ne paniquez pas, les justiciers à la rose vous sauveront et vous aimeront !!
? : Bwa ha ha !!! Vous me plaisez gentlemeeeeen !!!! Voudriez vous faire partie de mes disciples comme ce boy que je recherchais justement !!
Inoue : Don Kan'onji-san ?
Ichigo : On est vraiment obligés de rester là Rukia ?
Hatori : Bon, plus sérieusement, nous venons d'un autre monde et nous cherchons nos amis.
Silence...
Ichigo : Et tu dis plus sérieusement ?
Rukia : Je croyais encore plus l'histoire des trois autres !
Hatori : C'est pourtant la vérité, dites-le vous autres !

Malheureusement, les trois autres partaient déjà avec Don Kan'onji, se fichant complètement de Hatori...

Shigure : Et il y a beaucoup de jeunes filles qui regardent votre émission ?
Don Kan'onji : Mais bien sûr !! Aaaaaaall the young ladiiiiies de ce pays sont folles de mon émission !
Ryoga : On commence quand ?
Ayame : Pourrais-je confectionner nos tenues de scène ? D'ailleurs la votre vous sied à ravir, même si sa confection n'égale pas mon talent !!!
Don Kan'onji : Bwa ha ha mais bien sûr !! Oooooh attention !!!! It smells like bad spiiiriiiits !!!!!

En effet un énorme hollow s'approchait d'eux, attiré par l'étrange force spirituelle de nos héros ! (une force spirituelle rose vous en connaissez beaucoup vous ?)



Pendant ce temps, dans un monde beaucoup plus tranquille...


Kagura : C'est vraiment gentil de nous accompagner au cas où nous aurions des problèmes Ichimaru-san !
Ichimaru : Mais non, mais non, c'est naturel d'être accueillant envers ses invités, et je me réjouis beaucoup à l'idée de rencontrer vos amis ryoka !
Rin : Pour une fois qu'on tombe pas sur des fous sanguinaires on a vraiment de la chance cette fois !
Ichimaru : Ah ah ah, peut-être pas tant que ça !
Rin : Comment ça ?
Ichimaru : Ah ah ah, je plaisante, je plaisante...



Chris : Bien... où faut-il aller alors ?
Seishin : Peu importe l'endroit... Sephiroth semble être partout en ce monde, il suffit de l'appeler...
Chris : Et tu es capable de faire ça ?
Seishin : Bien sûr... Le monde entre les morts et les vivants n'est qu'une dimension à traverser, comme toutes celles dans lesquelles j'ai déjà voyagé.
Chris : Fantastique... Qu'attends-tu alors ?
Seishin : Sephiroth... Crois-tu qu'il détruiras toute forme de vie ?
Chris : Quoi ?
Seishin : Je sais quel était son idéal... Crois-tu qu'il aura changé ?
Chris : Sephiroth-sama n'est pas le genre d'homme à renoncer à son idéal...
Seishin : Dans ce cas j'ai besoin de lui...
Chris : Tu... Ce n'est pas pour réaliser mon souhait que...
Seishin (faisant un sourire sadique) : Ah ah ah ! Pauvre petite chose... Crois-tu vraiment que j'ai cru à ton amour ? J'ai refusé mon coeur, je l'ai même tué en le recouvrant de son sang, et tu crois que je vais faire quelque chose pour toi ? Tu croyais que je faisais tout cela pour réaliser ton idéal ? Simplement pour que tu revois celui qui comptait le plus pour toi ? Avoir de tels sentiments est une preuve de faiblesse... Chris-chan...
Chris : Mais alors pourquoi ?
Seishin : Ce monde... non, ces mondes... tous ces êtres qui souriaient tandis que saignait mon coeur... Ils disparaîtront à jamais, et à chaque fois qu'une vie périra, je serai confiant dans le fait que mon coeur est mort !
Chris : Tout ça juste pour t'éviter de souffrir ? Tu es fou !
Seishin : Non... je fais cela pour ces êtres qui souffrent... Je leur apporterai la fin de leur souffrance... Sephiroth m'y aidera...
Chris : Il te tuera, Sephiroth-sama ne se laissera pas manipuler ainsi !
Seishin : Sephiroth aura besoin de moi pour voyager entre les mondes afin de les détruire. Après, il me tuera peut-être, et je cesserai de souffrir... mais je saurai au moins que plus personne ne souffrira... plus jamais...
Chris : Tu m'as trahi...
Seishin : J'ai trahi celle que j'aimais et tu croyais vraiment que j'allais t'obéïr...
Chris : Celle que tu...
Seishin : Elle avait réveillé mon coeur... Je l'ai détruit une nouvelle fois afin de lui apporter la paix...
Chris : Fou...
Seishin : Non, c'est maintenant que mon coeur est mort que je suis à nouveau sain d'esprit... Toutefois je te laisserai vivre pour réaliser ton souhait, car tu m'as diverti un peu... Sephiroth va renaître devant toi !

Seishin leva les mains vers le ciel, et en un instant de sombres nuages naquirent du ciel pour rejoindre son bras tendu. il murmura en souriant "viens Sephiroth... vers la terre promise... celle où la vie a disparu... pour toujours..."



? : C'est quoi cette énergie immense là-bas ?
? : On y va Ken-chan ?
Kenpachi : Ouais, je veux voir qui peut bien dégager autant d'énergie, ça pourrait être amusant !


Seishin arrêta un instant de sourire quand son bras levé fut transpercé par une balle. En voyant le sang couler, il recommença pourtant de sourire.

Seishin : Ah ah ah quelle douce chose que le sang, hein Vincent Valentine ?
Vincent : Je ne te laisserai pas faire ! Sephiroth ne reviendra pas !

Il tira plusieurs fois, mais toujours en vain. Ses balles s'arrêtaient toujours devant son ennemi qui riait aux éclats.

Vincent : Impossible...
Seishin : Me croyais-tu donc si faible ? Je te rassures, je ne te tuerai pas... car ton cher fils en meurt d'envie... Sephiroth...

Les nuages noirs disparurent dans un éclair assourdissant, remplacés par l'ange des ténèbres, l'être créé à partir de la calamité des cieux, Jénova... Sephiroth était là... et souriait...

Chris : Sephiroth-sama...

L'homme aux longs cheveux d'argent sourit et transperça en un instant le corps de celui qui l'admirait tant.

Chris : Pourquoi ? Sephiroth-sama...
Sephiroth : Une marionnette aux ficelles emmêlées n'est plus bonne qu'à être jeté...
Vincent : Sephiroth... on dirait que le poids de mon péché est toujours là...
Sephiroth : Plus pour longtemps rassures-toi...

A une vitesse indescriptible, l'homme au manteau noir se jeta sur son père et donna un coup d'épée qui aurait pu trancher le ciel...
Pourtant il fut arrêté, deux épées s'étaient entrechoquées dans un fracas d'étincelles hurlantes à la mort...

Sephiroth : Qui es-tu ?
Neith (de loin) : Baaaaka ! C'est Bya-sama, l'homme le plus fort du monde ! Allez-y Bya-sama !
Sephiroth : Je vois... Cela pourrait être intéressant...
Byakuya : Neith... éloigne-toi, ce combat risque d'être plus ennuyeux que je ne le craignais...


Pendant ce temps, très loin de là...

Kenpachi : Et m**de ! J t'avais dit que c'était pas par là !!
Yachiru : Ken-chan t'es vraiment pas doué pour t'orienter...
Kenpachi : Mais c'est toi qui m'as dit d'aller par là !!!

Pendant ce temps donc, Kenpachi et Yachiru était complètement perdus...

Chapitre 25
Le ciel était bleu, les oiseaux chantaient, et un petit hollow se balladait tranquillement en se laissant glisser sur le vent. Le hollow se maria et eut beaucoup de petits enfants (quoi ? comment ça l'éditeur est pas d'accord ? Bon bon je change...) le hollow se promenait donc, quand soudain il sentit une force spirituelle d'une extrême puissance.

Don Kan'onji : Oooooh attention !!!! It smells like bad spiiiriiiits !!!!!
Shigure : Ah la la, décidément votre monde n'est pas amusant, on peut pas faire trois pas sans tomber sur une bête bizarre. Heureusement qu'il y a des merveilles dans ce mond de brutes, hein Inoueeee-chaaaaan !!!!
Ayame : Oh oh oh, et bien Gure-san, tu vas pouvoir montrer à cette jeune demoiselle toute ta beauté !!!
Ryoga : Attendez un peu !!
Ayame : Nani, Ryo-chan ?
Ryoga : Cet hollow, c'est moi qui le battrai !!
Don Kan'onji : Ooooooh ?! You too tu sais fight baaaad spiiiriiiits ??!!!!!
Ryoga : Ben, j'ai jamais essayé mais ça doit pas être bien dur...
Don Kan'onji : J'aime ton courage, young boy !!!!!
Ryoga : Young boy ?
Don Kan'onji : Yes yes ! Allons combattre les bad spirits, mon jeune disciple !!!!
Ryoga : Jeune ? Disciple ?
Shigure : Ah ah ah, va combattre les monstres, jeune boy !
Ayame : Oui sers ton maître, ah ah ah !!!
Ryoga : Arrêtez de rire deux minutes...
Don Kan'onji : Prends garde, young disciple !!!
Ryoga : Arrêtez de m'appeler comme ça, s'il vous plaît...
Don Kan'onji : Prends ça bad spiiiriiiit ! Golden Canon Ball !!!!!
Ryoga : Il ne m'écoute même pas... Bon ben si il fait des boules de feu, allons-y...


Et c'est ainsi que de leurs mains puissantes jaillirent leur force en des jets de lumière flamboyants... aussi impressionnants qu'une lampe torche et faisant 20 cm de diamètre... Le hollox sembla faire un sourire en arrêtant du doigt les boules de feu (si on peut encore appeler ça ainsi...) Juste pour information, Shigure et Ayame étaient complètement morts de rire.

Mais laissons-la le suspense insoutenable pour revenir à l'ennui de l'autre monde...


Sephiroth : Au fait, je ne me suis pas présenté... Mon nom est Sephiroth, et je vais te tuer.
Byakuya : Peu m'importe tes divagations... tu n'as rien à faire ici, alors je ne vois qu'une issue possible... Combattons.
Sephiroth : Ah ah... Pas très bavard ? Tant mieux...


Les sabres s'entrechoquaient à une vitesse folle, les étincelles brillaient par centaines et s'éteignaient au sol alors que dans les yeux de l'ange noir, une flamme renaissait...

Sephiroth (souriant) : Tu n'es pas mauvais... Mais ce monde semble ne pas connaître la matéria... Intéressant...
Byakuya : La matéria ?
Sephiroth : Je n'ai pas le temps de tout t'expliquer, je pense que cette démonstration te suffira, Glace 3...


Un bloc de glace se créa, gelant tout sur plusieurs mètres. Le shinigami l'évita facilement.

Byakuya : Et tu penses pouvoir me battre avec cette magie ?
Sephiroth : Je te l'ai dit, ce n'était qu'un exemple. Toutefois, je n'ai pas le temps de jouer avec toi, mère attend que je réalise son souhait...
Byakuya : Mère ?
Sephiroth : Jénova... Mère, j'accomplirai ce que tu as toujours voulu... Désolé de ne pas jouer plus longtemps avec toi...
Byakuya : Kuchiki Byakuya...
Sephiroth : Je retiendrai ton nom car tu étais un grand guerrier, Kuchiki Byakuya, mais il est temps de se dire adieu...

L'homme au manteau noir sourit, et au moment où il releva la tête, ce fut pour montrer un regard assassin, empreint de folie... Il murmura dans un souffle... Omnislash...
En un éclair, il fendit tout, frappant cent fois de son épée qui se couvrait de sang, tandis que son rire retentissait aussi sinistrement que les rafales que chacun de ses coups faisaient s'élever, alors que la terre s'ouvrait, comme pour venir accueillir celui qui allait mourir...


Neith : Byaaa-saamaaa !!!
Seishin : C'est trop tard pour lui, personne ne pourrait résister à ça...
Vincent : Cette attaque...
Seishin : Qu'a-t-elle donc ? Impressionnante n'est-ce pas ?
Vincent : Elle est celle qui nous a sauvée autrefois, l'ultime attaque de Cloud pour nous sauver tous... Sephiroth ne l'a subi qu'une fois, au moment de mourir, mais il a su la reproduire à l'identique...
Seishin : Seulement à l'identique ?
Vincent : Non... Il l'a améliorée...
Seishin : Ah ah ah, après tout, aujourd'hui, Cloud est mort, et Sephiroth en vie, cela montre bien que cette victoire qu'il avait eu ne valait finalement pas grand chose.
Vincent : Cloud revivra bientôt...
Seishin : Ah ah ah... Il n'y a que moi qui peut le faire revenir, alors tu devrais savoir que...
Vincent : Il reviendra... Je l'ai promis à Tifa... Et aux autres...
Seishin : Les promesses ne servent à rien quand on est trop faible pour les réaliser...
Vincent (sortant son fusil) : Je le ferai revenir... J'en fais le serment...
Seishin : Que de belles paroles... Mais de toutes façons si il revenait, ce ne serait que pour mourir à nouveau...
Sephiroth : Ramène-le...
Seishin : Comment ?
Sephiroth : Je veux l'affronter à nouveau... Cloud est celui qui m'a battu, et je ne permettrai pas qu'il soit mort par quelqu'un d'autre que moi...
Seishin : Ah ah ah... Après tout si c'est ce que tu souhaites ça ne me gênes pas... Malheureusement, si ton énergie était assez grande pour que je puisse la ressentir de n'importe où, celle de Cloud en est loin...
Sephiroth (montrant Chris à terre) : Avec cet homme, tu le retrouveras...
Vincent : Les cellules de Jénova... J'en ai également reçu, mais en moindre quantité que lui...
Seishin (souriant) : Alors il sera notre radar... Tu entends Chris ? Toi qui croyais pouvoir jouer avec moi, tu vois où tu en es maintenant ?
Vincent : Dépéchons-nous...

Les deux hommes partirent à toute vitesse, emportant avec eux Chris que Vincent soignait afin qu'il les aide à retrouver Cloud.

Sephiroth (souriant) : Ils sont assez loin maintenant, tu peux te relever, Kuchiki Byakuya !
Neith : Bya-sama ?
Sephiroth : Tu es resté à terre assez longtemps non ? je comprends que sur la fin, tu ai attendu qu'il parte pour ne pas les blesser en combattant sérieusement, mais ils ne semblaient pas vouloir partir au départ, alors pourquoi avoir attendu ?
Byakuya : Peu importe...
Neith (pleurant de bonheur) : Bya-samaaaa !!!!
Sephiroth : Tu es énervant parfois... Oh je comprends... Tu l'attendais c'est cela... ne t'inquiètes pas, je les laisserai partir pour cette fois, j'aurais bien le temps de les tuer plus tard...
Neith : Hein ? Byaaa-samaaaaa ? Il veut dire quoi le méchant monsieur ?
Sephiroth : Ah ah ah... Tes amis seront bientôt sains et saufs... Bien nous pouvons y aller, Kuchiki Byakuya ?
Byakuya : Si tel est ton souhait... Je ne tiens pas à m'éterniser ici...
Sephiroth : Parfait... Moi non plus...
Byakuya : Dans ce cas...

Le shinigami lâcha son sabre, qui disparut dans le sol lentement, alors que le monde s'obscurcit... une fleur de cerisier tomba dans la main de Sephiroth, qui sourit...

Byakuya : Bankai...

Chapitre 26

Dans le monde des vivants, les rires étaient nombreux...

Ayame : Oh oh oh !!! Quelle grandeur dans l'attaque, Ryo-chan !!!
Shigure : Ah ah ah !!! Une autre ! Une autre !!! Ah ah ah !!!
Hollow : Ih ih ih !!!!! (et oui ça peut rire un hollow...)
Ryoga : Ano ne...
Don Kan'onji : Don't be discooouuuuraaaged my young disciple !!!!
Ryoga : Si il m'appelle encore une fois comme ça, je fais grêve pour tout le reste de cette fic...
Ayame : Va jeune disciple !!!
Shigure : Combats le mal, jeune disciple !!!

Le hollow, après avoir bien ri, se décida à attaquer, quand soudain, il s'arrêta, semblant trembler de peur...

Hatori : Qu'est-ce que c'est encore que ça ?
Rukia : Impossible, c'est... un ménos...
Ichigo : Un ménos ? C'est quoi ça ? Une nouvelle sorte de hollow à battre ?
Rukia : Tu... Tu ne pourras pas le battre... Mais les ménos n'apparaissent pas comme ça normalement, surtout un aussi grand... il doit se passer quelque chose à Soul society...
Ichigo : A Soul society ? C'est quoi le rapport ?
Rukia : Ce qui se passe là-bas et ici est en lien, peut-être qu'une faille a été ouverte là-bas, qui se répercute ici...
Ichigo : Et on l bat comment alors ?
Rukia : On ne peut pas le battre, ce serait du suicide pur et simple de se battre contre lui...
Ryoga : Je m'en charge.
Rukia : Quoi ?!!!! Qu'est-ce que tu racontes, baka !!!! C'est de la folie !!!
Ryoga (souriant) : Désolé de ne pas être sain d'esprit !
Ichigo : Dans ce cas on est deux à être ainsi ! Rukia, fais-moi devenir shinigami !
Rukia : Il n'en est pas question, tu vas mourir sinon !
Ichigo : Dans ce cas, va falloir que j'aille chercher Kon ! (ndla : peluche dans laquelle ils ont injectés une âme artificielle, grâce à laquelle Ichigo peut devenir shinigami, tandis que l'âme de Kon se trouve dans le corps d'Ichigo, euh... c'est assez compliqué j'espère que vous avez en gros compris...)
Inoue : Oooh quelle mignonne peluche !!!

Une petite peluche de lion était en effet par terre, juste aux pieds d'Inoue (comme par hasard). Ichigo la prit par l'oreille.

Ichigo : Pervers ! Tu voulais encore te faire emmener par Inoue toi ?
Kon : Lâche-moi !! Je suis si près de ma princesse !!!!
Ichigo : Arrête de te débattre, ou j pourrais t'embrasser en devenant shinigami !
Kon : Sale pervers embrasseur de peluche va !! (ndla (bis) Ichigo doit presque l'embrasser pour faire passer son âme dans son corps par la bouche...)
Ichigo : Oh les autres là ! (en désignant Ayame et Shigure) Vous pouvez emmener Inoue loin d'ici ?
Ayame : Bien sûr !!! Nous serons l'escorte impériale de notre jeune princesse !!!
Shigure (pleurant de joie) : Ca fait si longtemps que j'attends ce moment !!!!
Ichigo : Euh, finalement... Inoue, fais attention à toi d'accord ? (seulement à Rukia) Rukia, tu lui effaceras la mémoire après d'accord ?
Rukia : Pas de problème.

En un instant, Ichigo prit Kon, et devint shinigami, une épée géante à la main, il clama en souriant.

Ichigo : Prépare-toi à crever, le hollow géant !!
Inoue (ne comprenant pas vraiment ce qui arrive) : Kurosaki-kun ? (ndla : nom de famille d'Ichigo)
Ayame : Allons allons ne restez pas près de ces brutes jeune demoiselle !!!
Shigure : Oui venez donc boire un verre avec nous plutôt !!!
Ichigo : Hein ?! Bon sang il va falloir tuer ce truc-là rapidement, j'ai l'impression que ces deux-là sont bien plus dangereux que lui !!!
Ryoga : Oui dépêchons-nous, il n'est pas question que Inoue-san boive tranquillement un verre sans que je sois là !!!
Ichigo : Bon sang mais c'est quoi ces types ?!!


A Soul society, quelqu'un ouvrait péniblement les yeux, aveuglée par la lumière qu'elle ne croyait plus revoir.

Tohru : Où, où suis-je ? Yuki-kun ? Est-ce qu'il va bien ?
? : Ne vous inquiétez pas pour votre ami, il va bien.
Tohru : Ah... je... euh... bonjour... je m'appelle Tohru Honda et...
? : Je suis le capitaine Unohana de la 4ème division, enchantée.
Tohru : Ah... euh... moi aussi !!!! Mais, je voudrais...
Unohana : Votre ami est encore dans Minazuki.
Tohru : Mina... zuki ?
Unohana : Mon bankai, venez, il est à l'extérieur.

Tohru se leva sans mal, surprise de pouvoir marcher, alors qu'elle avait cru mourir quelques instants plus tôt. Dehors, une sorte de gigantesque raie blanche était au centre d'une grande cour.

Tohru : Mon dieu, Yuki-kun a été mangé par cette chose ?!!
Unohana : Ah ah ah, ceci est mon bankai, ceux qui sont à l'intérieur guérissent de leurs blessures. Vous y étiez il n'y a pas si longtemps vous savez.
Tohru : Mais pourquoi Yuki-kun y est encore ?
Unohana : Votre blessure n'était pas si grave qu'il n'y paraissait, il est normal que vous vous soyez évanouïe sur le coup, mais vous ne seriez sans doute pas morte. Celui qui vous a attaqué semble avoir attaqué à l'endroit le moins dangereux pour votre survie.
Tohru : Alors... Seishin-san... et Yuki-kun, il va s'en remettre ?!
Unohana : Oui, il était plus grièvement blessé que vous, sa mort était proche, mais il est maintenant hors de danger.
Tohru : Merci... merci Unohana-san !! Vous nous avez sauvé alors que vous ne nous connaissiez même pas, merci !!
Unohana : Ce n'est rien, et seule je n'aurais rien pu faire. C'est le capitaine Kuchiki qui m'a demandé de vous soigner. il m'a devancé là où vous étiez pour faire diversion tandis que je vous amenais en lieu sûr.
Tohru : En lieu sûr ? Mais alors il y a encore des combats ?
Unohana : Oui. Le capitaine Kuchiki combat en ce moment même contre un homme habillé d'un long manteau noir et portant une épée gigantesque.
Tohru : Je... Je dois y aller !
Unohana : Vous n'êtes pas encore rétablie, vous ne devriez pas...
Tohru : Je vous en prie, occupez-vous de Yuki-kun !!


La jeune fille partit en courant, craignant que d'autres personnes encore soient blessés, tout ça par sa faute... C'était elle qui avait voulu faire ce voyage, et tout semblait devenir si horrible...

Tohru (murmurant tandis qu'une larme coula) : Seishin-san... Pourquoi ? Pourquoi ?!!


Loin de là, Seishin, Vincent et Chris courait toujours, à la recherche de Cloud.

Vincent : Tu ne sens toujours pas son énergie ?
Chirs (, soigné en partie physiquement, mais les yeux vides d'expression) : Non...
Seishin : Après une telle trahison de celui pour qui il a toujours vécu, je ne pense pas qu'il nous soit très utile.
Vincent : Que veux-tu faire de lui alors ?

Seishin s'arrêta, et se retourna vers Vincent en souriant.

Seishin : Quelle question ! L'achever bien sûr ! Tu seras capable de retrouver Cloud non ? Dans son état, il ne le reconnaitraît même pas si il était en face de lui...
Vincent : Ce n'est pas une raison pour le tuer...
Seishin : Il a perdu sa raison de vivre, le tuer sera une délivrance pour lui. Laisse-moi faire couler son sang !
? (derrière eux) : Ah non, ce ne serait pas bien ça ! C'est très salissant le sang vous savez !
Seishin (se retournant) : Vous tous ?!! Et toi, qui es-tu ?
? : Moi ? Un simple guide touristique en quelque sorte, du moins pour l'instant ! Ichimaru Gin...
Kagura : Seishin-san, Vincent-san, vous êtes seuls ?! Et qu'est-il arrivé à Chris-san ?
Seishin : Ne vous inquiétez pas, bientôt vous allez rejoindre Tohru-san... yuki-san aussi... Parce que...
Vincent : Fuyez !!
Seishin : Parce que c'est ici que votre voyage s'arrête !

Il leva alors les bras au ciel, en riant, et créa des lames de glace qui volaient autour de lui. En un éclair, ces lames fusèrent vers Kagura, Hatsuharu et Rin, incapables de réagir...




Yachiru : Ken-chan, t'es vraiment pas doué pour t'orienter...
Kenpachi : La ferme !! On va bien réussir à les trouver !!!
Tohru : Excusez-moi monsieur, je me suis un peu perdue, vous sauriez où les gens se battent ?
Kenpachi (souriant) : Toi t'es de la bande de ces types incroyablement forts non ? J'ai une bonne idée d'un coup...




Byakuya : Bankai...
Sephiroth : Quelles jolies fleurs, malheureusement, je ne suis pas assez romantique pour apprécier leur beauté à leur juste valeur... Il ne me reste plus qu'une chose à faire alors... Ultima...

Dans cet espace sombre où volaient les fleurs de cerisier, une lueur verdoyante naquit, annihilant tout, ne laissant que le noir insaisissable et infini de la mort...

Chapitre 27
Seishin : Ne vous inquiétez pas, bientôt vous allez rejoindre Tohru-san... yuki-san aussi... Parce que...
Vincent : Fuyez !!
Seishin : Parce que c'est ici que votre voyage s'arrête !

Il leva alors les bras au ciel, en riant, et créa des lames de glace qui volaient autour de lui. En un éclair, ces lames fusèrent vers Kagura, Hatsuharu et Rin, incapables de réagir...

Tous fermèrent les yeux, dernier réflexe devant une mort certaine. Quelques secondes plus tard, ils rouvrirent les yuex, surpris d'être encore en vie...

Kagura : Que... Qu'est-ce qui s'est passé ?
Seishin : C'est...
Ichimaru : Et bien, et bien... voilà des manières bien violentes...
Seishin : Tu as arrêté toutes mes lames simplement avec ton sabre ? Tu es fort...
Ichimaru : Yaaah, si tu le dis...
Seishin : Ce sourire... Tu n'es pas quelqu'un de normal, quel est ton souhait ?
Ichimaru (souriant encore plus, un sourire extrêmement sadique) : Moi ? Te tuer bien sûr...
Seishin : Comment ?

En un éclair, Ichimaru se retrouva face à lui, à quelques centimètres seulement, et il lui murmura à l'oreille.

Ichimaru : Je plaisante, voyons... Je plaisante... Oooh mais que vois-je ?
Seishin (se retournant) : Que... Impossible...

une ombre gigantesque, et légèrement... difforme... se rapprochait d'eux à toute vitesse. Cet étrange ombre n'était autre que Kenpachi qui courait avec Tohru sur ses épaules, et Yachiru sur les épaules de Tohru...

Yachiru : On est arrivés Ken-chan, terminus, tout le monde descend !


Flashback :
Tohru : Excusez-moi monsieur, je me suis un peu perdue, vous sauriez où les gens se battent ?
Kenpachi (souriant) : Toi t'es de la bande de ces types incroyablement forts non ? J'ai une bonne idée d'un coup...
Tohru (un peu effrayée) : Une... Une bonne idée ?
Kenpachi : Ouais grimpe sur mon dos, tu pourras peut-être voir où sont tes amis, j'ai une folle envie de les rencontrer !!
Tohru (toute contente) : Merci, monsieur, je suis sûr que tout le monde sera très content de vous rencontrer !
Kenpachi : Dis pas de conneries, on y va !!

Et c'est ainsi qu'ils errèrent quelques temps, mais que finalement ils retrouvèrent enfin leur chemin !

Tohru : Seishin-san, pourquoi... pourquoi nous avez-vous attaqué ?
Seishin : Tais-toi donc, et meurs !!

Il recréa à nouveau ses lames de glace, et les envoya sur Tohru, qui restait immobile, les larmes aux yeux. Du sang tomba à terre...

Seishin : Que...
Kenpachi : Ah ah ah, tu me plais toi !!!

Le géant s'était dressé devant Tohru et avait reçu en pleine poitrine les lames de glace, et sur son visage souriant gicla son propre sang.

Kenpachi : Faciles à arrêter, mais tout de même assez puissantes... pas mal !
Seishin : Facile à arrêter ? Ne mens pas, tu les as reçu en pleine poitrine, tu ne vas pas me dire que c'était voulu ?
Kenpachi : Bien sûr que si ! C'est le moyen le plus simple de voir si je peux prendre du plaisir dans un combat !!
Seishin : Ah ah ah, tu es complètement fou...
Kenpachi : Peu importe la folie pendant un combat !! Prépare-toi !
Seishin : Tu seras donc le premier à mourir... Si tu insistes...






Byakuya : Bankai...
Sephiroth : Quelles jolies fleurs, malheureusement, je ne suis pas assez romantique pour apprécier leur beauté à leur juste valeur... Il ne me reste plus qu'une chose à faire alors... Ultima...

Dans cet espace sombre où volaient les fleurs de cerisier, une lueur verdoyante naquit, annihilant tout, ne laissant que le noir insaisissable et infini de la mort...

Sephiroth : Face à cette attaque qui détruit le monde même dans lequel nous sommes, ton attaque ne peut rien, Kuchiki Byakuya... Adieu...
Neith : Bya-samaaaa !!!!

Une violente explosion aux couleurs noires de l'enfer naquit devant le capitaine de la 6ème division, qui ne put rien faire d'autre qu'attendre la souffrance...
Pourtant, Byakuya, à la limite de ses forces, ne vacilla pas, et supporta l'explosion, sans même bouger...

Sephiroth : Et bien Kuchiki Byakuya ? Encore en vie ?
Byakuya : Tu ne pourras jamais me vaincre...

Sephiroth se rapprocha lentement et enfonça son épée dans l'épaule du capitaine.

Sephiroth : Tu ne peux même plus bouger, abandonne, et je t'offrirai une mort sans douleur...
Byakuya : Jamais...
Neith : Bya-sama... Bya-samaaa !! Faites à nouveau votre bankai !
Byakuya (surpris) : Mon...
Sephiroth : Idiote, je peux faire Ultima comme je le souhaite, et détruire son bankai...
Byakuya : Pas de cette distance... Merci, Neith-chan...
Sephiroth (souriant) : Neith-chan, tu es bien familier avec elle ! Quoi qu'il en soit, je peux m'enfuir bien avant que tu ne déclenches ton bankai...

Byakuya prit dans sa main Masamune, le sabre de Sephiroth, et se l'enfonça dans l'épaule.

Sephiroth : Comment ?
Byakuya : Tu ne laisseras pas ton sabre, n'est-ce pas ? Ban...
Sephiroth : Peu m'importe, Ultima ne me tuera pas, c'est quitte ou double Kuchiki Byakuya...
Byakuya : Kai...
Sephiroth : Ultima...

Chapitre 28

Byakuya : Tu ne laisseras pas ton sabre, n'est-ce pas ? Ban...
Sephiroth : Peu m'importe, Ultima ne me tuera pas, c'est quitte ou double Kuchiki Byakuya...
Byakuya : Kai...
Sephiroth : Ultima...

Une pétale de cerisier naquit alors que le monde s’obscurcissait, le sol se fissura alors que coula le sang des deux hommes, qui malgré le choc ne vacillèrent pas…

Sephiroth : Quelle résistance Kuchiki Byakuya !
Byakuya : …
Sephiroth : Tu n’es pas mort, mais tu n’es plus capable de faire quoi que ce soit… Tu fus l’un des combattants les plus valeureux que j’ai pu affronter, et je me souviendrai de toi à jamais, c’est une promesse. Maintenant, il est l’heure d’en finir…
Byakuya : Peu m’importe finalement que je meurs… Dans ton état, tu ne pourras pas survivre longtemps face à cet homme que tu voulais combattre…
Sephiroth : Cloud ? En effet… Dans mon état, je ne pourrai pas le vaincre, mais il suffit que j’empêche Seishin de le ramener tout de suite, et je pourrai tranquillement me reposer, tandis que toi tu auras trouvé le repos éternel.

L’ange des ténèbres retira lentement son épée de l’épaule du shinigami. Il la regarda un instant, et lécha sa lame couverte de sang en souriant. Il la leva, tranchant la lumière su soleil, et en riant fit une dernière attaque.

Sephiroth : Adieu, Kuchiki Byakuya !

Des gouttes de sang tombèrent sur le visage du shinigami… Ce n’était pourtant pas le sien…

Byakuya : Nei… Neith-chan ?

La jeune fille s’était interposée au dernier instant, recevant en pleine poitrine le sabre de celui qui voulait tuer celui qu’elle voulait tant protéger…

Sephiroth : Pauvre idiote… Ton sacrifice ne lui accordera que quelques secondes de plus à vivre. De plus, il s’était résigné à la mort…
Neith : Peu m’importe… Même si il avait vraiment voulu mourir, j’aurais tout fait pour l’en empêcher, même si c’était égoïste, je veux qu’il vive… Même si il ne le souhaite pas… Même si je dois mourir pour cela… Alors… Bya-sama… Je veux que vous viviez… C’est ma dernière volonté…
Byakuya : Neith-chan… Je te le promets…
Sephiroth : Je vais pourtant le tuer… Regarde celui que tu souhaitais sauver mourir de ma main…

L’homme en noir voulut reprendre son sabre, mais n’y parvint pas… La jeune fille le retint en lui, et regarda Sephiroth dans les yeux, d’un regard perçant et pourtant aussi profond que l’océan…

Neith : Je ne le permettrai pas…

Une aura blanche émana alors d’elle, lentement, comme des vagues sortant de son âme, des vagues qui enveloppèrent celui qui allait la tuer.

Sephiroth : Qu’est-ce que…
Neith : C’est le dernier souhait que je fais, du plus profond de mon cœur… Et c’est celui qui va te tuer…

Les vagues blanches recouvrirent alors entièrement Sephiroth, l’empêchant de faire le moindre geste…

Neith : Bya-sama…
Byakuya : Ne parle pas… Je sais ce que j’ai à faire pour respecter ma promesse…
Neith : Alors… je peux partir en paix…
Byakuya : Neith-chan…


Le capitaine de la sixième dicision revit leur rencontre, il y a si peu de temps pourtant…
Byakuya : Qui es-tu ?
Neith (des étoiles dans les yeux, bavant un peu) : Une admiratrice…
Byakuya : Comment peux-tu dire ça alors que tu viens de me rencontrer ?
Neith : Je ne sais pas grand chose, mais je peux au moins être sûre d’une chose, c’est que je veux rester avec vous !

Byakuya ne comprenait pas ce qu’elle disait, mais elle le disait avec tant de chaleur et de naturel qu’il en fut légèrement troublé, et qu’il sourit un court instant…

Neith : Aaaah ! C’est incroyable ! Vous êtes encore plus beau quand vous souriez ! Vous ne voulez pas le refaire ?
Byakuya : Je ne souris pas pour rien… Au fait, j’ignore toujours votre nom…
Neith (souriante) : Moi c’est Neith, vraiment enchantée !
Byakuya : Neith-san…
Neith (faisant semblant d’être fâchée) : Ah non !! Je vous ai dit que j’allais rester avec vous, alors pas besoin d’être aussi poli, appelez-moi Neith-chan d’accord ?
Byakuya : Je n’ai jamais appelé quelqu’un ainsi, je ne sais pas si…
Neith : Alors il faut bien commencer un jour ! S’il vooouuus plaaaaîît !!
Byakuya (cachant son trouble sous un air sérieux) : Si ça peut te faire plaisir…


Byakuya : Neith-chan…

Il laissa s’échapper une larme, qui devint une pétale de cerisier voletant jusqu’à venir caresser les lèvres de la jeune fille qui se sentait mourir, mais qui sourit…

Byakuya (murmurant) : Bankai…

Entourée de pétales aux couleurs claires, Neith se sentit étrangement bien, alors que Sephiroth repartait dans les ténèbres…
Byakuya prit la jeune fille dans ses bras, elle le regarda heureuse…

Neith : Bya-sama ?
Byakuya : Qu’y a-t-il Neith-chan ?
Neith : Puisque je vais mourir j’ai le droit de demander une dernière faveur ?
Byakuya : Je pense que oui…
Neith : J’aimerais… revoir votre sourire…

Byakuya frissonna un instant, et exécuta son dernier souhait, tâchant de faire le plus beau sourire dont il était capable, en réussissant à cacher ses larmes…

Neith : Merci… Bya-sama… J’aurais tant aimé rester avec vous…
Byakuya : Tu resteras toujours avec moi, quelque part dans mon cœur…
Neith (souriant) : Alors… à bientôt… Bya-sama…
Byakuya : Oui… à bientôt, Neith-chan…

Il souriait toujours, mais quand il sentit la main de Neith s'arrêter de bouger, il cessa d’empêcher ses larmes de couler, et la serra plus fort contre lui…


Nous ne devons jamais verser de larmes.
Les larmes ne sont rien d’autre que la défaite du corps contre le cœur.
Elles constituent la preuve que garder un cœur ne sert à rien d’autre qu’à s’affaiblir.
Pourtant, Neith-chan… aujourd’hui… Je n’ai plus envie d’être fort…


Chapitre 29

Ichigo : T’es prêt à y aller le rouquin ?!
Ryoga : Bien sûr rouquin ! Et tu peux m’appeler futur grand amour de Inoue-san !
Ichigo : Mais tu te prend pour qui toi ?!
Ryoga : Oooh ? Je vois que nous sommes concurrents pour son cœur…
Ichigo (rouge) : Quoiiii ? Qu’est-ce que tu racontes encore comme conner…
Don Kan’onji : Attention mes young disciple !!! Le bad spirit attaque !!!
Ichigo : Bon sang !! On parlera de ça plus tard !
Ryoga : Ah la la ! Ce hollow est d’une impolitesse…

Le ménos leva lentement le pied avant de le faire retomber lourdement sur les deux amoureux (Ichigo vient de me lancer un regard méchant…) qui l’évitèrent sans trop de mal.

Ichigo : Il a pas l’air bien fort ce hollow, hein le rouquin ?
Ryoga (complètement essoufflé) : Ou… ouais…
Ichigo : Hé, comment tu peux être essoufflé comme ça après avoir juste fait une esquive ?
Ryoga (souriant) : J suis pas un grand sportif…
Ichigo : Et tu crois pouvoir le battre ? Baka, va te protéger pendant que je m’occupe de lui !!
Ryoga : Et récolter tous les honneurs, et surtout l’amour d’Inoue ?
Ichigo : J’hésite… Lequel je tue en premier ?
Rukia : Ichigo, ne baisse pas ta garde ! Le ménos va attaquer !!
Ichigo : Et ben on l’évitera ! Il est faiblard ton hollow !
Rukia : Baka !!! Il va t’attaquer pour de bon cette fois !!

Le ménos concentrait en effet de l’énergie devant sa bouche, qu’il envoya sur les deux garçons. Ichigo réagit rapidement et poussa Ryoga plus loin. Tous deux l’évitèrent ainsi, mais de justesse.

Ryoga (se relevant) : Hé, ça se fait pas de jeter les gens comme ça ! T’es un violent toi !!
Ichigo : Baka, si je t’avais pas poussé tu serais mort !
Ryoga (après avoir réfléchi trente secondes) : … Pas faux, merci quand même alors !
Ichigo : C’est pas l’heure des remerciements ! T’as pas une idée pour exploser ce truc ?!
Ryoga (souriant) : Ben bien sûr ! On l’attaque jusqu’à la mort !
Ichigo : Et t’appelles ça une idée ?
Ryoga : Ca ne te plaît pas ?
Ichigo : Ouais, de toutes façons on a pas vraiment le choix !
Rukia : Bande d’imbéciles !! Vous croyez vraiment le battre comme ça ?!
Ichigo : Ben t’as une meilleure idée toi ?
Rukia : C’est pas une raison pour aller au suicide, abruti, baka…
Ichigo : Hé, c’est pas ma faute si y a que ça à faire madame je sais tout !!
Ryoga : Oooh ?
Ichigo : Qu’est-ce qu’il y a toi ?
Ryoga (souriant) : Je suis content c’est tout !
Ichigo : Content ? Comment tu peux être content dans cette situation ?
Ryoga : Ben j viens de comprendre que tu pouvais pas aimer Inoue, vu que t’es déjà pris.
Ichigo et Rukia : Comment ça ?!!
Ichigo : Qu’est-ca que tu veux dire par là toi ?!!
Rukia : Moi avec ce baka ? Ridicule !
Ryoga (souriant) : C’est fou ce que vous allez bien ensemble… Sincères félicitations !
Ichigo : Quoi ?!
Rukia : Cessez ces sottises ! Vous êtes en plein combat je vous rappelle !!!
Ryoga : Belle excuse, mais vous rougissez toujours comme ça en plein combat tous les deux ?

Soudain, Ryoga resta figé. Il sentit que sa vieille ennemie avocate, Neith, n’était plus… Il serra le poing, alors qu’il sentait les larmes picoter ses yeux… De sa main s’échappa un mince filet de sang, il ne se rendait même pas compte que ses on,gles longs perçaient sa chair, sous la colère et le désespoir. D’un seul coup, le sang cessa de tomber, et se critalisa dans sa main en une petite lame… Il la regarda, surpris…

Ryoga : Alors c’est cela mon pouvoir…
Ichigo : Attention baka ! Il t’attaque !!! Fuis !!

Pendant qu’il était perdu dans ses pensées, le ménos lui avait envoyé un jet d’énergie très puissant qui fonçait sur lui, alors qu’il retrouvait lentement ses pensées. Ichigo et Rukia étaient trop loins de lui pour le sauver…

Ryoga (restant immobile) : Je ne fuirai pas…

Il leva alors le bras et arrêta en dressant un faible bouclier d’énergie la force du ménos. Toutefois, son bras ne résista pas à l’attaque, et un flot de sang en tomba…

Ichigo : Baka ! Tu aurais pu l’éviter sans problême !!
Ryoga (murmurant) : Neith-chan…
Ichigo : Hein ?!
Ryoga : Neith a du mourir en se battant, je n’ai pas le droit de ne rien faire, alors qu’elle vient de perdre la vie, et que je n’ai rien pu faire pour elle…
Rukia : Ce n’était pas une raison pour te laisser blesser ! Que vas-tu fairemaintenant dans cet état ?
Ryoga : C’est justement parce que je suis dans cet état que je vais pouvoir combattre dignement…

Tout le sang qui coulait de son bras se rassembla dans son autre main, et une épée d’environ un mètre en naquit…

Ryoga : Shiken… Neith-chan, regarde ton vieil adversaire qui va se battre pour montrer qu’il était digne d’être ton rival…
Rukia : Attention il va ré-attaquer !!

Le ménos avait déjà rassemblé de l’énergie devant lui, qu’il envoya sur Ryoga. Le jeune homme sourit, et se jeta sur cette énergie qui venait vers lui. En un geste de son épée, il trancha ce que lui avait envoyé le ménos et arriva juqu’à la tête du monstre, qu’il trancha en un instant, comme une vulgaire feuille de papier.

Ryoga (regardant le ciel) : Neith-chan… Jespère que tu ne m’auras pas trouvé trop ridicule… Et à bientôt…

? : C’est une vilaine blessure. Vous devriez venir vous faire soigner chez moi !
Rukia : Urahara ? Qu’est-ce que vous fichez ici ?
Urahara : Moi ? Je me promenais c’est tout. Alors vous êtes d’accord ?
Ryoga (titubant) : Y a de belles infirmières chez vous ?
Urahara : Ben, Tessai a un charme, mais bon…

Ryoga voulut refuser mais il tomba évanoui à terre juste avant de pouvoir donner de réponses. Urahara prit ça pour un oui, et ils partirent tous vers son magasin.

Chapitre 30

Kenpachi souriait, heureux d'avoir enfin face à lui un combattant digne de ce nom. Seishin avait un regard étrangement triste, qu'il tenta de cacher en souriant...

Seishin : Tu seras donc le premier à mourir... Si tu insistes...

Il créa quelques lames de glace qu'il envoya sur le géant, qui les arrêta facilement avec son zanpakuto, en profitant ensuite pour bondir sur son opposant. D'un geste vif, il trancha de son épée, et un peu de sang la recouvrit. Seishin avait esquivé de justesse, un peu touché au torse simplement.

Seishin : Tu n'es pas mauvais...
Kenpachi : Pfff... Me fais pas rire ! C'est toi qu'est mauvais ! Si je l'avais voulu, tu serais déjà par terre !
Seishin : Aurais-tu eu pitié de moi ou serais-tu trop bon pour tuer ?
Kenapchi : Je veux simplement pas finir ce combat d'une manière aussi nulle ! Allez, montre-moi ce que t'as dans le ventre !!
Tohru : Arrêtez !!!

Elle avait crié, en larmes...

Seishin : Si tu ne veux pas mourir, tais-toi !
Tohru : Arrêtez de vous mentir, je vous en prie, Sei... Sei-chan !!

Seishin frissona un instant, et se cacha la tête dans ses mains. Quand il releva les yeux, ils étaient pleins de fureur, et il se mit à rire avec force, avant de hurler comme fou, créant des lames au dessus de lui.

Seishin : Ne m'appelez pas comme ça !!!

Les lames volèrent vers la jeune fille, alors que personne ne semblait rien pouvoir faire pour la sauver. Soudain, une lueur rose dévia la lame, qui frôla la joue de Tohru.

Kagura : Hatori ?!
Hatori : Désolé du retard...
Hatsuharu : Pile à l'heure, au contraire... Et les autres, ils sont où ?
Hatori : Je préfère ne pas en parler... Tohru !
Tohru (ne bougeant pas, pleurant toujours) : Ha...tori-san ?
Hatori : Tu ne peux plus rien faire pour lui, laisse-les se battre, tu ne peux rien y faire...
Tohru : Mais, je...

A ce moment, la nigiri reçut un violent coup sur la nuque, qui la fit s'évanouir, tombant lamentablement par terre.

Hatsuharu : Tu aurais pu l'endormir plus gentiment, Rin. Au moins la rattraper ça aurait pu être bien...
Rin : Pas la peine d'être gentille avec une idiote pareille !
Hatsuharu : Alors l'assomer pour qu'elle ne se mette pas en danger, ce n'est pas de la gentillesse ?
Rin : Tais-toi un peu !!

Kagura prit Tohru sur ses épaules, et elle partit avec Rin et Haru loin du champ de bataille.

Rin : Tu es sûr de ne pas vouloir nous accompagner Hatori ?
Hatori : Partez devant... Je vous rejoins !
Kagura : Mais... Shigure, Ayame... Ils vont bien ?
Hatori : Ils vont tous très bien !! Et je ne vous dirai pas où ils sont !!!

Ils partirent donc, Hatori s'éloigna un peu lui aussi...

Kenpachi : Le combat peut donc reprendre ! Au fait, y a un truc que je capte pas ! Si tu veux les tuer, pourquoi tu les laisses partir comme ça ?
Seishin : Je vais de toutes façons détruire ce monde, ils ne font que repousser l'inévitable. Mais je croyais que tu n'aimais pas discuter avant un combat ?
Kenpachi : Ouais, on est d'accord !
Seishin : Alors, je te dis adieu !

De sa main, ouverte vers le ciel, naquit des stalagmites immenses par centaines, qui tranchaient jusqu'à la faible lumière du soleil, éblouissant tout de reflets arc-en-ciel. En un geste de la main, alors que sur ses lèvres se dessina un sourire empreint d'une étrange tristesse, les lames gigantesques se mirent à tourner autour de lui, alors que certaines jaillirent sur Kenpachi. Il en évita quelques unes, mais deux lui transpercèrent la poitrine.

Seishin : Comprends-tu que je suis invicible ? Tu ne peux nullement t'approcher, tant que mes lames m'entourent, et je peux t'attaquer autant que je le souhaite...
Kenpachi : Ah ah ah !!! Amusant !! T'es amusant toi !! Mais je vais te vaincre maintenant, sinon je risquerai de crever !
Seishin : Amusant ? Ah ah ah... et comment comptes-tu me tuer ?
Kenpachi : Rien de plus simple...

A ces mots, il bondit sur son ennemi, se moquant des lames qui l'entouraient. Simplement de son corps, il brisa les lames après qu'elles aient creusé sa chair, mais il continua de rire.

Seishin : Il détruit les lames... Simplement avec son corps ? C'est...
Kenpachi : La fin !!

Le démon recouvert de sang était près de son adversaire, perdu, et l'attaqua de toutes ses forces !
Seishin s'écroula, la poitrine cisaillée, mais faisant un dernier sourire...
Kenpachi se tint debout quelques instants, avant de tomber à son tour, souriant lui aussi...

Kenpachi : Match nul ?
Seishin : Tu ne mourras pas...
Kenpachi : Toi non plus... J'ai évité les points vitaux...
Seishin : Quoi ? Tu plaisantes ?
Kenpachi : Non... Dommage hein ? Tu vas devoir affronter cette jeune fille maintenant...
Seishin : Tu n'es pas stupide finalement...
Kenpachi : C'est quoi ce finalement ?
Seishin : Pourquoi... Pourquoi tu ne m'as pas tué ?
Kenpachi : Parce que... au dernier moment... tes yeux me suppliaient de te tuer... alors je t'ai épargné...
Seishin : Tu sais que je te déteste ?
Kenpachi : J'espère bien, t'inquiète, je te déteste aussi !!

Yachiru, un peu plus loin, les regarda, et en souriant murmura "Ken-chan s'est fait un nouvel ami..."

Chapitre 31

« Sei-chan…
Sei-chan… »

« Ce vent frais sur mon visage…
Cette voix qui retentit en moi dans le calme infini de ce silence…
Suis-je mort ?
Ce serait si bien…
Ainsi… Je pourrai arrêter de souffrir…
Non… Ce que je souhaite vraiment… C’est arrêter de la faire souffrir… »

Seishin ouvrit doucement les yeux, éclairé par un ciel simplement bleu…

« Je suppose que l’enfer n’est pas ainsi, je vis donc encore… »

Il murmura en laissant couler une larme.

« Quel dommage… »

? : Ne dis pas ça à quelqu’un qui vient de te soigner…

En tournant la tête, Seishin vit Hatori, assis à côté de lui, fumant calmement. Il resta allongé quelques instants, avant de se relever un peu, souffrant toujours. Il esquissa alors un faible sourire, plein de mélancolie.

Seishin : C’est toi qui m’a sauvé ?
Hatori : Je ne t’ai pas sauvé, je t’ai juste soigné un peu, tu ne serais pas mort…
Seishin : Pourquoi tu ne m’as pas achevé ?
Hatori : Baka…
Seishin : C’est vrai, vous avez besoin de moi…
Hatori : C’est vrai. Toutefois je ne soigne pas les gens pour ce qu’ils peuvent m’apporter.
Seishin : En général peut-être, mais moi, je suis votre ennemi, la mort était tout ce que je méritais…
Hatori : Beaucoup de gens méritent sans doute la mort, pourtant il n’est jamais bon de tuer.
Seishin : Vraiment ? Et je peux savoir pourquoi ?
Hatori : Parce que quelle que soit la personne tuée, quelqu’un la pleurera…
Seishin : Moi, personne ne me pleurera…
Hatori : Arrête de te cacher la vérité, tu la connais bien cette personne qui versera des larmes pour toi.
Seishin : Je refuse de la voir pleurer… Alors, pour cela…
Hatori : Tu as voulu la tuer… Pour ne plus voir ses larmes c’est ça ?
Seishin : …
Hatori : Tu as raison, si elle meurt, elle ne versera plus jamais de larmes… Néanmoins, elle s’arrêtera aussi de sourire, c’est aussi ce que tu veux…
Seishin : Les sourires ne sont que des moyens de cacher les larmes…
Hatori : C’est vraiment ce que tu crois ? Pourtant, quand elle était heureuse, tu ne souriais pas simplement, sans penser à ta peine ? Les larmes et les sourires sont peut-être ce qui forme un homme, ce qui l’accompagnera durant toute sa vie…
Seishin : Un homme pleurera toujours, mais il peut s’arrêter de sourire…
Hatori : Ce n’est pas faux, mais il lui restera toujours dans sa mémoire ses moments où il riait, qui lui permettent de continuer à vivre…

Seishin se leva, d’un air décida, et avança calmement, tournant le dos à Hatori.

Seishin : Tout cela est puéril, face à la peine que l’on peut ressentir… J’ai pris ma décision.
Hatori : Tu vas la tuer ?
Seishin : Oui… Essayez de m’en empêcher si vous le souhaitez…
Hatori : Non… Vas-y, si tu crois que c’est vraiment ce qu’elle souhaite…
Seishin : Adieu dans ce cas…

Il partit en courant, malgré ses blessures, dans son seul espoir d’en finir…

Hatori : Tohru… J’ai fait ce que j’ai pu, tout est entre tes mains maintenant…

Il se leva lentement, repartant vers l’endroit où il avait laissé ses très chers amis…

Un peu plus tard, il les retrouva où il les avait laissé…

Ayame : Tori-san !!! Te revoilà enfin !!
Shigure : Tu as de la chance il reste encore un peu de saké !
Ryoga : Aaaah gomen, j viens de l finir !!
Kyoraku : Pas grave ! Ma petite jolie Nanao-chaaaan !! Tu peux nous ramener encore une bouteille ?

Hatori les avait en effet laissé alors qu’ils buvaient tranquillement avec le capitaine Kyoraku, qui les avait gentiment invité…

Nanao : Vous pouvez vous saouler tout seul ! Vous n’avez pas besoin de moi pour ça, non ?
Kyoraku, Ryoga et Shigure (faisant semblant de pleurer) : S’il te plaît Nanao-chan !!
Nanao et Hatori : Arrêtez de pleurer !!
Shigure : Quoi qu’il en soit, en attendant que l’alcool arrive…
Nanao : Je ne vous en rapporterai pas !!
Shigure : Ca c’est passé comment avec les jeunes ?
Hatori : Ca pourrait être pire… Mais Seishin veut…
Ayame : Nanao-san, on vous a déjà dit que vous seriez merveilleuse dans une robe autrement plus distingué que ce laid uniforme ?
Ryoga : Oui, je l’imagine bien avec une longue robe blanche…
Hatori : Vous m’écoutez oui ?!
Ayame et Ryoga (souriant) : Non.
Hatori : Vous êtes vraiment inconscients…
Shigure : Mais non, mais non, mais il faut laisser les jeunes se débrouiller un peu par eux-mêmes non ?
Ryoga : C’est vrai, vous êtes trop protecteur Hatori-san, j suis sûr que vous serez un vrai papa poule avec vos enfants !
Ayame : C’est certain, mais tu crois que Mayuko sera comment comme mère Gure-san ?
Shigure : En tout cas, leurs enfants seront adorables !

Hatori était déjà à quelques mètres quand Shigure le rattrapa.

Shigure : Allons allons, on plaisante Tori-san !
Ryoga : Oui, vous savez très bien que le fait que nous soyons là où non ne les aidera pas…
Shigure : Mais oui, les jeunes sont suffisemment pour ne pas avoir besoin de nous tout le temps !
Hatori : C’est pas une raison pour boire…
Ayame (souriant) : Mais bien sûr que si, c’est pour résister à la pression !
Ryoga : Tout à fait, sans cela nous serions stressés et ne ferions que nous faire du mal !
Hatori : Je me demande lequel des deux est le moins crédible…
Kyoraku : Dites-moi, Hatori-san, comment va Zaraki ?
Hatori : Bien, la capitaine de la quatrième division, si je me rappelle bien, est venue le chercher, et m’a donné de quoi soigner Seishin.
Nanao : Pourquoi ne l’a-t-elle pas soigné elle-même, ça ne lui ressemble pas je trouve.
Hatori : Elle m’a dit qu’elle était débordée, et me voyant essayer de le soigner, elle a vite du comprendre que j’étais médecin.
Kyoraku : Elle a du voir que vous souhaitiez le sauver, par vous-même…
Hatori : Oui, j’espère ne pas avoir fait une erreur…
Ryoga : Quoi qu’il en soit, une chose est certaine…

Tout le monde se retourna vers lui, attendant ce qui pouvait être si important…

Ryoga (souriant) : Le saké se fait attendre ! Nanao-chaaaan, s’il vous plaaaîît !!!!
Nanao : Jamais !!


Laissons donc nos héros dans cette situation difficile…


Haru, Rin et Kagura s’étaient arrêtés dans une impasse sombre, se cachant du mieux qu’ils pouvaient. Tohru était toujours évanouie, et avait de la bave qui coulait au coin de sa bouche.

Rin : Un vrai bébé quand elle dort !
Hatsuharu : Tu n’es pas beaucoup mieux quand tu dors tu sais ?
Rin : Quoooiiii ?!!
Hatsuharu : Je plaisante, je plaisante.
Rin : Arrête de faire ton Shigure, tu m’as fait peur… Avoir un point commun avec celle-là…
Kagura : Moi j trouve ça mignon !
Hatsuharu : Ouais, moi aussi.
Rin : On dirait un chien qui a la rage… Quoi qu’il en soit, qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
Kagura : On la protège mais…
Hatsuharu : Ouais, on va pas la protéger éternellement, et rester dans ce monde moi ça me plaît qu’à moitié.
Rin : Mais ça y a que l’autre taré qui peut nous arranger ça, et ça va être dur de le faire continuer avec nous maintenant…
Kagura : Pourtant, elle…
Hatsuharu : Oui, notre bébé qui bave en est capable.
Rin : Mais on va pas la laisser seule avec lui, c’est de la folie !
Hatsuharu : On a pas vraiment le choix.
Kagura : De toutes façons, vu comme il se battait, nous trois réunis ne sommes pas une menace pour lui, on se ferait juste tuer bêtement… Si au moins Vincent-san était là…
Rin : Faut mieux pas trop compter sur lui, je l’ai même pas vu disparaître en douce et on ne sait même pas pourquoi il a fui comme ça, alors que Seishin nous attaquait…
Hatsuharu : Mystère.
Kagura : Je suis sûr qu’il reviendra, mais là on a pas vraiment le choix, Seishin-san peut nous retrouver à tout moment…
Seishin : Tu ne crois pas si bien dire jeune fille…
Hatsuharu : Okaeri. (bon retour)
Rin : Ca va pas de lui dire ça !
Seishin (souriant) : Je ne suis pas en forme, mais je peux encore vous abattre en un seul coup, alors, que déidez-vous ? Vous fuyez ? Ou bien vous préférez mourir ?
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Ryoga hibiki
posté Jan 14 2006, 04:35 PM
Message #8


Nigiri


Groupe : Membres
Messages : 385
Inscrit : 10-June 05
Lieu : là où mes ailes m'emporteront...
Membre no 2 896



Cinquième partie !


Chapitre 32

Seishin (souriant) : Je ne suis pas en forme, mais je peux encore vous abattre en un seul coup, alors, que déidez-vous ? Vous fuyez ? Ou bien vous préférez mourir ?
Hatsuharu : On a pas vraiment le choix.
Rin : De toutes façons, après l’avoir tué, tu feras en sorte de tout détruire non ?
Kagura : Fuir pour vivre quelques instants de plus, et la laisser mourir ainsi, tu crois vraiment qu’on va partir ?
Seishin : Ridicule, ce n’est rien d’autre qu’un suicide.
Hatsuharu : Je préfère dire sacrifice.
Seishin : Un sacrifice inutile n’est rien d’autre qu’un suicide.
Hatsuharu : Alors je vais me suicider.
Rin : On va se suicider !
Hatsuharu : Pas question.
Kagura : Tu sais très bien qu’on ne partira pas !
Hatsuharu : Je le sais, alors je n’ai pas le choix…

Haru, en un instant, donna un violent coup dans le ventre de Rin, qui la fit s’évanouir.

Rin (tombant) : Sale…
Haru : Pardon.
Kagura : Désolé, mais moi, tu ne m’assomeras pas comme ça !
Haru : Je sais… Merci Seishin.
Kagura : Que…

Alors qu’elle parlait, Seishin s’était placé derrière elle, et l’assoma sans mal.

Seishin : C’est une manie chez vous d’assomer vos amis ?
Hatsuharu : Ah ah ah, possible.
Seishin : C’est à ton tour de faire un somme maintenant !
Hatsuharu : Désolé, je ne vais pas dormir tout de suite.
Seishin : Que comptes-tu faire alors ?
Hatsuharu : Peut-être mourir.
Seishin : Et tout ça pour quoi ?
Hatsuharu : Juste pour lui laisser le temps de se réveiller, il te serait trop facile de la tuer ainsi.
Seishin : Seul contre moi, tu ne tiendras pas trente secondes.
Hatsuharu : Ca reste à voir.
Seishin : Dans ce cas, adieu !

Il créa alors une lame de glace qu’il envoya sur le jeune garçon, qui parvint à l’éviter, ne lui faisant qu’une petite coupure sur la joue.

Seishin : Ooh… tu es meilleur que je ne le croyais.
Hatusharu : Et toi plus blessé que je le pensais.
Seishin : Désolé. Ceci n’était qu’un avertissement, maintenant, voici ma véritable force !

Des dizaines de lame sortirent de sa main, qu’il envoya sur son ennemi. Hatsuharu les évita, mais Seishin en avait profité pour se rapprocher, et ayant gardé dans sa main l’une de ses lames, le transperça au ventre.
Haru s’effondra à terre, dans une flaque ensanglantée.

Seishin : Désolé de vous avoir fait attendre, Tohru-san !

Il se rapprocha d’elle, et prit son visage dans sa main, la regardant une dernière fois. Il ne put empêcher ses larmes de couler…

Seishin : Adieu, ma trop chère Tohru-san…

De sa main rouge naquit une petite lame blanche, qu’il posa contre le cou de la jeune fille. Il resta ainsi quelques secondes…

Seishin (pleurant mais s’efforçant de sourire) : Que ce cœur qui m’empêche de vous tuer est ennuyeux… Mais ne vous inquiétez pas, je vais faire partir vos peines et vos malheurs, ma si chère Tohru-san…

Il appuya plus fortement son couteau sur la gorge de la jeune fille, et le sang coula…
Une goutte de sang tomba sur la lame blanche qui se teinta de pourpre, mais ce sang était celui qui coulait de la poitrine de Seishin.

Seishin : Hatsu… Haru ?

Le jeune homme s’était relevé, et avec la lame qui l’avait blessé, avait transpercé la poitrine de Seishin.

Hatsuharu : Tu crois vraiment pouvoir juger de ce qu’elle souhaite ?! Tu crois savoir ce qui va la rendre heureuse ?!! C’est stupide ! Tu te prends pour qui ? Tu n’es qu’un être humain, comme nous tous !!

Seishin s’écroula, et hurla de rage et de dépit.

Seishin : Je dois… Je dois lui accorder la paix…
Hatsuharu : Tu souhaites simplement la cacher à ton cœur.
Seishin : C’est… C’est faux… Je… Je n’ai pas de cœur ! Je ne veux pas en avoir !!

A ce moment, il sentit des bras chaleureux contre ses joues. La jeune fille face à lui le regardait calmement, en souriant. Elle posa alors sa main contre la poitrine recouverte de sang de celui qui aurait du être son ennemi.

Tohru : Votre cœur… Je le sens qui bat…
Seishin : Tohru-san… Je… Non… Mon cœur… Je suis méprisable, un monstre… C’est tout ce que je suis…

La jeune fille se rapprocha de lui, et le prit dans ses bras, alors que ses ailes de lumière renaissaient dans son dos, les enveloppants tous deux, baignants dans la lumière blanche et pure de ses douces plumes aux reflets de cristal.

Tohru : Je sais que vous êtes quelqu’un de fantastique, vous faites simplement tout pour vous le cacher, Sei-chan !
Seishin : Non… Ne m’appelez pas ainsi… Je… Je… Je voudrais tellement que vous m’appeliez toujours comme ça…
Tohru : Je vous le promets… Sei-chan…
Seishin : Merci… Merci… Je… Je vous aime… Tohru-san… Je vous aime tant…
Tohru (pleurant, mais continuant toujours de sourire calmement, le sourire d’une mère…) : Sei-chan… Je promets de toujours vous aimer, mais j’aime Kyo-kun par dessus tout, et je…
Seishin : Je le sais… Je voulais peut-être vous tuer pour ne pas vous voir vous retrouver, mais je l’ai toujours su… Vous l’aimerz toujours n’est-ce pas ?
Tohru : Kyo-kun est spécial pour moi, mais il y a beaucoup de gens que j’aimerai toujours, vous aussi…
Seishin : Je ne le mérite pas…
Tohru : Chacun mérite d’aimer et d’être aimé en retour…
Seishin : Je… Merci… Merci ! Merci !!

Les ailes disparurent, les plumes montant vers le soleil dans un flot de poussière d’étoile, alors que Seishin et Tohru, enlacés, souriaient en versant des larmes.

Haru les regarda en souriant tendrement.

Hatsuharu : Décidément, son pouvoir est donc bien cela… Celui de réveiller les cœurs et de montrer aux gens la lumière…

Seishin se releva, et en regardant Tohru, ne put s’empêcher de faire un magnifique sourire, malgré toutes les fautes qu’il savait avoir commises.

Seishin : Allons-y ! Allons le sauver, celui que vous aimez plus que tout, Tohru-san…
Tohru (séchant ses larmes) : Sei-chan… Merci !

Chapitre 33
Seishin se releva péniblement, alors que Tohru affolée ne savait pas comment faire pour le soigner.

Tohru : Désolé... Je ne peux rien faire pour vous guérir...
Seishin : Ne vous inquiétez pas, vous m'avez déjà guéri. Mais, que vont penser les autres quand vous me ramènerez près d'eux ? J'ai voulu les tuer...
Hatsuharu : Ne t'inquiètes pas. Si Tohru croit en toi, alors nous aussi.
Seishin : Vous êtes pas normaux vous...
Hatsuharu : Je ne pense pas, non. Bon, on va où alors ?

? : Là où repose l'âme de Cloud.

Tous levèrent la tête vers l'homme qui les regardait, debout sur un mur, laissant danser sa longue cape rouge, comme une flamme crépitant, se mariant dans le cleu du ciel.

Tohru : Vincent-san ?
Seishin : Où donc étiez vous passé ?
Vincent : Quand le géant est arrivé, Chris et moi avons ressenti une force, qui nous attirait vers elle.
Hatsuharu : Et vous êtes parti juste pour ça ?
Vincent : Cet homme semblait fort, les choses semblaient tourner à notre avantage, et de toutes façons, cet appel était irrésistible.
Hatsuharu : Un chant de sirènes ? Ici ?
Vincent : Bien sûr que non... Ce n'était pas un chant, mais plutôt une prière...
Seishin : Vous pensez que c'est Cloud qui vous l'a envoyé ?
Vincent : Non.

A ce moment, il revit Cloud, face à Sephiroth, lors de leur ultime bataille, dans cet espace de néant, dans la terre promise.

Cloud : Le sacre... Le sacre brille... La prière d'Aeris brille...

Le sacre… Ce qui était né de la dernière prière d'Aeris…

Vincent : Le sacre nous a guidé vers Cloud.
Seishin : Le sacre ?
Vincent : Aeris nous montre le chemin. Allons-y sans crainte. Chris nous attend là où le sacre brille.
Tohru : Le sacre… brille ?
Vincnet (murmurant) : Oui. Comme… une étoile…

Ils se mirent en route, Vincent soignant en même temps Seishin et Haru.

Tohru : Excusez-moi, Vincent-san… Mais qui était cette… Aries ?
Vincent : Aeris… Elle était une cetra, un peuple proche des dieux. Elle était la dernière descendante de ce peuple, avec Sephiroth, de par ses gênes, alors qu'Aeris était l'enfant d'une cetra et du professeur Gast…

Devant l'air complètement perdu de Tohru, Vincent s'efforça de changer son discours.

Vincent : Elle était quelqu'un de doux, et de gentil, peut-être que Cloud…
Tohru : Il l'aimait ?
Vincent : Je ne sais pas… Quoi qu'il en soit, il a souffert énormément de sa mort.
Tohru (après un silence) : C'est pour ça qu'il semblait si triste ?
Vincent : Sans doute… Elle s'est sacrifiée pour nous sauver, nous et le monde… Elle savait ce qu'elle faisait, pourtant, Cloud n'a jamais pu se pardonner qu'elle meurt ainsi.
Tohru : Mais… Il n'était pas responsable…
Vincent : Juste avant, il avait eu l'occasion d'arrêter Sephiroth, mais il s'était fait contrôler par lui, avait frappé Aeris, puis s'était évanoui. A son réveil, il avait voulu la retrouver, et à nouveau contrôlé, il avait de nouveau failli la tuer de ses propres mains…
Tohru : Avait failli ? Mais alors il ne l'a pas tué ?
Vincent : Non, mais alors qu'il était tout près d'elle, Sephiroth…
Tohru (pleurant) : Mais… ce n'était pas…
Vincent : De sa faute ? Non, mais dans un tel contexte, il est normal qu'il s'en veuille, surtout si il avait de forts sentiments pour elle.
Seishin : Et ce serait elle qui nous guiderait vers lui ? Il lui faudrait une force impressionnante…
Vincent : Oui. J'en suis certain.
Tohru : Mais alors, Cloud-san et Aeris-san vont pouvoir revenir ?

Les yeux de Seishin exprimèrent alors une profonde tristesse. Il se tût un moment, cherchant comment le dire à Tohru, il savait que cela la ferait souffrir. En voyant son embarras, Vincent décida de tenter de l'expliquer par lui-même.

Vincent : Les âmes arrivées dans un nouveau monde s'y enracinent peu à peu, elles sont dans l'air, l'eau, la terre… Partout en somme… Au départ, leur âme encore complète forme une unité complète, vivant dans un monde inhospitalier auquel elle s'habitue en devenant ce monde. Les âmes ici depuis un long moment ont donc perdu leur unité et leur entièreté.
Tohru (une larme à l'œil) : Et… Elles ne peuvent revivre, c'est bien cela ?
Seishin : Cette Aeris semble quelqu'un d'exceptionnel, rien ne dit qu'elle réagira ainsi, mais…
Tohru : Oui… J'ai compris…

Depuis toujours, Seishin se rappelait de cette mère qu'il avait recréé pour la tuer, et qui finalement avait tué celui qu'elle aimait. Il savait qu'elle était morte depuis longtemps, mais il n'avait jamais osé dire à celle qu'il admirait tant qu'il ne pouvait rien faire, que Kyoko ne reviendrait jamais. Vincent repensait alors au moment où Seishin lui avait expliqué que Lucrecia ne reviendrait pas, pensant alors qu'après tout, il était normal que le poids de ses pêchés ne puissent disparaître aussi facilement.

Tohru : Quoi qu'il en soit, nous allons ramener Cloud-san à la vie, et c'est le plus important non ? Tifa-san sera heureuse !
Vincent : Je l'espère…
Tohru : Il n'y a pas de raison d'avoir peur, Cloud-san va revenir non ?
Vincent : Il devra aussi le vouloir… Et c'est ce qui me fait peur…
Seishin : Vivre est sans doute pire que mourir…
Vincent : Près d'elle, il le pense peut-être.

Chapitre 34

Ils arrivèrent tous les quatre là où brillait le sacre. Dans le ciel banalement bleu brillait une étoile blanche, étincelante, attirante. La pureté d'une prière naviguait dans l'infini du ciel… Chris se reposait ici, les yeux fixés sur la lumière, complètement absorbé par elle.

Seishin : Vous ressentez l'esprit de Cloud ?
Vincent : Moi non, et depuis que cette lumière a commencé à nous guider, Chris n'a pas prononcé un mot.
Seishin : La trahison de celui en qui il croyait lui a donc causé un tel trauma ?
Vincent : Sans doute. C'est à toi de jouer maintenant.
Seishin : Non, mon rôle est juste de relier les deux mondes, que l'âme redevienne matériel en passant dans ce monde-ci.
Hatsuharu : C'est déjà bien.
Seishin : Mais pour moi, le faire sur un point précis comme celui montré par cette lumière n'est pas difficile. Toutefois, c'est Cloud qui décidera si il souhaite vraiment revenir. Si il préfère rester dans ce monde de mort, je ne pourrai rien y faire.
Vincent : C'est à lui seul de prendre sa décision. Nous ne faisons que lui tendre la main pour l'aider à se relever, nous ne la lui prenons pas pour l'emmener là où il ne souhaite pas revenir.
Seishin : Oui. Reculez-vous, je vais commencer…

Tohru, Hatsuharu et Vincent s'éloignèrent de quelques mètres. Seishin leva la main vers le ciel en fermant les yeux. Du sacre se propagea un rayon de lumière blanche, qui vint entourer le bras de Seishin. Le lien était créé.

Cloud : Cette sensation… Qu'est-ce que…
Aeris : C'est… la vie.
Cloud : Mais… Je ne veux pas quitter ce monde empli de lumière. Je veux rester ici avec toi…
Aeris : Ce monde est agréable c'est vrai. Une lumière blanche à l'infini, la souffrance qui n'existe plus… Mais l'ancien ne te plaisait pas encore plus ?
Cloud : Non… Dans l'autre, tu ne vis pas… Dans l'autre, je ne peux être avec toi…
Aeris : Mais ici il te manque aussi des gens chers à ton cœur. Tu ne veux pas la revoir ?
Cloud : Je… Je veux rester avec toi…
Aeris : Tifa va pleurer…
Cloud (frémissant un instant, avant de dire en versant une larme) : Je ne veux pas qu'elle pleure…
Aeris : Si tu reviens, tu pourras sécher ses larmes…
Cloud : Mais si je reviens, je te perds ! Je ne veux pas te perdre à nouveau !
Aeris : Tu ne me perdras pas, parce que…

La jeune fille se rapprocha de lui, et posa la main sur son cœur.

Aeris (souriante) : Je continuerai à vivre en toi, pour toujours…
Cloud : Mais, je veux être près de toi, je…

Elle posa alors son doigt sur les lèvres du jeune homme en souriant.

Aeris : Ne dis pas de bêtises, Cloud ! Ce n'est pas moi que tu aimes, je ne suis pas la petite fille à qui tu as fait cette promesse. Alors, tu dois tenir cette promesse, et continuer à la protéger, elle a besoin de toi !
Cloud : Mais, je ne sais pas…
Aeris : Ce n'est pas moi que tu aimes, Cloud, tu as confondu tous les regrets que tu avais avec des sentiments aussi forts que l'amour…
Cloud : Mais je t'aimais…
Aeris : Oui, tu m'aimais beaucoup, et ça me faisait très plaisir ! Mais ce n'est pas moi la jeune fille pour laquelle depuis que tu es tout petit tu essaies de devenir fort ! Toutes ces années, tu as tout fait pour pouvoir la protéger, et aussi pour qu'elle te regarde, rien qu'un peu…
Cloud : Tifa…
Aeris : Alors, tu dois continuer à tenir ta promesse…

Elle le prit un instant dans ses bras, comme le ferait une mère, avant de le relâcher doucement, et de le regarder une dernière fois dans les yeux, en lui faisant un grand sourire.

Aeris : Va, Cloud, et sois heureux !

Le jeune homme acquiesça, et partit vers cette lumière qui l'appelait. Il se retourna un dernier instant, et regarda Aeris qui lui souriait. Il ne put retenir une dernière larme en lui disant merci.
Il partit alors, et la jeune fille, à nouveau seule, laissa enfin couler les larmes qu'elles retenaient depuis si longtemps. En posant la main sur sa poitrine, elle murmura doucement "non, je ne dois pas être triste, car je resterai éternellement vivante dans ton cœur, Cloud-chan…"


Seishin sentit une présence, et attrapa une main tendue qui s'échappa de la lumière. Il le ramena vers lui, et le jeune homme apparut, brisant la lumière comme si elle était un immense miroir dans le ciel sans ombre. Il regarda autour de lui, et en voyant Vincent et Tohru, leur sourit.

Cloud : Tada ima ! (je suis revenu)
Tohru (laissant couler une larme de joie) : Okaeri ! (bon retour !)

En regardant vers le ciel, Cloud dit une dernière fois, face à la lumière du sacre qui disparaissait, "au revoir"...


Tous les autres, attirés par la lumière, les retrouvèrent vite, et tout le groupe fut à nouveau réuni. Comme prévu, ils acceptèrent sans aucun problème le retour de Seishin parmi eux, malgré sa trahison. Les shinigamis, heureux de savoir que ces âmes errantes étaient pacifiques, et repartaient bientôt, acceptèrent de les soigner. Pendant ce temps, la fête battit son plein à Soul society. Tous furent heureux de ces quelques jours passés à se reposer (et surtout à faire la fête...)
Neith fut enterrée dans le cimetière normalement réservé aux nobles de la famille Kuchiki. Le dernier jour, Ryoga et le trio d'adultes, trop occupés par la fête les autres jours, vinrent verser un peu de saké sur sa tombe. Shigure fut un peu jaloux de voir l'intérêt que portait toutes les jeunes filles à Byakuya (même Ayame semblait captivé par le capitaine), et d'un air dédaigneux dit que lui aussi pouvait être classe comme ça si il le voulait, et même faire une voix aussi belle que celle du grand et beau capitaine. Hatori le fit partir du cimetière en le tirant par l'oreille...

Ils partirent assez vite, car tous voyaient facilement l'impatience de Tohru, surtout après que Seishin lui ai dit que le chat semblait n'être pas loin et que le prochain monde dans lequel ils iraient serait le bon.

Ils partirent donc heureux, sauf Ryoga qui pleurait de devoir laisser sa Inoue dans ce monde, et Ayame qui pleurait aussi, mais lui pour ne pas avoir réussi à convaincre Byakuya d'essayer une de ses robes faite spécialement pour lui.


Le voyage fut court, et ils arrivèrent dans une grande ville, pleine d'immeubles gigantesques, face auxquels tous se sentaient un peu perdus.

Yuki : Bon, que faisons-nous maintenant ?
Seishin : En voyageant près des mondes, sentir le flux des âmes provenant d'un monde est aisé, mais en découvrir une seule dans un monde aussi grand, je peux mettre des jours...
Hatsuharu : Il faudrait quelqu'un qui puisse voir les morts.
Hatori : Facile à dire, mais rien ne dit que des gens aient ce don dans ce monde, et en trouver peut être encore plus difficile que de retrouver Kyo.
Un homme à côté d'eux, souriant : Excusez-moi, je crois que je peux vous aider !
Hatsuharu : Tu vois que c'était facile.
L'homme : Je vous ai entendu parler un peu, pardon de cette impolitesse, mais je connais très bien quelqu'un qui peut communiquer avec les morts.
Yuki : Vraiment ? C'est un pouvoir assez commun dans ce monde ?
L'homme : Non, et vous n'en auriez sans doute jamais trouvé si je ne vous avais pas entendu parler de ça. Vous voulez que je vous emmène le voir ?
Tohru (les larmes aux yeux, tellement elle était contente): Merci, merci beaucoup monsieur...
L'homme : Seishiro... Sakurazuka Seishiro...

Chapitre 35

Dans la grande ville surpeuplée, nos héros marchaient vers la victoire !

Tohru : Euh… J comprends pas, cette rue devait pas s’appeler comme ça…

Dans la grande ville supeuplée, nos héros étaient complètement perdus…

Rin : Raaah, j t’avais dit de nous passer la carte !
Tohru : Mais, Seishiro-san…


Flashback :

Tohru : S’il vous plaît, Seishiro-san, emmenez-nous chez cet homme !
Seishiro (souriant) : Désolé, mais je crois que Subaru-kun ne serait pas très content de me voir chez lui.
Hatsuharu : Subaru-kun ?
Seishiro : Le médium dont je vous parlais, ne vous inquiétez pas, il est très gentil.
Hatori : Dans ce cas, vous voulez bien nous expliquer où il habite ?
Tohru (les larmes aux yeux) : Oui, s’il vous plaît Seishiro-san !
Seishiro (se rapprochant du visage de Tohru en souriant calmement) : Vous semblez beaucoup aimé cet homme que vous recherchez, je me trompe ?
Tohru (rouge) : Je… Oui…
Seishiro : Dans ce cas, je vais vous dessiner une petite carte, rien que pour vous.
Rin : Si c’est elle qui guide, on l’a pas trouvé…
Seishiro (tendant à Tohru la carte rapidement dessinée) : Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas loin, et la route est vraiment facile, vous ne pouvez pas vous perdre.
Tohru : Merci, monsieur, vraiment merci !! Vous êtes vraiment quelqu’un de gentil ! Désolé du dérangement !

Tohru partit en courant, impatiente en pensant que Kyo reviendrait bientôt. Tout le monde la suivit.
Seul à nouveau, Seishiro sourit en les regardant partir, un sourire qui se transforma quand il murmura en allumant une cigarette « Vraiment quelqu’un de gentil ? Que va-t-elle penser en te voyant, Subaru-kun ? »


Fin du flashback

Rin : Raah, donne moi ça !
Tohru (tendant la carte en pleurant) : Oui, pardon…
Rin : Mais, t’es parti dans le mauvais sens crétine !
Hatsuharu (souriant) : Ah ah ah, félicitations Tohru, ça devait être difficile de faire aussi bien.
Rin : C’est pas drôle ! Elle est tellement stupide que c’en est effrayant, j’espère qu’elle ne passera jamais son permis ! Cette crétine se retrouverait en contre-sens sur l’autoroute et s’arrêterait pour aider les petites vieilles !
Yuki : Euh… Quand même pas… Et puis regardez, y a d’autres personnes qui sont perdus !

A quelques mètres en effet, un petit groupe semblait perdu.

Homme en noir : Bon sang, tu nous a envoyé où le haricot blanc ?!
Boule blanche : Aah ! Mokona s’est trompé !
Homme en noir : Comment ça tu t’es trompé ?!!
Homme blond (souriant) : Aah, Kuro-pon fait peur !
Jeune garçon : Ce n’est pas grave, vous allez bien, princesse ?
Jeune fille (prenant la boule blanche dans ses mains en souriant) : Oui, ce n’est rien.


Laissons ces inconnus pour revenir à nos héros, qui avaient enfin retrouvé leur route. Arrivés devant une petite chambre d’hôtel, Tohru frappa à la porte.

Rin : Bizarre pour quelqu’un qui semble aussi doué de vivre dans un petit appartement comme ça…
Hatsuharu : Tu n’as pas confiance en ce que nous a dit Seishiro-san ?
Rin : Je sais pas, il a quelque chose dans le regard qui me fait froid dans le dos…

La porte s’ouvrit sur un jeune garçon, d’une grande beauté, et qui paraissait aussi plein d’une grande tristesse.

Subaru : Oui ?
Tohru : Euh… vous êtes Subaru-san ?
Subaru acquiesça lentement.
Tohru : Euh… En fait je… Je souhaite ramener à la vie quelqu’un !
Subaru (sur le pont de fermer la porte) : Je ne suis pas capable de faire cela.
Tohru : Mais, je… Seishiro-san nous a dit de venir vous voir…

A ce nom, le jeune homme s’arrêta, comme figé, puis prit Tohru par les épaules.

Subaru : Seishiro-san, où l’avez vous vu ?! Vous le connaissez ?! Répondez !!
Tohru (affolée) : Euh… Je…

Seishin posa sa main sur celle du jeune homme, en lui lançant un regard froid.

Seishin : Calmez-vous. Nous l’avons vu il y a un moment déjà, et nous ne lui avons parléque quelques minutes.
Subaru (se calmant, reprenant un regard triste) : Je vois… Quoi qu’il en soit, je ne peux pas ramener les gens à la vie… Désolé…
Seishin : Moi je le peux. Nous voulons simplement que vous trouviez l’âme d’un défunt, vous pouvez le faire ?
Subaru : Je… Oui, mais… Vous pouvez vraiment ramener quelqu’un à la vie ?
Seishin : Si sa mort est récente, moins d’un an environ, oui.
Subaru : Je vois…
Tohru : Euh… Subaru-san, excusez-nous, mais… Vous pouvez le retrouver alors ?
Subaru : Oui, bien sûr, entrez…



Beaucoup plus loin, une cigarette s’allumait, portée par une main rouge de sang…

? : Vous travaillez décidément beaucoup.
Seishiro (souriant) : Que me veut le Kamui des dragons de la terre ?
Fuma : Pas grand chose, je me baladais simplement.
Seishiro : Vous balader ? Est-ce cela votre souhait ?
Fuma (souriant) : Bien sûr que non… Je suis d’ailleurs venu pour vous parler de souhait, pour vous dire que votre souhait peut encore changer.
Seishiro : Vraiment ?
Fuma (en partant) : Un souhait, même très fort, peut changer, il vous reste encore une chance de le modifier.
Seishiro (seul, souriant) : Le changer ? Je crois que c’est impossible, Subaru-kun…

Chapitre 36
Dans l'appartement de Subaru, tout le monde, un peu serrés, s'étaient assis et buvaient calmement un thé, tandis que Tohru tenta d'expliquer la situation au jeune médium. Seishin prit vite le relais, afin que leur histoire soit compréhensible…

Seishin : Vous savez à peu près tout. Alors, pouvez-vous le retrouver ?
Subaru : C'est possible. Il me faudrait un objet ayant appartenu à cette personne…

Tout le monde se regarda, inquiets, quand Tohru sortit le bracelet de Kyo, qu'elle avait emporté comme souvenir de lui, sans en parler aux autres. Elle le tendit à Subaru, qui le regarda tristement.

Subaru : Il y a beaucoup de peine dans ce bracelet, de haine aussi… Vous êtes sûre de vouloir ramener cette personne ? Il devait beaucoup souffrir, peut-être préfère-t-il la mort…
Tohru (se levant) : Bien sûr ! Je… Je ne veux plus qu'il souffre ainsi, et je… Je veux qu'il soit près de moi !
Subaru : Pardonnez-moi de vous dire ça, mais c'est un souhait un peu égoïste…

A ce moment, la jeune fille se rendit compte à quel point ces paroles étaient vraies. Elle voulait le ramener, mais peut-être que lui ne le souhaitait pas… Elle était tellement égoïste, sans s'en être rendu compte, croyant faire ça pour lui, mais elle avait compris qu'elle ne le faisait que pour elle… Elle commença à pleurer, se maudissant d'être ainsi, de n'avoir même pas pensé à ce qu'il pouvait ressentir…
Tout le monde ressentit sa peine, et en furent profondément affligés, mais personne n'osait dire quoi que ce soit. La vie de Kyo avait été difficile, et il avait maintes fois voulu mourir. Peut-être était-il heureux maintenant ?

Cloud (souriant, se rapprochant de la jeune fille en larmes) : Tohru-san ?
Tohru : Je…
Cloud : Ne vous inquiétez pas, quand nous l'aurons retrouvé, vous pourrez lui parler, lui dire vos sentiments, c'est lui qui prendra la décision de revenir ou pas. Vous ne faites que lui donner un choix, vous ne l'obligez en rien.
Tohru : Oui… C'est vrai…
Subaru : Dans ce cas… Il est déjà tard, mais je suppose que vous voulez le chercher dès maintenant ?
Tohru : Oui… Si ça ne vous dérange pas trop…
Subaru (souriant, mais avec mélancolie) : Non, ne vous inquiétez pas.
Hatori : Mais nous n'avons pas d'argent pour…
Subaru : Ce n'est pas grave.

Le jeune homme prit le bracelet, et le posa au milieu d'un pentacle dessiné à la craie sur le sol. Après avoir récité une formule complexe, le bracelet s'éclaira et s'éleva un peu. Subaru le prit dans sa main, et sourit.

Subaru : Cet objet va me guider jusqu'à lui, nous y allons ?

Tout le monde partit donc dans la nuit, suivant Subaru. Au bout de quelques minutes, le bracelet se remit à briller intensément.

Subaru : Nous sommes arrivés.

Le jeune homme laissa partir le bracelet qui alla jusqu'au ciel, brillant dans la nuit noire comme une étoile.

Seishin : Parfait, c'est exactement comme avec le sacre. Ca devrait être facile.

Tout le monde, et en particulier Tohru tremblait devant ce qui allait se passer. Enfin, ils étaient arrivés à la fin de leur parcours, ils allaient pouvoir le revoir…

Seishin leva les mains vers le ciel, et commença à créer le lien entre le ciel et la terre. La lumière blanche allait parvenir à celle du bracelet, quand elle se teinta de rouge… Le même rouge qui coulait de la poitrine de Seishin.

Tohru : Sei…-chan ?

Sans qu'il puisse répondre, il tomba à terre, dans un flot de sang.

Tohru : Sei-chan !!!
Hatori : Que... Que s'est-il passé ? Subaru-san, vous savez quelque chose ?

Le jeune garçon ne les regardait plus, ne voyant que cet homme qui les regardait de haut, en souriant. Il ne fit que murmurer "Seishiro-san…" en serrant le poing avant de marcher vers lui.

Seishiro (souriant) : Cela faisait longtemps, Subaru-kun.
Subaru : Pourquoi ?
Seishiro : Quelqu'un qui peut ramener les morts, c'est ennuyeux pour quelqu'un qui fait mon métier, tu ne trouves pas ?
Subaru (les yeux pleins de rage) : Et ce n'est que pour ça ?
Seishiro (se rapprochant du jeune homme en souriant) : C'est aussi parce que je voulais te revoir…
Subaru (froidement) : Commençons.
Seishiro (souriant toujours) : Si c'est ce que tu souhaites…

Chapitre 37
En un instant, les deux hommes envoyèrent des sorts d'une puissance inouïe, mais semblaient être à peu près à égalité. Autour de Seishin, tout le monde regardait Hatori tenter de le soigner, tandis qu'ils savaient que le combat qui se déroulait près d'eux n'était pas de leur niveau. Hatori faisait tout ce qu'il pouvait, mais rien ne semblait pouvoir sauver le jeune homme qui agonisait à terre.

Hatori : Je ne peux rien faire, peut-être qu'en l'emmenant à l'hôpital…
Yuki : Mais le voyage pourrait lui être fatal non ?
Hatori : On a pas vraiment le choix… Yuki, Hatsuharu, vous allez le porter…

A cet instant, l'homme que tous croyaient évanouis posa sa main sur le bras du médecin, et ouvrit des yeux suppliants, et dans un geste plein de douleur, refusa de la tête de partir.

Un peu plus loin, Seishiro et Subaru s'arrêtèrent un instant, regardant la scène.

Subaru : Apparemment, vous avez échoué.
Seishiro (souriant) : Peu importe, ce n'est pas vraiment pour lui que je suis venu.
Subaru : Alors pourquoi…
Seishiro (prenant un peu de temps pour allumer une cigarette) : Parce que j'aime beaucoup te voir en colère…
Subaru (semblant souffrir encore plus) : Je vais vous tuer.
Seishiro : Je ne crois pas que tu en sois capable.
Subaru : Je suis devenu fort pour vous combattre.
Seishiro : Mais pour tuer, il ne suffit pas d'être fort…

A ces mots, il se rapprocha de celui qu'il avait essayé d'aimer, et lui prenant le visage, lui fit un sourire calme et serein, celui d'un homme dépourvu de toute méchanceté.

Seishiro : Tu es trop gentil, et c'est pour ça que je t'aime.

Subaru trembla presque à ces mots avant d'enlever la main de Seishiro de son visage d'un geste brusque. Son visage montrait la douleur et la colère, mais on ne pouvait pourtant y lire aucune haine.

Subaru : Je croyais que tu avais arrêté de me mentir. Me trahir une fois ne t'as pas suffi ?
Seishiro (souriant, mais cette fois un sourire plein d'une ombre inquiétante) : Qui sait ?


Un peu plus loin, Seishin s'était relevé, les jambes vacillantes, tout son corps tremblant, mais en fermant les yeux, il leva à nouveau les bras vers le ciel, recréant le lien avec le ciel.

Seishin : Vous êtes prête, Tohru-san ?
Tohru : Mais… Non, c'est dangereux, arrêtez !
Seishin : Si je meurs sur le chemin, personne ne pourra plus vous le ramener…
Tohru : Mais en faisant ça, c'est vous qui allez mourir ! Je ne veux pas…
Seishin : Ne vous en faites pas pour moi… Je… ne le mérite pas…
Tohru : Ce n'est pas à vous de le décider ! Je ne veux pas que vous mouriez !
Seishin (souriant) : Merci… Merci Tohru-san, mais le lien est créé maintenant, le détruire ne ferait que me faire souffrir encore plus… Alors, faites en sorte de le ramener…
Shigure (posant sa main sur l'épaule de Tohru en souriant) : Et toi, fais en sorte de rester en vie d'accord ?
Seishin (souriant) : Promis…

La colonne blanche s'était élevée dans la nuit, c qui attira le regard du Sakurazukamori.

Subaru : Vous avez donc vraiment échoué.
Seishiro (souriant) : Je ne suis pas le seul à ne pas souhaiter quelqu'un capable de ramener les morts.
Subaru : Comment ? Que…


A cet instant dans une pièce sombre, loin de là, une jeune fille murmura à son seul ami "vas-y, Beast…"

Chapitre 38

Un peu plus loin, un homme assis regardait le ciel sombre, éclairé d'une colonne de lumière blanche, en souriant. Sur ses genoux semblait dormir paisiblement un jeune garçon.

Fuma : Kazuki ?
Nataku : Oui, père ?
Fuma : Cela t'amuserait-il de rejoindre les jeunes gens qui ont créé cette lumière ?
Nataku : Si c'est ce que vous souhaitez, père.
Fuma : Oui.

Nataku partit rapidement, ne souhaitant qu'une chose, obéir à son père. Fuma le regarda partir en souriant, murmurant "tu pourras réaliser son souhait…"


Là où partait la lumière, Des câbles soulevaient le béton pour attaquer. Beast contrôlait tout, où il le souhaitait, obéissant à celle qui le contrôlait, peut-être celle qu'il aimait, si il pouvait connaître ce sentiment. Par centaines, des câbles accompagnés de béton surgissaient avec violence, pouvant sans peine transpercer quelqu'un.

Hatori : Ca va être à nous je crois.
Ayame : Enfin nous rentrons à nouveau sur le devant de la scène !!
Shigure : Oui, ça promets !
Hatori : Haru, Yuki, protégez Tohru et Seishin, nous allons essayer de repousser les assauts de cette chose !
Ayame : Ne t'inquiètes pas mon frère chéri, nous allons vous sauver !!


Le trio fantastique reprit donc son activité, et les rayons roses fusèrent, détruisant en partie les fils et les câbles qui visaient l'homme blessé, la main tremblante vers le ciel.

Satsuki ne comprenait pas pourquoi des gens s'acharnaient ainsi à vouloir ramener quelqu'un, et de son seul ami, elle n'éprouvait que du dégoût envers ces créatures assez stupides pour essayer de ramener un des leurs. Elle voulait les écraser, comme les vulgaires insectes qu'ils étaient. A cet instant, elle redoubla son attaque. Le trio ne put la stopper complètement, et des câbles fonçaient sur Seishin. Tohru tenta de s'interposer, mais Yuki et Rin furent plus rapide. Ils arrêtèrent l'attaque, mais leur sang avait coulé.

Ayame : Mon frère !!
Hatori : Ne te déconcentre pas…

Le trio continuait tant bien que mal de détruire ce qui se lançait vers eux, mais les attaques passaient toujours en partie, et Yuki, Rin, puis Haru et Kagura devaient les contrer. Leurs forces s'épuisaient, tous les quatre devaient se blesser pour arrêter les fils, ne pouvant les contrer qu'à mains nues. Tohru souffrait de les voir ainsi, mais elle devait aider Seishin à ramener Kyo, à tout prix.


Seishiro (à Subaru) : On dirait que vos amis ne s'en sortent pas, Subaru-kun.
Subaru (serrant le poing) : Malheureusement, je ne peux me permettre de ne penser qu'à une chose…
Seishiro : Serait-ce moi ?
Subaru : Je dois… vous tuer… Si je le peux, j'irais les sauver après…
Seishiro : Ah ah ah… Tu n'es pas très convaincant, Subaru-kun. En plus, je crois que ce nouveau visiteur ne va pas les aider.
Subaru (se retournant vivement) : Un autre dragon de la terre ?!
Seishiro (souriant) : Tu sais qu'il ne tiendront pas longtemps. Alors, que vas-tu faire ?
Subaru (montrant toute sa colère) : Vous…


Nataku les regardait de haut, avant d'attaquer celui qui se dressait au pied de la colonne de lumière. Aucun des Soma n'était plus en état de le contrer, pourtant, ce ne fut pas le sang de Seishin qui jaillit…

Tohru : Ryo… Ryoga-san ?!
Ryoga (souriant malgré qu'il ait le bras ensanglanté) : On m'avait oublié hein ? Il faut toujours une dernière carte dans ces cas-là…
Nataku : Mais tu ne peux plus rien faire ainsi…
Ryoga (souriant toujours) : Tu te trompes, c'est le contraire…

En levant son bras meurtri, il forma avec son sang une épée rouge, qu'il prit fermement en tentant de sourire, malgré la douleur.

Ryoga : Shiken !

En un instant, il se jeta sur Nataku, tandis que tous les autres rassemblaient leurs dernières forces pour protéger Seishin.


Seishiro : C'est la fin.
Subaru : Non, parfois le renouveau est possible.
Seishiro : Comment ?


La colonne de lumière brilla plus vivement, comme un éclair qui naissait de la terre. Seishin s'écroula, en crachant du sang.

Tohru : Sei-chan !!
Seishin : J'ai réussi... Maintenant, tout dépend de vous… Montrez-moi que j'ai eu raison de croire en vous, Tohru-san…

A cet instant, ses yeux se fermèrent, tandis que ceux de Tohru revoyaient celui qui lui avait tant manqué, dans un monde incroyablement lumineux, elle murmura "Kyo-kun…"

Chapitre 39

Yuki : Honda-san !!!!
Rin : Elle a… disparu…
Kagura : Impossible… Tohru-kun !!
Seishin (à terre, parlant difficilement) : Elle est partie… pour le ramener… Moi je n’ai pas pu…
Hatsuharu : Mais tu as dit tout à l’heure que tu avais réussi…
Seishin : Il ne voulait pas revenir, mais j’ai néanmoins pu créer un lien entre son monde et celui-çi, pour qu’il puisse lui parler…
Yuki : Alors Honda-san est…
Seishin : Oui… Elle est partie le rejoindre, et tant que je créerai cette colonne de lumière, ils pourront revenir…
Kagura : Alors si elle ne revient pas avant…
Seishin : Oui… Elle sera comme morte, mais au moins elle sera près de lui…

A ces mots il s’écroula à nouveau en crachant du sang, mais il garda le bras levé, laissant ouvertes les portes de la mort.


Seishiro : Notre combat s’éternise alors qu’ils sont en mauvaise posture, es-tu sûr de vouloir les laisser mourir ?
Subaru : Ils ne mourront pas, je veux croire en eux…
Seishiro : Je pensais que tu ne ferais plus confiance aux gens, Subaru-kun.
Subaru : A cause de vous, je devrais peut-être, mais cette jeune fille me donne envie de faire confiance à nouveau.
Seishiro (souriant) : Serais-tu amoureux, à nouveau ?
Subaru : J’ai cessé d’aimer, depuis ce jour…
Seishiro : Vraiment ?
Subaru (baissant la tête, semblant encore plus triste qu’avant) : Et de toutes façons, je ne peux aimer deux personnes à la fois…
Seishiro (s’arrêtant un instant, avant de sourire à nouveau) : Alors tu m’aimerais encore. Tu es mignon, Subaru-kun…
Subaru : C’est pour cela… Pour cela que je dois vous tuer !


Pendant ce temps, tout le monde continuait de résister aux assauts de Satsuki, protégeant Seishin aux mépris de leur douleur. Nataku et Ryoga se battaient toujours, mais le dragon de la terre avait clairement l’avantage.

Nataku : Tu es en piteux état. C’était vraiment toi la dernière carte ?
Ryoga : Ah ah ah, qui sait ?
Nataku : Je dois finir ce combat.
Ryoga : Moi aussi, tu me fatigues…

Les deux hommes se jetèrent l’un sur l’autre. L’épée de sang de l’homme blessé fût contrée par un pentacle créé par l’ange, mais il résista, et tous deux étaient bloqués.

Nataku : Tu es stupide, ma force est bien plus grande que la tienne, tu ne tiendras pas deux minutes, et quand tu auras fini, tu seras épuisé pour rien.
Ryoga (souriant) : Je ne suis pas quelqu’un d’assez fort pour être la dernière carte, bakaaa !
Nataku : Comment ?

A cet instant, Cloud surgit derrière Nataku, alors que celui-çi, se protégeant toujours de l’attaque de son adversaire, était complètement désarmé.

Cloud : Omni…

Il donna des dixaines de coups à l’ange, qui s’enchaînaient à une vitesse incroyable.

Cloud : Slash !

Nataku posa le genou à terre, couvert de sang, ne comprenant pas ce qu’était cette douleur qui le parcourait.


Un peu plus loin, un homme les regardait en souriant.

Fuma : On dirait que je vais devoir m’en mêler…

Il rassembla alors dans sa main son énergie.



La blancheur immaculée, étincelante, aveuglait les sens. La jeune fille courait à sa recherche, avançant dans l’inconnu à la seule force de son espoir. Pourtant, elle sentait son odeur, elle sentait ses yeux qui la regardaient, elle sentait son sourire maladroit qu’il n’adressait qu’à elle. Mais il n’était pas là… Après tant d’épreuves, tant d’espoirs, elle n’y croyait plus. Elle tomba à terre, et se mit à pleurer, en murmurant le nom de celui qu’elle avait toujours recherché.
Ses larmes chaudes coulaient abondemment surson visage épuisé, comme éteint. Elle ne croyait plus vraiment, alors qu’elle voulait tant le revoir. A cet instant, elle sentit une main douce lui caresser la joue, tendrement, essuyant ses pleurs…
En relevant la tête, elle revit son sourire chaleureux, et pleura à nouveau.

Kyo : Hé, pourquoi tu pleures encore ?
Tohru : Je… Je ne sais pas… Kyo-kun, je…
Kyo : Désolé… Je ne voulais pas vraiment te revoir…
Tohru : Pourquoi…
Kyo : Je suis mieux ici. Je ne pose plus de problêmes à personne, je pensais ne plus jamais te faire pleurer, et pourtant…
Tohru : Je…
Kyo : Tu devrais partir. Ta vie sera bien mieux sans moi…

La jeune fille pleurait toujours quand elle le regarda et qu’elle comprit pourquoi elle ne pouvait empêcher ses larmes de couler. Revoir l’être que l’on aime plus que tout, le retrouver, enfin, ces larmes étaient normales… Sans dire un mot, mais simplement un sourire, elle le prit dans ses bras, et continua de pleurer.

Tohru : Ces larmes… Ce sont des larmes de joie…
Kyo (surpris, puis souriant, alors qu’il semblait prêt à pleurer lui aussi) : Tu es…
Tohru (toujours dans les bras du garçon qui la regardait tendrement) : Rentrons ensemble…
Kyo : C’est vraiment ce que tu veux ?

La jeune fille sécha ses larmes, et se releva. En lui tendant la main, elle acquiesca simplement de la tête en souriant.
Il prit sa main chaude, et en se relevant, lui posa doucement un baiser sur le front, en lui murmurant « merci ». Alors qu’il partirent de ce monde de lumière, cette lumière si froide, il vit nettement des ailes bien plus lumineuses dans le dos de la jeune fille.
Il se murmura alors en souriant « quelle drôle de prune tu as dans le dos… »



Fuma voulait en finir avec eux, et en souriant envoya une onde qui pouvait tous les écraser. A cet instant, la lumière qui s’élevait au ciel illumina le ciel tout entier, et des ailes apparurent dans la pureté même.
Tous deux enlacés, ils revenaient à terre avec le même sourire. Quand Kyo sentit arriver l’onde de Fuma, il se retourna et en tendant le bras la détruisit entièrement.
En prenant un regard plein de colère, il hurla :
« Je ne laisserai personne la faire souffrir ! »

Chapitre 40
Kyo : Je ne laisserai personne la faire souffrir !
Yuki (essayant de cacher son émotion derrière un sourire) : C’est pas trop tôt, baka neko !
Kyo : De quoi, kuso ne… Hé, c’est quoi toutes ses blessures que vous avez ?
Ayame (surgissant d’on ne sait où) : Kyon-kyon !! Enfin la princesse a retrouvé son prince dans la pureté de la nuit d’été !!
Kyo : Il est là aussi celui-là ? Hein, mais même toi tu es blessé ?
Ayame : Ah ah ah, ne t’inquiète pas Kyon-kyon, j’ai prévu nombre de vêtements de rechange, je ne resterai pas longtemps ainsi !!
Kyo : Ce n’est pas le plus grave ça baka !!
Hatsuharu : Ces blessures sont juste la preuve qu’on voulait tous te retrouver.
Kyo (rougissant) : Quoi, mais, je…
Yuki (feignant l’indifférence) : Moi je commence déjà à regretter qu’il soit revenu…
Kyo : Qu’est-ce que t’as dit kuso nezumi !!

Fuma fut surpris un instant, avant se sourire à nouveau.

Fuma : Désolé de troubler ces émouvantes retrouvailles.
Kyo : C’est qui ça encore ?!
Fuma (souriant) : Un simple passant.


Seishiro : Et bien Subaru-kun ? Depuis tout à l’heure vous semblez vous désintéresser de moi, ne m’aimeriez vous déjà plus ?
Subaru : Je…
Seishiro : Je vois, c’est la présence du kamui des dragons de la terre qui vous effraie. Il est vrai que face à lui ils n’ont aucune chance…
Subaru : Nous devons terminer ce combat !
Seishiro : En effet. Dans ce cas, je ne vois qu’une seule solution…

L’assassin au regard froid comme la glace se rapprocha tranquillement du jeune homme, et en souriant prit dans sa poche son briquet. Calmement il alluma sa cigarette en regardant tendrement le jeune garçon.

Seishiro : Vous avez l’esprit trop occupé pour que notre duel soit divertissant, alors je vous laisse, nous réglerons tout cela la prochaine fois.
Subaru : Je ne vous laisserai pas vous enfuir !

D’un geste, Seishiro fit briller cinq talismans qu’il avait disposé autour de Subaru sans que celui-çi ne le remarque. Au centre de ces lumières, le jeune garçon fut immobilisé un instant, aveuglé par la lumière. Il détruisit sans mal le sort, mais quand il en sortit,son ennemi avait disparu, et il ne put voirdevant lui qu’une pétale de cerisier qui lui tomba dans la main. En l’écrasant, son expression devint triste, et il se promit de le retrouver.


Un peu plus loin, le Sakurazukamori le regardait en souriant, et murmura seul, les yeux rivés sur lui. « Ainsi tu m’aimes encore, comme je le pensais… Quand à moi… Mon souhait ne changera pas Subaru-kun… Plus rien ne peut être comme avant maintenant, ce souhait est vain, alors, au moins… Je mourrai de ta main… Désolé de ne pas être digne de ta confiance, Hokuto-chan. »
En souriant, il disparut dans la nuit, Subaru ne le reverrait plus qu’une seule et unique fois…


Fuma : Satsuki, que diriez-vous de me les laisser ?

La jeune femme ne répondit pas, lassé de ces insectes, elle quitta Beast pour aller prendre le thé avec Yuto, finalement la seule chose qui lui semblait dihne d’intérêt.

Hatsuharu : Je suppose que tu es un nouvel ennemi ?
Fuma (souriant) : Je pense que oui.
Hatori (accroupi près de Seishin) : Ce n’est pas le moment, il risque de mourir à tout moment.

Kyo comprit au visage triste de Tohru que cet homme qu’il ne connaissait pas était un de ses amis, il lui fallait donc le sauver, et pour cela, il devait battre cet homme qui les génait.
Il bondit sur Fuma et tenta de le frapper, mais en vain. Le Kamui des dragons de la terre évitait tout sans aucun mal.

Fuma : Pour quelqu’un qui a réussi à stopper mon attaque tout à l’heure, tu es finalement plutôt faible.
Kyo : Je ne comprends toujours pas comment j’ai fait ça tout à l’heure, un coup de chance sans doute.
Fuma : Bien sûr que non, c’est simplement que tu protégeais cette jeune fille. Votre pouvoir semble venir de votre désir de protéger quelqu’un, cette personne si chère pour toi, c’est parce que tu voulais la protéger de toutes tes forces que tu as acquis un tel pouvoir. Mais de toutes façons, même avec cette force, tu ne peux pas me vaincre.

A cet instant, il créa une onde qu’il envoya à terre, créant un tremblement de terre très violent. Tous furent projetés en arrière, alors que le créateur du séïsme, en souriant, se déplaça en un éclair, et prit par le cou Tohru, qu’il tint dans sa main élevée vers le ciel. La jeune fille ne pouvait rien faire, en un instant presque étranglée. Fuma sourit, et de son autre main voulut lui transpercer le corps. Tous crièrent mais ne purent rien faire pour éviter que le visage de la jeune fille en pleurs ne soit maculé de sang.


Chapitre 41

Tohru : Ryo… ga-san ?
Ryoga : Finalement j’étais peut-être la dernière carte…

Au dernier moment, il s’était interposé entre Fuma et la jeune fille, et le coup du chef des dragons de la terre l’avait transpercé.

Fuma : baka. Tu n’as fait que retarder votre mort.
Ryoga : Tu crois ?
Fuma : Tu n’as pas vu ma force ?
Ryoga : Ah ah ah… Tohru-san, tout le monde… J’ai été très heureux de vous rencontrer…
Tohru : Ryoga…-san ?

Alors qu’il avait encore la main de Fuma dans son corps, il créa à nouveau son épée de sang, et se transperça la poitrine.

Ryoga : Vois maintenant ce que peux faire un homme qui se bat de toutes ses forces.
Fuma : Ce n’est qu’un suicide…
Ryoga : Un suicide ? Presque… On appelle ça un sacrifice !
Fuma : Comment ?

De ses plaies béantes le sang coula et vint se rassembler dans son épée, dont le rouge sombre devint noir, couleur du désespoir et de la mort.

Fuma : C’est ce que tu appelles Shiken n’est-ce pas ? Ce ne sera jamais suffisant pour me vaincre.
Ryoga (souriant) : Désolé, mauvaise réponse. Ce n’est pas Shiken, mais Shinken !

En un geste de sa lame noire, il créa une onde de choc qui fit reculer même le Kamui des dragons de la terre.

Fuma : Shin…ken ?
Ryoga : Ce n’est plus seulement l’épée de sang… Il y a en elle ma dernière once de vie, c’est l’épée de mort !
Fuma : La mort avant tout pour toi.
Tohru : Ryoga-san ! Arrêtez…

Hatori la retint par le bras, en lui faisant un signe négatif de la tête.

Hatori : C’est inutile, il est déjà mort. Toute sa vie est dans sa lame, il ne bouge plus que grâce à elle, mais dès qu’elle se dissipera il mourra.
Tohru : Non… Je ne veux pas !
Ryoga : Tohru-san… Shinken a aussi une autre signification…

A cet instant, le jeune homme tint plus fermement sa lame dans ses mains, se préparant à attaquer son dernier adversaire.

Ryoga : Shinken peut aussi vouloir signifier…

Il jaillit alors sur Fuma, qui créa une barrière pour se protéger, mais l’épée noire comme les ténèbres la brisa facilement, et le transperça de part en part, sans qu’il ne puisse rien faire. La lame s’évanouit alors, ainsi que son créateur, en poussière noire retournant dans la profondeur obscure de la nuit.

Ryoga : La lame de l’espoir…

En souriant, il se laissa emporter au ciel, alors que la poussière noire devint d’un blanc immaculé, neige étincelante allant dans les ténèbres de la nuit. Sans vraiment savoir pourquoi, tous sourirent devant ce spectacle magnifique et pourtant mortuaire, peut-être simplement parce que c’est ce qu’il souhaitait.
Fuma gravement blessé s’était retiré, et en souriant à son tour murmura, « j’ai finalement pu exhaucer son souhait, celui de mourir avec le sourire, pour protéger les gens qu’il aime. »

Tohru commença à pleurer, mais le sourire de Kyo lui rendit courage, et elle savait que le défunt ne voudrait pas la voir pleurer. De plus l’état de Seishin était très grave.

Rin : Alors, tu crois qu’il va tenir ?
Hatori : Sans soins dans un hôpital, pas longtemps j’en ai peur…
Subaru : Et il n’y a pas d’hôpitaux proches, de plus, ils sont tous remplis, c’est la crise à cause des dragons de la terre…
Hatori : De toutes façons, nous ne pouvons pas le déplacer, ça l’achèverait.

A ce moment arriva une femme, assez grande et belle, d’environ la trentaine…

? : C’est quoi cet auteur ?! Je suis bien plus jeune que ça !!

Devant les menaces, une femme très belle et très jeune arriva, comme par magie.

Kyo : Qui c’est encore ça ?!!
? : Mon nom est Yuko, mais tu peux m’appeler la sorcière des dimensions, mon mignon petit chat !
Kyo : Comment tu m’as appelé là ?! Et qu’est-ce que tu fous là ! On a pas de temps à te consacrer !
Yuko : Je sais, nous n’avons pas beaucoup de temps, c’est donc pour ça que je vais tout vous expliquer en vitesse, et que mes prix seront plus élevés vu que j’ai du me dépécher de venir !
Kyo : Mais de quoi elle parle ?! Dégage sale…

C’est à ce moment qu’intervint Yuki, qui assoma le chat, plaisir qui lui manquait énormément.

Yuki : Vous pouvez nous aider à le soigner, Yuko-san ?
Yuko : Pas vraiment, mais en vous renvoyant dans votre monde, dans un hôpital, ça devrait faire l’affaire non ?
Hatori : Oui mais… Vous en êtes capable ?
Yuko : Bien sûr ! Toutefois, mes tarifs sont élevés !
Tohru : Ce que vous voudrez ! Je vous donnerai ce que vous voudrez si vous l’aidez ! Je peux faire le ménage chez vous si vous voulez…
Yuko (avec un grand sourire) : Pas la peine, j’ai déjà un parfait esclave pour ça. Ce que je veux, c’est le pouvoir de cet homme !

Elle pointa du doigt Seishin, gravement blessé.

Yuko : Son pouvoir est immense, le prendre me permettra aisément de tous vous renvoyer dans le monde que vous souhaitez. Là où vous souhaitez, tant qu’à faire, le votre serait idéal non ? Alors, ça vous intéresse ?

Seishin, malgré son état, pensa à toute sa vie, à son pouvoir qui faisait partie intégrante de lui. Pourtant, quand il revoyait ses moments passés seul, où il se servait sans cesse de ce pouvoir incroyable, il ne voyait que de la tristesse. Ce qu’il souhaitait vraiment, c’était continuer à vivre avec elle, avec eux, peu importait alors son pouvoir.

Seishin : Tohru-san… Est-ce que… Je pourrais rester avec vous tous ?

Tohru eut le sourire d’une mère, plein de chaleur et de calme, et acquiesça simplement.

Seishin (souriant) : J’accepte…

Sans dire un mot de plus, Yuko se rapprocha de lui, et posa simplement sa main sur lui. Un immense cercle plein de signes inconnus apparut sous les pieds de tous.

Cloud : Et moi, je…
Yuko : Ne t’inquiète pas, je te ramènerai plus tard.
Cloud : Dans ce cas, adieu tout le monde, je ne vous oublierai pas !

Tous lui firent signe de la main en souriant, ils n’avaient pas le temps pour les adieux, et savaient qu’il le comprendrait.

Dans un éclair qui transperça le ciel de part en part, tous disparurent enfin. Ils errèrent quelques minutes dans un monde étrange et inquiétant, celui entre les mondes, mais tant qu’ils étaient ensembles, ils savaient qu’ils n’avait rien à craindre.

Dans l’hôpital où ils arrivèrent, une infirmière faillit avoir une crise cardiaque en les voyant arriver, mais finalement, Seishin fut rapidement hospitalisé, et en sachant qu’il resterait avec eux, il sourit avec une joie qu’il n’aurait pas cru possible il n’y a pas si longtemps.







Pendant ce temps errait dans une lumière blanche aveuglante un jeune garçon, qui finalement était heureux ainsi. Il sourit un peu tristement quand il reçut un violent coup de poing sur la tête.

? : C’est quoi ce sourire de baka ?
Ryoga : Neith-chan ! Ca fait un bail !
Neith : C’est tout ce que tu as à dire à quelqu’un qui est morte depuis si longtemps ?
Ryoga : Tu étais morte toi ?
Neith : Ne fais pas semblant d’avoir oublié, quoique de ta part je me demande presque si tu ne l’avais pas vraiment oublié…
Ryoga : Ah ah ah, qui sait ? Alors pas trop triste d’être là ?
Neith : Siiii, j veux mon Bya-samaaaaa !!!
Ryoga : Tu aurais vu comme il pleurait à ton enterrement !
Neith : Menteur, je l’ai vu mon enterrement d’ici.
Ryoga : Il retenait ses larmes ça se voyait. Quoi qu’il en soit, je suis heureux d’apprendre qu’on peut continuer à regarder les vivants.
Neith : Sans doute parce qu’on est exceptionnels !
Ryoga : Evidemment !
Neith et Ryoga : Oh oh oh !!!
Neith : Et pourquoi tu t’es sacrifié alors ?
Ryoga : Je crois que je n’avais rien à faire avec eux, alors si j’ai pu leur permettre de continuer à nous amuser, pour qu’on puisse les regarder nous faire rêver, éternellement…
Neith : Egoïste jusque dans le sacrifice… Mais ils vont être tristes de ta mort, surtout Tohru.
Ryoga : Ne t’inquiète pas, je crois que quelqu’un près d’elle réussira à essuyer ses larmes.
Neith (souriant) : Sans doute… Bon, tu veux du chocolat ?
Ryoga : Bien sûr ! Mais on peut en manger même mort ?
Neith : Normalement non, mais une fin sans chocolat n’est pas une belle fin !
Ryoga : C’est tellement vrai !
Ryoga et Neith : Oh oh oh !!!
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Ryoga hibiki
posté Jan 14 2006, 05:32 PM
Message #9


Nigiri


Groupe : Membres
Messages : 385
Inscrit : 10-June 05
Lieu : là où mes ailes m'emporteront...
Membre no 2 896



Et voilà enfin la fin de cette longue série de ones ! (bon ok c'était une fic..)


Epilogue
Vincent se mit en retrait, laissant Cloud discuter, il était plus doué que lui pour ça…

Cloud : Alors, Yuko-san, vous pouvez nous renvoyer d'où nous venons ?
Yuko : Evidemment ! Rien ne m'est impossible ! Mais tu vas devoir en payer le prix !
Cloud : Ce que vous voulez !
Yuko : Tu es vraiment impatient de la retrouver hein ? Comme c'est mignon ces jeunes… Watanuki, dépêches-toi un peu !
Watanuki (peinant à arriver, portant un sac énorme) : Raaah, on voit que c'est pas elle qui traîne ce truc depuis dix minutes !
Yuko : Bon, maintenant que mon esclave porteur est là…
Watanuki : Qui ça ?!!
Yuko : Le prix que tu auras à payer sera…
Watanuki : Raaah elle m'écoute pas, comme d'habitude…
Yuko : Cette épée !
Cloud (surpris) : La dernière arme ?
Yuko : Celle-là même qui te fut donner en détruisant l'arme ultime ! Tu hésites ? C'est vrai qu'elle est le résultat de beaucoup de combats, et que c'est un peu grâce à elle que tu as pu protéger tous ceux que tu aiment. Je comprendrai si tu refuses…
Watanuki (marmonnant) : Tiens, elle ne fait pas de la vente forcée ça ne lui ressembles pas !

Cloud revit son combat contre Sephiroth, sans cette arme, peut-être ne l'aurait-il pas battu, cette arme qui l'avait accompagné lorsqu'il combattait avec ses amis… Il sourit en la tendant à Yuko.

Yuko : Tu es sûre ?
Cloud : Oui. Je connais d'autres moyens pour protéger ceux qui sont importants pour moi à présent !
Yuko (souriant) : Bonne décision ! Watanuki, prends cette épée !

L'esclave prit l'épée et tomba avec à terre en grognant. Il se releva péniblement et des deux mains réussit à lever un peu l'arme et à la mettre dans le sac.

Watanuki : Mais c'est quoi ce truc qui pèse une tonne ?
Cloud (souriant) : C'est pas si lourd que ça, elle doit peser qu'une cinquantaine de kilos !
Watanuki : Pas si lourd ? Mais c'est quoi ce type encore ?!!
Yuko : Je suppose que tu es impatient de rentrer, je ne vais pas te faire attendre plus longtemps !
Cloud (acquiesçant en souriant) : Merci.
Vincent (en montrant Chris qui les avait suivi, toujours le visage sans vie) : Hé, on fait quoi de lui ?
Cloud (souriant) : On le ramène. C'est possible, Yuko-san ?

Yuko acquiesça, et en un éclair, ils disparurent de ce monde, laissant la sorcière des dimensions et son esclave seuls.

Watanuki : C'était qui encore ces types ?
Yuko : Je crois que c'est ce qu'on peut appeler un héros, un de ses amis et un de ses futurs amis… Bon, on va manger dans un restau, y en a des bons par ici ?
Watanuki : Et je fais quoi de ce sac hein ?!!
Yuko : Tu peux le jeter, y avait juste des pierres dedans.
Watanuki : Hein ?!!! Et tu me l'as fait porter pendant tout ce temps ?!!!
Yuko : Ben oui, fallait te muscler pour que tu portes cette épée ! Et puis, tu n'as pas envie d'être musclé comme Domeki pour plaire à Himawari ?
Watanuki : Raaah, elle m'énerve !

Ils partirent donc ainsi dans un restaurant trois étoiles qui fut très surpris de voir un client arriver en traînant une épée géante visiblement trop lourde pour lui…


Bien loin de là, à des années lumières de la terre, quand il ne reste plus aucun espoir, le gouvernement intersidéral appelle… (qu'est-ce que j dis moi ?) Donc, bien loin de là, Cloud et les autres atterrirent à Canyon Cosmo, où il vit tout de suite Tifa qui le regardait, surprise. Vincent s'éloigna un peu, entraînant Chris avec lui, pour les laisser seuls.

Cloud : Tifa…
Tifa : Cloud... Euh… Ta jambe…

En effet, le jeune garçon n'avait pas remarqué qu'il avait atterri la jambe dans le feu au centre du canyon. Après qu'il ait sautillé un peu partout en criant, et que les flammes s'étaient enfin éteintes, ils rirent tous deux aux éclats.

Cloud (souriant) : Tada ima !
Tifa (souriant en retour) : Okaeri…
Cloud : Désolé de t'avoir inquiété…
Tifa : Ne t'en fais pas, j'étais sûre que tu reviendrais… Tiens, je gardes toujours sur moi la lettre que nous ont laissé les voyageurs en partant…
Cloud : Tu l'as toujours avec toi ?
Tifa : Oui… Elle était un peu l'espoir auquel je me raccrochais, alors je voulais qu'elle soit toujours près de moi… Tiens !


Bonjour mes jeunes brebis égarées sur la route du deuil sombre et froid !

Ne vous souciez de rien, mon jeune frère et moi vous ramèneront bien vite cet être plein de vigueur et de beauté que vous aimez tant !! Dans un tourbillon de roses, vous le verrez revenir encore plus beau et plus scintillant que jamais, brillant comme l'étoile polaire dans la nuit de décembre !! Alors belle princesse ne vous en faites pas et encouragez-nous plutôt que de vous faire du tracas, car votre prince sera bientôt là pour vous prendre dans ses bras, et il préférera de loin vous voir sourire que pleurer ! Au revoir à tous, je sais que je vous manquerai peut-être mais ne vous inquiétez pas, vous vivrez en sachant que la beauté divine existe, et c'est déjà tant !!

PS : Barett-san, vous ne voudriez pas essayé un tutu rose ? Je suis certain que cela vous irait à la perfection et que Marlène-chan y découvrirait tout l'amour que vous lui portez en tant que père aimant et attentionné !!

PS (bis) : Monsieur le chat, Tohru me demande de vous écrire que vous étiez très mignon et qu'elle espère vous revoir pour monter sur votre dos !!

Au revoir à tous, et que la vie vous soit belle, ah ah ah !!!



Cloud (une goutte de sueur passant sur son front) : Et tu as vraiment gardé ça tout le temps ?
Tifa : Ah ah ah, au moins on se doute de qui l'a écrite !
Cloud : C'est sûr…
Tifa : Alors, tu n'as pas eu de problèmes pour rentrer ?
Cloud : Aeris m'a aidé…
Tifa : Tu l'as vue ?
Cloud : Oui… Et tant que nous garderons sa vie en nous, elle continuera d'être heureuse…
Tifa (souriante) : Oui…
Cloud : Ah, et pour rentrer, j'ai du donner ma dernière arme… C'est drôle, avant, je crois que cela m'aurait ennuyé, car je ne me serais pas senti capable de vous protéger sans…
Je ne peux te protéger sans avoir le sabre dans les mains, et pourtant je ne peux t'enlacer avec le sabre à la main…
Cloud : Mais maintenant, je sais que je peux te protéger d'une autre manière…

A ces mots, il sourit et embrassa la jeune fille, deux ombres dans le soleil couchant éternel du canyon s'enlacèrent, alors que la jeune fille aux fleurs sourit devant ce spectacle qu'elle souhaitait depuis si longtemps…


Ils vécurent ainsi, paisiblement, dans un monde où la dernière arme n'était plus nécessaire. Même Chris découvrit lentement ce qu'était la vie, et perdit l'obsession qu'il portait à Sephiroth, pour commencer à être simplement obsédé par la vie. Mais laissons ce monde paisible pour revenir à celui de nos héros !


Quelques mois avaient passé depuis leur retour…
A l'école…

Tohru : Aaah, je suis impatiente de voir qui st ce nouveau prof qui arrive aujourd'hui !! Pas toi Kyo-kun ?
Kyo : Mouais, bof…
Yuki (le frappant légèrement) : Montre un peu plus d'enthousiasme de temps en temps baka neko !
Kyo : De quoi kuso nezumi ?!!
Yuki : En tout cas, il paraît que tous les nouveaux profs sont exceptionnels cette année.
Tohru : Oui, tout le monde ne parle plus que de Hanya et Era-sensei, il paraît qu'ils sont fantastiques !
Yuki : Oui, même si il paraît que Era-sensei passe son temps à dire que Momiji est mignon, et que Hanya-sensei est bizarre, surtout quand il sort son fouet à épines en menaçant ses élèves si ils ne font pas leur travail…
Kyo : Finalement, ça commence à m'intéresser qui on va avoir comme prof… (je veux pas de ces deux-là…)

Arrivés en classe, tous attendirent patiemment le prof… Qui se faisait attendre… Après 10 minutes, on entendit quelqu'un hurler dans les couloirs "suis en retaaaard !!!"

Yuki : Cette voix…
Kyo : Impossible !
Tohru : C'est drôle, cette voix me rappelle quelqu'un…

Le nouveau professeur ouvrit la porte en un éclair, et toutes les filles pensèrent en même temps "il est booooo !!!"

Prof (souriant) : Désolé pour le retard… Oh, Tohru-san, vous êtes là !
Tohru : Sei… Seishin-san ?!
Kyo : Qu'est-ce que tu fous là toi ?!
Seishin : Ah ah ah, je savais que vous seriez contents ! Je vous avais dit que je cherchais un boulot ! Et ben c'était prof, ça vous surprend hein ?
Yuki : Mais vous avez vraiment eu les examens nécessaires ?
Seishin : C'est pas important ça voyons ! Et la directrice m'a dit que j'étais mignon, elle m'a tout de suite accordé la place !

Tout le monde pensa à cet instant "C'est vraiment un truc à dire à ses élèves ça ?"

Seishin : Bon, commençons sans plus attendre !

Cinq minutes de silence passèrent...

Yuki : Euh, Seishin-san, vous avez bien préparé un cours ?
Seishin : Ben en fait, je savais pas vraiment ce que c'était qu'être prof, j'ai jamais été à l'école, alors je comptais sur vous pour m'apprendre !

Toute la classe sembla se figer, toute sauf trois personnes.

Hana-chan : Oh oui, ça va être amusant.
Uo-chan : Ouais, on va en faire un GTS, un prof voyou !!
Tohru (souriante) : C'est pas grave on va vous aider !
Kyo : Mais si c'est grave !!!
Uo-chan : Allez Great Teacher Seishin ! Apprends-nous la vie de voyous !!
Seishin : Hein ?
Une fille : Mias il peut pas être prof !!
Hana-chan : Dites... Vous avez du chocolat ?
Seishin : Moi ? Euh, oui, tenez, c'est un cadeau !
Hana-chan (se retournant vers la classe avec des yeux noirs) : A partir d'aujourd'hui ce sera notre professeur bien aimé.
Toute la classe (tremblante) : Ou... Ouiii !!!


Le cours se déroula sans mal, finalement on apprit que Seishin était prof d'histoire-géo, ce qu'il connaissait parfaitement. Les élèves ne comprirent pas très bien quand il parla de la révolution sur la planète Deltrion (ne cherchez pas d'où ça vient c'est de moi ! ^^) mais le cours se déroula dans la joie et dans la bonne humeur (bien qu'un peu forcé par les regards d'Hana-chan).
A la fin du cours, tous sortirent ensemble en souriant (sauf Kyo qui ronchonnait encore de l'avoir comme prof, même si lui ne voulait pas le teindre en brun tous les quarts d'heure).

Seishin : J'espère que le cours vous a plu !
Tohru : Bien sûr, c'était très amusant !
Kyo : C'était pas censé être amusant !
Uo-chan : Tais-toi toi !
Yuki : Mais vous, vous aimez cette place ?
Seishin (souriant) : Bien sûr ! Tout est si différent de ma vie passée que j'ai tous les jours l'impression de me réveiller dans un rêve. Tout le monde semble gentil et souriant, surtout les femmes en fait !
Uo-chan : Ah ah ah, t'es un tombeur quoi, GTS !
Tohru : Ah, au fait, vous voulez venir manger chez nous ce soir ?
Seishin : J'aimerai beaucoup, mais...
Yuki : Shigure en sera ravi, moi aussi, et même ce chat stupide même si il ne le dira pas.
Kyo : Comment ça ?!
Seishin : Ah ah ah, dans ce cas, j'accepte !


Moi qui croyait que tout était sombre, finalement tout est si facile... Je n'ai encore personne à chérir, je n'ai aucune réelle possession, mais je me moque de tout cela, car à chaque fois que je regarde vers le soleil, j'ai l'impression qu'il se lève aussi un peu pour moi, et qu'il faut que je l'en remercie en vivant de mon mieux, pour devenir moi aussi un soleil, qui éclairera ne serait-ce qu'un peu la vie de ceux pour qui je brillerai. Alors permettez-moi simplement de vivre, auprès d'eux et de tant d'autres, éternellement…







Bon, passons avec entrain aux ones FB ! ^^

One sur Momiji
Dans ces yeux on lisait la peur et le dégoût qui recouvraient son âme toute entière. Son corps se détruisait en même temps que son cœur, et toutes les larmes qu’elle laissait s’échapper de ses yeux effrayés semblaient emporter avec elles sa santé, physique et mentale. Elle mourait peu à peu d’avoir mis au monde un monstre, une créature immonde qu’elle rejetait de tout son être. Elle hurlait que tout était de sa faute, de la faute du monstre.
C’était toujours à ce moment que Momiji se réveillait, en sueur et l’air perdu. Calmement il se dit que ce rêve commençait à être de plus en plus présent, c’était étrange. Peut-être était-ce à cause de sa mère, qu’il revoyait trop ces temps-ci, au moins selon son père. Il se leva lentement et quand il passa devant son miroir, il essuya rapidement les larmes incontrôlables qui recouvraient son visage, et sourit, seul, face à la glace. Dans cette maison, il était toujours si seul, sans cesse attendant avec impatience le prochain jour d’école pour tous les revoir. Une fois dans cette demeure, dans cet endroit si sombre pour lui, il s’était pourtant trouvé un compagnon pour apaiser son cœur en manque de compagnie. Il prit d’une main son violon et joua toute la nuit. Quand le soleil vint l’éclairer, son sourire était revenu. Il reposa son violon et se prépara pour l’école.
En uniforme, il se rappela soudain le pire pour lui. Le calendrier indiquait un dimanche marqué de rouge, comme pour montrer le danger que représentait pour lui cette journée. Il avait déjà été chez Shigure plusieurs semaines à la suite, il ne pouvait pas continuer ainsi. Sentant une larme réapparaître dans ses yeux, il s’élança sur son instrument, et entama un morceau plein de joie, espérant tromper ses yeux qui recherchaient traîtreusement les pleurs. Il joua ainsi plusieurs heures, s’entraînant en particulier sur « vœu à l’étoile » qui lui rappelait Tohru, sa promesse qu’il lui avait faite. Si cette journée pouvait au moins la rendre un peu heureuse un autre jour, alors elle n’aura pas été inutile, s’efforçait-il de penser.
Au milieu d’un morceau, il fut dérangé, mais heureux de l’être, par le téléphone. Ne s’y attendant vraiment pas, il fit un timide allo, encore emporté dans la mélodie devenue triste sans qu’il le veuille vraiment.
-Momiji, c’est bien toi ? Tu as une voix faible, tu n’es pas réveillé ?
Il reconnut aisément cette voix, même s’il ne s’attendait pas à l’entendre. Il mentit pour cacher sa peine, comme il le faisait si souvent.
-Momiji : Ah oui, pardon Aya ! Je me suis couché tard.
-Ayame : Ah ah ah ! J’espère que tu n’as pas fait trop de bêtises hier soir, petit polisson ! Car aujourd’hui un grand jour t’attend !
-Momiji (très étonné mais heureux de se dire que peut-être ce jour ne serait pas si mauvais) : Un grand jour ! Comment ça dis ?
-Ayame : Ah ah je te sens plus intéressé d’un coup ! Réponds juste à cette question, tu peux venir ce soir à ma boutique ?
-Momiji (vraiment très surpris) : Bien sûr, mais…
-Ayame : Excellent !!! c’est splendide !!! A ce soir vers 20 heures donc, et n’oublies pas ton violon !!!! Ah ah ah !!!
-Momiji : mon violon, mais comment …
-Biiiip biiiip…
Evidemment Aya avait raccroché aussi vite qu’il avait appelé. Momiji tenta de le rappeler mais la ligne était inexplicablement toujours occupée (Aya était bien sûr en ligne avec Hatori dès la fin de son appel). Momiji rit avec toute la beauté de son visage souriant. Il verrait des gens ce soir, il n’aurait pas à rester là. Mais comment Ayame pouvait-il savoir que je joue du violon ? Peu importe après tout, c’est une surprise, je verrais bien. La tristesse subsistait encore, pensant à toute la journée qu’il lui restait avant le soir, mais l’impatience et la curiosité lui permirent de la faire passer un peu plus facilement.

Il partit en même temps que se couchait le soleil, et que se levait pour lui l’espérance, même s’il ignorait encore tout de cette soirée, il sentait qu’elle serait importante. Les mélodies qu’il s’était lui-même joué toute la journée lui avait apporté toute la foi en l’avenir que procure les plus belles musiques. Il arriva à 20 heures précises à la boutique, qui de l’extérieur ne montrait rien d’anormal (si un magasin de ce genre peut être vu comme « normal »). En se rapprochant, il vit Shigure qui vint l’accueillir.
-Shigure (souriant) : Bonjour Momiji !
-Momiji (avec un grand sourire) : Bonjour !! Tu es tout seul ? Les autres ne sont pas avec toi ?
-Shigure : Ah ah, ne sois pas trop impatient, viens, il faut passer par derrière.
Momiji savait que l’écrivain ne répondrait pas à sas questions alors il le suivit, non sans sautiller d’impatience. Arrivé à la porte de derrière, Shigure jeta un regard malicieux au lapin, avant d’ouvrir la porte et de jeter Momiji à l’intérieur de la pièce, qui se révéla être… une scène. Elle n’était pas très grande et assez mal montée. Devant lui, une foule conséquente le regardait, gardant le silence le plus total. Au premier rang, Momiji vit tout de suite Tohru, Yuki, Haru, Uo-chan et Hana-chan qui lui souriaient chaleureusement. Il remarqua ensuite Kyo en hauteur, placé là pour régler les projecteurs, (en partie choisi parce que tout le monde l’avait désigné d’office et qui n’avait pas pu protester face au regard noir de Hana-chan) mais il avait à côté de lui Kagura, qui l’avait accompagné pour son plus grand plaisir ! Tous deux lui sourirent et lui firent un signe de la main. Dans le fond, Ritsu était assis dans un coin, n’ayant pas voulu empêcher quelqu’un de profiter du premier rang, simplement à cause de lui. Maître Kazuma avait été éloigné par Kyo, qui le trouvait trop proche de Hana-chan.
Cette scène, montée dans le magasin d’Ayame, entièrement vidé pour laisser de la place, avait été fabriquée par les Soma, rien que pour Momiji. C’était Tohru qui en avait eu l’idée, et tous approuvèrent rapidement, tous heureux de rendre un peu au lapin cette joie qu’il leur apportait quotidiennement. Momiji sentait les larmes revenir, mais elles étaient si différentes de celles qu’il avait versé ce matin, car elles étaient causées par son bonheur. Il fut réveillé de son rêve pourtant réel par la voix d’Ayame, proche de lui sur la scène.
-Ayame : Messieurs et très chères dames dans l’assistance, je vous remercie d’être venus, mais ne vous en faites pas, vous ne le regretterez pas ! Vous allez assister, mes chers clients et amis de ce merveilleux public, seul digne de mon établissement et de ce jeune mais non moins exceptionnel artiste, troubadour de l’amour des temps modernes, qui va vous éblouir de mélodies ancestrales qui vous montrera la force de l’amour et du romantisme…
Yuki, se rendant compte que le discours de son frère n’aurait jamais de fin vint le chercher sur la scène et le tira par le bras jusqu’à sa place.
-Ayame : Ah ah ah je comprends bien mon très cher frère que tu ais envie d’être au plus vite à mes côtés !! Sur ce, je te laisse donc la parole, mon petit Momiji, et une seule chose, fais-nous rêver !
-Momiji (les larmes aux yeux) : Oui, je vous le promets !
Quand il prit son violon en main, les lumières s’éteignirent, pour n’en laisser qu’une éblouir son visage resplendissant, faire scintiller toutes les cordes de son instrument dont le son semblait venir du chant des anges ou des sirènes. Tous furent envoûtés dès les premières mesures, tous ne ressentait plus que cette mélodie qui rentrait en eux directement par les tréfonds de leur cœur. A la fin du premier morceau, le temps sembla reprendre son cours, les spectateurs reprirent lentement leurs esprits. Tohru se leva la première, très émue, et applaudit en regardant le jeune violoniste. Tous la suivirent, applaudissant avec la même vigueur et la même sincérité. Momiji les regarda, heureux, il souhaita que cette soirée ne se termine jamais. Tohru, en étouffant un sanglot, dit fièrement, « il te reste encore une surprise à découvrir, Momiji-kun ! »
Le lapin ne comprit pas, comment cette journée pouvait-elle devenir encore meilleure. A ce moment, il sentit une petite main toute chaude mais frissonnante lui prendre la sienne. Momo était là, près de lui, trop ému, il ne l’avait même pas vu arriver, mais c’était bien elle. Il serra sa main, pour être sûr qu’elle ne soit pas un rêve qui pourrait s’évaporer. Ils se regardèrent, tous deux émus, et sans dire un mot, ils jouèrent ensemble Vœu à l’étoile. A cette mélodie, douce et pleine de ce sentiment tant convoité qu’on nomme espérance, beaucoup pleurèrent. Les larmes de Momiji tombaient sur son instrument, lui donnant un éclat exceptionnel, comme si par cette larme il lui avait conféré la vie, étincelant sur cette scène qui tant qu’elle soutenait ce chant divin semblait faite d’or et de diamants. A la fin de ce morceau, le public tout entier applaudit une nouvelle fois, mais cette fois, Momiji ne les entendait pas, il ne voyait que cette petite fille près de lui, sa sœur, qui ne le saurait pourtant jamais. Shigure, qui se rendit vite compte de l’émotion de Momiji, ferma le rideau, disant que c’était l’heure de l’entracte. Après seulement 10 minutes, personne ne se plaignit pourtant de cette pause, elle permettait à tous de reprendre un peu leurs esprits, et de toute façon, aucun n’avait réussi à conserver la notion de temps pendant qu’il jouait.

De l’autre côté du rideau, le frère et sa si chère petite sœur se regardaient sans savoir quoi dire, mais cela leur suffisait dans le fond, ils étaient juste heureux d’être ensemble. Mais tout changea, dès qu’elle les rejoignit. C’était elle. Cette femme, cette mère qui l’avait rejeté, qu’il aurait pu si facilement haïr, mais qu’il a continué à aimer malgré tout, même s’il savait toutes les souffrances qu’il endurerait en l’aimant ainsi, sans espoir d’être aimé en retour. Elle était venue chercher Momo, elle lui prit sa main avec la tendresse des mères heureuses, et lui dit d’une voix douce qu’il fallait le laisser continuer seul maintenant. Momiji voulait lui dire qu’il l’aimait, plus que tout, même si elle ne comprenait pas, il aurait voulu lui dire qu’elle était sa mère, qu’il voulait rentrer avec eux. Non, sa mémoire reviendrait et elle souffrirait à nouveau, mais il ne voulait pas qu’elle parte sans lui avoir dit quelque chose, n’importe quoi, mais il voulait tant lui parler. Pourtant, les mots restaient prisonniers de sa bouche, il ne pouvait plus parler, il n’aurait dit que des sanglots. Alors il prit son violon et joua cet air qu’elle aimait tant. Cet air que son père lui avait appris parce qu’il était son préféré, à elle. C’était le premier qu’il avait appris, croyant pouvoir ainsi lui plaire, espérant sans vraiment y croire.
Sa mère s’arrêta pour l’écouter, et quand il eut fini, elle lui dit simplement, en souriant, « c’est drôle, j’aime beaucoup ce morceau, et vous le jouez vraiment très bien, je suis impressionnée. » Le cœur de Momiji battit à se rompre, enfin, il était heureux, vraiment.
Elles étaient sur le point de partir quand Momo dit d’une voix faible, très timide, « Dis, tu veux bien être mon grand frère ? » Momiji essaya de retenir ses larmes, sans réel succès, et acquiesça de la tête. Sa mère les regarda avec tendresse, ils allaient en effet bien ensemble, pensa-t-elle, et dit à son fils en souriant, « vous êtes vraiment mignon, votre mère doit être fier de vous. » A ces mots, elle partit en faisant un léger au revoir de la main.
Tohru arriva un peu après, Momiji était debout, pleurant de joie, comme encore jamais il n’aurait cru pu le faire. Elle se rapprocha de lui, lentement, et lui essuya ses larmes de la main, d’un geste doux et chaleureux. Momiji releva la tête, il devait dire à quelqu’un ce qu’il ressentait, tout cela, c’était grâce à elle. « Elle m’a dit que ma mère devait être fier de moi, elle, elle aurait été fier de moi. Elle m’aurait aimé, elle m’aurait vraiment aimé si je n’avais pas été maudit, mais ça, ça c’était pas ma faute ! » Tohru acquiesça et pleura avec lui, lui demandant s’il voulait lui dire qu’il était son fils. Momiji sourit, et dit fièrement, « non, elle aussi a droit au bonheur, si je lui disais tout, elle retomberait malade, c’est certain, il ne faut pas jouer avec la mémoire. Savoir qu’elle m’aimerait est suffisant, alors moi aussi, je l’aime, je l’aime et pour le mériter, je me tairais, et toujours, je la regarderais de loin. C’est suffisant, hein ? Merci, merci Tohru, de me l’avoir fait comprendre, de me l’avoir fait accepter, et de m’avoir montré que si elle, elle ne m’aime pas vraiment, il y a tant de gens qui m’aiment… Alors il ne faut pas les faire attendre, tu n’es pas d’accord ?» Tohru acquiesça encore et l’enlaça, comme le ferait une mère. Elle continua à le serrer contre elle, même transformé en lapin. Leurs larmes se mêlèrent, lié ainsi plus fortement encore que par le sang. Le concert fut une réussite, Momiji joua toute sa joie nouvelle et fit danser tout le public, plein d’allégresse et de bonheur, riant aux éclats ou pleurant des larmes de joie, tellement plus belles que celles engendrées par la peine.

En voyant cette scène idyllique, la mère de Momiji regarda son fils au si beau sourire et murmura, « oui, la mère de cet enfant a vraiment beaucoup de chance. » Elle partit alors, sans prendre conscience qu’elle s’était à jamais privé du bonheur infini qu’aurait pu être sa vie. Momiji ne la vit pas partir, car les rires de tous ses amis résonnaient trop fortement dans son cœur, qui en avait tant besoin, et qui le méritait tant.


One sur Yun-yun
Le brouillard était pesant. Le soleil levant était presque invisible, simple lueur orangée dans le gris de l’atmosphère. Des couvertures défaites dépassaient simplement quelques cheveux de la couleur de ce ciel, mais qui étincelaient comme si le soleil se reflétait un peu sur ces nuages gris. Yuki émergea lentement la tête hors des chaudes couvertures, pour aussitôt la replonger au plus profond de la chaleur de son lit douillet. Il allait se rendormir, quand il entendit un cri qui lui fit plus peur encore qu’un rugissement de tigre, plus que l’annonce d’une bombe atomique arrivant sur la maison, ce cri il le reconnaissait trop bien, ce cri qui pour lui ne pouvait provenir que du gouffre de l’enfer ! « Yun-yun !! » C’était lui, son pire cauchemar était dans sa chambre, Kakeru venait d’entrer. Yuki pria le ciel que cela ne soit qu’un horrible cauchemar, mais il dut s’y résoudre quand il vit Tohru à côté de Kakeru, elle, elle ne pouvait être dans le cauchemar. Avec son grand sourire, elle lui dit gentiment « Ah gomen Yuki-kun, il a tellement insisté pour venir te réveiller, que… » Manabe lui coupa la parole, « Alors chef, prêt pour le grand jour ? » Yuki, sans s’en rendre compte, encore endormi, dit en s’enfonçant la tête dans l’oreiller, « mmh… quelle journée ? » Kakeru se mit à pleurer avec beaucoup (trop pour être vrais) de pleurs, « Ouiiiin, Yun-yun ne se rappelle même plus qu’aujourd’hui c’est le grand jour où il va, en véritable chef d’armée, se présenter à toute l’école comme le nouveau grand chef au visage de fille ! » Yuki s’était réveillé sur le champ et lui tirait l’oreille. Kakeru lui demanda pardon en pleurant. Un peu en retrait, Kimi, qu’il n’avait pas vu, regretta de voir que le prince était habillé quand il dormait, mais se ressaisit pour dire bonjour, gardant tout de même une petite moue de déception. Yuki, maintenant parfaitement éveillé, leur demanda rapidement ce qu’il faisait là, mais ils n’eurent pas le temps de lui répondre, pris de court par la voix d’un roi.
-Mon petit Yuki adoré !!! Ne t’inquiète plus, ton frère est là, rien que pour toi !!! C’est moi qui les ai invités à venir avec nous pour voir tous ensemble ton talent d’orateur éclater au grand jour !!! Nous attendons tous que tu parles aujourd’hui comme le faisaient les grecs, dont le talent d’orateur était un art qui s’est conservé durant les siècles ! Tu seras un grec Yuki aujourd’hui, te rends-tu compte ? C’est une journée historique qui nous ouvre ses bras aujourd’hui, il nous suffit d’ouvrir la porte grisonnante de ce petit brouillard pour te faire monter jusqu’au soleil, mon jeune frère, comme Icare qui ne se brûlerait pas les ailes…

Yuki ne l’écoutait plus depuis longtemps déjà et était parti faire sa toilette en espérant trouver ainsi un peu de tranquillité. Il devait passer devant toute l’école, ce qui l’ennuyait déjà beaucoup, alors avec ces trois-là en plus, la journée paraissait déjà bien difficile. Le petit déjeuner fut très mouvementé, Kakeru, Kimi et Aya s’étant bien sûr invités à manger. Yuki se sentait déjà très fatigué, mais quand Tohru lui demanda, si doucement, avec tant de gentillesse dans le sourire, ce qu’il voulait manger ce matin, Yuki lui répondit avec le même sourire.
-Yuki : Ah au fait Honda-san, où est Kyo, je ne l’ai pas vu ?
-Tohru : Ah il est parti dès qu’il a vu arriver Ayame-san.
-Yuki : Je comprends, bah au moins mon frère m’aura servi à éviter ce baka neko ! Bon il va être l’heure d’y aller !
-Ayame : Allons très cher frère, il est inutile de se presser ainsi, nous y allons en voiture, tu ne crois tout de même pas que j’allais faire toute cette route à pied ?!
-Yuki : Oui, c’est vrai, j’aurais du m’en douter. C’est toi qui nous amène alors ?
A ces mots, Hatori entra dans le salon.
-Hatori : Désolé pour le retard !
-Tohru (paniquée) : Ha, Hatori-san, mais je n’ai rien préparé pour vous, pour le petit déjeuner, je, gomennasai !
-Hatori : Allons ce n’est pas grave, je suis sûr que Ayame ne vous a même pas dit que c’était moi qui vous amenait.
-Ayame : Ah ah ah, Tori-san, nous nous connaissons décidément comme des frères siamois liés par le destin !
-Hatori : En tout cas, désolé, je devais arriver plus tôt mais Akito m’a appelé.
-Yuki (soudain montrant dans ses yeux un peu de terreur) : Akito, mais il ne va pas…
-Hatori : Non, il est un peu malade, et de toute façon n’est pas au courant, par contre, j’ai entendu dire que ta mère comptait y aller.
-Yuki (la peur est partie mais il semble un peu triste) : Oui c’est vrai ils ont envoyés des papiers au famille, mais elle ne m’a même pas appelé…
Il pensa « bah, comme d’habitude après tout. J’aurais du penser qu’elle viendrait, elle se fera bien voir si elle se présente comme la mère du nouveau président, elle va donc encore se servir de moi. » Tohru le regarda avec peine, voyant que cette nouvelle l’attristait, elle voulut lui dire quelque chose mais Ayame prit la parole plus rapidement. « Allons Yuki, en faisant cette tête, tu vas faire fuir ta princesse », dit-il en désignant Tohru. Yuki se rendit compte à quel point elle semblait triste pour lui, il n’avait pas le droit d’être triste, car cela la faisait souffrir elle aussi. Il ne dit plus rien mais s’efforça de sourire. En partant de table, il murmura « merci » à son frère, pour lui avoir fait remarquer qu’il n’avait pas le droit d’être triste, pour elle. Pendant ce temps, Tohru et Hatori étaient les derniers à table.
-Tohru (l’air sérieuse et décidée (c’est rare je sais)) : Ano, Hatori-san, est-ce que vous pourriez me laisser un peu seule avec Yuki, s’il vous plaît ?
-Hatori : Oui bien sûr, mais essaie de te dépêcher il ne faudrait pas arriver en retard.
En partant, Hatori lui fit un sourire pour l’encourager, il se doutait un peu de ce qu’elle voulait lui dire, et lui dit qu’il allait chercher Yuki. Il demanda donc au rat d’aller retrouver la nigiri dans le salon, tout le monde voulut le suivre, mais il les força à monter dans sa voiture, aidé d’Aya, qui ne voulait bien sûr pas lui désobéir et qui, de toute façon, était content de voir que Tohru voulait parler à son frère, « quoi qu’elle lui dise, ça lui sera sûrement profitable, je lui fais confiance », pensa-t-il.
Yuki fut assez surprise de la voir ainsi, si sérieuse, et il s’assit en face d’elle, curieux d’entendre ce qui lui semblait si important.
-Tohru : Yuki-kun, pardon de te demander ça comme ça mais, quelles sont tes relations avec ta mère ? Pardon si ça te gênes mais…
-Yuki : Ne t’inquiètes pas, je m’y attendais un peu, mais en fait, je n’ai pas très envie d’en parler maintenant tu vois, on a pas beaucoup de temps.
Il pensa « Quelle excuse stupide, c’est juste moi qui ne veut pas en parler, jamais, qui ne veut pas ouvrir cette boîte dans mon cœur qui contient tout ces sentiments qui me font peur. »
-Tohru : Oui, pardon, tu as raison, mais tu sais Yuki, je voulais te dire, je ne sais pas vraiment quelles sont tes relations avec tes parents, mais moi, je suis, je suis un peu jalouse parfois. J’aimerais tant revoir ma mère, tu comprends, et quand je vois que toi et la tienne, vous…
Elle ne put continuer, les sanglots remplaçaient les mots dans sa bouche. Depuis qu’elle reparlait de sa mère, les larmes avaient coulé.
Yuki prit sa tête entre ses mains, se rapprochant le plus près possible sans devenir rat, et lui essuya délicatement ses larmes.
-Yuki : Ne pleure plus s’il te plaît, cela ne me dérange pas que ma mère ne m’aime pas tu sais !
-Tohru (entre deux sanglots) : Tu mens, c’est faux, personne ne peut penser ainsi, alors aujourd’hui il faut, il faut que tu lui parles, que tu lui dises, tout tes sentiments, c’est seulement à partir de ce moment-là qu’on peut commencer à s’aimer vraiment.
Yuki la regarda avec un sourire plein de chaleur et lui dit simplement qu’il était temps d’y aller. Ils partirent ainsi, sans rien se dire d’autre. « Je ne croyais pas qu’il était si difficile de retenir ses larmes. » pensa Yuki en rentrant dans la voiture de Hatori.

En arrivant au lycée, ils partirent tous vers la grande salle de sport où se déroulait la cérémonie. Seuls les parents d’élèves étaient invités, mais grâce à Mayuko, le trio avait réussi à se faire accepter dans la salle. Shigure très impatient était parti tôt ce matin-là pour « repérer les lieux » comme il disait et que tout le monde avait bien compris par « repérer les plus jolies fleurs du lycée ». Yuki passa par la porte de derrière avec Kakeru et Kimi, tandis que les autres partirent s’installer tranquillement.

Yuki était face à la porte, prêt à tourner la poignée, mais quelque chose l’en empêchait. Ses doutes se bousculaient dans son esprit confus, était-il vraiment capable de faire cela, sa mère serait-elle fière de lui ? Non, c’était impossible, elle s’en moquait dans le fond, il n’était qu’un outil, comment les autres pouvaient lui faire suffisamment confiance pour le nommer président ? Ils se trompaient, tous, il n’en était pas digne. Encore une fois, il sombrait, comme dans cette pièce sombre… A ce moment, il reçut un coup sur la tête qui le sortit de sa torpeur. Il reconnut l’art de Kakeru, et se retourna. Manabe lui souriait, et lui clama « alors chef ? Tout le monde t’attend, tu ne vas pas les décevoir quand même ? A moins que tu veuilles que je devienne le chef ! Après tout, c’est vrai qu’un chef qui ressemble tant à une petite fille de bonne famille c’est pas crédible ! » Dans l’état où il était, il pensait que rien ne pouvait le toucher, mais ces mots l’énervèrent vraiment et il dit furieux, « Et bien vas-y remplace moi si tu veux, si tu te crois à ce point meilleur que moi ! »
Kakeru se mit à rire, « ah ah, tu vois c’est comme ça que je t’aime le mieux, Yun-yun ! Tu fais vraiment chef des héros qui s’énerve avant de faire sa super attaque spéciale qui tue le grand méchant ! » Yuki pensa alors « mais de quoi il parle ? » kimi aussi riait, et lui dit « kakeru président ? Tu plaisantes, il est bien trop gamin obsédé pour ça ! » Yuki sourit, le brouillard dans son cœur se dissipait un peu. Kakeru pleurait des larmes de crocodile face à Kimi, qui riait. Pendant ce temps, Machi arriva derrière eux, depuis le début de leur conversation, elle était un peu en retrait, mais n’osait pas les déranger. Elle se rapprocha de Yuki, et lui dit, sans même le saluer, « Tout le monde compte sur toi, il ne dépend que de toi de leur montrer si ils ont raison, et de personne d’autre. » Elle rentra alors dans la salle, comme pour fuir, elle ne comprenait pas elle-même pourquoi elle avait dit ces mots, même si elle les pensait. Yuki fut d’abord surpris, puis décida de la rattraper, il lui prit le bras, et, la faisant se retourner, lui murmura à l’oreille, « merci beaucoup ». machi ne comprit pas vraiment ce qui lui arrivait, elle fut d’abord gênée puis souri timidement, en rougissant.
D’un pas décidé, Yuki monta sur l’estrade, il vit sa mère, mais ne la regarda pas, il se moquait de sa présence, et fixa Tohru en souriant, puis se tourna vers Machi avec le même sourire.
« Messieurs, mesdames, bonjour ! Je devais lire normalement un texte préparé à l’avance, mais je n’en ai finalement aucune envie, car ce ne serait alors que mon corps qui vous parlerait et pas mon cœur. Je souhaite simplement vous dire que je ferais de mon mieux ! Je suis très fier d’être le nouveau président des élèves, mais je le serais encore bien plus en vous aidant, vous tous, au quotidien. Pour cela, je ne vous demande qu’une chose, n’hésitez jamais, je suis là pour vous aider, nous sommes là pour vous aider, alors n’hésitez surtout jamais à venir nous demander de l’aide, pour quoi que ce soit. Nous serons fiers et heureux de vous aider du mieux que nous pourrons ! »
Le silence se fit un instant, beaucoup étaient très surpris par ce discours inattendu, mais rapidement, les applaudissements se propagèrent à l’ensemble de la salle. La mère de Yuki, d’abord outrée que son fils ose prendre ainsi des initiatives, fut rassurée quand elle se rendit compte que les gens avaient apprécié le discours. Elle applaudit avec eux, simplement pour montrer qu’elle était fière de lui, comme le serait une véritable mère, mais ce n’était encore qu’une façon d’être mise en avant, tout en elle était calculé. Après le discours, les parents et élèves se dispersèrent peu à peu. Yuki se rappelait les paroles de Tohru, elle, elle ne pouvait plus voir sa mère, lui le pouvait encore, alors il n’avait pas le droit, vis-à-vis d’elle, de ne rian faire. Il lui courut après et l’appela, rassemblant tout son courage.
-Yuki : Mère !
-mère (l’air sévère) : qu’est-ce que tu fais ici ?
-Yuki : Je voulais vous parler.
-mère : Je n’ai pas le temps, cela ne sert à rien.
-Yuki : Mère c’est peut-être votre dernière chance, sinon, vous me perdrez peut-être.
-mère : Les objets que l’on croit perdre, on les retrouve souvent quand on s’y attend le moins.
Elle lui tourna le dos et partit. Tous deux étaient sincères et déterminés dans leurs paroles.
-Ayame : Yuki, ça va ?
-Yuki : Ah, tu étais là ? Oui merci.
-Ayame : Je me suis dit que c’était à toi de résoudre ce problème, alors j’ai préféré te laisser seul avec…
-Yuki : Tu as bien fait, cela n’a fait que confirmer ce que je pensais. Dans la vie, chacun a droit à une seconde chance, chacun a droit de choisir une voie différente de celle qui est tracée pour lui. Mère, pour moi, n’a jamais été une mère, j’aimerais qu’elle change, mais je n’y peux rien. Peut-être le réalisera-t-elle un jour, et peut-être deviendra-t-elle ma mère comme tu es devenu mon seul grand frère que j’aime comme tel.
Il dit cela avec un sourire serein, sans ombre, simplement si beau. Ayame prit son portable d’un geste majestueux.
-Ayame : Tori-san ! Tu m’entends ? Yuki, le Yuki…
Yuki ne s’énerva pas et rit un peu, il savait maintenant que son grand frère agirait ainsi, mais il s’en moquait. Il l’aimait ainsi maintenant. Il marcha un peu, seul, laissant l’air frais et doux lui caresser le visage, il se sentait bien. Ayame avait reposé son portable et laissa s’échapper une larme, qu’il ne voulait pas que son frère voit. Yuki avait marché un peu jusqu’à voir Tohru. Il sourit en la voyant rire, si gaîment, comme toujours. Quand elle le vit, elle vint tout de suite à sa rencontre.
-Tohru : yuki-kun, ton discours était vraiment très bien, tout le monde a aimé ! Mais et ta mère, tu as pu…
-Yuki (en souriant) : Ma mère n’est plus importante pour moi maintenant, je crois avoir fait un grand pas aujourd’hui.
Il pensa alors, « non, depuis que tu es arrivé, je n’ai cessé d’avancer, c’est grâce à cela qu’aujourd’hui, j’ai fini ma route. Non, j’en commence une nouvelle, où les fleurs épineuses montrent qu’elles sont des roses. »
-Yuki (en riant) : Ah ah ah, ne t’inquiète pas pour moi, j’ai une famille qui m’entoure en permanence.
Il prit un air charmeur et murmura à Tohru en prenant son visage dans ses mains « Tu es la plus belle mère que l’on pourrait rêver d’avoir. »


« Haru, Momiji, Saki, Arisa, Shigure, Hatori, mon frère, et même ce baka neko, les membres du conseil. Ils étaient tous là, autour de moi, me rappelant de vieilles paroles gravées à jamais dans mon cœur. Il y avait une chose que je voulais, que j’imaginais dans mon cœur, des parents qui m’enlaceraient, une maison où je désirerais rentrer, un lieu où tout le monde sourit. Moi que les autres n’abandonneraient pas, un endroit chaleureux, une personne chaleureuse, et ça existe, vraiment ! » En pensant cela, il les regarda tous avec le sourire du plus beau des princes, et murmura pour que personne ne l’entende « merci à tous, ma chère, si chère famille. »


One sur Kyo et Tohru

« Trois heures maintenant que je la regarde dormir, trois heures pourtant si courtes à essayer d’emporter dans mon cœur toute sa beauté, mais cela m’est impossible, car elle est trop parfaite pour mon cœur si faible. Depuis quand je me comporte ainsi, comme un idiot ? Non, finalement, c’est maintenant que j’ai raison, raison de n’aimer qu’elle. Elle est ma vie, mais il y a longtemps déjà que j’ai trouvé la mort, dès que je suis né en fait. A quoi bon continuer à vivre si c’est pour la faire souffrir ? Car je ne sais faire que ça, la faire pleurer, car demain elle ne me verra plus. Elle ne sait pas que mon père a insisté pour me faire enfermer plus tôt. Nous sommes restés seuls dans cette soirée qui était notre dernière. J’ai eu tort, j’ai été faible, pourquoi lui avoir tout avoué ? Elle n’en aura que plus de peine. Pourtant, je ne pouvais faire autrement, je ne pouvais pas continuer à survivre en sachant que jamais elle ne saurait mes sentiments. Sale chien, c’est pour ça qu’il nous a laissé seul et qu’il est parti en riant ! Un jour je le tuerai ! Mais pourquoi, pourquoi a-t-elle fait ça ? Ses lèvres étaient si douces, et même si ça n’a duré qu’un instant, son corps était si chaleureux contre le mien. Elle avait beaucoup pleuré, ah ah, comme d’habitude finalement. Mais ces larmes de joie ne continueront pas. Elle s’était endormie si près de moi que je ne pus me résoudre à la laisser. Pourtant il le faut, je n’aurais pas le courage de lui dire adieu, mon destin est figé inexorablement dans les ténèbres profondes de la solitude, elle a été la seule à m’en faire sortir un instant pour me montrer la lumière douce et chaude de son cœur. Pardon Tohru, les ténèbres m’appellent, et tandis que les démons viennent m’enlever à toi, je te laisse avec les anges, si loin de moi, si différent de mon infâme destinée. »

Kyo se leva lentement de son lit où il s’était couché avec Tohru quelques heures auparavant, où ils s’étaient simplement regardés, longtemps, jusqu’à ce qu’elle s’endorme, sereine, croyant pouvoir l’embrasser à nouveau quand elle se réveillerait le lendemain. Elle se trompait. Il allait bientôt partir, à tout jamais. Il la regarda et ne put s’empêcher de se rapprocher une dernière fois de son visage. En murmurant merci pour tout, il posa ses lèvres sur son front où vint également se déposer une larme. Il se retourna, prêt à faire face à sa sombre destinée, mais il s’arrêta. Tohru lui tenait le bras, tout en dormant, mais avec force, comme un enfant avec sa peluche préférée. Kyo la regarda une dernière fois, lui murmurant le sourire aux lèvres, « jusqu’au dernier moment, tu vas essayer de me montrer la lumière hein ?» Mais ce maigre sourire était bien faible face aux larmes qui coulaient abondamment sur ses joues creusées par la peine. Au moment où il ferma la porte, le plus silencieusement possible, des yeux encore clos de Tohru coulait une larme, répondant aux pleurs du seul qu’elle avait jamais aimé. Adossé à la porte à jamais pour lui fermée, il murmura dans un sanglot « Garde une petite place dans ton cœur pour ce petit chat que tu as toujours tant aidé, que tu as toujours tant aimé, mais surtout continue à vivre, et profite pleinement de cette vie que j’ai perdu trop tôt. Toi qui m’est si précieuse…» Plus que tout, ce mot lui était insupportable, mais il réussit finalement à dire, avec le peu de forces qu’il lui restait :
« adieu. »


One sur Kagura et Rin

C’est toi. Tu es encore avec elle. Ca ne me surprends plus, alors pourquoi suis-je toujours si triste quand je vous vois ? Je ne suis pourtant pas jalouse. Non, c’est bien différent, j’aimerais ne pas être jalouse, je le voudrais tant, pouvoir t’aimer sans souffrir de n’être aimée en retour, mais c’est impossible pour quelqu’un comme moi… Non, c’est mal, je ne dois plus penser à ça, malgré tout, je dois montrer à quel point je suis heureuse, à quel point je devrais être heureuse, pour que je puisse vivre avec moi-même, sans être trop immonde dans le fond…

-Kyo : De quoi, kuso nezumi ?
-Yuki : Tu m’as très bien compris, baka neko.
-Kyo : Mais j vais vraiment te buter sale tapette !
-Yuki : Je suis las d’entendre toujours ce refrain, tu ne voudrais pas te renouveler un peu ?
-Tohru (commençant à pleurer): Arrêtez de vous bagarrer tout le temps s’il vous plaît !
- ? : Kyoooo-kuuuuun !!
- Kyo (soudain pris de panique) : Noooon ! Pas elle, pas Kagura !
-Kagura (rattrapant Kyo qui s’enfuyait et l’enlaçant jusqu’à l’étranglement) : Mon Kyo-kun, ça faisait si longtemps !
- Kyo (qui s’évanouit lentement, à moitié étranglé) : Pas assez, lâche-moi…
-Kagura (se mettant à pleurer) : Kyo-kun, alors qu’on vient de se retrouver, vraiment, tu es, tu es immonde !!!
A ces mots, Kagura frappe Kyo qui vole à quelques mètres. Pendant ce temps, Yuki continue sa route, comme si de rien n’était.
- Yuki (grand sourire) : Et bien, Honda-san, vous ne venez pas ?
-Tohru (affolée) : Ah oui, mais, Kyo-kun…
- Yuki : Ah ah ah ne vous inquiétez pas, il se débrouillera, pas la peine de s’inquiéter pour lui ! Il va nous rattraper.
- Tohru : Ah, euh, oui, sans doute…
-Kyo (calmement) : Hé, lâche-moi, j vais être en retard, sérieusement.
-Kagura (soudainement de la tristesse dans son beau sourire) : Vraiment, tu es de plus en plus calme, grâce à elle, sûrement…
-Kyo (en souriant chaleureusement) : Qu’est-ce que tu racontes, tu crois que je suis assez faible pour changer juste à cause de quelqu’un ?
-Kagura (souriant avec gaîté) : Oui, c’est bien vrai, ça, Kyo-kun ! Tu es bien trop têtu pour ça !
-Kyo (faisant semblant de s’énerver) : Comment ça ?!
-Kagura : Ah ah ah, oui, là je te retrouve un peu ! Bon tu vas finir par être en retard en cours, et si tu l’es, ta prof va te teindre les cheveux en noir, tu serais beaucoup moins beau !
-Kyo (surpris) : Eh comment tu connais cette histoire avec la prof ?
-Kagura : Tohru-kun m’en a parlé, elle parle beaucoup de toi, tu sais…
-Kyo (souriant mais ne pouvant cacher de la tristesse dans ses yeux) : Bah, sûrement pas tant que ça… Bon, il faut que j’y aille ! A ce soir, au Dojo !
-Kagura (souriant) : Oui ! A ce soir !

Dès que Kyo fût assez loin pour ne plus la voir s’il se retournait, le beau sourire de Kagura disparut, pour laisser quelques larmes couler lentement sur le bord de ses lèvres. Elle murmura dans le vide « oui Kyo-chan, Tohru-kun parle beaucoup de toi, parce qu’elle t’aime, même si tu refuses de le croire… Ton visage quand je t’ai dit qu’elle parlait si souvent de toi, il était si triste, tu es donc vraiment certain à ce point que l’amour t’est interdit… Ca te fait donc si mal… Mais tu n’as même pas remarqué… Tu n’as pas compris que ton premier cours, je savais qu’il était avec Mayuko-sensei, parce que je connais tous tes cours, que je les ai tous appris pour savoir à tout moment de la journée ce que tu faisais, pour avoir l’impression d’être près de toi, alors que je ne le serais jamais… C’est peut-être moi, finalement, la plus triste des maudits… Non, c’est encore égoïste de dire ça… Ca me va si bien de dire ça…»
- ? : Etre égoïste est dans la nature humaine.
-Kagura (très surprise, le visage recouverts de pleurs) : I… Isuzu ? C’est toi qui ose me dire ça ? Tu penses donc être toi aussi égoïste ?
-Rin : … Arrête en tout cas de te diaboliser pour des choses aussi futiles. Tu devrais arrêter de le voir, ça te rend toujours si triste.
-Kagura : … Merci de t’inquiéter pour moi, mais je refuse. Je l’aime et je ne tairais pas mes sentiments, je ne lui mentirai pas, je ne me mentirai pas simplement parce qu’il ne m’aimera jamais. Ce serait être hypocrite, et je l’ai déjà été suffisamment, alors si je souhaite, égoïstement, réussir à m’aimer un peu, je n’ai pas le choix !
-Rin : Et tu crois te rendre heureuse, et le rendre heureux, en agissant ainsi ?
-Kagura (souriant) : Si j’arrive à ne pas me détester, je commencerais à envisager l’idée de bonheur. Quand à Kyo-kun, être aimé n’est jamais désagréable. Ce n’est pas moi qui lui apporterai le bonheur…
-Rin : Cette idiote ?
-Kagura : Ah ah, ce n’est pas très gentil pour Tohru-kun ça !
-Rin : A quoi bon être gentil ?
-Kagura : A rendre heureux les gens qu’on aime. Ce n’est pas moi qui apporterai le bonheur à Kyo-kun, mais je ferai mon possible pour l’y aider un peu. Je t’envie un peu.
-Rin : Tu m’envies ?
-Kagura (n’arrivant plus à retenir ses larmes) : Oui car toi tu pourras apporter le bonheur à quelqu’un. Et à quelqu’un que tu aimes en plus… Mais tu te trompes dans ta manière de faire, car Haru ne pourra pas être heureux sans toi, tu cherches à le rendre heureux mais tu le prives du bonheur en t’éloignant de lui.
-Rin : Arrête ça ! Il m’oubliera vite !
-Kagura : Kyo ne m’a jamais aimé, pourtant je l’aime toujours passionnément, Haru fera pareil. Tu ne devrais pas… tu lui fais beaucoup de mal en espérant de lui faire du bien. Mais les bonnes intentions n’aident personne…
-Rin (en criant) : Mais comment veux-tu que je fasses ?! Je ne peux rien faire, rien !

Sentant que les larmes lui montaient aux yeux à son tour, elle se retourna vivement et courut le plus loin possible, elle ne faisait que fuir la vérité, encore une fois.
Kagura la regarda partir, triste pour elle, se disant qu’elle n’aurait peut-être pas du être si directe, mais après tout, elle s’était promis de ne plus être hypocrite avec personne, et surtout pas avec elle-même, et elle était bien décidée à tout faire pour, un jour, réussir à s’aimer, ne serait-ce qu’un peu…


One sur Kureno (spoiler)
Cette sensation...
Ca faisait bien longtemps...
Trop longtemps ?
Je ne sais pas...
C'est agréable...
C'est agréable... D'avoir à nouveau des ailes...
Je fends l'air comme je le souhaite, le vent est mon compagnon de route sur le chemin vers la liberté, la plus entière et complète liberté...
La liberté ? Est-ce vraiment ce que je souhaitais...
Non... j'ai fui cette liberté. Aller vers Akito par pitié... Etre toujours si près d'elle... J'étais finalement enchaîné, emprisonné dans une cage dorée, mais je n'étais pas vraiment triste... Peut-être parce que j'ignorais ce qu'était le bonheur... Peut-être parce que je voulais à tout prix ignorer ce qu'était le bonheur... Afin de continuer à vivre sans me soucier de ma tristesse... Après tout, un sourire triste ne reste-t-il pas un sourire ?
Non... Pas pour toi...
Toi, tu n'aimais pas ce sourire plein de mélancolie...
Toi, tu...
Arisa...
J'ignore pourquoi, mes ailes semblent m'emmener vers toi, me guider...
Les ailes ne servent-elles pas à être libres ?
Peut-être servent-elles simplement à être heureux.... Alors, attends-moi, Arisa !

Tu es là... Pourtant tu ne me vois pas, toi qui souris sans ombre...
Toi qui aurais peut-être pu m'apprendre à sourire...
Mais il est trop tard maintenant...
Les chaînes qui ont encerclé mon cœur l'ont finalement fait trop pleurer...
Juste te voir une dernière fois, avant de...

Adieu, Arisa...
Mes ailes sont faibles, et je tombe lentement...
Près de toi, à défaut d'apprendre la liberté, peut-être aurais-je connu le bonheur...
Je n'en veux pas à Akito...
Je n'en veux qu'à moi qui n'ait pas eu le courage de m'envoler...
Alors pardon...
Et adieu...




Un vieil homme vit un moineau tomber, inerte au sol. Il le prit dans sa main et sourit en lui murmurant "Qui a dit que les oiseaux étaient libres ? Sans une branche d'arbre où se poser, ils regretteraient bien vite d'avoir des ailes..."


Poême anti-Momiji ^^
oh lapin !
donne moi ta main !
que je t envoie valser au loin !
tu arriveras a l hopital ou tu recevras des soins !
et je reviendrai te tirer les oreilles
car tes pleurs sont toujours pareils
et je te tuerai pour cela
maigre petit cancrelas !
je ferai un nœud de tes oreilles disgracieuses
et rendrai tes adoratrices éternellement malheureuses
et quand tu me sauteras dessus en criant
je te trouerai la peau et ferai un civet en riant
dépeçons le bien minutieusement
afin qu'il souffre très longtemps


Les Soma à la fête forraine (première partie)


Cela fait déjà trois jours que j'ai quitté mon ancien travail, je ne le regrette pas vraiment, mais il va quand même me manquer… C'était bien, j'étais tranquille jusqu'à ce qu'ils arrivent, Soma Shigure et ses suppôts ! Face à eux, je ne pouvais faire le poids, j'étais impuissant… Mais maintenant, tout va bien se passer ! Regardez-moi maman, et toi aussi mon amour qui m'a laissé après ma dépression post-Shiguriétale, je vole tranquillement vers les étoiles, la gloire et la richesse s'ouvre à moi !!!

Homme âgé : Jeune homme, vous devriez arrêter de crier comme ça, vous faites fuir les clients !
L'homme mystère : Oui, patron, désolé, mais je suis tellement heureux d'avoir trouvé ce job que…
Patron : Calmez-vous, vous êtes juste animateur dans une fête foraine, ça n'a normalement rien de réjouissant…
L'H M (homme mystère, j l'appellerai comme ça, c'est plus simple et on sait toujours pas qui c'est) : Oui, mais je sais qu'ainsi je pourrais prendre mon envol ! J'ai réussi à le fuir, Soma Shigure, je fais ça pour toi, pour te montrer que tu ne m'as pas détruit !! Je sais que là était ton but démon !!
Une voix derrière l'H M : oooh, mais c'est vous ! Si je pensais vous revoir si vite !

A ce moment, toute la fête foraine sembla marquer une minute de silence, alors que notre ancien examinateur sembla se liquéfier…

L'H M : Cette voix… Non… Je la connais, c'est celle du maître des démons… Celle de…

Il se retourna vivement, les yeux terrifiés, la bouche pendante, il le vit.

L'H M : Somaaa… Shiguuureeeeeeeeee !!!!!!
Shigure (souriant) : Moi aussi je suis content de vous revoir !
Ayame : Oooh, mais n'est-ce pas mon cher futur client ?!
L'H M (faisant la tête du cri de Munch) : L'associé du diable, lui aussiiiiiii ?!!!!

Toute la petite troupe, constituée de Kyo, Yuki, Hatsu, Momiji, Tohru, Uo et Hana-chan sembla sortir des ténèbres, avec des sourires démoniaques (enfin pour l'H M). A partir de là, Yuki et Kyo réussirent à empêcher l'H M de se pendre, de se trancher les veines, de se faire hara-kiri, et enfin de se trancher la tête avec la Kikito 6000 qui traînait à côté, une très belle machine qui fonctionne n'importe quand, qui découpe formidablement bien, tout ça pour la modique somme de… (/me assomme Pierre Bellemare qui m'avait piqué le clavier)
Tohru réussit enfin à le convaincre de continuer à vivre, et il dût se résoudre à cette douloureuse éventualité.

L'H M : Bon, je suppose que vous passiez juste par là, vous n'allez pas faire ce concours de cuisine je suppose ? De toutes façons, il fallait s'inscrire avant, toutes les places sont déjà prises !
Yuki : Ah ah, bien sûr que non, ce serait stupide…
Ayame : Ah ah ah !! Quel hasard superbe que nous vous rencontrions ainsi pour que vous puissiez encore voir nos talents !!
L'H M : Mais je vous ai dit qu'il faut s'être inscrit avant…
Ayame : Oh oh oh, je le sais bien, petit polisson !! Je fus même le premier, comme toujours, à venir inscrire mes chères petites brebis…
Yuki et Kyo : Hein ? T'as inscrit qui toi ?!!
Ayame : Mais toute la folle jeunesse que vous constituez bien sûr !!
Yuki : Et pourquoi pas toi ?
Ayame : Allons allons Yuki, m'imagines-tu sérieusement salir mes mains divines à faire un travail aussi dégradant ?!
Kyo : Mais si c'est si dégradant, pourquoi tu nous as inscrit nous ?!!
Shigure : Enfin Kyo-kun, la jeunesse doit tenter plein d'expériences pour devenir des adultes responsables !
Kyo : Parce que toi tu as fait des choses comme ça peut-être ?!
Shigure : Bien sûr… que non ! (faisant semblant de pleurer) mais si tu savais comme je le regrette…
Kyo : Raah, c'est stupide, et dites quelque chose vous !
Hatsuharu : Bof, ça peut être amusant…
Momiji : Oui, on va bien s'amuser hein Tohru ?
Tohru (souriant) : Oui !
Uo-chan : Si Tohru est contente…
Hana-chan : Et tant qu'il y a du chocolat…
Kyo : Mais y a que moi qui comprends qu'on a rien à faire à un concours de cuisine ?

En fait, Yuki pensait de même mais il préféra se taire que d'avoir le même avis que le neko…

Tohru : Ah, mais Ayame-san et Shigure-san ne vont pas s'ennuyer ?
Ayame : Que tu es attentionnée ma petite princesse !! Mais ne t'en fais pas, dans ma grande prévoyance, je me suis arrangé pour que nous soyons à une place merveilleuse !!
L'H M : C'est à dire ?
Ayame (désignant le vieux patron) : Je me suis arrangé avec ce fidèle client, et en échange d'une tenue de lycéennes…
Shigure (tendant l'oreille d'un seul coup) : Lycéennes ?
L'H M : Patron, vous avez une petite-fille qui va au lycée et je l'ignorais ?
Ayame : Ah ah ah, mais non, c'est pour sa splendide femme bien sûr !

L'H M partit vomir après avoir imaginé la femme de son patron, une gentille petite mémé qui lui avait fait des cookies (très bons d'ailleurs), en tenue de lycéennes faisant des poses cochonnes pour redonner force et vigueur à son mari…

L'H M (revenant après quelques instants) : Et donc, vous serez où ?
Ayame : Ah ah ah, je sens déjà votre joie quand je vous dirai cette grande nouvelle ! Gure-san et moi nous vous entourerons pour commenter le concours !!

L'H M tomba alors à terre, évanoui.

Ayame : Oh oh oh, j'étais sûr qu'il n'arriverait pas à maîtriser sa joie !!
Tohru : Ah, c'est terrible, il faut le soigner !!
Shigure : Ne t'inquiètes pas Tohru-kun, je suis sûr qu'il sera en pleine forme juste pour le prochain chapitre !
Ayame : Et s'il le faut je le réchaufferai de mon corps pour qu'il découvre le paradis avant de franchir ses portes !!

Go to the top of the page
 
+Quote Post
Ryoga hibiki
posté Jan 14 2006, 05:51 PM
Message #10


Nigiri


Groupe : Membres
Messages : 385
Inscrit : 10-June 05
Lieu : là où mes ailes m'emporteront...
Membre no 2 896



One sur des mangas divers


One sur Subaru (X)

Nozomi



Mes rêves se sont envolés il y a déjà 7 années, 7 douloureuses années.
Aujourd’hui le seul souhait qui me restait est à jamais perdu.
Jusqu’au bout il aura refusé de l’exaucer et ne m’aura laissé sur mes mains que son sang.
Il n’a pas exaucé mon unique souhait, celui de me tuer, pour qu’au moins, ce soit de sa volonté que je disparaisse.
Ainsi il aurait pu cesser de hanter mon esprit, ainsi j’aurais pu cesser de l’aimer.
Maintenant plus jamais je ne le pourrais, pardonne-moi ma sœur de continuer à aimer celui qui t’a ôté la vie, mais c’est tout ce qu’il me reste, c’est peut-être mon dernier souhait.
Peu importe les souffrances qu’on endure, peu importe qu’au fond il nous ait tué tous les deux, s’il y a des crimes que l’on ne peut expier, il n’y a personne qui n’ait pas le droit d’aimer et d’être aimé.
Alors je continue à l’aimer, et je continuerai toujours ainsi, même si cela tue mon cœur et mon âme.
Pourtant je ne mourrais pas vraiment, car il n’aurait pas voulu que je meure si ce n’était pas de sa main.
Alors avec mes dernières forces, j’exaucerais au moins son souhait, car le mien a disparu avec lui.
Même si la vie est bien pire que la mort, je vivrais pour exaucer vos souhaits, même si vous n’êtes plus là, je vous le promets, grande sœur, Seishiro-san …
Parce que dans ce monde où ne règne que la tristesse et les déceptions, les exaucer malgré les peines qu'ils m'infligent est finalement le dernier souhait auquel je peux espérer.


One sur Hakkai (Saiyuki)

4 ans en ce jour pluvieux
Est-ce si loin ? Si vieux ?
4 ans que tu es partie
Que ma vie s’est finie
4 ans que j’ai pris ce nom qui ne me relie plus à ce passé où je te revois
Où tu es morte pour tuer cette chose immonde qui grandissait en toi
4 ans que la lame de mon ego affublé du nom de vengeance
A fait cesser ma propre vie en même temps que la tienne
4 ans que cette blessure au ventre sans cesse me lance
Et que j’ai cette cicatrice en moi qui me rappelle ce qu’est la peine
4 ans que cette pluie au lieu d’effacer en moi ton image
De laver sur mes mains ce sang qui ne cesse de couler
Me montre sans cesse cet odieux et flou mirage
Où chaque goutte est une de tes larmes que j’aimerais essuyer

Je sais que c’est stupide, mais j’espère un peu te montrer la vie
Et que en vivant, l’image sublime que je garde en mon âme si précieusement
Te permets de voir à quel point ce voyage avec « eux » est amusant
Et que au paradis, toi le plus beau des anges, ma sœur, tu en souris…


-? : Hakkai ? Hé, Hakkai !
-Hakkai : Ha pardon Goku, tu me disais quelque chose ?
-Goku : Ben oui on arrive quand à la prochaine ville, j’ai faim moi ! Et y a Gojyo qu’a bouffé toutes les provisions !
-Gojyo : De quoi baka saru ! Suis pas comme un certain estomac sur pattes moi !
-Goku : Tu parles de moi là ?!
-Gojyo : Incroyable ! Même les singes auraient un cerveau !!! Je suis impressionné !
-Goku : Tu veux te battre, Kappa pervers !
-Sanzo (prenant son flingue) : Vous allez la fermer ou vous tenez tant que ça à crever !!!!!
-Hakkai : Ah ah ah allons du calme les enfants !

J’espère que toi aussi tu peux rire avec nous en vivant dans mon cœur
Et même si cette nouvelle vie n’est certainement qu’un leurre
Destiné à me cacher ma peine, je vivrais pour nous deux
Parce que, Kanan, je refuserais toujours de te dire adieu



One sur Ranma 1/2

Le premier rayon de soleil réveilla doucement Ranma. Il n’avait aucune envie de se lever aujourd’hui. Je savais que ce jour serait horrible. Pourtant pour les gens normaux, le jour de son anniversaire est un jour joyeux, mais moi je savais déjà ce qui m’attendait. En grommelant, j’ouvris les yeux et fut tout de même surpris de voir Shampoo qui me regardait déjà, penchée sur son lit.
-Shampoo : Ranma ! Moi être si contente de te dire la première bon anniversaire, wo ai ni ! (je t’aime en chinois)
-Ranma : Hé Shampoo qu’est-ce que tu fais là ?! Mais lâche-moi ! Lâche-moi, je te dis !
- ? : Raaaaaaannnnmmmmaaaaaaaaaa !
-Ranma : A, A, Akaneeeee ? A, attends, y a une explication, c’est pas ce que tu crois !
-Akane (le sabre de bois en main, les yeux rouge vif) : Sale obséééééédééééé !
-Shampoo : Toi pas toucher à mon Ranma !
-Akane : Comment ça ton Ranma ?!
-Tendo-san venant d’arriver : Oui c’est ça me fille, je suis fier de toi qui se bat pour ton futur mari !
-Akane : Tais-toi papa !
-Shampoo : De toutes façons toi trop faible, pas amusant !
-Akane (empoignan plus fort son sabre) : Naaaaaaaaniiiiiiiiiii ????!!!!

Pendant qu’une étrange aura de colère noire se propageait dans la chambre, j’en profita pour fuir par la fenêtre.
-Ranma : Ah enfin tranquille !
En voyant des petits gâteaux sur la table, ça me rappela à quel point j’avais faim. je regardit tout de même les gâteaux pour voir si ils n’étaient pas d’Akane, mais à leur forme normale, ils ne pouvaient pas être d’elle. Je les mangeais donc rassuré, jusqu’à entendre un rire troubler ma digestion.
-Kodachi : Uh uh uh ! Alors Ranma-sama ? Comment avez-vous trouvé mes gâteaux ?
-Ranma (inquiet) : Ce, c’est toi qui les a fait ?
-Kodachi : Bien sûr Ranma-sama ! Et maintenant nous pouvons tranquillement aller manger chez moi !
-Ranma : attends un peu, je n’ai aucune envie de…
Evidemment le poison contenu dans les gâteaux m’empêcha toute objection et elle m’emmena en riant jusqu’à chez elle… Je fus heureusement (pas bien sûr de ce heureusement) sauvé par Ryoga qui envoya son parapluie sur le bras de la rose noire pour qu’elle me lâche.
Kodachi (s’adressant à P-chan) : Et toi ! Comment oses-tu interrompre notre idylle vers le bonheur ? Tu es jaloux parce que tu es amoureux de moi c’est ça ?
Ryoga : Qu’est-ce que tu racontes ? Je suis là pour exploser Ranma !
Ranma : Et tu le ferais alors que j peux pas bouger, c’est bien lâche de ta part, P-chan !
Ryoga : La ferme ! Je ferais tout pour te détruire, ranma !
Ranma : Et pourquoi ?


Ryoga passe en mode flashback.
Il y a environ deux semaines, alors que j’étais dans les neiges froides d’Okinawa, j’ai croisé un vendeur de Tanuki, j’ai hésité à en acheter un pour mon am… mon ennemi Ranma me rappelant son anniversaire, et j’en ai parlé au vendeur. Il m’a raconté que son dix-huitième anniversaire resterait toujours dans son cœur, car son amie de l’époque lui avait donné comme présent leur premier baiser, et qu’ils étaient aujourd’hui mariés depuis 50 ans. Je n’ai cessé de voir Ranma et Akane échanger leur premier baiser puis avoir des enfants… Je n’ai pu le supporter et suis donc venu le plus vite possible (soit 2 semaines) pour empêcher que cela devienne réalité !
Fin du mode flashback

-Ryoga : C’est pour ça que même paralysé je te tuerai Ranma ! Mais… Tu es debout ?!
-Ranma : Ben oui t’es resté à réfléchir tout seul pendant si longtemps que j’ai eu le temps de me rétablir, baaaka !
-Ryoga : Non ! C’est pas vrai, mon rêve va donc se réaliser, les bébés avec Akane…
Il se rapproche de Ranma et en pleurant le tient par l’épaule.
-Ryoga : Prends bien soin de tes enfants, Ranma !
A ses mots il part vers le soleil couchant en pleurant, se disant que c’est mieux pour Akane.
-Ranma : Quel idiot ! On s’est même pas battu, j pouvais me lever mais j’aurais jamais pu combattre dans cet état, il m’aurait battu sans problème.
-? : Ran-chan !
-Ranma : U-chan ? Toi aussi ?
-Ukyo : Tiens Ran-chan, une Okonomiyaki spéciale anniversaire !
-Kodachi : Ranma doit venir manger chez moi ! Il n’a que faire de tes cochonneries ! Oh oh oh !
-Ukyo : Tu veux te battre c’est ça ?

Laissant les filles se battre tranquillement, je savoure cet instant de tranquillité en me baladant dans les rues. Je ne suis même plus surpris qu’une petite grand-mère m’envoie de l’eau froide sans faire attention. Bah après tout ça ne me dérange pas vraiment, j’ai l’habitude !
-Kuno (en m’enlaçant par derrière) : La fille à la natte !!!
-Ranma (l’envoyant au ciel d’un coup de pied) : Oh que si ça me dérange !
Voulant être sûr qu’il ne me vois pas, je me dépêche de rentrer, mais entend encore quelqu’un m’appeler, ou plutôt dire « Ranma tu vas mourir » à une statue.
-Ranma (frappant Mousse de dos) : Oh tu regardes quoi là ?
-Mousse : Ranma ? Tu t’es dédoublé ? Quelle technique impressionnante !
-Ranma : Mais quel baka ! Bon tu me veux quoi ?
-Mousse : Ne fais pas l’innocent ! Shampoo n’est plus là ! Avoue que tu l’as enlevé pour la posséder en cadeau d’anniversaire !
-Ranma : Qu’est ce que tu racontes encore, baka yaro !
-Mousse : Ne mens pas, je vais te tuer !

Tranquillement je suis allé demander gentiment à la grand-mère son seau d’eau, et je suis parti laissant un canard blanc à lunettes prisonnier sous un vulgaire seau d’eau. Je suis donc revenu au Tendo Dojo, là où personne ne me chercherait. Après un tel début de journée, je m’endormit sans même m’en rendre compte, réveillé par un mince filet d’eau chaude qui coulait lentement sur moi.
Ranma : Mmmh ? Akane ?
Akane : Désolée que ce ne soit pas Shampoo !
Ranma : Dis pas de bêtises, j t’ai dit que Shampoo s’était invitée toute seule !
Akane : Mouais…

Nous étions tous deux dans le Dojo, et peu à peu l’ambiance devint, comment dire, gênée… Aucun de nous ne savait quoi dire, durant un long moment, jusqu’à ce qu’Akane prenne la parole.
Akane : Ranma, je, pour ton anniversaire, je t’ai fait, des gâteaux…
Le cauchemar devenait réalité, je savais que ce moment arriverait, j’aurais voulu fuir, mais pour tomber sur les autres, ce n’était pas très alléchant non plus. Je me décidais donc à rester dans le Dojo et à manger les gâteaux d’Akane, après tout, je serai malade et comme ça on me laissera tranquille ! Peut-être même que je vais tomber dans les pommes ! Oui comme ça ce serait la fin de cette journée !
Ranma : Merci Akane, c’est le plus beau cadeau que tu pouvais me faire !
Akane (en souriant) : Vraiment ? Je suis contente !

Qu’est-ce qu’elle est mignonne quand elle sourit… Raaah ce n’est pas le moment de penser à ça ! Faut que je me concentre sur la torture ! Allez j’en prends un, je croques, j’avale, c’est facile… normalement… enfin j’espère que ça va pas me tuer quand même… Allez je me lance !
Je n’en revins pas ! Non seulement c’était mangeable, mais en plus c’était bon !

Ranma : C’est incroyable ! C’est vraiment toi qui les a fait ?
Akane : Hé tu me prends pour qui ! Enfin, tu sais, ça fait une semaine que je travaille toutes les nuits pour les réussir, alors…

Elle était redevenue mignonne, si mignonne… Ses grands yeux me regardaient tendrement, je me sentais comme hypnotisé par son regard. J’ignore pourquoi, à ce moment, nos visages ont commencé à se rapprocher, nos lèvres étaient si proches… C’est à ce moment que Ryoga arriva en passant par le mur du Dojo.

Ryoga : Mais où je suis encore moi ?
Ranma : Ry… Ryoga ?
Ryoga (nous voyant si proches) : Ranma, qu’est-ce que tu allais faire à Akane ?!
Mr Tendo (arrivant et se mettant à pleurer) : Saotome-kun ! Ils sont là, et enfin nos espoirs se réalisent !
Genma en panda arriva à son tour et écrit sur une pancarte « Félicitations aux amoureux ! » Tout le monde les suivirent et nous virent si proches l’un de l’autre. Pendant que Kuno et Ryoga me frappait pour avoir osé vouloir profité d’Akane, Shampoo, Ukyo et Kodachi me frappaient pour les avoir trompé elles ! Je termina donc cette journée à l’hôpital. Les blessures occasionnées par les coups ont vite guéries, mais j’ai du rester trois semaines de plus pour guérir de l’intoxication alimentaire provoqué par le seul gâteau d’Akane que j’ai mangé… Vraiment elle est pas mignonne, quoique des fois…
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Ryoga hibiki
posté Jan 14 2006, 06:38 PM
Message #11


Nigiri


Groupe : Membres
Messages : 385
Inscrit : 10-June 05
Lieu : là où mes ailes m'emporteront...
Membre no 2 896



Oneshots de mon entière création d'auteur givré et déprimé


Pluie

La pluie est quelque chose d’étrange. Parfois elle semble glisser sur notre corps sans pouvoir le toucher, comme un vent frais qui nous amuse. Parfois elle transperce notre chair pour tremper notre cœur et faire tomber de nos yeux de nouvelles gouttes froides comme la main d’un cadavre caressant notre visage. Ce soir-là, la pluie semblait si faible, si insignifiante, et même la noirceur de la nuit ne cachait nullement le soleil, pour ces deux êtres merveilleux. Leur amour était aussi pur et sincère que celui d’un nouveau-né pour sa tendre mère. Ils avaient passé leurs journées à se sourire timidement, sans oser s’approcher l’un de l’autre. Leurs amis en riaient, et avaient fini par leur arranger un rendez-vous dans leur dos, par ce soir où tombaient sur eux la pluie et la joie, comme si des feux d’artifice de mille couleurs venaient se poser doucement sur leur corps enlacés. A l’entrée de l’immeuble de la jeune fille, ils échangèrent leur premier baiser, timidement. Ils se regardèrent et se sourire, assez heureux pour qu’ils n’aient pas besoin de formuler des mots pour le faire comprendre à cette personne si chère. Il lui dit simplement « bonne nuit », il était déjà tard, et il savait que leur bonheur ne serait que plus grand le lendemain, quand ils se retrouveraient, qu’ils échangeraient leur second baiser. Serait-il aussi doux que le premier ? Sans doute, ils s’aimaient, pourquoi en serait-il autrement ? Oui, ils s’aimaient. En pensant ainsi, le jeune homme, ivre de joie, partit en courant, et s’arrêta au milieu de la rue pour la voir par la fenêtre de sa chambre, il cria de toutes ses forces « je t’aime, je t’aime… ». Il savait qu’il ferait les plus beaux des rêves cette nuit.
La pluie parfois bourdonne et couvre tout, lavant le sang, lavant la joie, lavant la vie, faible éclair dans nos yeux qui s’efface comme de l’encre sur un morceau de papier, abîmé, terni, froissé par l’existence. Le papier se déchira dans un bruit sourd, et l’encre coula au sol, une encre rouge qui coulait du corps du jeune garçon.
Dans la voiture qui avait effacé cette vie, trois hommes riaient, des rires gras, dont chaque souffle empestait l’alcool. Ils parlaient fort, hurlaient presque dans la voiture couverte de sang, et continuaient de rire, inlassablement, comme s’ils voulaient couvrir le bourdonnement de la pluie.
Emeric : Oh fais gaffe ! T’as pas entendu un bruit ?
Cedric (le conducteur) : Ouais, j’ai du renverser une poubelle ou une saloperie dans le genre.
Gaëtan : Ouais t’inquiète, on risque pas d’écraser quelqu’un, qui serait assez con pour être dehors dans ce coin paumé par ce temps ?
Emeric : T’as raison, mais j m’en fous de ça, c’est pour la caisse que je m’inquiète moi !
Le sang peut être lavé, mais son empreinte reste toujours présente sous la peau, ombre indélébile qui poursuit sans relâche ceux qui ne méritent pas d’être libres. Personne ne sut jamais qui avait mis fin à une si courte existence. Ils furent trop lâches pour avouer leur crime, mais ils ignoraient que la culpabilité qui allaient les ronger serait bien pire que la prison, emprisonnés par ce sang sur leurs mains qui se dressaient en barreaux écarlate les enfermant dans leur propre monstruosité.
La jeune fille amoureuse fit de doux rêves, où elle se voyait avec lui, à regarder les étoiles en se tenant la main, en se souriant parfois, en s’embrassant de temps en temps, en s’aimant pour l’éternité. Elle se rappela alors de ce qu’il lui avait dit juste avant qu’ils ne s’embrassent. Elle le revit qui lui montrait une étoile et lui dit « Là-bas ça m’a toujours semblé être le paradis, à côté de ce monde si laid… Mais tant que tu es là, ce monde me paraît pour la première fois aussi beau que ce ciel… » Elle revit aussi son visage souriant qui se rapprocha pour l’embrasser, si tendrement, si chaleureusement...
Les sirènes des ambulances la réveillèrent durant la nuit, son cœur lui faisait mal, comme étouffé par la pluie qui continuait de couler. Ses rêves se brisèrent quand elle regarda dans cette rue, celle de son premier baiser, celle où avait commencé son rêve et où il s’était brisé. Elle cria, comme prise de folie, « Tu n’as pas le droit, pas le droit de me laisser seule en ce monde maudit, je te l’interdis ! Si tu m’aimais, comment as-tu pu mourir et m’abandonner ? » Puis elle murmura en souriant, alors que ses larmes faisaient écho à la pluie qui ne cesserait plus maintenant « Non, je me trompe, tu ne m’abandonnes pas, tu me tends la main, tu me montres le chemin vers notre paradis, hein ? Là où tout a commencé, là où tout dois renaître ou mourir ? Je te fais confiance, nous allons enfin pouvoir partir de ce monde si laid pour nous envoler vers ce ciel étincelant, vers notre paradis… » Au moment où elle sauta de sa fenêtre, elle souriait, heureuse de le retrouver bientôt, et sur le sol leurs sangs au moins se rejoignirent, un sang que même la pluie n’arriva pas à enlever.



Si l’homme peut-être si proche des anges, pourquoi tant préfèrent-ils se rapprocher des démons ? En fait, c'est peut-être parce qu’ils sont effrayés par ce paradis…


Larmes

Je l'ai su dès le début. Je n'ai pas vraiment voulu le croire, ou dans le fond je voulais sans doute y croire plus que tout... Quelqu'un pour qui je ne ressentirais pas de l'indifférence... Une personne que je trouverais simplement belle... La personne... Celle pour qui je ferais tout pour effacer ses larmes, à jamais... Ma main cherche à les faire disparaître doucement, en caressant sa joue. Elles reviennent toujours pourtant... Je ne suis pas celui qui peut arrêter ses larmes, je ne suis simplement rien... Simplement rien... Je disparais dans ses larmes qui tombent et que je ne peux jamais rattraper... Je l'aime... Je l'aime tellement... Alors pourquoi je ne peux rien faire pour elle ? Peu m'importe qu'elle me dise merci... Peu m'importe qu'elle m'aime comme je l'aime... Mais pourquoi, pourquoi est-ce que je ne peux même pas l'empêcher de pleurer ? Suis-je donc à ce point inutile ? Sans doute... Tu me souris ? Merci... Merci... Merci ! Je t'aime ! Merci... Pardon...

Quand tes larmes reviendront, je ne pourrai à nouveau rien faire, pourtant mon souhait... Mon unique souhait... Est de rester près de toi. Pour toujours. C'est sans doute égoïste, mais je m'en moque ! Je veux continuer à voir ton sourire qui me rappelle ce que sont ces sentiments que je croyais utopique... Je veux continuer à tendre ma main vers toi, pour tenter en vain de rattraper tes larmes, dans l'espoir merveilleux que je pourrai un jour les faire cesser... Juste ça... Juste être près de toi... C'est tout ce que je souhaite... Mais c'est déjà tellement... Alors, même si je ne suis plus là, près de toi... Sois heureuse... C'est tout ce qui importe pour moi... Un jour tu trouveras peut-être quelqu'un qui saura empêcher tes larmes de couler, je veux y croire... Peu m'importe que je sois en pleurs... Si tu souris, ma vie aura un sens... Alors, je t'en prie, continue de sourire... Toi dont je ne peux qu'effleurer les larmes, sans les empêcher de tomber...


La jeune fille et la mort

Tu es là, seule, assise dans cette chambre fermée au monde, fermée à la joie, et tu penses à la mort, à la peine, et tu pleures, tu pleures tant… Tes larmes tombent sur tes bras comme des lames qui la transpercent et qui te brûlent inlassablement. Tu te renfermes encore sur toi-même, et tu souffres… Tu ne crois plus en rien, tu as peur et tu as froid quand tu penses à ce monde trop acéré pour ton corps de neige pure, pour tes yeux clairs comme ce lac tranquille, pollué chaque jour par les ordures de ce monde… Sur le blanc immaculé coule le rouge vif de ton sang, ces larmes du cœur se déversent sur tes bras, sans s'arrêter… Tes mains se figent, serrant le couteau glacé qui prend ta vie lentement, alors que tu plonges dans la solitude éternelle, que tu crois avoir toujours connue…

Mais viens, je t'emmène avec moi, jeune fille ! Prends cette main que je te tends en souriant, et partons ensemble là où le ciel clément fera briller nos cœurs ! Cette vie est trop difficile pour toi seule, ne t'acharnes pas ainsi et viens ! Peut-être qu'à deux la faible lueur qui brille encore en nous formera la bougie qui pourra nous guider dans l'obscurité de ce monde froid, et qui réchauffera nos corps gelés. Je te montrerai que la chaleur existe encore en te serrant dans mes bras tremblants de t'avoir rencontrée, qui te feront lâcher cette lame infâme qui te détruit pour te tenir à jamais près de mon cœur… Tu continues pourtant de verser des larmes écarlates… Tu ne crois donc plus en rien ?

Ne pars pas seule ! Ne t'engouffres pas dans la neige traître de tes larmes… Reste avec moi… Je t'en prie… Les ténèbres de la nuit te recouvre maintenant, et il me fait fermer les yeux. Je laisse échapper une dernière larme de cristal sur la neige qui m'emmène avec elle, alors que ton image disparaît dans la tempête, alors que de ton ombre lointaine je ne distingue plus que tes pleurs… Là où j'ai pleuré, je sens que la neige se réchauffe de la chaleur de mon cœur qui s'arrête, et que naît une fleur aux pétales de givre… non… ce n'est pas du givre… Elle brille dans la nuit d'un éclat d'argent, et je te vois revenir, guidée par cette étoile dans la nuit. Je me relève un instant, et en souriant pose dans tes cheveux d'or cette rose de cristal … Dans un premier et ultime baiser avec ton visage d'ange, je m'endors sur la neige qui me recouvre de son ténébreux manteau clair… Adieu, mon amour… Et que cette rose de cristal ne se recouvre plus jamais de l'écarlate macabre de ton sang, pour ne plus briller que pour ton sourire…
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Ryoga hibiki
posté Jan 14 2006, 06:53 PM
Message #12


Nigiri


Groupe : Membres
Messages : 385
Inscrit : 10-June 05
Lieu : là où mes ailes m'emporteront...
Membre no 2 896



Tsukiyo o tasukeru, ma nouvelle fic, non-FB, vous pouvez l'appeler Tsuru ^^


Un rêve



Qui est ce garçon dans la nuit ? Que fait-il là, seul ? Je ne le vois que de profil, loin de moi, mais je sens sa peine. Sur sa joue coulent les pleurs, mais quel est ce rire que j’entends si proche de lui ? Je me rapproche de lui doucement, et plus je suis près de lui, plus il me fascine. Je ne contrôle plus mes pas, et suis comme attiré par ce jeune garçon dont l’oeil embué de larmes montre une détresse que je n’aurais pas cru imaginable chez un humain. Mais est-il vraiment humain ? Dans son dos je distingue à présent une aile blanche, mais brisée, presque invisible, recouverte par les ténèbres de cette nuit noire. Je suis maintenant si près de lui, pourtant je ressens encore cette distance, comme si je ne pourrais au fond jamais être vraiment près de lui. Je tends ma main, afin d’effleurer ce visage recouvert de larmes qui m’attire tant, je suis si près de lui… Il se retourne alors, et me prend le bras violemment. Son visage, son visage… Son œil gauche éblouit la nuit d’une lueur rouge comme le sang, comme ce sang qui recouvre entièrement tout le côté gauche de cet être fabuleux. Il me sourit et rit comme un fou alors que son œil droit pleure tant… Une gigantesque aile noire se déploie alors, contrastant avec l’aile blanche, brisée, semblant si fragile. En souriant il se jette soudain sur moi et transperce ma poitrine avec sa seule main gauche, tandis que son œil droit semble pleurer encore d’avantage. Au moment où je tombe à terre, mes yeux s’ouvrent sur cet endroit que je connais si bien.

Je suis de retour, dans mon simple appartement où règne la lumière bleue du clair de lune.


Sa main tremblait encore un peu, tandis qu’il alluma une cigarette. Il s’assit sur le rebord de la fenêtre, afin de regarder les étoiles.
Enfin, enfin tout commence. J’en frémis déjà de plaisir. Combien de nuits allons-nous pouvoir encore contempler ces étoiles, cela ne dépendra que de toi, Shuuryoo Yoni. J’ai hâte de faire ta connaissance. Je vais peut-être trouvé un divertissement convenable après tout.
Il lança sa cigarette vers les étoiles et s’endormit le sourire aux lèvres, impatient d’être au lendemain et de rencontrer celui qui pourrait peut-être exaucer son souhait.


Un garçon normal

Le réveil ne sonna pas longtemps dans cette chambre trop sombre. Réveillé comme toujours bien avant l’heure, un jeune garçon se leva péniblement, ne pensant déjà qu’à quitter cette pièce au plus vite. Il s’habilla en vitesse, et alla dans la chambre minuscule de son petit frère. Il soupira de soulagement en le voyant dormir tranquillement, sans doute parti dans des rêves bien éloignés de leur vie réelle. Il ouvrit ensuite la porte qui conduisait à la chambre de leur père, avec toujours cette même appréhension. Il fut à nouveau soulagé de voir qu’il n’était pas là, dans cette pièce où ne régnait que le désordre et l’odeur de l’alcool. Le jeune garçon partit serein vers son école, heureux de sentir la brise sur son visage, comme tous les matins depuis maintenant tant d’années.
En entendant un bruit derrière lui, il sursauta et se retourna vivement, comme effrayé. Son frère le regarda avec un sourire endormi, tenant encore son oreiller.
Petit garçon (se frottant les yeux) : Bonjour, Yo-niichan.
Yoni (souriant calmement) : Salut Haji ! Je ne t’ai pas réveillé au moins ?
Haji (secouant la tête négativement) : Tu pars tôt, Yo-niichan…
Yoni (souriant) : L’air du matin me fait du bien. Tu devrais essayer toi aussi ! Bon, je te laisse te réveiller, la marmotte !
Haji (essayant de s’énerver, mais toujours avec une tête endormie) : Suis pas une marmotte !
Yoni : Ah ah ah, si tu le dis. Bon, j’y vais ! A ce soir !
Haji : Bonne journée !
Yoni : Toi aussi ! Et dépêche-toi de rentrer tu vas prendre froid !

Le petit garçon acquiesça avant de rentrer retrouver sa couette, se rendormant en un instant. Son frère marchait vers son université le sourire aux lèvres, ne se dépêchant pas, profitant du vent frais qui semblait le caresser tendrement. Il ne vit pas l’homme qui le regardait depuis qu’il était sorti de chez lui murmurer des mots emportés bien vite par le vent de l’hiver.

Le jeune garçon marcha un moment, se perdant avec plaisir dans des rues qu’il connaissait par cœur mais qu’il redécouvrait toujours avec délice. Arrivé devant sa fac, il s’arrêta un instant pour regarder le ciel dont les nuages aux couleurs d’une rose étincelante apaisait un peu son cœur tourmenté. Il n’eut pourtant pas le temps de les regarder longtemps, surpris par un cri plus élevé que tous les nuages dans le ciel matinal.

? : Yoiiiii-chaaaaan !!!

Sans qu’il ait le temps de bouger un cil, le jeune garçon dont la voix valait tous les réveils du monde lui sauta dessus, le serrant dans ses bras en riant.

Yoni (un peu gêné) : Oui, oui, je suis là, Inu-kun…
Inu (pleurant) : Tu m’as tellement manqué mon Yoi-chaaaaan !!!!

Yoni, rougissant à une vitesse fulgurante, vit enfin son sauveur dans une jeune fille brune qui les regardait en riant calmement, tandis que d’autres élèves riaient bien plus devant cet inhabituel spectacle matinal.

Yoni : Natsumi-chan, viens à mon aide je t’en prie !!
Natsumi (souriant, feignant de partir) : Bonne chance !
Yoni : Tu es cruelle…
Natsumi (feignant d’être fâchée) : C’est toi qui est cruel ! Tu nous laisses pendant deux semaines sans nouvelle et tu crois qu’on va rien te dire ?
Yoni (gêné) : Je… Désolé…
Natsumi (souriant) : Baaaakaa ! Bien sûr qu’on va rien te dire, on est tes amis non ? Mais évite de le refaire, où je te préviens que la prochaine fois, on sera deux à te sauter dessus !
Yoni (souriant) : Merci… Mais…
Natsumi : Oui ?
Yoni : Tu pourrais pas me l’enlever de là ? Il commence à baver sur ma chemise alors…
Inu : Pas question, je ne te lâcherai plus maintenant !! Nous resterons ensemble à jamais, il faudra me passer sur le corps pour…
Natsumi (calmement, en souriant): Inu-chan, je ne t’embrasserai pas pendant une semaine si tu ne le lâches pas…

Le jeune garçon partit des bras de son ami en un instant et vint se blottir ans ceux de la jeune fille.

Natsumi (faisant un grand sourire) : Bon chien ! Donne la patte !

Inu s’exécuta et donna sa main à la jeune fille en tirant la langue, aboyant avec plaisir. A un instant, Yoni eut presque l’impression de voir des oreilles de chien sous les cheveux en batailles du jeune canidé. Amusé par la scène (surtout depuis qu’il n’en faisait plus partie), il ne vit pas venir la jambe qui le poussa dans le dos, le faisant se retrouver à terre, le derrière pointant vers le ciel.

Yoni (le visage tenu contre le pavé par le même pied qui l’a poussé) : Bonjour, Emi-chan !
Emiko : J’attends.
Yoni : Quoi donc ?
Emiko : Des explications sur ces deux dernières semaines !

Il y eut un silence assez long, même Inu arrêta d’aboyer. Yoni se releva calmement, et sourit à la jeune fille qui l’avait poussé.

Yoni : Se-cret !
Emiko : Entre lui, le toutou et sa maîtresse, je commence à en avoir marre de vous…
Yoni (souriant toujours) : Désolé, tu me pardonnes ?
Natsumi (grand sourire) : Les amis ça pardonne toujours !
Inu (acquiesçant) : Wouf wouf !

La jeune fille ne répondit pas, et partit directement en cours, sans leur adresser un regard.

Natsumi : Toujours aussi froide !
Inu (acquiesçant) : Wouf wouf !
Natsumi (énervée) : Arrête d’aboyer baka !!
Inu (pleurant) : Pardoooon…
Jeune femme : Allons allons, il n’est pas bon de t’énerver comme ça, tu vas avoir des rides à vingt ans si tu continues !
Inu (pleurant) : Kay-san !! Elle est méchante avec moi !!
Kay (souriant tendrement) : Attention, si tu es méchante et qu’il te laisse, je pourrai bien te le voler !
Natsumi (souriant comme une gamine) : Désolé, c’est mon chien à moi !
Inu : Euh, le chien, ça commence à plus me faire rire…
Natsumi et Kay : Silence le chien !

Le jeune ch… pardon garçon, partit à son tour en cours en disant qu’il allait rejoindre son panier. Natsumi le suivit en riant, se servant de sa ceinture comme d’une laisse.

Kay : Des gamins hein ?
Yoni (souriant) : Tu peux parler, madame la briseuse de couple !
Kay : Pas faux, mais dis-moi, ne rien dire à ses amis et les laisser s’inquiéter, tu ne trouves pas ça gamin ?
Yoni (après un court silence) : Désolé…
Kay : Les excuses ne vont rien changer, tu sais… Enfin, tu dois avoir tes raisons… Bon allons en cours, on va finir par être en retard !


En la suivant, le jeune garçon revit ces images si proches, il sentit à nouveau la douleur des plaies qui lui couvraient le corps, et de celles qui depuis toujours cisaillaient son cœur… Il murmura pardon, sans savoir quoi dire d’autre.
A l’entrée de l’université, l’homme qui l’avait croisé à son départ de chez lui sourit en s’allumant une cigarette. Les mots qu’il avait murmuré alors lui revinrent, comme portés par le vent.
Un gamin qui souffre en silence, un garçon normal, et c’est pourtant de lui que tout va dépendre… C’est étrange comme le destin peut se révéler amusant, Yoni-kun…



Celui par qui naîtra le néant


Yoni et Kay arrivèrent juste pour le début du cours, et virent Emiko placée près d'inconnus, au bout d'une rangée, tandis qu'Inu et Natsumi attendaient leurs amis.

Kay (souriant) : Elle doit vraiment t'en vouloir, dis donc !
Yoni : Apparemment… J'irai m'excuser à la fin du cours…
Kay : Décidément tu passes ton temps à t'excuser aujourd'hui, gamin !
Yoni (souriant) : Je n'ai pas grand chose d'autre à faire.
Kay : Tu es décidément trop sérieux pour ton âge !
Yoni : J croyais que j'étais un gamin ?
Kay : Ouais, un gamin trop sérieux !

Ils s'installèrent rapidement, suivant le cours calmement, pendant que la jeune fille qui les regardait de loin murmura un silencieux "abruti…" en souriant avec mélancolie. Elle ne suivit pas le cours, repensant à cette vieille journée qui resterait à jamais dans sa mémoire.

J'entends encore le son de cette pluie qui bourdonnait à mes oreilles et qui se mêlaient à mes larmes. Je frémis encore de ce froid violent qui emprisonnait mon cœur, ce jour où je tremblais contre un arbre aussi mort que moi, dont les branches semblaient vouloir m'emmener avec lui dans la terre. J'aurais tant voulu qu'il m'emmène avec lui… J'entends encore ces paroles qui jamais ne disparaîtrons…

Dans ce froid désert où je suis seule et déjà morte
Dans ce monde perdu où il ne sert à rien d’être forte
Faites que cette pluie me transperce
Et que tout mon sang lentement se déverse
Peut-être qu’ainsi on fera attention à moi
Et qu’alors je pourrai comprendre ce qu’ils appellent la foi
Mais ce ne sont toujours que de vaines paroles
Car je sais bien que personne en cette école
Non personne en ce monde éteint
Ne viendra jamais me tendre la main
Pour me sortir de cet univers douloureux qui jamais ne cesse
Pour remplacer les coups de ce père par de douces caresses…

C'est alors que tu es apparu…


- Yoni (tendant un mouchoir en souriant) : Tenez, essuyez vos larmes.
-Emiko (surprise) : Que… qu’est-ce que vous racontez ! Je ne pleure pas, c’est la pluie qui…
-Yoni (souriant) : Il n’est pas bon de trop fermer son cœur vous savez, Risoo Emiko-san c’est bien ça ?
-Emiko (ne comprenant pas) : Oui, c’est… c’est moi… comment le savez-vous ?
-Yoni (souriant toujours) : Désolé, c’est un secret. Au fait, pardonnez-moi, je ne me suis
pas présenté, mon nom est Shuuryoo Yoni.
-Yoni : Shu, shuuryoo...
-Yoni : Je n’aime pas beaucoup mon nom, tu veux bien m’appeller Yoi-chan, comme mes amis ?
-Emiko : Tes… amis ? Pourquoi… pourquoi es-tu là alors que tu pourrais être avec eux ? Tu es stupide. Pourquoi tu viens m’emmer…
-Yoni : Allons, allons, pas de vulgarités sortant de la bouche d’une si jolie fille.
-Emiko (se relevant) : Qu’est-ce que tu racontes maintenant, dégage !!!
-Yoni : Désolé, je ne te quitterais pas avant d’avoir vu une chose, c’est décidé !
-Emiko : Et c’est quoi cette chose, baka ?
-Yoni (se rapprochant) : Ton sourire, et je te promets que je le verrais, même contre ta volonté.

A ces mots, il me donna son parapluie et, me prenant par le bras, m’invita à retourner en classe ensemble.

Pour moi, ce ne pouvait être qu’un rêve, il était resté, malgré tout ce que je lui avais dit, qui pouvait-il bien être ? Un fou, ou peut-être un ange ?

-Yoni : Ah au fait !
Il se retourna et pour la première fois effaça un instant son sourire.
-Yoni : Si je comprend un peu votre détresse, je crois que c’est parce que nous avons vécu certaines choses en commun, et que… non, tu le saura assez tôt Risoo-san ! Mais au fait, maintenant on est amis, je peux t’appeler Emi-chan si ça ne te dérange pas ?
-Emiko : A…ami ? Mais je... je… fais comme tu veux...

Je rêvais, ça ne pouvait être que ça. J’avais parfois imaginé qu’on m’appelle ainsi, amie, mais j’en avait toujours ri, d’un rire amer et aussi triste que des pleurs. Si les gens se rapprochent de moi, ce n’est que pour me faire du mal, toujours, comme mon père… Alors lui aussi, j'aurais du faire comme toujours, le rejeter pour ne pas être blessée… alors pourquoi… pourquoi mes jambes l'ont-il suivi sans que je le veuille, pourquoi voulais-je tellement le suivre dans le fond, et pourquoi mes larmes ne cessaient-t-elles de couler ?Encore aujourd'hui, j'ai du mal à croire que j'ai des amis… Je ne devrais pas… Je ne devrais pas…


-Yoni (dans le présent) : Emi-chan ? Emi-chan ?!
-Emiko (sortant en sursaut de ses souvenirs) : Yaaah ! Yo… Yo… Qu'est-ce que tu fais là toi ?
-Yoni : Ben, j voulais m'excuser pour ces dernières semaines, mais tu pensais à quoi toi ? Ca fait deux minutes que je t'appelle !
-Emiko (rougissant) : A… à rien, et puis ça ne te concerne pas !
-Inu : Toi tu rêvais au beau prince charmant sur son cheval blanc c’est ça non ?
-Emiko : Ah non, je… je ne… Mais c’est pas tes affaires de toutes façons !!!
-Inu : Ah ah ah regardez la comme elle est mignonne quand elle s’énerve !
-Emiko : Arrête ça ou je te tape !
-Natsumi : Ah non alors ! Il serait beaucoup moins beau si tu le tapais et moi je veux continuer à l’admirer !
-Inu (en embrassant Natsumi) : Ecoute la voix de la raison, Emi-chan !

Pourquoi les voir s’embrasser me fait-il toujours si mal, surtout quand il est prêt de moi ?


-Inu : Bon tout le monde, on se retrouve ce soir chez moi chez moi pour réviser ?
-Emiko : Réviser ? Baka tu pourrais le dire franchement que tu nous invite à faire la fête, enfin si t’appelles boire toute la nuit faire la fête !
-Inu : Mais Natsumi est si belle quand elle est bourrée !
-Kay (prenant une voie sensuelle) : Et moi je pourrais peut-être enfin les faire succomber à mon charme si ils ont un peu bu !
-Inu : Tu n'as pas besoin de ça, tu le sais bien…
-Natsumi : Tu disais le chien ?
-Inu (avec un grand sourire) : Ooooh quelle bonne surprise tu es encore là !! Alors Emi-chan tu viens ?
-Emiko : Oh que oui, je viens ! Pour vous surveiller, bande d’alcooliques !!!

Peu m’importe ce qu’ils font, tout ce que je veux pour l'instant, c’est être près d’eux, et loin de lui.


-Inu : Kay-chan, Yoi-chan ? Vous viendrez vous aussi j’espère ?
-Kay : Bien sûr, hein Yoi-chan ?
-Yoni : Je verrais.
-Inu (faisant semblant de pleurer) : Mais pourquoi tu viens presque jamais ? Tu sais à quel point je t'aime !!!
-Yoni : Désolé c’est…
-Emiko : Secret on sait ! Arrête de répéter ce mot bon sang !!
-Yoni : Désolé…
-Kay : Voyons c’est pas grave, tu dois avoir tes raisons c’est tout, hein ?
-Yoni : Oui, désolé.




Les cours passèrent lentement (normal), Yoni pensa à une seule chose sur le chemin qui le menait à chez lui, Hajime, son petit frère.
Je dois le protéger de lui, quoi qu’il m’en coûte. Pardonnez-moi tout le monde, je ne veux pas vous lier à tout ça, c’est ma croix, mon fardeau…

- ? : Comme ce doit être dur à porter pour de si frêles épaules.
-Yoni (surpris, ne voyant personne) : Qui est là ? Où êtes-vous ?
-? : Ah ah ah, n’ai pas peur, je ne suis pas un fantôme, Shuuryoo Yoni ! Regarde plus haut que là où les yeux humains sont habitués à regarder, vers le ciel plutôt que vers tes pieds !
Yoni leva les yeux et vit un homme, environ 25 ans, peut-être moins, qui le regardait assis sur la branche d’un cerisier en fleurs, une coupe de saké à la main, et un sourire permanent aux lèvres.
-Yoni : Qui êtes-vous ?
- ? : Un simple passant avide de changement, Shuuryoo Yoni.
-Yoni : Je n’ai pas de temps à perdre, je dois…
-? : Protéger ton petit frère ? Ne t’inquiète pas, celui que tu aimes et redoutes tant n’est pas chez toi, trop ivre dans un bar pour se rappeler du chemin de la maison avant demain matin. Tu vas donc pouvoir t’amuser ce soir, heureux ?
-Yoni : Comment savez-vous tout ça, mon nom et…
-? : Le hasard sans doute.
-Yoni (souriant) : Vous êtes quelqu’un d’étrange, mais d’amusant au fond.
-? : Ah ah ah toi aussi tu me plais, beaucoup même je dois l’avouer. Je suis heureux de voir que je ne te fais pas aussi peur que "lui".
-Yoni : Comment…
-? : Ah ah ah, il n'y a pas que toi qui a des secrets. Nous nous reverrons sans doute.
-Yoni : Vous partez déjà ? Dites-moi au moins ce qui vous plaît tant chez moi, ou plutôt ce que vous attendez de moi.
-?, en finissant de boire son saké : Ce que j’attends de toi ? Pas grand chose… Connais-tu cette phrase ? Les fleurs sont belles, les femmes aussi, et avec un bon saké je ne demande rien de plus.
-Yoni : Vraiment ? Vous me surprenez.
- ? : C’est trop d’honneur ! Bien j’espère que nous nous reverrons bientôt.
A ces mots, il saute avec élégance et se retrouve face à face avec Yoni, à quelques centimètres seulement. Le mystérieux jeune homme le regarde un moment dans les yeux, avant de s’approcher encore, et de lui murmurer à l’oreille en souriant, « vous êtes vraiment très mignon, Yoni-kun »
Yoni fit un vif pas en arrière, comprenant de moins en moins ce qu’était cet homme qui le regardait toujours d’un air amusé et moqueur. L’homme fit un dernier sourire puis fit un signe de la main. « Bien, à la prochaine donc, Yoni-kun, au fait je me nomme Shinri Shijin et suis heureux de connaître celui par qui naîtra le néant. Bye-bye ! » Il disparut en millions de fleurs de cerisier qui vinrent s’évaporer dans les mains de Yoni, qui était encore incapable de dire si ce qu’il venait de voir était rêve ou réalité.


Ceux qui devront protéger la pleine lune

Quand Yoni rentra chez lui, il fut heureux de voir son frère, seul, qui vint l'accueillir dès qu'il entra.

Hajime : Okaeri nasai !
Yoni : Tada ima… Alors, l'école s'est bien passé ?
Hajime : Oui…

Il savait bien que pour lui l'école ne se passait jamais bien, mais de toutes façons, il n'y pouvait rien, il devait le laisser seul parfois, pour son propre bien. Au moins, il ne semblait pas avoir de blessures physiques, même si il savait que les blessures physiques étaient bien peu douloureuses face à celles qui restent cachées au fond de notre cœur…

Yoni (prenant un air triste) : Il n'est toujours pas rentré ?
Hajime (timidement) : Non…
Yoni (souriant) : Tant mieux, hein ?

Hajime acquiesça et tenta de sourire, mais il n'était pas doué pour cacher les larmes qui perlaient au coin de ses yeux…
Depuis combien de temps le simple fait de parler de lui les rendait tous deux aussi triste ? Depuis quand simplement au nom de père, Hajime se bloquait, complètement, de tout son corps et de toute son âme, alors que seuls ses yeux exprimaient une chose… La terreur…

Hajime : Tu crois qu'il reviendra ?

Cette question… Elle revenait si souvent, souhait désespéré mais si fort qu'il ne pouvait sans doute s'empêcher de la poser. Yoni fit seulement oui de la tête sans réussir à cacher sa peine.

Hajime (pleurant) : Je veux partir… Je veux partir avec toi, Yo-niichan !!

Comme toujours. Ces mots qui revenaient sans cesse, qui venaient frapper le cœur de Yoni continuellement, alors que chaque larme de son frère le transperçait comme une aiguille qui détruisait sa liberté, qui l'épinglait tel un papillon jadis heureux contre le mur de cette habitation froide où ne vivait que la haine et la peur.

Yoni (souriant du mieux qu'il pût) : On ne peut pas, Hajime, et tu le sais… Ca le tuerait…
Hajime (éclatant en larmes, criant) : Mais je veux…

Tout se répétait avec tant de précision que le jeune garçon ne savait jamais vraiment si ces images étaient réalité ou souvenirs, il ne savait reconnaître que le froid qui l'entourait toujours, qui le faisait trembler, même au cœur de l'été.

Yoni : Non, tu ne veux pas qu'il meure… Personne ne veut de la mort d'autrui…

A cet instant, comme un étrange arc-en-ciel qui vient inopinément éclairer un ciel sombre, le portable du jeune homme sonna, le faisant sursauter. Yoni hésita, voyant son jeune frère pleurer, mais celui-ci lui sourit et essuya ses larmes.

Hajime : Tu peux répondre Yo-niichan, je vais bien…
Yoni (souriant avec tendresse) : Ce n'est pas nécessaire… Après tout, nous n'avons besoin que l'un de l'autre, hein ?

L'enfant acquiesça en souriant, un vrai sourire cette fois, qui suffit à rendre heureux son grand frère.


Loin de là, celui qui avait essayé de l'appeler pleurait lui aussi, mais des larmes bien moins émouvantes.

Inu : Pourquoi il veut jamais répondre au téléphone ?
Natsumi : Déjà, il ne l'a pas éteint pour une fois, c'est bien non ?
Inu : Ca sert à quoi si il ne répond pas ?
Natsumi : Ca sert au moins à ce qu'il sache qu'on essaie de le joindre, il se sent peut-être moins seul…
Inu (souriant) : Tu es si intelligente ma Natsumi-chan !!
Natsumi : Oh oh oh !! Bon, en gloire à ma beauté et à mon intelligence, c'est toi qui va aller chercher à boire !!
Inu : A vos ordres maîtresse ! (même si j'ai l'impression de me faire avoir…)
Natsumi : Les hommes sont faits pour se faire avoir par les femmes voyons !
Inu : Je sais je sais, bon, j'y cours, j'y vole !

Natsumi le regarda partir en souriant, mais dès qu'elle se sentit seule, son visage devint mélancolique, et elle murmura en prenant dans ses bras l'oreiller de celui qu'elle aimait tant…

Se faire avoir… C'est moi qui me suis faite avoir… L'avoir… Si seulement je pouvais l'avoir, rien qu'à moi…


Elle poussa un soupir triste, avant de se redresser, et de se donner une petite baffe amicale pour se redonner un peu d'énergie.



Yoni était finalement resté chez lui, n'ayant pas vraiment confiance en ce que lui avait dit cet homme, Shinri Shijin. Il était probable en effet qu'il ne rentre pas ce soir, mais si jamais… Non, il ne pouvait pas laisser son frère… Plus jamais… Plus jamais…
Il murmura bonne nuit à son frère, endormi devant la télévision, en lui posant sur son corps endormi la plus chaude couverture qu'il pût trouver, et s'assit près de lui, regardant son visage dans la lumière de la pleine lune, jusqu'à ce que ce soit celle dorée du matin qui vienne l'éclairer...



La nuit fut bien moins calme pour certains, qui se réveillèrent aveuglés par la lumière du soleil.

Emiko : Je vous avais dit de pas boire autant…
Kay : Dit-elle une bouteille à la main, et des cernes sous les yeux rouges…
Emiko : Tu peux te moquer, la vieille qui disait profiter de nous dès qu'on serait endormi !
Natsumi : Alors que c'est toi qui dormais la première !
Inu : Dommage…
Natsumi : Tu veux finir le whisky à l'entonnoir toi ?
Inu : Non merci…
Emiko : De toutes façons je l'ai fini…
Kay : Et elle nous dit de pas boire autant… Et puis, qu'est-ce qui te fais croire que j'étais vraiment endormie ?
Inu : C'est vrai tiens ! T'avais pas bu beaucoup !
Emiko : Qu'est-ce que t'as fait la perverse ?
Kay (avec un grand sourire) : Rien, j'ai juste attendu que tout le monde dorme pour faire ce que je voulais, c'est grave ?
Emiko : Ouiii !! Qu'est ce que t'as fait ?!
Kay (posant son doigt sur les lèvres de la jeune fille en souriant) : Secret !
Inu : Arrêtes ça tu me fais penser à Yoi-chan…
Emiko : Dès que t'entends secret tu penses à lui maintenant ?
Inu : Je ne pense toujours qu'à lui, nuance !
Natsumi : Bah, on s'est inquiétés deux semaines, c'est pas pour une nuit qu'on va s'inquiéter. On le reverra à la fac tout à l'heure !
Kay : Au fait, on n'avait pas cours à huit heures ?

A cet instant, la chambre devint étonnamment silencieuse, et le tic-tac de la pendule indiquant midi et demi sembla soudain moqueur.

Par la suite, les voisins surpris ne comprirent par le bruit que firent quatre étudiants en partant à une vitesse fort surprenante en cours alors qu'il n'était que sept heures du matin. Alors que tous couraient sans trop comprendre qu'il fasse si peu jour, Kay s'efforça de ne pas éclater de rire sur la route en repensant au moment où elle se demanda dans la nuit si changer l'heure de la pendule ne pourrait pas être amusant. Ils ne firent pas attention non plus à l'homme qui les regardait en souriant, une cigarette à la main.

Ainsi ce sont ceux qui devront protéger la pleine lune… Tout cela m'amuse de plus en plus…



Destins ?


Yoni arriva un peu en avance à l'université, pensant pouvoir profiter un peu de l'air frais en attendant les autres à l'entrée. Il ne cacha pas sa surprise en les voyant tous là, essoufflés, tenant la grille d'une main tremblante.

Yoni (souriant) : Vous êtes matinaux ce matin, ça ne vous ressemble pas !
Inu (sautant dans les bras de son si cher ami) : Yoi-chaaaaaaan !!!!!
Yoni (à nouveau habitué à l'avoir dans les bras) : Je croyais que vous faisiez la fête hier, je m'attendais à ce que vous soyez plutôt en retard. Non… Ne me dites pas que vous avez révisé hier ?
Inu (s'indignant) : Mais tu nous prends pour qui ?!! Comme si il nous arrivait de travailler, à nous jeunes étudiants pleins de fougue et d'amour !!
Un professeur qui passait derrière eux : Pas de quoi se vanter !!
Inu (sursautant, puis souriant avec un air gêné) : Ah ah ah, désolé sensei ! Je plaisantais voyons ! Votre cours est tellement passionnant que je le relis toujours avec plaisir dès qu'il se termine, qu'il pleuve ou qu'il vente, je…
Le professeur : Dans ce cas, je suis navré de vous apprendre que vous ne pourrez plus faire ainsi, je vais me faire remplacer dès aujourd'hui, j'ai décidé de prendre ma retraite dès ce jour. J'espère que mon remplaçant vous plaira tout autant !

Il laissa ainsi ses anciens élèves à gober les mouches, tous aussi surpris les uns que les autres.

Kay : Vous croyez qu'il plaisantait ?
Inu : Tu crois que ce vieux croûton rassis est capable de plaisanter ?
Emiko : Ton adoration pour lui fut bien brève, hypocrite…
Inu : Je ne suis pas hypocrite, je m'exerce simplement à l'art de la comédie de bon matin !
Natsumi : En tout cas, que ce prof qui a toujours refusé de partir en retraite le décide ainsi, je n'arrive pas à comprendre.
Kay : Mystère…
Emiko : Ca me fait penser à un autre mystère, celui de cette pendule qui indiquait midi et demi…
Kay : Ah ah ah, un petit démon est peut-être passé pendant la nuit pour vous jouer un tour.

A cet instant, un ange passa, comme si le temps s'était arrêté pour tous ceux qui la regardaient avec des regards d'abord surpris, puis haineux…

Emiko : Alors c'était toi hein ?!!
Kay : Ah ah ah, mais je n'ai jamais dit ça voyons… Même si je n'ai jamais dit le contraire…
Inu (pleurant) : Kay-san, t'es méchante !
Kay (avec un grand sourire) : Désolé, c'était trop tentant !
Emiko : Essaie au moins de montrer un peu que tu es vraiment désolée…

Tous rentrèrent finalement en cours de bonne humeur après ce jogging matinal, alors que Yoni était soulagé que toutes ces histoires lui aient permis de ne pas avoir à se trouver d'excuses pour la veille, où il n'était pas venu. Finalement, cet homme avait eu raison, il aurait pu aller à cette fête, rien ne se serait passé.

Cet homme au sourire si froid… Qui peut-il bien être ?

Ils s'installèrent tranquillement, en débattant de la raison pour laquelle leur prof souhaitait si vite partir. Assez de ses élèves ? Une maladie ? Une nouvelle femme ? Un peu de pitié soudaine pour ses élèves ? Tout passa rapidement dans la tête de chacun, et pour une fois, ils écoutèrent attentivement le discours du professeur, qui n'était pourtant pas bien intéressant.

Professeur : Je suis désolé de vous annoncer dès aujourd'hui mon départ en retraite, pour des raisons personnelles. Je fus très heureux de vous avoir comme prof, même vous, Oochaku-san !

Inu sursauta en entendant son nom de famille, et finalement murmura en souriant "finalement il me manquera ce vieux croûton…"

Professeur : J'ai moi-même choisi mon remplaçant, j'espère que vous travaillerez aussi bien avec lui que vous ne l'avez fait avec moi, et même encore plus ! Je suis heureux de vous présenter votre nouveau professeur ! Veuillez entrer, Shinri-san !

Yoni sursauta en entendant ce nom. Shinri, non, ce devait juste être une coïncidence… Pourtant, il reconnut tout de suite ce sourire froid, qu'il lui adressa dès son entrée dans la classe, ce sourire qui lui faisait trembler tout le corps, sans qu'il puisse se l'expliquer.

Professeur : Bien, je vous laisse faire, Shinri-san, j'espère que tout se passera bien !
Shijin : Ne vous en faites pas, je suis certain que tout se déroulera parfaitement.

Alors que la majorité des filles chuchotaient entre elles en disant à quel point elles trouvaient beau le nouveau prof, Yoni le revoyait lors de ce qu'il croyait être leur première rencontre. Ce même sourire que lorsqu'il lui avait dit "je me nomme Shinri Shijin et suis heureux de connaître celui par qui naîtra le néant."

Ce ne peut pas être qu'un hasard… Cet homme ne semble pas être de ceux que l'on rencontre par hasard, alors peut-être que c'est…


Shijin (souriant) : Je suis ravi de vous rencontrer, et espère que nous passerons des moments agréables ensemble, mes très chers nouveaux élèves !

Le destin…


Shijin : Bien, si cela ne vous dérange pas trop, nous allons commencer le cours !

Cette heure fut étrangement normale. Shijin fit un cours finalement assez banal, mais dans lequel il mettait la passion nécessaire pour que les élèves boivent ses paroles. Yoni pensa finalement qu'étant donné ses qualités de professeur, peut-être tout cela était vraiment un hasard. A la fin du cours, tous ne parlaient que de ce nouvel enseignant fantastique, et certaines filles semblaient déjà sous le charme. Alors que celui-ci quitta la salle en disant simplement à demain, Yoni partit aussi en prétextant qu'il allait aux toilettes (une excuse vieille comme le monde, mais qui fonctionne toujours aussi bien). Il se mit à courir pour le rattraper, quand il se rendit compte que celui qu'il cherchait l'attendait contre un arbre, en allumant une cigarette.

Shijin : Et bien, quel empressement pour me retrouver ! Une question sur le cours, Shuuryoo-san, c'est bien cela ?
Yoni (fronçant les sourcils) : Arrêtez de vous moquer de moi ! Que faites-vous ici ?
Shijin (avec un air naïf) : Moi ? Mais je t'attendais, simplement.
Yoni : Pourquoi êtes-vous devenu mon professeur, répondez !
Shijin (se rapprochant, s'arrêtant de sourire un instant) : Pour être toujours près de toi…

Yoni rougit un instant, ne comprenant pas ce qui lui arrivait. Tout était auparavant si normal, il n'était qu'un élève comme un autre, alors pourquoi ?

Yoni : Que… Qu'avez-vous fait pour que notre professeur s'en aille ainsi ?
Shijin (souriant à nouveau) : Est-ce vraiment la question que tu souhaites me poser ?
Yoni : Je… Bien sûr !
Shijin : Ah ah ah… Tu aurais préféré que je le tues ?
Yoni (ayant un geste de recul) : Que… qu'est-ce que vous racontez ?
Shijin : Apparemment non… Dommage…
Yoni : Vous… Vous avez déjà tué quelqu'un ?
Shijin : Allons allons, Yoni-kun ! Est-ce des questions que l'on pose à un second rendez-vous ?
Yoni : Répondez !
Shijin : Nous ne sommes pas encore assez intimes pour que je t'obéisse ainsi, Yoni-kun…
Yoni : Partez… Partez de ma vie !
Shijin : Tu en es sûr ? Je pourrais pourtant t'aider…
Yoni : Et en quoi ?!
Shijin : Par exemple en t'apprenant que tu ferais mieux de rentrer chez toi dès maintenant…
Yoni (soudain terrifié) : Que…
Shijin : Il ne va pas tarder à rentrer, et ton jeune frère que tu aimes tant ne s'est malheureusement pas réveillé ce matin… Ennuyeux n'est-ce pas ?
Yoni : C'est… C'est vrai ?
Shijin : Ah ah ah… Crois-tu avoir du temps à perdre en hésitant ainsi ?

A ces mots, Yoni serra le poing, et sans rien dire d'autre partit en courant de toutes ses forces.

Shijin (seul) : Comme c'est dommage, j'aurais tant voulu te parler encore un peu. Bah, peu importe, on dirait que je ne vais pas avoir le temps de m'ennuyer, n'est-ce pas, mademoiselle ?
Emiko (face à Shijin) : Qui êtes-vous… pour Yoni ?
Shijin (souriant) : Est-ce ainsi que l'on parle à son professeur ?
Emiko : Vous ne ressemblez pas à un professeur ?
Shijin : L'habit ne fait pas le moine, jeune fille. Mais ne t'inquiètes pas, je ne lui ferai rien de mal…

Il partit alors lentement, laissant Emiko le regarder avec un mélange de crainte et de haine dans les yeux. Il s'arrêta pour jeter à terre sa cigarette, et en l'écrasant du pied se dessina sur ses lèvres un sourire plein de sadisme et de plaisir.

Du moins pour l'instant…




Soleil

Exténué, Yoni arriva finalement devant chez lui. Essoufflé, il tremblait en tenant la poignée de la porte qui le séparait de ce monde tant redouté. Le silence qui y régnait de l'extérieur l'effrayait, et il ne cessait de craindre le pire. En ouvrant lentement, il sourit de soulagement en voyant son petit frère dormir calmement. Pourtant, il n'avait pas le temps de se reposer, il devait partir au plus vite.

Yoni (prenant son frère dans les bras) : Hajime ! Il est temps de te réveiller, marmotte !

En voyant qu'il ne réagissait pas, Yoni le secoua calmement. A cet instant, il réalisa une chose pourtant évidente. Jamais son frère n'était resté ainsi endormi, jamais son frère n'aurait pu rester dans le sommeil alors que la porte s'ouvrait. La crainte de son père était telle que son sommeil était toujours troublé, inquiet, le réveillant au moindre bruit.

C'est impossible… Ce serait lui…


Finalement, Hajime se réveilla, et encore endormi sursauta en voyant son frère si près de lui. Lui-même ne comprenait pas que quelqu'un, même son frère, ai pu le surprendre ainsi dans son sommeil.

Hajime : Que… Que se passe-t-il ?
Yoni : Peu importe, il est l'heure d'aller en cours, tu dois te dépêcher…

A cet instant, il remarqua que le répondeur émettait une faible lumière qui clignotait en éclairant la pièce. Depuis combien de temps n'y avait-il eu d'appels sur ce téléphone, aucun des deux ne le savait. Yoni écouta le message, simplement l'école d'Hajime qui appelait pour savoir si il était malade, peu importait le message, mais le téléphone avait donc sonné… Jamais Hajime n'aurait pu rester endormi alors que le téléphone sonnait…

Shijin… Qu'est-ce que tu lui as fait…

Cette pensée, ce visage inquiet et en colère disparut soudain, au son métallique de cette porte qui s'ouvrait, au son froid de cette porte qui ne laisse jamais entrer que le malheur…

Yoni (visiblement terrifié) : Père…

Il était là, devant eux, apparemment ivre, et les regarda avec un mélange de mépris et de haine, alors que sur ses lèvres se dessinait un rictus de dégoût.

Yoni (tentant de retrouver son calme) : Hajime, va à l'école !
Père (titubant un peu, d'une voix moqueuse) : Tu n'as pas le droit de parler au monstre, Yoni-kun, tu le sais pourtant bien… Combien de fois devrais-je te le dire ?
Yoni : Hajime ! Dépêches-toi !

En se retournant, il vit son petit frère bloqué sur place, tout son corps tremblant, recroquevillé sur lui-même. Sur son visage terrifié coulait abondamment des larmes qu'il ne pouvait retenir.

Père : Ah ah ah… Tu lui as de nouveau parlé, Yoni-kun…

En un geste il fut près de son fils, souriant comme un démon.

Père : Tu n'as pas le droit de me désobéir tu le sais pourtant ? Alors arrêtes de jouer avec moi…
Yoni : Je… Pardonnez-moi père…
Père (caressant tendrement le visage de Yoni) : Ne t'inquiètes pas… Tu sais bien que je ne pourrais jamais frapper ce visage… Tout va bien… Tu es mon fils et je t'aime. Je ne veux que ton bien…
Yoni : Vous avez trop bu père…
Père : Ah ah ah… J'y suis obligé… Il le faut pour que je puisse l'oublier, tu le sais pourtant… Pour que je puisse oublier le visage de ce monstre !

En disant ces mots, il se tourna vivement vers Hajime, et lui frappa le visage, le faisant tomber à terre. L'enfant ne bougea pas, allongé à terre, continuant de verser sur le sol froid ses larmes qui ne cessaient de couler…

Yoni : Arrêtez père ! Je vous en prie ! Je vous en prie…
Père (souriant, riant comme un dément en parlant) : N'est-il pas normal de tuer un assassin ? Cette chose ne mérite pas de vivre… Elle ne mérite rien ! Rien !!
Yoni (pleurant, se mettant à genoux) : Arrêtez… Je vous en supplie…

En le voyant ainsi, son père arrêta de rire, et soudainement éclata en sanglots.

Père : C'est moi qui te fais pleurer… Je ne veux pas ! Je ne veux pas que tu pleures… Je t'aime mon fils…

Il le prit soudain dans ses bras, le serrant le plus fort qu'il le pouvait.

Père : Ce n'est pas moi… Ce n'est pas de ma faute…

D'un geste vif, il désigna Hajime à terre d'une main tremblante.

Père : Tout est de sa faute !! Tout est entièrement de sa faute…

Yoni le serra à son tour dans ses bras, se rattachant encore à lui. Il pleurait en regardant son frère, et souriait en enlaçant son père…

Père : Mais tout cela sera bientôt fini… Nous serons bientôt tous les deux, pour toujours…
Yoni : Je vous en prie père… Je veux qu'il vive…
Père : Pourquoi refuses-tu le bonheur…

En pleurant, leur père se leva, et se tournant vers son plus jeune fils, fit une moue de dégoût, avant de le frapper en riant. Il donnait des coups de pieds dans le ventre de son fils avec le sourire que font parfois les pères quand ils sont heureux et fiers de leurs enfants…
Son rire résonnait dans la pièce sombre, puis laissa place à un cri plein de douleur. En se tenant le crâne dans les mains, il recula en titubant, tombant contre le mur en criant.
Tout se précipitait dans l'esprit de Yoni, il resta là, à genoux, sans pouvoir dire quoi que ce soit… Les cris de son père, les larmes et le sang de son frère se mélangeaient dans son esprit, et il hurla à son tour, frappant le sol de son poing, se tenant le visage de l'autre main.

? : Vous êtes bien moins mignon ainsi, Yoni-kun…

Le jeune garçon releva la tête devant cette voix. Il était là, à nouveau, et portait le corps inanimé de son petit frère dans ses bras…

Yoni : Shi…jin ?
Shijin (souriant) : Oooh ? Je ne te pensais pas capable de me reconnaître dans cet état, mais il est vrai que l'amour est aveugle !
Yoni : Que… Que faites-vous là ? Père… Que…
Shijin : Il est parti au pays des rêves, comme ton frère ! Ne t'inquiètes pas, ce sommeil va leur faire beaucoup de bien ! Si nous sortions Yoni-kun ? Avec un tel soleil, il est dommage de rester à l'extérieur tu ne crois pas ?
Yoni (le regardant sans comprendre vraiment ce qui se passait) : Que…
Shijin : Ah ah ah ! Je vais donc devoir t'emmener de force, mon prince !

Shijin tendit sa main vers Yoni, et pour la première fois, le jeune garçon sentit de la chaleur dans ce sourire ordinairement si froid… Pour la première fois, le jeune garçon comprit que dans ce monde recouvert de ténèbres pouvait entrer un peu de soleil…

Cette main est si douce… Il m'a raccompagné là où brille le soleil au plus profond des ténèbres… Il est… mon soleil…



Poêmes


Dans le tourbillon incessant de la vie parfois se perdent sur le papier des idées ou des idéaux, doux brouillon de l'existence et de ses moments éphémères pour des signes qui resteront à jamais, qu'il ne faudra jamais oublier, car le poème d'un être est ce qui le caractérise, infini dans un monde clos, et que par les mots gravés à l'encre de son sang, de la plume légère de son âme, vivront éternellement les sentiments…





Je n’étais qu’un enfant gâté
Un sale gamin qui avait tout, sauf de l’amitié
J’étais faible alors les autres riaient de moi
Je ne répondais pas, ils me frappaient parfois
Je pleurais simplement et leurs rires augmentaient encore
J’aurais aimé juste pouvoir être loin d’eux, être mort
C’est quand je me suis mis à vraiment le souhaiter
A penser dès que je traversais un pont à enfin sauter
Qu’un jour je l’ai vu me tendre la main
Me sourire sans se moquer, et m’emmener loin
Vers un paradis dont je n’imaginais même pas l’existence
Il me donnait, sans que je puisse y croire, une nouvelle chance

Maintenant j’ai changé, je suis heureux, j’aime cette vie
Avec joie je ris sans peine dans la voix, et je t’en remercie
Pourtant, Yoi-chan, tu n’es pas là, et je sais que tu pleures
Je n’arrive malheureusement pas comme toi à lire dans les cœurs
Mais je sais que loin de nous tu souffres
Et peut-être que peu à peu tu tombes dans un gouffre
Mais je ne peux rien faire, je ne suis pas toi, je suis inutile je le sais
Pourtant j’essaierais encore de te faire sourire, et même de te faire rire un peu
Te sauver comme tu l’as fait je n’y arriverais sans doute jamais
Alors pardon mon ami, d’être trop faible pour te rendre heureux











Le mystère qui l’entoure est si grand
Peut-être aussi grand que l’admiration que je lui porte
De l’admiration ? Non, je dois me l’avouer, être forte
Le lui dire, car mon coeur n’est pas étonné, il est aimant

J’aime cet être qui est si près et si loin de nous
Cette âme errante dont finalement personne ne sait rien
Et qui semble savoir sur nous absolument tout
Je veux tant le comprendre, créer un lien

Je veux pouvoir, moi aussi, essuyer ses larmes de désespoir
Etre celle en qui il pourrait, pour l’éternité, simplement croire...












Je suis heureuse quand je suis avec lui
Tout est toujours si simple, il me fait tant rire
Quand il est là, je n’ai plus peur que tombe la nuit
Alors pourquoi... pourquoi n’est-ce jamais à moi qu’il adresse ses sourires ?
Nous sortons pourtant ensemble, je l’aime et...
Je sais que malgré ce qu’il me dit, c’est faux
Dans mon cœur sonne aujourd’hui le glas de l’été
Il fut court mais, dans mon cœur, tellement chaud
Alors je souhaite encore un peu le garder
Je vous en prie, laissez-moi l’aimer...
Il l’aime mais refuse sans doute de se l’avouer
Alors il a cherché la première à ne pas le rejeter
Je ne suis pas assez stupide, malheureusement
Je vois bien son amour factice se craqueler lentement
Mais laissez cette illusion exister, encore un peu
Etre dans ses bras est le plus doux des lieux
Alors entendez ma prière, si vous vivez ici-bas, mon Dieu !
Que l’illusion ne se brise pas en son cœur sera mon unique vœu…




L'homme aux ailes écarlates


Après quelques pas, Shijin s'assit dans l'herbe haute, regardant le ciel gris qui semblait pleurer.

Shijin : Quel dommage qu'il fasse ce temps triste, il ne te convient pas.
Yoni : Pour moi ce ciel est plein de lumière…
Shijin : Ah ah ah, chacun a sa propre réalité.
Yoni : Pourquoi ? Pourquoi m'as-tu fait sortir…
Shijin : Parce que tu ne semblais pas apprécier cet endroit. Je t'emmènerais où tu voudras.
Yoni : Arrêtez… Ne vous mêlez pas de ma vie ! Pourquoi avez-vous endormi mon frère pour qu'il voit mon père ? Pourquoi avez-vous voulu me faire souffrir ?!

Shijin lui sourit calmement, avant de prendre une cigarette lentement.

Shijin : Tu en veux une ?

Le jeune garçon était perdu, tout semblait se bousculer autour de lui, maigre radeau sur une mer déchaînée. D'un visage montrant toujours sa souffrance, il acquiesça et prit la cigarette que lui tendit cet homme qu'il craignait… et peut-être qu'il aimait…

Shijin : Tu es sûr ? Ce n'est pas bon pour la santé.
Yoni : Ne faites pas semblant de vous soucier de ma santé…

Encore une fois, il lui sourit en le regardant dans les yeux tendrement. Il se rapprocha de lui pour allumer sa cigarette.

Shijin : C'est ta première ?
Yoni : Oui…
Shijin : J'espère pouvoir te faire découvrir encore beaucoup de choses…
Yoni (rougissant) : Que… Arrêtez de raconter des mensonges… Et pourquoi m'avez vous fait souffrir si vous voulez mon bien ?
Shijin : On ne peut connaître les gens qu'à travers leurs souffrances.
Yoni : Mais c'est ignoble !
Shijin : Allons, tout cela serait bien arrivé sans moi, je n'ai fait qu'accélérer les choses. Après tout, cela fait si longtemps que je t'attends, il est normal que je sois impatient.
Yoni : Que vous m'attendez ? Vous me connaissez depuis longtemps ?
Shijin : Non. Pourtant, je savais qu'un jour je te rencontrerais.
Yoni : Ce que vous dites n'a aucun sens ! Qu'est-ce que je suis pour vous ?!
Shijin : Dans une relation, on ne demande pas ça si rapidement Yoni-kun ! Tu es encore un peu enfantin, mais cela me plaît beaucoup.
Yoni : Arrêtez de me faire souffrir !!
Shijin : Un homme souffre lors de toute nouvelle expérience. Pourtant, c'est en surmontant cette souffrance que l'on devient adulte.
Yoni : Quelle nouvelle expérience ?!

En jetant sa cigarette, l'homme se releva et prit le visage de Yoni dans ses mains. D'un air sérieux, il rapprocha ses lèvres de celles du jeune garçon qui le regardait sans comprendre. Au dernier instant, Yoni fit un pas en arrière, avant de partir en courant, sans pouvoir retenir ses larmes. Shijin le regarda avec tendresse, et murmura en souriant, alors que le jeune homme était déjà loin.

Shijin : L'amour.


Yoni ne comprenait plus. Qui était-il ? pourquoi s'intéressait-il ainsi à lui ? Est-ce que quelqu'un pouvait vraiment s'intéresser à lui ? Il ne pouvait contenir ses larmes qu'il ne comprenait pas lui-même.
Dans l'ombre, un regard écarlate le suivait. Un homme le regardait avec haine, mais ce regard changea quand il fut surpris par quelqu'un, qui lui tapota l'épaule.

Shijin : Bonjour, Kaji-chan !
Kaji (très surpris, mais qui ne le montre pas): Qui es-tu ?
Shijin (très souriant) : Ce n’est pas une façon de commencer une conversation ça ! Enfin bon, je me nomme Shinri Shijin, cela te dit-il quelque chose, Kaji-chan ?
Kaji : Non, rien. Et comment connais tu mon nom ?
Shijin : Kaji-chan, l’être de feu eux ailes écarlates… Avant même notre rencontre, les rêves que je faisais en pensant à toi étaient torrides…
Kaji : Arrête de me nommer de ce nom puéril, tu devrais me nommer Kaji-sama !
Shijin : Ah ah ah non merci c’est un peu trop formel pour moi, et puis ça te va bien Kaji-chan, tu ne trouves pas ?
Kaji : Ne te moques pas de moi, pauvre ver !!!
A ces mots, l’homme furieux ouvrit sa main et en fit jaillir une flamme qu’il envoya sur celui qui lui faisait face. Shijin l’évita sans mal et rapprocha au dernier moment sa main du feu.
Shijin : Je te remercie, j’ai laissé mon briquet et un paquet de cigarettes dans la poche de Yoni-kun, j’étais bien embêté pour allumer ma cigarette, sans toi je ne vois pas comment j’aurais fait !
Kaji : Arrête de te moquer, tu n’es qu’un ver que je pourrais sans mal écraser !
Shijin : Dans ce cas je m’enfoncerais sous la terre pour vous échapper comme le ferait tout ver, et vous n’écraseriez rien d’autre que de la boue, ce serait embêtant pour vos chaussures non ?
Kaji : J’en ai assez de toi ! Et d’abord que fais-tu là ?
Shijin : Je vous l’ai dit, j’ai donné mon briquet alors…
Kaji : Sois sérieux ou je t’anéantis !
Shijin (faisant semblant de pleurer) : Mais ce sera beaucoup moins drôle alors !
Kaji (furieux) : Je vais te…
Shijin (souriant à nouveau) : Bon bon j’ai compris ! Disons que nous avons en commun un grand intérêt pour ce garçon. Pourtant je ne suis pas comme vous, je ne suis qu’un simple observateur, et non une pièce maîtresse sur la route qui nous emmène vers notre souhait ultime.
Kaji : Notre souhait ?
Shijin : Ah ah ah, vous le savez bien, non ?
Kaji : Je le dominerai !
Shijin : Alors je vous regarderai.
Kaji : Vous n’êtes donc vraiment qu’un ver !
Shijin : Et comme tous les vers je préfère de loin l’averse au ciel bleu. Qu’y a-t-il de plus ridicule qu’un ciel bleu ?
Kaji : La pleine lune…
Shijin : Pourtant beaucoup voudront la protéger.
Kaji : Peu importe, le démon les exterminera.
Shijin : Vous voulez dire l’ange ?
Kaji : Jamais !
Shijin : Je suis impatient, bien je dois vous laisser ! Ceux qui protégeront la pleine lune m’intéressent au plus haut point !
Kaji : Le ver s’en va retrouver les cafards !
Shijin : Ah ah ah, il me tarde d’y être ! Merci pour le feu, et à la prochaine, Kaji-chan !
Le jeune homme disparût alors dans l’ombre en un instant.
Kaji (seul) : Ceux qui souhaitent protéger la pleine lune, si tu ne les tues pas, c’est moi qui le ferais, Shuuryoo Yoni !


Mensonges

Yoni courait comme un fou, plus rien ne comptait pour lui, perdu dans ses pensées en désordre. Tout avait tant changé, à cause de lui… de ce soleil qui l’avait sorti de ce monde sombre… Il revoyait son sourire qui l’obsédait, il sentait encore sa main sur son visage alors qu’il allait l’embrasser, et sur l’empreinte de cette main si froide venaient se frotter ses larmes de désespoir.

Encore une fois, Shijin, souriant en le voyant pleurer, murmura doucement…

Ce n’est que lorsque l’on croit se retrouver face à un peu d’espoir que l’on se rend compte du désespoir qui nous entoure et nous détruit, Yoni-kun…


A l’université, personne n’avait vraiment compris pourquoi Yoni était parti si précipitamment, Emiko n’avait parlé à personne de sa discussion avec le nouveau professeur. A la pause, tous ne pensaient qu’à lui, inquiets et ne comprenant pas.

Natsumi (essayant de sourire) : Hé c’est quoi ces têtes que vous faites, tout le monde ? Vous savez très bien que Yoni est imprévisible non ? Ce n’est pas la première fois qu’il part sans nous prévenir !
Kay : Tout cela n’a que trop duré…
Natsumi : Hein ? Tu veux dire quoi ?
Kay : Je ne voulais pas parce que je jugeais que ce n’était pas mes affaires, mais…
Natsumi : Tu vas essayer de le ramener ?
Kay (souriant) : Et je prendrai même le lasso s’il le faut !
Inu : Ouaiiis ! Pour Kay-san, hip hip hip…
Emiko (ignorant complètement Inu) : Et tu comptes t’y prendre comment ?
Kay (avec un grand sourire) : Aucune idée !
Inu : Dans ce cas… allez tout le monde, des idées !
Natsumi (levant la main) : Moi msieur !
Inu : Oui, très jolie jeune fille ?
Natsumi : Oh monsieur vous êtes si gentil !
Emiko : Vous comptez être sérieux à un moment ?
Natsumi : Mais oui mais oui ! Il suffit de le faire boire et il nous dira tous ses problèmes !
Inu : Splendide idée ! Madame comment faites-vous pour être aussi géniale ?
Natsumi : De nature sans doute, oh oh oh !
Emiko : Rassurez-moi un instant, vous comptez pas vraiment le saouler ?
Natsumi et Inu (très sérieux) : Bien sûr que si !
Emiko : Kay, tu veux bien leur dire à quel point cette idée est ridicule ?
Kay : Yoni bourré ? Je m’en réjouis déjà…
Emiko : Je suis entourée d’alcooliques…
Inu : Ah mais attention Kay-san, on le fera boire pour qu’il parle, pas pour que tu puisses profiter de mon Yoi-chan !
Kay : Même pas juste un peu ?
Tous les autres : Non !
Inu : Bon, c’est pas tout ça, on fait ça quand ?
Natsumi : Le plus tôt serait le mieux ! Pour Yoni-kun je veux dire bien sûr !
Emiko : Pas crédible…
Kay : Mais comment va-t-on faire si il ne vient pas demain et qu’il ne répond pas à son téléphone, comme d’habitude ? Emiko, tu n’as rien proposé, c’est à toi de trouver une solution !
Une voix derrière eux : Ce ne sera pas nécessaire.
Natsumi : Vous êtes… le nouveau prof non ?
Kay : Shinri-san, si je ne me trompes pas ?
Shijin : C’est exactement ça, je vois avec plaisir que vous avez écouté mon cours, même si je doute que vous l’ayez fait Inu-kun !
Inu : Hein ? Pourquoi moi ?
Shijin : Votre ancien professeur m’a beaucoup parlé de vous, apparemment vous étiez presque son obsession, et il redoutait d’aller en cours parce qu’il savait qu’il vous verrait dormir.
Inu : Ah ah ah, j’avoue ne pas avoir été un élève modèle !
Shijin : J’espère que mon cours vous plaira plus que celui de votre ancien professeur. Quoi qu’il en soit, je vous disais qu’il n’était pas nécessaire que vous cherchiez à joindre Yoni-kun. Je vais le voir ce soir, ses notes auraient beaucoup baissé et je m’inquiètes pour mes nouveaux élèves. Je souhaite vraiment que vous aimiez mon cours et que tous puissent réussir l’examen. En tout cas, je dirai à Yoni-kun de venir quand vous le souhaiterez.
Emiko : Vous pensez vraiment qu’on va demander ça à un prof qui vient juste d’arriver ?
Inu : Ok ! Ce soir à neuf heures chez moi, ce serait parfait !
Emiko (murmurant) : Est-ce que parfois ils m’écoutent ?
Shijin : Dès ce soir ? Très bien, je lui dirai !
Kay : Toutefois, même si c’est son prof qui lui dit de venir, je ne pense pas qu’il obéisse, je ne l’ai pas assez bien dressé…
Shijin : Ah ah ah, ne vous en faites pas ! Quelque chose me dit que si je lui demande gentiment, il viendra ! Bon, je vous laisse, bye !

Une fois que le professeur fut parti, tous se regardèrent un instant.

Emiko : Décidément, ce prof est bizarre…
Inu et Natsumi (avec des étoiles dans les yeux) : Ce prof est trop génial !!
Emiko (murmurant) : Mais c’est pas vrai…
Natsumi : Bon, Inu et moi, on va acheter de quoi faire la fête !
Inu : Hein, mais je voulais…
Natsumi (regard noir) : Tu viendras !
Inu (pleurant) : Oui chef…


Les cours de l’après-midi se passèrent tranquillement, et tous souriaient en sortant des cours.

Natsumi : Bon, on y va nous, à ce soir pour la fête !

Natsumi et Inu partirent donc de leur côté, laissant Kay et Emiko seules.

Kay : Tu as remarqué ?
Emiko : Que vous êtes des alcooliques ?
Kay : Ah ah ah, je parlais du fait que notre idée de consoler Yoni était bien vite devenue une fête.
Emiko : Oui… Mais c’est sans doute mieux ainsi…
Kay : Natsumi et Inu le savent bien.
Emiko : Une grande discussion avec ce baka ne servirait qu’à le bloquer, mais en étant près de lui, petit à petit…
Kay : Oui, il s’agit simplement de lui montrer que ses amis sont là pour lui, même s’ils sont impuissants.
Emiko : Non, nous ne sommes pas impuissants, si lui montrer qu’il est aimé est peut-être la seule chose que nous puissions faire, elle est capitale.
Kay : Et ça c’est lui qui te l’as appris n’est-ce pas ?
Emiko (partant de son côté, sans se retourner) : Possible…



Yoni errait toujours, sans but, sans vie, laissant aller ses larmes pesantes, laissant aller son cœur à la peine. En passant sur un pont, il regarda longuement la rivière qui s’écoulait comme sa vie coulant le long de ses joues. Il rêva un instant de sauter, s’envoler une dernière et première fois pour atteindre un monde qui ne pouvait qu’être plus beau, même s’il n’était que néant. Il sursauta en sentant des bras froids lui entourer la poitrine, même si il savait bien à qui ils appartenaient.

Shijin (souriant) : Beaucoup de gens seraient très tristes, Yoni-kun…
Yoni (sans se retourner) : Vous aussi ?
Shijin : Bien sûr…
Yoni : Vous mentez…
Shijin : Ah ah ah, qui sait ? Quoi qu’il en soit, vous devez aller ce soir rejoindre vos amis, chez Inu-kun.
Yoni : Mes amis ?
Shijin : Vous en doutez ?

Le jeune garçon ne répondit pas, fixant toujours la rivière si attirante qui coulait paisiblement, semblant si loin de son monde.

Shijin : Vous ne devriez pas douter ainsi, votre frère dormira jusqu’à demain, et votre père est déjà parti loin, je me suis arrangé avec lui.
Yoni : Ce ne sont que des marionnettes pour vous ?
Shijin (retournant Yoni et le prenant dans ses bras en souriant) : Il n’y a que vous que j’aime, Yoni-kun, les autres me sont indifférents…
Yoni : Vous mentez !
Shijin : En es-tu si sûr ?

Yoni éclata en sanglots, et quand il voulut le serrer contre lui avec la force du désespoir, Shijin se retira en un instant, disparaissant de sa vue. Yoni s’écroula, frappant le sol de son poing.

De loin, le sourire de Shijin devient plus grand, et ses yeux le fixaient avec un plaisir malsain.

Commencerait-il à m’aimer sincèrement ? Tout va se passer encore plus rapidement que je ne le pensais. L’éveil et la libération est proche, Yoni-kun…

Go to the top of the page
 
+Quote Post
Neith
posté Jan 14 2006, 10:41 PM
Message #13


Biographe officielle de Severynouchet


Groupe : Membres
Messages : 1 001
Inscrit : 25-August 04
Lieu : Entre Azkaban et Spinner's End
Membre no 857



Et maintenant, la suite de cette merveilleuse fic ?
S'il te plaît Ryo-kun une suite
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Ryoga hibiki
posté Jan 15 2006, 05:08 PM
Message #14


Nigiri


Groupe : Membres
Messages : 385
Inscrit : 10-June 05
Lieu : là où mes ailes m'emporteront...
Membre no 2 896



La suite ? La voici, rien que pour toi, Neith ! ^^
Ben oui, elle m'as aidé pour créer ce nouveau topic et c'est la seule à mettre un com dessus, donc les autres privés de chapitres, Neith je te laisse lire tranquille, et merci encore pour ton aide. Pour l'occasion, j'ai mis un chapitre qui se termine sans suspense, pour ne pas t'énerver ! Bonne lecture ! (bon les autres lecteurs vous pouvez lire quand même sis gentil aujourd'hui ^^)









Yoni rentra chez lui lentement, trouvant son petit frère endormi. Il le regarda un instant, souriant devant son visage paisible. Shijin ne lui avait jamais menti sur l’avenir, il ne se passerait rien ce soir, il en était certain.

Je dois y aller… C’est ce que tu aurais voulu, maman…


Il prit ses affaires et partit en souriant, caressant le front de son frère en lui disant bonne nuit. En fermant la porte derrière lui, il ferma les yeux face au soleil couchant.

Tant de lumière… On dirait qu’il va falloir que je m’y habitue…


Inu et Natsumi attendaient dans la chambre du jeune homme l’arrivée des autres, en particulier son arrivée.

Natsumi : Tu crois qu’il va venir ?
Inu : Oui, je le sens. Ce soir on va lui montrer ce que c’est la vie !
Natsumi (après un silence) : Dis, tu te rappelles notre première rencontre ?
Inu (réfléchissant) : Beeeen, à peu près oui, j me rappelle que tu semblais aussi folle que moi et que ça m’avait fait plaisir !
Natsumi (faisant semblant de rire) : Oui…
Inu : Au fait, pourquoi tu me demandes ça ?
Natsumi : Par curiosité c’est tout, et pour faire un peu de discussion…

Et surtout… Parce que tu m’as parlé tant de fois de votre rencontre… Il t’avait sauvé… Alors que moi…Je ne serai jamais que…


Inu : Ca ne va pas ? Tu n’as pas l’air dans ton assiette ?
Natsumi : Ah ah ah, c’est rien, j’ai du trop boire ces derniers temps !
Inu : Je le savais ! Tu n’es pas Natsumi-chan ! Elle n’a jamais assez bu elle ! Va t-en démon qui a pris son apparence !
Natsumi : Et si je te fais ça, tu croiras que je suis la vraie ?

Elle se rapprocha vivement de lui, et l’embrassa.

Inu : Mmmh, j’ai encore un doute, faudrait recommencer…
Natsumi : Si il te faut une preuve…

En le serrant contre lui, elle l’embrassa à nouveau, mais elle sentait toujours son cœur se serrer, et la faire souffrir. Elle le sera plus fort contre elle, et s’empêcha de pleurer.

Il y a trop longtemps maintenant que j’ai compris que pour toi… Pour toi… Ce n’était qu’un jeu… Tellement longtemps…


Natsumi (murmurant) : Ne pars pas… loin de moi…
Inu (n’ayant pas entendu) : Hein ?
Natsumi (défaisant son étreinte, souriant) : Rien ! Bon, qu’est-ce qu’ils font encore ?!
Kay (derrière eux, souriant) : Ils regardent avec tendresse deux jeunes tourtereaux et les quelques bouteilles qui les entourent !
Natsumi (sursautant) : Yaaah, Kay-san ? Depuis quand t’es ici sale voyeuse ?!
Kay : Assez longtemps pour avoir apprécié tout le spectacle amoureux que vous nous avez offert.
Natsumi : Nous ?
Emiko (ouvrant la porte) : J’ai essayé de la retenir d’entrer comme ça, mais elle ne m’a pas écouté…
Natsumi : Au fait, vous êtes rentré comment ?!
Kay : Rien de plus simple, j’ai pris tes clés pendant la pause ce midi et me suis éclipsée pour en faire des doubles afin de toujours pouvoir faire une belle surprise à mon petit Inu !
Natsumi : Quoiii ?!!
Emiko : Ca aussi j’ai essayé de l’en empêcher…
Inu : Bah, c’est pas grave…
Natsumi : Mais si c’est grave !
Inu : Le plus important c’est que vous soyez arrivés, et donc qu’on va pouvoir déboucher les bouteilles !
? : Je pensais que vous m’attendriez pour ça.

Tous se figèrent. Yoni les regardait amusé de l’autre côté de la porte laissée ouverte, et fit bonjour de la main en souriant. Un grand silence suivit de la part de tous les autres, le regardant avec des yeux surpris, avant que le silence ne soit remplacé par un vacarme assez exceptionnel.

Inu (se jetant dans les bras de Yoni, le faisant tomber par terre) : Yoiiii-chaaaaan !!!
Kay et Natsumi (criant presque en sautillant de joie) : Allez on débouche les bouteilles maintenant !!
Emiko (criant aussi) : Mais vous allez arrêter, les alcooliques ?!
Tous les autres (même Yoni) : Pas question !
Emiko (soupirant) : Si même Yoni s’y mets, je n’ai plus le choix… Allez, filez moi un verre…


Verres et bouteilles s’enchaînèrent, ponctués de rires et de joie. La nuit était tombée, quand Yoni sortit un instant sur le balcon, laissant ses amis dormir. Il contempla les étoiles en souriant, mais son esprit était obsédé par cet homme. En laissant tomber ses mains dans ses poches, il se rappela le paquet de cigarettes qu’il lui avait laissé s’en qu’il ne s’en rende compte. Yoni en alluma une, et crut distinguer dans la fumée le sourire de cet homme…

Une lumière vacillante dans la nuit sombre et froide… Tu es un peu comme ces cigarettes au fond de mon cœur…


Emiko (ouvrant la porte-fenêtre menant au balcon) : Tu nous dis rien, et tu profites qu’on dorme pour aller fumer, tu es de pire en pire décidément !
Yoni (gêné) : Tu ne dormais pas ?
Emiko : On ne change pas de sujet ! Le tabac c’est mal !
Yoni : Ah ah ah, pardon…
Emiko : Je te pardonne si…
Yoni : Si ?
Emiko : Si tu m’en passes une ?
Yoni : Ah ah ah, tu viens pas de dire que c’était mal ?
Emiko : Je ne suis pas quelqu’un de bien.
Yoni : Ne dis pas ça…
Emiko (après un court silence) : Bon, tu m’en donnes une ou j vais réveiller Inu, et lui il va te coller toute la nuit en disant te surveiller !
Yoni : Face à une telle menace…

Il lui tendit le paquet, et tous deux regardèrent ensemble les étoiles à travers la fumée.

Emiko : Dis-moi… Pourquoi tu fumes ?
Yoni : Je ne sais pas…
Emiko : Pour mourir ?
Yoni : Peut-être…

En réponse, la jeune fille lui donna un violent coup de poing sur la tête.

Emiko : Tu te sens capable de faire pleurer tous les alcooliques qui dorment à côté ?
Yoni (se tenant la tête en souffrant) : Hein ?
Emiko : Celui qui veut mourir doit savoir que par sa faute des gens pleureront peut-être, alors il doit être conscient du mal qu’il fera.
Yoni : Toi aussi tu fumes non ?
Emiko : Quand j’ai commencé, j’aurai pu mourir, car personne ne m’aurait pleuré…
Yoni (après un silence) : Pardon…
Emiko : Tu n’as pas à t’excuser, c’est un peu grâce à toi qu’aujourd’hui, je n’ai plus le droit de mourir, mais ce n’est pas un droit que je regrette, bizarrement.
Yoni (souriant) : Tant mieux…
Emiko : Je ne sais pas ce qui te fait souffrir, mais je sais que tu ne le mérites pas. Tout le monde veut t’aider tu sais, alors ne refuse pas leur aide. Aider les gens aide également les personnes qui aident…
Yoni (souriant) : Je le sais…
Emiko (se rapprochant de lui) : Ton sourire est tellement empli de tristesse qu’il semble plus triste que toutes les larmes, alors, laisse moi te faire sourire, comme tu n’as jamais pu imaginer le faire…

La jeune fille rapprocha son visage de celui du jeune garçon, qui regardait sans comprendre. Au dernier moment, alors que leurs lèvres se frôlaient presque, qu’il sentait sa chaleur près de lui, il recula, effrayé.

Emiko : Je t’aime…
Yoni : Que… Qu’est-ce que tu racontes ?!
Emiko (marchant vers lui) : Je t’aime…
Yoni (effrayé) : Non… Je… Je ne veux pas… je ne veux pas !!
Emiko (pleurant) : C’est parce que je suis quelqu’un de mauvais, d’immonde… N’est-ce pas ?
Yoni : Non… Non… Je ne veux pas… Je ne veux pas que les gens m’aiment…

En un instant, la jeune fille arrêta de pleurer, et en le regardant avec mépris, souriant comme jamais elle ne l’avait fait, elle lui murmura à l’oreille…

Pourtant vous n’agissez pas ainsi, Yoni-kun…


Elle tomba alors contre l’épaule du garçon, évanouie…

Yoni (murmurant, les yeux perdus dans la nuit et la crainte) : Shi…jin ?
Shijin (apparaissant juste derrière lui) : Vous m’avez demandé, Yoni-kun ?
Yoni : Tu… Tu l’as…
Shijin : Et bien Yoni-kun ? Cette déclaration d’amour ne vous a pas plu ?

Sans répondre, le garçon déposa Emiko contre le mur. Son regard perdu s’éteignit pour créer une nouvelle flamme, et dans la nuit naquit dans son œil gauche une lueur rouge sang.

Yoni : Je vais… te tuer !
Shijin : Si cela vous convient…
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Neith
posté Jan 15 2006, 06:17 PM
Message #15


Biographe officielle de Severynouchet


Groupe : Membres
Messages : 1 001
Inscrit : 25-August 04
Lieu : Entre Azkaban et Spinner's End
Membre no 857



/me épatée.
Décidemment, j'aime, j'aime et j'aime (nb : penser à consulter un dictionnaire)
Léger coup de coeur pour ... Kay ! Tu l'attendais pas celle là !
Que dire d'autre ? Cette histoire est prenante et bien écrite. LA SUITE !
Go to the top of the page
 
+Quote Post
cfav
posté Jan 15 2006, 06:57 PM
Message #16


En attente du réveil du Grand Dieu Guerrier Nataku


Groupe : Membres
Messages : 327
Inscrit : 31-July 05
Lieu : où la voie sacrée du chocolat me mène!!
Membre no 3 522



Je te remercie Ryo de m'avoir donné la permission de lire^^ parcequ'il était superbe ce chapitre j'adore et je veux la suite ce shijin quel manipulateur je l'adore dis j'ai bien écrit son onm ce coup-ci? et tu nous mets quand la suite?
Go to the top of the page
 
+Quote Post
May
posté Jan 15 2006, 07:50 PM
Message #17


*Graine de juriste*


Groupe : Membres
Messages : 288
Inscrit : 5-November 05
Lieu : Somewhere over the Rainbow
Membre no 4 667



Youhyouh tonton!!!!!
he he he me a decouvert ta fic geniaaaaaaaaaaaaale alors maintenant je vais plus te lacher XD
J'adoooooore c'est super bien écrit, c'est poétique, c'est mystérieux, les persos sont supeeeers (j'ai un petit faible pour Shijin ^^ j'adore son côté ambigu et mystérieux !! ^^)

Je me joins à Neth et Cfav pour réclamer la suiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite !!!
XD

Sukis !!
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Spy Myina
posté Jan 15 2006, 07:52 PM
Message #18


~Apprentie auteur sadique~


Groupe : Membres
Messages : 868
Inscrit : 17-April 05
Lieu : Dans mon antre de l'imaginaire, far far away ^^
Membre no 2 392



Rhaaaaa, Ryo, j`hésite entre auteur sadique ou génial...
Aller, ne soyons pas pingre, tu es les deux ^^

J`aime beaucoup Emiko, elle est tres touchante. C`était une bien joile déclaration ^^
Mais pourquoi tu t`arretes laaaa T_T ??
Go to the top of the page
 
+Quote Post
eragone
posté Jan 15 2006, 08:02 PM
Message #19


Nigiri


Groupe : Membres
Messages : 238
Inscrit : 1-May 05
Membre no 2 481



ce dernier chapitre est époustouflant!
Bravo!
Quelle tension...
Et shinjin...
C'est un vrai petit démon celui-là...
La suite?
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Ryoga hibiki
posté Jan 15 2006, 08:20 PM
Message #20


Nigiri


Groupe : Membres
Messages : 385
Inscrit : 10-June 05
Lieu : là où mes ailes m'emporteront...
Membre no 2 896



Neith : en effet, Kay je m'y attendais pas mais ça me fait plaisir, j'aimerai que tous mes persos soient dignes d'être aimé et pas juste quelques uns ^^
Chris : Je pensais bientôt mettre la suite, mais à cause d'une certaine personne qui m'a nommé membre de la semaine, je n'aurai sans doute pas le temps avant trèèèès longtemps !
Godchild : Heureux de te compter parmi mes lecteurs, et de voir que tu fais partie des pro-Shijin ! (va bientôt y avoir des sectes pour mes persos ce serait bien... /me reve un peu trop...)
Spy : Simplement sadique, c'est pour moi déjà un compliment ^^ Par contre, une déclaration ? Je crains qu'il y a un truc qui t'as échappé, y a pas vraiment eu de déclaration d'Emiko ^^
Era-chan : Un vrai petit démon ? C'est marrant, j'ai commencé Naruto et j'ai vu y a pas longtemps quelqu'un appeler Zabuza comme ça, avant que le petit démon en question ne tue tout le monde...

Bon, comme je l'ai dit, à cause de quelqu'un que je ne citerai pas (qui est Chris, ah zut je l'ai cité !) qui m'a élu membre de la semaine, j risque de pas avoir trop le temps, mais bon étant pendant deux semaines très tranquille, j'aurais sans doute le temps de bien avancer. A bientôt donc !
Go to the top of the page
 
+Quote Post

17 Pages V   1 2 3 > » 
Fast ReplyReply to this topicStart new topic
1 utilisateur(s) sur ce sujet (1 invité(s) et 0 utilisateur(s) anonyme(s))
0 membre(s) :

 

Version bas débit Nous sommes le : 9th November 2007 - 08:29 PM

Arctic 3 (Beta 2) - More IP.Board Skins from InvisionCube